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Meurtre d'une retraitée à Barbezieux : l'assassin présumé sera jugé devant les assises

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Publié le 21/05/2015

L’ex-gendarme adjoint Mathieu Buelens, surnommé "Doommy", est soupçonné d'avoir tué Claude Tavernier, 83 ans, de 43 coups de couteau en 2012

C'est un jeune homme charpenté, cheveux en brosse, détenu modèle depuis bientôt trois ans dans le quartier maison d'arrêt du centre pénitentiaire de Vivonne (86), à la fois auxiliaire d'étage et étudiant en première année de licence de langues, littératures et civilisations étrangères. Mathieu Buelens, 30 ans depuis peu, sera bien jugé pour l'assassinat de Claude Tavernier, le 26 juin 2012, dans sa grande maison de Barbezieux. Quarante-trois coups de couteau, notamment à la gorge, avaient été infligés à la retraitée de 83 ans. Le juge d'instruction Vincent Raffray a rendu la semaine dernière une ordonnance ouvrant la voie au procès d'assises de l'ex-gendarme adjoint, sans doute à l'automne ou en tout début d'année prochaine.

L'aboutissement d'une minutieuse instruction judiciaire. Aucune des parties n'entend d'ailleurs faire appel dans le délai qui leur est imparti. « Je n'ai jamais lu une ordonnance de mise en accusation aussi structurée. C'est un travail extrêmement sérieux », consent à commenter Me Philippe de Caunes, avocat bordelais des enfants et petits-enfants de Claude Tavernier. « Il y a discussion sur la préméditation mais je souhaite que celle-ci ait lieu devant la cour d'assises », affirme Me Jean-François Changeur, avocat de la défense avec Me Gaëlle Godec.

« Simple et discret »

Aussi « normal » apparaisse-t-il derrière les barreaux, de l'avis d'un surveillant pénitentiaire, Mathieu Buelens présente une personnalité trouble, lui qui fut un gendarme adjoint effacé, en poste à la brigade territoriale de Baignes-Sainte-Radegonde cinq ans durant, de 2007 à juin 2012. « Quelqu'un de relativement simple et discret. Les plus surpris ont été ses collègues, ceux qui l'ont côtoyé étaient tous bouleversés », confiait à l'automne 2012 Pierre Jaulin, le maire de Baignes aujourd'hui décédé. « Il a une double personnalité. Ça a été un choc pour nous tous », confirme un ex-officier du groupement de gendarmerie.

Mathieu Buelens, qui avait connu Claude Tavernier lors d'une intervention à son domicile après un cambriolage, en 2008, rendait semble-t-il visite de temps à autre à l'octogénaire, veuve d'un officier supérieur de la Légion étrangère devenu directeur des cognacs Dupuy, unanimement appréciée au sein de la paroisse et du Secours catholique dont elle était une bénévole. S'il n'a jamais été en mesure d'expliquer un tel déferlement de violence, en dépit d'une singulière audition sous hypnose lors d'un transport sur les lieux, Mathieu Buelens avait tenté de maquiller son crime en cambriolage ayant mal tourné.

Ainsi s'était-il échiné à laisser des meubles grands ouverts, à emporter une télévision, une horloge, une carte bancaire et brûler la Clio de la victime sur la route de Saint-Médard, 2,5 kilomètres plus loin. Avant de quitter les lieux, le jeune homme avait notamment mis le feu aux rideaux et à la chambre, soit huit départs d'incendie maîtrisés par les pompiers de la caserne mitoyenne.

Autant d'efforts rendus vains par le polo bleu ciel siglé gendarmerie que portait Mathieu Buelens le soir du drame. Par le plus grand des hasards, un motard de la gendarmerie qui prenait son service à la caserne avait dû faire demi-tour en s'apercevant qu'il avait oublié ses clés. C'est au cours du second trajet au volant de sa voiture qu'il avait fortuitement remarqué la présence d'un collègue aux abords de la maison de Claude Tavernier.

Féru de films d'horreur

Placé en garde à vue deux mois plus tard à la compagnie de gendarmerie d'Angoulême, Mathieu Buelens avait fini par passer aux aveux après de vagues dénégations. Pris d'un coup de folie ou foncièrement manipulateur, le jeune homme avait repris un travail d'agent de sécurité en supermarché dans l'été et tenté un concours pour entrer dans la police scientifique au tout début du mois de juillet. Un entretien devait suivre à l'automne.

Celui qui se faisait appeler « Doommy » sur Facebook ou lors de parties d'airsoft (jeu de guerre avec répliques d'arme à feux) dans une carrière abandonnée de Roullet-Saint-Estèphe, avait un goût prononcé pour la musique métal et les films d'horreur. Doommy, un pseudonyme tiré de « Doom », le nom d'un jeu vidéo de tir notoire qui signifie « malédiction » et qui pourrait se traduire ainsi : déchu, ou condamné.


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