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Un moment de sérénité sous le rasoir d'Eva la barbière

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Actualités

Publié le 28/02/2016

Eva, un sourire, une voix douce et un savoir-faire rasoir en main…/Photo Jean-Michel Mazet.
Eva, un sourire, une voix douce et un savoir-faire rasoir en main…/Photo Jean-Michel Mazet.

La barbe est à la mode. Donc les barbiers réapparaissent dans le paysage des villes. Rencontre avec Eva, barbière à Agen, rasoir en main…

Bouc, favoris, barbe de trois jours, barbe impériale, barbe complète ou encore barbe à la Souvarov. À intervalles réguliers, la barbe revient à la mode. «Ce fut le cas tout au long de l'histoire de l'humanité», expliquent celles et ceux qui savent. De la grande barbe bouclée des guerriers assyriens à la fine barbe des aristocrates de l'Egypte ancienne ; de Léonidas à Platon qui arborait la barbe signe de sagesse et de virilité ; de l'empire Romain qui la discrédita d'abord avant d'en faire un canon esthétique sous le règne d'Hadrien à la Russie des tsars jusqu'à l'Europe d'aujourd'hui, l'histoire de la barbe est une partie de l'histoire des hommes. Elle est un signe religieux pour certains ; elle est un signe de reconnaissance pour d'autres. La Torah en fait un signe de deuil ; pour l'Eglise orthodoxe c'est une marque de vertu alors qu'un visage glabre est associé à la débauche ou à la décadence. Quant à la Légion étrangère, les pionniers portaient la barbe : montant à l'assaut en premier, ils avaient une espérance de vie limitée et avaient donc ce droit de partir au combat sans se raser. Ils revenaient barbus quand ils survivaient aux champs de bataille.

Eva, barbière…

Et puis nous voilà aujourd'hui…

La barbe est de retour depuis quelques années, portée par ceux qui font la mode. Et puisque la barbe est de retour les barbiers, forcément, réapparaissent dans les centres-villes. Peu s'installent en tant que barbier seulement. «C'est souvent des coiffeurs qui ajoutent cette corde à leur arc», explique Eva, barbière, qui pratique cet art au sein du salon de coiffure de Patrick et Marie Foret, place de la cathédrale. «C'est le retour d'une mode peut-être», explique Eva formée par un maître barbier il y a quelques années déjà, «mais être barbier ce n'est pas seulement couper, raser ou préparer le visage pour le rasoir. C'est répondre à un besoin pour les hommes d'aujourd'hui, jeunes et moins jeunes, de prendre soin d'eux, de se poser un moment». Rien à voir avec la seule coupe de cheveux et le shampooing avec massage du cuir chevelu. L'expérience est à vivre. Il faut bien l'avouer il y a des expériences plus difficiles à supporter. Mais ne reculant devant aucun sacrifice et même si la lame du rasoir, baptisé «coupe chou» par certains, est extrêmement fine et tranchante, nous avons voulu connaître ce moment de sérénité sur le fauteuil d'une barbière. «C'était plutôt un métier d'homme, c'est vrai. Mais il y a de plus en plus de femmes barbières. Tenez, à Paris, le meilleur barbier est une barbière, aujourd'hui…»

Un cérémonial

Évidemment, pas de rasoir électrique chez le barbier ! Pour ça on peut se satisfaire de sa salle de bains et agir devant son propre miroir. «Le rasage c'est un cérémonial», explique Eva d'une voix délicate qui souligne un fond musical agréable et relaxant. Le fauteuil légèrement incliné sur l'arrière, voilà, c'est le moment. Massage d'abord, puis mousse, crème, huile, pierre d'Alun. Et pour finir la serviette chaude qui achève le cérémonial. On ne sent même pas le passage du rasoir, tout est dans la douceur. «Ce n'est plus seulement un rasage chez le barbier, c'est vraiment un moment de plaisir, un moment où l'on prend soin de soi», ajoute Marie Foret qui propose, sous son toit de la place de la cathédrale, ce rendez-vous tous les samedis ou tous les jours en fin de journée. «On voit bien que les hommes prennent de plus en plus soin d'eux.» Peut-être, sans doute même, parce que l'époque va trop vite, qu'il faut prouver tout le temps. «Un passage chez le barbier, poursuit Eva, c'est lutter contre le stress, c'est quand tout va trop vite souffler un peu, se poser…» Selon les demandes, l'épisode dure plus ou moins longtemps. «On s'occupe des hommes qui portent la barbe, mais aussi de ceux qui n'en portent pas et qui veulent un rasage «blanc». Ce besoin de détente va même plus loin chez Marie et Patrick Foret, «nous proposons même un spa cheveux !» Eva, vous l'annonce, «voilà, c'est terminé !» Les bonnes choses ont toujours une fin. C'est en partant que l'on comprend les propos des grands-pères d'autrefois qui, quand ils en avaient les moyens et le temps, passaient plusieurs fois par semaine chez le barbier.

Pour les rendez-vous avec Eva la barbière, Tél. 05 53 66 13 74.


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