Vendredi 24 juillet 2015
Dans le cadre du 6e Festival International du Livre Militaire qui a lieu vendredi et samedi sur le camp François de Saint-Exupéry, des éditions Nimrod, présente un livre-témoignage Les chemins de Diên Biên Phu. Il relate le parcours de six personnages qui n'avaient rien en commun et que le destin a projetés en Indochine.
Ici le portrait de deux d'entre eux qui interviendront lors d'une conférence vendredi 24 juillet à 16 h.
Jean-Louis Rondy
Engagé en 1944 à 18 ans, Jean-Louis Rondy ira jusqu'au nid d'aigle du Führer en 1945. Démobilisé en 1946, il deviendra docteur en médecine à l'issue de sa thèse, soutenue en 1952 à Santé Navale Bordeaux. Médecin lieutenant, spécialiste des pathologies tropicales, il embarque pour Saïgon, le 15 septembre 1953. Parachutiste, le hasard décide de son affectation au 1er Bataillon étranger parachutiste (Bep).
Transporté sur Diên Biên Phu, le 21 novembre, il y restera jusqu'à la chute du camp le 7 mai 1954. Fait prisonnier, la longue marche vers les camps commence. Il sera libéré le 2 septembre et poursuivra sa carrière militaire jusqu'en 1980.
Heinrich Bauer
Né en 1930 à Kassel, Heinrich Bauer est enrôlé dans les jeunesses hitlériennes en 1940 et intègre une Napola à Illfeld, en 1942, université nazie formant l'élite du 3e Reich. Il est fait prisonnier trois mois en août 1945, suite au basculement de sa zone dans le giron soviétique.
À la suite d'une rencontre, il s'engage dans la Légion Etrangère au 2e Bep, en octobre 1948, et débarque en Indochine en février 1949. Participant à de nombreuses batailles pendant 5 ans, il sautera sur Diên Biên Phu le 12 avril 1954 et sera fait prisonnier le 7 mai à la chute de la ville.
Libéré le 27 août, il quittera la Légion en 1955 et retournera en Allemagne pour une carrière civile.