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Bagnols : rencontre avec l'ancien instructeur de la Légion qui a formé Benitez

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Le 05 mai 2015

Aliksey Kent, ancien adjudant-chef à la Légion patron du restaurant La Grignotte des 5 continents, à Bagnols. MIKAËL ANISSET

Un ancien instructeur de la Légion, aujourd'hui restaurateur à Bagnols, évoque dans un nouveau documentaire un élève qui a fait couler beaucoup d'encre : Francisco Benitez.


L'émission Non Élucidé de France 2, revient dimanche 10 mai (1) sur l'affaire Francisco Benitez , un des grands faits divers non résolus de l'été 2013. Ancien légionnaire reconverti dans la restauration à Bagnols, Aliksey Kent participe, une fois de plus, à ce nouveau documentaire. Voici près de deux ans que les médias, de TF1 à BFM TV, en passant par Paris Match, sollicitent son témoignage. À la fois parce qu'en 1994-1995, il a formé quatre mois durant en tant qu'instructeur, au camp de Castelnaudary, Francisco Benitez également légionnaire qui à l'époque...

L'émission Non Élucidé de France 2, revient dimanche 10 mai (1) sur l'affaire Francisco Benitez, un des grands faits divers non résolus de l'été 2013. Ancien légionnaire reconverti dans la restauration à Bagnols, Aliksey Kent participe, une fois de plus, à ce nouveau documentaire.

Voici près de deux ans que les médias, de TF1 à BFM TV, en passant par Paris Match, sollicitent son témoignage. À la fois parce qu'en 1994-1995, il a formé quatre mois durant en tant qu'instructeur, au camp de Castelnaudary, Francisco Benitez également légionnaire qui à l'époque postulait à un grade de sous-officier. De ce soldat, en apparence comme les autres, il ne lui reste qu'une image : "Je me souviens de son sourire aimable. Je n'ai pas connu l'homme, juste le professionnel qui était un bon élément".

    "Il n'y a jamais eu ce rituel dans la Légion"

S'il ne dit que peu de chose sur l'élève, l'ex-instructeur est beaucoup plus prolixe sur l'institution. Surtout depuis la lecture d'articles relatant le suicide de Francisco Benitez et ce détail qui a beaucoup fait "fantasmer", selon lui : le voile noir dont le père d'Allison et le mari de Marie-Josée s'est couvert le visage avant de se pendre. "Il n'y a jamais eu ce rituel dans la Légion au moment d'éliminer l'ennemi. Je ne sais pas qui a inventé ça, mais certainement pas un légionnaire."

Autre imbécillité relevant davantage des jeux vidéos que de la réalité, pourtant colportées par certains journalistes ou enquêteurs, précise-t-il, "à la Légion on n'apprend pas à tuer et à escamoter les corps. Je n'ai jamais donné ni reçu l'ordre de “tuer”. Le mot n'existe pas dans l'armée française. Bien sûr, la mort peut être présente au combat, mais sans passion ni haine. En tout cas, ce n'est pas à la Légion qu'on apprend à supprimer sa femme".
L'un des très rares à mettre en doute la culpabilité de Benitez

L'ancien adjudant-chef bagnolais, qui au cours de 21 ans et six mois de carrière, dont 19 en tant que sous-officier, a eu l'occasion d'encadrer des forces combattantes et des fournées de "zéro zéro", les képis blancs de base, est l'un des très rares à mettre en doute la culpabilité de Francisco Benitez. "Tout le monde l'a condamné avant qu'il soit jugé. Il n'a peut-être pas assassiné sa fille, son épouse et son amante, qui ont disparu toutes les trois. Il a pu mettre fin à ses jours à cause de l'énorme pression médiatique. Je l'ai durement éprouvé lorsque j'ai été personnellement impacté par cette affaire. Certains légionnaires ont effacé mes coordonnées de leur liste de contacts. D'autres m'ont reproché de chercher à me faire de la pub. Sur la tombe d'un camarade, je n'en ai pas besoin !"

    "Je ne défends pas Benitez, je défends une institution"

Il s'obstine, ajoute-t-il, car il se refuse à arrêter sa "mission en cours de route. Je ne défends pas Benitez, je défends une institution qui m'a tendu la main pour m'amener où je suis aujourd'hui. Je ne la trahirai jamais. La Légion étrangère ne recrute ni des criminels ni des pervers. Parmi les 7 500 hommes de 150 nationalités différentes qui confèrent à ce corps d'élite sa propre mentalité, on trouve tous les profils. Comme partout. Mais si certains de ses fils commettent des fautes, ce n'est pas une raison pour jeter le discrédit sur toute 'la famille'".

La Légion étrangère promet à ses recrues un avenir sans passé. Francisco Benitez, qui avait lui, plus d'une vie cachée, a emporté en se suicidant, sa vérité.

(1) Dimanche 10 mai à 23 h 15 sur France 2, une émission présentée par Jean-Marc Bloch, ancien chef du SRPJ de Versailles et Arnaud Poivre d'Arvor, journaliste.

Traduction

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