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Hollande reconnaît la responsabilité de la France "dans l'abandon des harkis"

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Le Point Politique

Publié le 25/09/2016

Lors de la Journée nationale d'hommage aux harkis, le président François Hollande a reconnu la « responsabilité des gouvernements français dans l'abandon des harkis ». Il l'a fait lors d'un discours solennel, aux Invalides, en présence de Nicolas Sarkozy et de Marine Le Pen. « Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France », a déclaré le chef de l'État. Instituée par le décret du 31 mars 2003, sous la présidence de Jacques Chirac, cette journée nationale donne lieu chaque année, à Paris, à une cérémonie officielle dans la cour d'honneur des Invalides.

Samedi, à Perpignan, non loin du camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) où ont été parqués de nombreux harkis après la guerre d'Algérie, Nicolas Sarkozy avait également rendu un hommage à ces Algériens anciens supplétifs de l'armée française « Le drame des harkis est celui de toute la France. [...] Une tache de sang indélébile reste sur notre drapeau », a-t-il dit. « À travers les harkis, c'est tout notre roman national qui s'écrit : celui des femmes et des hommes du monde entier qui ont adopté la France, ses valeurs, sa nation. Parmi eux, une place privilégiée est faite aux Français musulmans morts pour notre liberté et notre drapeau », a-t-il ajouté, voyant dans les harkis la preuve que « la France n'est pas le fruit du hasard », mais « de la volonté ». « La France est la mère adoptive de tous ceux qui veulent l'aimer. Elle ne regarde pas l'arbre généalogique », a-t-il lancé sous des tonnerres d'applaudissements.

Une promesse de 2012

Un certain nombre avait protesté, accompagné de nombreuses voix à droite, lorsque le chef de l'État avait commémoré cette année le cessez-le-feu du 19 mars 1962 en Algérie au lendemain des accords d'Évian, une date qu'ils considèrent comme symbolique de leur abandon. En reconnaissant ces « responsabilités », François Hollande a honoré une promesse faite en avril 2012 durant la campagne présidentielle, en reprenant pratiquement au mot près le texte de sa déclaration de l'époque. Il l'avait déjà fait en partie lors de la même cérémonie le 25 septembre 2012, mais à l'époque c'était via un message lu par Kader Arif, son ministre délégué aux Anciens Combattants.

Cette reconnaissance au nom de la France avait aussi été faite par Nicolas Sarkozy en avril 2012 lorsqu'il était encore chef de l'État, huit jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. Évoquant une « vérité implacable » et « cruelle », François Hollande a parlé des « combattants qui furent privés de la protection de la France au lendemain de la guerre d'Algérie et dont l'abandon ne fut jamais pleinement reconnu par la République », a souligné le chef de l'État. Après les accords d'Évian le 18 mars 1962, entre 55 000 et 75 000 harkis, ont, selon les historiens, été abandonnés en Algérie et victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes. Quelque 60 000 ont été admis en France. Avec leurs descendants, leur communauté est estimée à 500 000 personnes.

« Des discriminations »

Devant nombre d'officiels mais aussi des responsables politiques engagés dans la campagne présidentielle (Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, etc.), François Hollande a déploré que « la prise en compte des droits [des harkis, NDLR] [ait été] longue à obtenir. Leurs enfants ont souffert de ne pas être pleinement intégrés dans la République. Pour François Hollande, les harkis et leurs descendants souffrent encore « de discriminations, préjugés, racisme, intolérance ». Il a souligné les actions entreprises par ses prédécesseurs et sous sa présidence, dont un « plan d'action » en 2014. « Vous êtes des exemples d'adhésion à la France, même quand elle a pu vous manquer – et elle vous a manqué », a félicité François Hollande. « La France n'est jamais vraiment à la hauteur de son histoire quand elle se détourne de la vérité, a jugé le chef de l'État. En revanche, elle est digne et fière quand elle est capable de la regarder en face. C'est en ayant cette lucidité sur les pages les plus sombres que nous pouvons éprouver une légitime fierté sur les plus glorieuses. » « La grandeur est toujours du côté de ceux qui réparent plutôt que de ceux qui séparent », a encore mis en garde François Hollande.


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