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Bernard André ou l'itinéraire d'un voyou toulousain

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Publié le 13/04/2015

Société - Témoignage

Bernard André fut certes un voyou mais jamais une canaille./Photo, Serge Mercier
Bernard André fut certes un voyou mais jamais une canaille./Photo, Serge Mercier

Aujourd'hui loin de la tourmente, Bernard André, connu sous le pseudonyme du «Baron», vit sagement à Aix. Il vient de sortir son livre de Mémoires sur sa vie trépidante.

Comble de l'ironie, le Toulousain Bernard André, dont la vie a été une succession de cache-cache avec la maréchaussée, s'est vu attribuer un cachet de figurant pour jouer dans la série TV Mafiosa le rôle d'un… flic. Pour compenser, il livre le fil de sa vie dans un pavé de 315 pages palpitantes, «Le Baron, l'itinéraire d'un voyou gâté » (Ed.de l'Opportun) qui de Paris en Espagne en passant par la Légion Etrangère retrace la route d'un homme qui refusa une vie normale.

Pourquoi avoir écrit ce livre autobiographique ?

Pour laisser une trace de cette vie extraordinaire qui fut la mienne. Une vie partagée entre moments fous et périodes éclatantes. J'ai écrit ce livre maintenant que je suis devenu un homme normal.

Comment avez-vous basculé dans le banditisme ?

Je suis issu d'une famille bourgeoise de Toulouse tout à fait comme les autres avec des parents qui rêvaient du mieux pour leur fils. A 17 ans, j'ai démarré mon droit. Mais j'ai vite étouffé. J'ai alors fugué et le destin a voulu que je mette la main sur un pactole qui a tout déclenché. J'ai alors filé à Paris jouer les oiseaux de nuit. Puis ce fut la Légion Etrangère et la mort défiée avec les Bérets verts puis le retour à Paris pour frayer avec les plus gros truands de la planète.

Les casses de banque, les vols à main armée s'enchaînent. Longtemps sans faire curieusement les gros titres de la presse.

Et oui. Jusqu'au jour où j'ai atterri dans le bureau du commissaire Broussard, patron de l'antigang pour avoir l'assassinat du Prince de Broglie, ministre du général de Gaulle. Mais là aussi, je suis sorti sans être inquiété.

Pourquoi avoir choisi cette vie flamboyante mais si risquée ? Je voulais de l'argent. Je refusais une vie étriquée. L'argent permet tout y compris d'être généreux.

Avez-vous des regrets ?

Aucun. Je me suis tellement amusé. Même si je n'ai plus rien, j'ai été l'hôte de cette vie et cela est inestimable.


Mille vies en une

Surnommé le Baron après avoir aimé la fille d'un baron du Languedoc, Bernard André a vécu à 1000 à l'heure. Voisin de cellule de Pierre Goldman, il a croisé la route du père de San Antonio et pactisé avec Gégé de la bande à Zampa. Il connut de gros soucis avec Francis le Belge et inventa le go fast. Ce sexagénaire généreux qui a secouru des boat people est aujourd'hui chauffeur de personnes handicapées.

Recueilli par Silvana Grasso

Traduction

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