26/01/2015
L’histoire
Lorsque Bruneau décède, sa fille et son gendre, Antoine, hé-ritent d’une étrange mission. Dans son coffre-fort : un colt, une balle, une liste de onze noms et un petit carnet…
Antoine mène seul ses investigations et rencontre un à un les anciens frères d’armes de son beau-père. Cet ancien de la Légion étrangère a vécu plusieurs conflits de l’intérieur, des camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale au Vietnam, en passant par l’Algérie.
À Hô Chi Minh, il a croisé la route d’un certain Georges Boudarel qui a tenté d’endoctriner certains soldats mais qui a surtout humilié et brisé plusieurs d’entre eux.
L’avis de Sophie
« Homo ho-mini lupus est », « l’homme est un loup pour l’homme ». Cette locution latine illustre parfaitement le texte de Frank Lanot. Via le personnage d’Antoine, il recueille les souvenirs de la guerre à travers les confidences de ceux qui l’on vécu.
L’immersion est forte, portée par un récit à la première personne, qui nous plonge même dans la tête du persécuteur. Son roman est une réflexion sur la violence et le mal. L’auteur met sa passion de la littérature au service du récit.
Antoine va se plonger dans les livres d’histoire et savourer aussi les précieux ouvrages qui se trouvent dans le bureau de Bruneau.
Cet ouvrage a les saveurs d’un roman policier où le héros remonte la piste des indices précieusement déposés par le disparu. Mais le crime sera-t-il au rendez-vous ? Un tel acte engendrerait forcément des conséquences. L’auto-justice peut-elle être légitime dans certains cas ? Cette fiction permet aussi de mieux comprendre le conflit en Indochine.
Et les Caennais apprécieront l’apparition de leur ville en filagramme dans le roman.
L’auteur
Frank Lanot est professeur de Lettres à Caen. Il est également modérateur de débat littéraire notamment pendant le festival Les Boréales. Après La Clef (1996), ce livre est son deuxième roman.