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Qui va succéder au général Puga à l'Élysée ?

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Le Point

Publié le 13/04/2016

C'est la compétition militaire de l'année. Qui va bien pouvoir remplacer le chef de l'état-major particulier de François Hollande ?

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Grand charivari au sommet de l'armée française... 

Bloquée depuis plusieurs années, la strate supérieure des chefs militaires français devrait bouger rapidement. Ce mouvement est lié au départ, annoncé pour le 9 juin prochain six ans jour pour jour après sa prise de fonction, du grand chancelier de la Légion d'honneur, le général Jean-Louis Georgelin. Pour lui succéder, le seul nom entendu ces dernières semaines est celui du très puissant général d'armée Benoît Puga, chef de l'état-major particulier (CEMP) du président de la République. Son poste est, avec celui du chef d'état-major des armées, l'une des deux clés de voûte de l'institution militaire.

Le choix de son remplaçant – actuellement en pleine discussion avec le chef de l'État – fera bouger profondément les différents étages de la haute hiérarchie. Dans les états-majors, cette situation provoque d'incessantes spéculations, chacune des écuries misant sur son poulain. Une fois n'est pas coutume, nous avons choisi de présenter les options s'offrant au président, telles que nous en avons délimité les contours en traînant nos oreilles. Cette analyse est donc à prendre pour ce qu'elle est : une photographie à l'instant t d'une compétition dont le terme officiel ne se produira que dans plusieurs semaines.

Mission : remplacer Puga

Pour remplacer Benoît Puga, plusieurs noms sont en circulation. Le premier est celui de l'amiral Bernard Rogel, chef d'état-major de la marine nationale. Il avait été prolongé l'an dernier à son poste pour un an, et ferait, disent les pythies, un bon CEMP « de transition », jusqu'à la fin du mandat de François Hollande. Ce choix se porterait sur un homme en fin de carrière, qui a déjà été en poste à l'Élysée, où il était notamment responsable des forces nucléaires. Les autres noms qui circulent sont ceux du vice-amiral d'escadre (VAE) Denis Béraud, actuel commandant de la Force d'action navale et ancien commandant du Charles de Gaulle. Troisième nom entendu, celui du général de division aérienne Olivier Taprest. Pilote de chasse, il est actuellement le chef du cabinet militaire de Manuel Valls. Autre nom d'aviateur entendu, celui d'André Lanata, depuis peu chef d'état-major de l'armée de l'air. Pour cette simple raison, sa présence dans ce concours de grosses têtes paraît étonnante. Nous n'avons à ce stade cité que des marins et des aviateurs, signe que, dans les sphères pensantes des armées, la double présence d'un « terrien » à l'EMP (Puga) et à l'état-major des armées (Pierre de Villiers) est vécue comme un déséquilibre en faveur de l'armée de terre. Pourtant, deux noms d'officiers généraux de l'armée de terre sont avancés : celui d'Éric Bucquet, actuel directeur des opérations de la DGSE, et celui de Christophe Gomart, actuel directeur du renseignement militaire. Ce sont deux bolides de compétition, tous deux appréciés de Benoît Puga, dont ils furent les subordonnés.

Valse des « grands subordonnés »

Le choix du futur chef de l'état-major particulier de François Hollande n'appartient qu'à ce dernier. En ce sens, il n'est pas le produit d'un processus formel, mais plutôt, dans l'idéal, celui d'un consensus entre le chef de l'État, le chef d'état-major des armées et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Il n'en va pas de même pour la valse des « grands subordonnés » en cours de préparation. Chaque hypothèse de nomination à l'EMP déclenche la procédure du remplacement de l'intéressé. Si Bernard Rogel était choisi, qui le remplacerait alors à l'état-major de la marine ? Dans cette hypothèse, le nom le plus souvent entendu est celui du directeur du personnel militaire de la marine, le VAE Christophe Prazuck, suivi de celui du major général de la marine Arnaud de Tarlé. Et enfin celui de Jean Casabianca, chef du cabinet militaire de Jean-Yves Le Drian, qui n'a aucune intention de le lâcher… Mais, dans la valse qui se prépare, un autre poste essentiel va devoir être pourvu : celui du très efficace général de corps d'armée Didier Castres, sous-chef d'état-major « opérations » de l'état-major des armées, qui conduit au jour le jour toutes les opérations militaires en cours. Promis à la fonction moins nerveuse d'inspecteur général de l'armée de terre, il devrait être remplacé par l'actuel chef du commandement des opérations spéciales, Grégoire de Saint-Quentin. Mais Éric Bucquet serait aussi sur les rangs.

Procédure régulière

La liste des futurs grands chefs fait actuellement l'objet d'études et de mises au point minutieuses par le chef d'état-major des armées Pierre de Villiers. Le fragile équilibre des armées tient parfois du château de cartes, tant les incidences d'une promotion ont des répercussions profondes. La bonne nouvelle en la matière étant que le départ du général Puga aura un effet d'ascenseur pour nombre de généraux. La procédure régulière consistera donc pour Pierre de Villers à remettre sa liste de nominés au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, lequel l'amendera, ou pas, pour y insérer ses propres choix avant de la transmettre à François Hollande. Qui, durant cette période, consulte et reçoit. Mais il n'a quand même pas trop de souci à se faire : la machine militaire est si bien rodée que les candidats sont tous de bonne qualité. Donc tous à même d'établir avec le président une relation efficace, même si elle sera nécessairement différente de celle – particulièrement atypique – qu'il a établie avec Benoît Puga.


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