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2014


Centrafrique: la mission éprouvante des Diables rouges

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07/11/2014

Le Général Sainte-Claire Deville, commandant les forces terrestres, a présidé ce matin la cérémonie de retour de Centrafrique de quelque 160 Diables rouges qui ont participé, durant six mois (d’avril à septembre), à la mission Eufor-RCA. Sept d'entre eux ont été décorés.



Les fantassins du 15-2 avaient en effet intégré le bataillon de la force européenne en Centrafrique composé de 400 soldats dont 150 Diables Rouges. Dans un premeir temps, les Colmariens ont assuré la sécurité de l’aéroport puis, dès juin, avec le lancement officiel d’Eufor-RCA, ils ont eu pour mission de sécuriser les 3e et 5e arrondissements de Bangui. Mission particulièrement difficile puisque les militaires français ont été «confrontés à des extrémistes violents», selon les termes du général. D’ailleurs, au total, 19 soldats du régiment colmarien ont été blessés, quelquefois sérieusement. Ce matin, sept Diables ont été décorés (croix de la valeur militaire) pour leur engagement en Centrafrique et d’autres le seront le 11 Novembre, au Hartmannswillerkopf.


Burkina-Faso: un nouveau gâchis africain

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Vendredi 07 Novembre 2014

Burkina-Faso: un nouveau gâchis africain.

Analyse. Le coup d’État à Ouagadougou peut fragiliser le dispositif français au Sahel. Comment en est-on arrivé là ? Analyse d’Emmanuel Beth, ancien ambassadeur de France au “pays des hommes intègres”.

Saint-cyrien, le général Emmanuel Beth est un familier de l’Afrique sahélienne par sa double carrière militaire (dans la Légion étrangère) et diplomatique. Ancien commandant de la 11e brigade parachutiste et de la force Licorne en Côte d’Ivoire, il a dirigé la coopération militaire au ministère des Affaires étrangères, de 2006 à 2010, avant d’être nommé ambassadeur au Burkina Faso (2010 à 2013). Il livre en exclusivité à Valeurs actuelles son analyse de la situation dégradée de ce pays qui vient de renverser le président Blaise Compaoré, au pouvoir durant vingt-sept ans.

Malgré l’entrée en fonction d’une junte militaire à Ouagadougou, la déstabilisation du Burkina Faso menace-t-elle le dispositif français au Sahel ?

Non, si une solution de sortie de crise est rapidement trouvée. Le déploiement diversifié des 3 000 éléments français de l’opération Barkhane se matérialise et s’équilibre sur l’ensemble des pays de la zone sahélienne. La vraie question porte sur la capacité du Burkina Faso à surmonter et à dépasser cette crise. Si le chaos se généralisait, cette affaire pourrait ramener le pays dix ou vingt ans en arrière. Quel gâchis !

Cette évolution brutale était-elle prévisible ?

La question de la révision de l’article 37 de la Constitution relatif à la limitation des mandats présidentiels a focalisé les griefs de la population des villes, de la société civile et de l’opposition. Les revendications liées à la pauvreté, au chômage, à l’insuffisante redistribution des richesses avaient toutes pour mode d’expression ce questionnement sur l’article 37. Les crispations autour de ce sujet ont été le moteur de la détonation.

Quelles sont les autres causes, plus profondes ?

La nature et la portée de l’insurrection peuvent être en grande partie expliquées à partir de quelques éléments : l’évaluation insuffisante par le parti majoritaire du réel blocage populaire sur la révision constitutionnelle ; l’aveuglement des autorités du fait d’une (trop ? ) grande longévité au pouvoir ; un certain éloignement des préoccupations et des revendications des citoyens ; le poids de l’environnement familial et politique, qui pousse à cacher à l’autorité en place la réalité de la situation. En privé, Blaise Compaoré ne cachait pas aussi une certaine lassitude.

Les difficultés économiques ont-elles aggravé la situation ?

Le chômage des jeunes (50 % de la population a moins de 16 ans), le maintien d’une certaine pauvreté alors que le pays connaissait un réel développement économique, l’interaction avec les conflits frappant les pays voisins ont pu fédérer les revendications politiques de l’opposition et la capacité révolutionnaire d’une jeunesse à juste titre insatisfaite. Les dirigeants des partis d’opposition n’ont sans doute pas maîtrisé l’évolution de la situation. Il leur appartient désormais de la reprendre la main, en n’écartant pas, si nécessaire, un lien avec les autorités militaires pour le retour à l’ordre public. Le problème est que l’opposition n’avait aucun projet politique, ce qui pose un problème pour l’avenir.

Le Burkina Faso n’était-il pas un modèle de stabilité dans la région, avec un pouvoir fort depuis vingt-sept ans ?

C’est vrai. Blaise Compaoré était devenu incontournable dans la gestion de plusieurs crises régionales : au Sahel, en Côte d’Ivoire, au Niger, en Guinée Conakry, au Togo. Il était un médiateur reconnu, bien que souvent critiqué.

Ce gâchis dont vous parlez est-il irrémédiable ?

La culture et l’identité du pays sont plutôt portées vers le dialogue, la tolérance, la convivialité. Cela se traduit par une réelle capacité de négociations et par le souci d’éviter la montée aux extrêmes. La société civile, notamment les autorités religieuses et coutumières, joue un rôle significatif. La liberté de la presse et d’expression est une réalité. Les grands bailleurs internationaux considéraient le Burkina Faso, où se trouvent quelque 3 500 ressortissants français, comme un partenaire parmi les plus fiables.


Pierre Brasselet a marqué l’histoire de «son» monument aux morts

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Publié le 07/11/2014

Le monument aux morts, rénové pour le centenaire de la guerre 1914-1918, a été inauguré en 1924. Depuis, il a connu quelques modifications. Pierre Brasselet, appelé en Algérie, fait partie de ceux qui ont écrit son histoire.

C’est grâce à l’engagement de Pierre Brasselet que les noms des soldats tombés  en Afrique du Nord sont inscrits sur une stèle installée square Montesquieu.
C’est grâce à l’engagement de Pierre Brasselet que les noms des soldats tombés en Afrique du Nord sont inscrits sur une stèle installée square Montesquieu.

Pierre Brasselet suit un itinéraire qui passe par l’école Saint-Honoré, le patronage, puis les scouts. Il y acquiert du bagage en matière d’allumage de feu, préparation de la « popote », récurage de gamelles et bidons en tous genres. « C’est une première forme de forme de vie sociale, commente-t-il. J’ai retrouvé cet état d’esprit, plus tard dans l’armée. Ce sont des occasions où des gens très différents apprennent à vivre ensemble, affrontent et surmontent les difficultés. »

En 1955, fini les vacances ! Il embarque pour un voyage moins agréable, Bône, en Algérie. Il va effectuer 28 mois de service militaire à la frontière tunisienne. « Il y avait des barrages électrifiés pour empêcher les infiltrations du FLN, se souvient-il. Nous assurions le transport de troupes, en chemin de fer, pour le régiment voisin de la Légion étrangère. Ils ont eu beaucoup de morts. Plusieurs années, après mon retour en France, dans la rue, j’étais toujours sur le qui-vive de peur que quelqu’un ne me poignarde dans le dos ! Nous avons vécu une bien triste période. »

À 24 ans, Pierre devient le plus jeune conseiller municipal du département du Nord. Pendant les 24 années qui vont suivre, il accompagne plusieurs maires et plusieurs de leurs mandats. Parallèlement, il devient le responsable de la section communale et vice-président de la section de Lille Métropole-Mons-Hellemmes de la FNACA (fédération nationale des anciens combattants, Algérie, Maroc, Tunisie).

Tous les noms sur le même édifice

À cette époque, le nom des soldats tombés en Indochine et en Algérie n’est pas le bienvenu sur le grand monument aux morts, square du Combattant. L’ancien d’Algérie fait appel à la générosité et organise une souscription. Le maire de l’époque, Marc Wolf, règle à lui tout seul la moitié du budget sur son indemnité d’élu. La stèle et ses noms seront installés square Montesquieu. Désormais, c’est à cet endroit que débuteront les cérémonies patriotiques avant de se rendre ensuite au « grand » monument.

Il y a quelque temps, on a pu enfin inscrire tous les noms au même endroit, et la rénovation récente du monument aux morts « principal » érigé en 1924 a pris en compte ce changement. Mardi, pour la cérémonie du centenaire de la Grande guerre, Pierre ne se rendra pas à son monument. Il a dû abandonner ses mandats car il éprouve de grandes difficultés pour se déplacer.

« J’aurais un petit pincement au cœur à l’heure de l’événement, avoue-t-il. Je penserai à mes camarades assistant à la cérémonie et à ceux qui sont morts. »

Les cérémonies du 11 Novembre ont lieu mardi, à 11 h, square du Combattant. Retrouvez dans les prochains jours la suite de notre série sur le centenaire de la Grande Guerre à Mons-en-Barœul.

Quel avenir pour la stèle du square Montesquieu ?

La stèle du square Montesquieu n’est plus le lieu de passage obligé des cérémonies patriotiques puisque les noms qui y sont lisibles sont aussi gravés désormais sur le monument aux morts rénové du square du Combattant. Une question se pose. La résidence des Mille Roses va bientôt être remplacée par une nouvelle construction tandis que la parcelle non utilisée devrait être le lieu d’implantation d’un nouveau programme immobilier. Il faudra sans doute trouver un autre endroit pour accueillir la stèle de Pierre Brasselet et de ses camarades.

Visite de Manuel Valls à Belgrade : petite histoire de l'amitié franco-serbe

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Publié le 06/11/2014

Manuel Valls et Aleksandar Vucic, à Belgrade, le 6 novembre.

FIGAROVOX/HISTOIRE - A l'occasion de la visite de Manuel Valls en Serbie, jeudi et vendredi, Jean-Christophe Buisson rappelle les liens qui unissent depuis des siècles les peuples français et serbe.

Rédacteur en chef Culture et art de vivre du Figaro Magazine, Jean-Christophe Buisson est l'auteur de plusieurs livres sur la Serbie: Mihailović, Histoire de Belgrade, Le Goût de Belgrade. Dernier livre paru: Les grands duels qui ont fait la France (direction, avec Alexis Brézet, Perrin/Le Figaro Magazine

«Aimons la France comme elle nous a aimés».

Vendredi matin, au terme de sa visite officielle de deux jours en Serbie, Manuel Valls s'inclinera devant le Monument baptisé Reconnaissance à la France, installé à l'entrée du parc du Kalemegdan, au cœur de la vieille ville de Belgrade. Oeuvre du sculpteur croate Ivan Meštrović, cette sculpture monumentale fut inaugurée en 1931 pour que jamais les habitants de la Ville Blanche, comme ceux de tout le Royaume de Yougoslavie, qui avait succédé en 1929 au Royaume des Serbes, Croates et Slovènes né au lendemain des traités de paix, n'oublient leur dette à l'égard du pays qui, treize ans plus tôt les avait libérés de l'occupation germanique et bulgare. La veille, c'est-à-dire ce jeudi soir, à l'heure où François Hollande tentera de convaincre les Français des vertus de sa présidence, le Premier ministre aura assisté à une réception, à quelques mètres de là, rue de Paris, à la Résidence de l'ambassadeur de France en Serbie: un majestueux bâtiment art déco conçu - comme un symbole - par un architecte français et un architecte serbe, surmonté de trois statues symbolisant la liberté, l'égalité et la fraternité. Sans doute Manuel Valls repartira-t-il agréablement surpris de ce pays dénoncé pendant de longues années - et encore parfois aujourd'hui - comme l'antre balkanique du Diable, le repaire de néofascistes homophobes, de hooligans racistes, de criminels de guerre mafieux et de jeunes filles en fleur aux mœurs légères et intéressées. Il est vrai que dans son propre camp, massivement marabouté par Bernard-Henri Lévy, hormis François Mitterrand, Jean-Pierre Chevènement, Roland Dumas et Hubert Védrine, il n'y aura guère eu de responsable politique pour dépasser ces clichés réducteurs depuis 1991 et le début des guerres yougoslaves. Et pourtant.

Victor Hugo, qui, lors de la Crise d'Orient (1875-1878), heurté par les massacres perpétrés en Herzégovine par les janissaires albanais et les bachi-bouzouks, en appela aux chancelleries européennes pour sauver l'« héroïque petite nation serbe ». « On assassine un peuple », assurait-il.

Sans doute Manuel Valls n'aura-t-il pas le temps de retenir tout ce que ses hôtes lui auront répété pendant deux jours sur la longue fraternité unissant depuis sept siècles au moins les peuples français et serbe. Peut-être quelques mots, quelques dates, quelques noms... Ceux-ci, par exemple:

Pierre l'Ermite, prédicateur amiénois qui traversa les villes alors byzantines de Belgrade et Niš, en 1096, à la tête de Croisés en route pour Jérusalem.

La bataille de Kosovo, qui, le 28 juin 1389, opposa chevaliers chrétiens et troupes ottomanes. Sur la foi de la chronique de Philippe de Maizières, le roi de France Charles VI crut qu'elle marquait une grande victoire contre les Turcs et fit célébrer un Te Deum à Notre-Dame de Paris en sa présence.

Le Prince Eugène de Savoie, autre héros des guerres anti-ottomanes qui, administrant Belgrade pour le compte des Autrichiens entre 1718 et 1739, s'appliqua à introduire localement des éléments de civilisation française, depuis l'aménagement urbain jusqu'aux petits pains en passant par la création de la première pharmacie de la capitale serbe.

La Constitution de la Visitation (1835), inspirée par des textes constitutionnels français. Tout au long du XIXe siècle, comme l'a brillamment démontré Dušan T. Bataković dans sa somme sur Les sources françaises de la démocratie serbe (CNRS éditions), des centaines d'étudiants serbes vinrent fréquenter nos universités (on les appelait «les Parisiens») pour s'inspirer de nos institutions et de notre droit dans la construction de l'Etat serbe moderne.

Alphonse de Lamartine, dont de nombreuses pages de son Voyage en Orient sont une ode à «ces hommes au costume semi-oriental, au visage mâle et doux des peuples guerriers» et à une littérature qui est, pour lui, «une poésie équestre qui chante, le pistolet au poing et le pied sur l'étrier, l'amour et la guerre, le sang et la beauté, les vierges aux yeux noirs et les turcs mordant la poussière». Une statue du poète romantique trône, depuis 1933, au cœur d'un petit parc de Belgrade.

Albert Malet, qui, avant de rédiger ses fameux manuels d'histoire scolaires avec Jules Isaac, fut, à 28 ans, engagé sur les conseils d'Ernest Lavisse comme précepteur du futur roi Alexandre Obrenović.

Victor Hugo, qui, lors de la Crise d'Orient (1875-1878), heurté par les massacres perpétrés en Herzégovine par les janissaires albanais et les bachi-bouzouks, en appela aux chancelleries européennes pour sauver l'«héroïque petite nation serbe». «On assassine un peuple», assurait-il.

Hippolyte Mondain, officier supérieur de l'armée française nommé rien de moins que ministre des Armées de la Serbie entre 1862 à 1865!

Georges Clemenceau (nom si agréable aux oreilles de Manuel Valls) dont le programme électoral de 1881 fut repris quasiment mot pour mot par le jeune parti radical serbe quelques années plus tard: abolition du Sénat, liberté de la presse, droit d'association garantie constitutionnellement, séparation de l'Eglise et de l'Etat, impôt progressif sur le capital et le revenu.

Jovan Skerlić, fondateur de la revue du Messager littéraire serbe, infatigable promoteur de la francophonie dont les mots prononcés en 1906 résonnent de manière étrangement douce et familière à nos oreilles contemporaines: «Certains présentent volontiers la France comme un pays au bord de la faillite dont la gloire appartient au passé.... Ce ne sont que des phrases dépourvues de sens et de contenu: la France reste toujours à la tête du progrès spirituel de l'humanité. Sa littérature sera toujours un modèle pour toutes les autres littératures. La France est la patrie de Voltaire et demeurera toujours le vieux berceau des idées, l'éternel «soldat des droits», guide des peuples dans leurs lutte pour les vérités sacrées et les idéaux humains».

Albert Malet, qui, avant de rédiger ses fameux manuels d'histoire scolaires avec Jules Isaac, fut, à 28 ans, engagé sur les conseils d'Ernest Lavisse comme précepteur du futur roi Alexandre Obrenović.

D'autres noms ont pu ou pourront être prononcés devant Manuel Valls, soulignant la force des liens entre la France et la Serbie.

Pierre Karađorđević, descendant du libérateur de la Serbie, exilé en France depuis l'installation sur le trône serbe de la dynastie rivale des Obrenović, et qui, formé à Saint-Cyr, s'engagea dans la Légion étrangère pour combattre les Prussiens en 1870. Blessé, capturé, il parvint à s'évader et à rejoindre l'armée de Chanzy pour reprendre le combat. Trente ans plus tard, cet admirateur de Stuart Mill et de Montesquieu devint roi et instaura une monarchie constitutionnelle en Serbie (1903).

La Première Guerre Mondiale, ciment principal de l'amitié franco-serbe, d'une fraternité d'armes qui, aujourd'hui encore, hante nos mémoires collectives. Qui ignore que c'est pour honorer son alliance avec la Serbie attaquée par l'Autriche-Hongrie que le président Poincaré a signé la déclaration de guerre? Quelle famille française n'a pas entendu parler de «la journée serbe» de 1915 et de 1916, instituées dans les écoles françaises pour récolter des fonds et des vêtements à destination des dizaines de milliers de Serbes orphelins, blessés ou chassés de leur pays par les offensives germano-autrichiennes? Ce sera ensuite la résistance héroïque de Belgrade grâce aux canons Schneider-Creusot et aux aviateurs du capitaine Rochefort, puis la terrible retraite en Albanie à l'issue de laquelle l'armée française prendra sous son aile réparatrice les restes de son homologue serbe pour lui permettre de se reconstituer et de reconquérir son territoire à l'été 1918, poussée aux feux par le général Franchet d'Espèrey (le seul commandant étranger qui recevra après-guerre le titre de voïvode en remerciement de son engagement aux côtés des Serbes durant la Grande Guerre et qui, de son côté, décorera en 1921 Belgrade de la Légion d'Honneur pour son héroïsme). Entretemps, Poilus d'Orient français et serbes auront combattu côte à côte dans les tranchées de Macédoine face aux Bulgares. Parmi eux, le prince-régent Alexandre qui, un jour, les larmes aux yeux, offrit sa Croix de Karađorđe épinglée sur son manteau à un aviateur français blessé au combat: «Pardonne-moi de te donner si peu, toi qui as tout donné pour ma Serbie». Quelques années plus tard, le 9 octobre 1934, c'est à Marseille, que le premier roi de Yougoslavie trouvera la mort, abattu par un tueur macédonien aux ordres des oustachis croates financés par l'Italie fasciste.

D'autres noms ont pu ou pourront être prononcés devant Manuel Valls, soulignant la force des liens entre la France et la Serbie.

Ceux des artistes vivant et travaillant entre Paris et Belgrade depuis des décennies: les peintresVladimir Veličković (membre de l'Académie des Beaux-Arts) et Ljuba Popović, le violoniste Nemanja Radulović, (qui a sûrement croisé plus d'une fois Anne Gravoin , l'épouse du Premier ministre), le dessinateur Enki Bilal, les cinéastes Aleksandar Petrović et Emir Kusturica ou ces dizaines de footballeurs qui ont illuminé le championnat de France (du Vert Čurković au néo-gone Biševac).

Malgré le dépit et la colère des Serbes en 1999, quand la France participa aux bombardements de leur pays par les avions de l'OTAN, l'intensité des rapports entre nos deux pays, unis à travers les siècles contre le péril turc, l'impérialisme germanique ou la barbarie nazie, n'aura sans doute pas échappé à Manuel Valls.

Ceux de ces soldats français de la KFOR qui, après 1999, oeuvrèrent pour protéger églises, monuments et populations serbes menacés ou attaquées par les extrémistes albanais.

Celui, enfin, du général monarchiste Draža Mihailović, qui mit en place le premier mouvement de guérilla militaire antiallemande en Europe occupée, retardant par sa résistance au printemps 41 l'invasion de la Russie soviétique par Hitler et par ses opérations de sabotage l'envoi de troupes et de matériel à Rommel via la Yougoslavie et la Grèce. «La résistance yougoslave et l'action du général Mihailović sont pour le peuple français un exemple et un réconfort», déclara le général de Gaulle le 29 novembre 1942. Après 1945, le chef de l'Etat français refusa systématiquement de rencontrer Tito, coupable d'avoir fait exécuter celui qu'il considérait, selon Alain Peyrefitte, comme un «frère d'armes».

Malgré le dépit et la colère des Serbes en 1999, quand la France participa aux bombardements de leur pays par les avions de l'OTAN (le monument Reconnaissance à la France du Kalemegdan fut à cette occasion recouvert d'un crêpe noir…) , l'intensité des rapports entre nos deux pays, unis à travers les siècles contre le péril turc, l'impérialisme germanique ou la barbarie nazie, n'aura sans doute pas échappé à Manuel Valls. Comme il ne lui aura pas échappé que les couleurs du drapeau serbe ont été choisies en référence à celles du drapeau français. Mais dans un ordre différent…


Une commémoration de 2 novembre toute particulière à Pérols

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06-11-14









L 'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de Montpellier & Environs (AALEME ) a honoré ses morts ce dimanche 2 novembre.

C'est au cimetière Saint-Sixte à Pérols que le caveau de l'AALEME a été béni par l'abbé Claude Michel, après le traditionnel lever des couleurs et dépôts de gerbe. Cette année, tous avaient une pensée émue pour le président d'honneur, le colonel Sarabere, qui nous a quitté le 10 août dernier pour rejoindre sa dernière demeure à Pérols.

De nombreuses associations d'anciens combattants étaient présentes pour cette cérémonie, et notamment l'Union Nationale des Combattants (UNC) et son président, le général Barascud et l'association des Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre (ACPG) et son président Paulin Defosse.

La cérémonie a été suivie par une messe des Défunts à l'église Saint-Sixte II à Pérols, célébrée par le père Hervé Dussel. Les participants ont ensuite été invité pour un vin d'honneur à la mairie annexe par le maire de Pérols, Jean-Pierre Rico et son adjoint défense, citoyenneté, reconnaissance et devoir de mémoire, Jean-Marc Leiendeckers.


Aux poilus, la chanson reconnaissante

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6/11/14

(Toccata)

« Il m’a fallu vingt-six mois pour donner vie à ce rêve porté de toute mon âme ! » Épuisée mais heureuse d’arriver au terme d’un cheminement amorcé en 2012, la soprano Nathalie Nicaud inaugure officiellement, ce vendredi 7 novembre, aux Invalides ses Plus Belles Pages musicales de 14-18 (1), un projet discographique imposant soutenu par l’amiral Édouard Guillaud, chef d’état-major des armées, et Mgr Luc Ravel, évêque aux armées. 

Pour les 27 chansons de ce programme, Nathalie Nicaud, cette « ambassadrice lyrique auprès des militaires », également commandant de la réserve de l’armée de l’air, fait appel aux musiques des armées – des forces aériennes de Bordeaux, des transmissions de Versailles-Satory, de la Légion étrangère d’Aubagne et des équipages de la flotte de Toulon – « qu’il faut soutenir car elles ne vont pas très bien ».

A (re) lire : « 14-18 est riche d’enseignements pour les armées d’aujourd’hui »

Son double CD s’ouvre – et se referme – sur une vibrante Marseillaise, avec l’Orchestre de la Garde républicaine, suivie de Quand Madelon, « sorte de Marseillaise du poilu ». Nathalie Nicaud fait revivre d’autres classiques (la Chanson de Craonne, portée par l’accordéon de Richard Galliano) et des trésors enfouis, dont certains inédits aux partitions jusque-là introuvables comme Fleurs de tranchées, poème d’André Chenal devenu une valse douce.

Prière des âmes en deuil

Dans un autre registre, important pour cette croyante qui a demandé « protection et soutien à Thérèse, sainte des poilus », il faut écouter La Croix douloureuse. Une « prière des âmes en deuil » du R.P. Lacordaire, mise en musique par le compositeur impressionniste André Caplet, « très difficile mais d’une beauté extraordinaire », confie la cantatrice, également fière d’avoir retrouvé à Langogne (Lozère) la partition de la Marche des oiseaux de guerre, que l’organiste tenait de sa propre mère. « Trouver ces partitions et les faire harmoniser fut passionnant », précise celle qui ajoute sa touche : une Chanson en forme de requiem écrite de sa plume : « La baïonnette au fusil efface votre sourire »…

À ces vers répondent ceux débusqués par l’artiste picard François Guernier, dont sort lundi 10 novembre le bel album de chansons poétiques De la boue sous le ciel (2). Celui qui se fit connaître dès 1997 sous le surnom de Tichot a posé ses mélodies et arrangements sur treize textes d’hommes qui « ont su rendre témoignage de leur expérience à travers des mots, des vers, des cris poétiques ».

« Tu dors dans un lit blanc, trop blanc pour tous nos deuils »

Parmi ces auteurs soldats qui ont connu les tranchées, le « chantre des poilus » Paul Verlet, « blessé le 6 juin 1915 et le 21 février 1916, décédé de ses blessures le 23 octobre 1923 » dont sont ici repris quatre poèmes poignants. Il signe, en mars 1915, Qui qu’a des poux, donnant à voir la crasse, le dénuement, dans un style plein de verve. Celui-ci varie, en mai, avec La Photographie, radieux bien qu’écrit « au bout de la détresse humaine ». Et en septembre, À un embusqué constitue une implacable charge contre celui qui ne va pas combattre.

« Tu dors dans un lit blanc, trop blanc pour tous nos deuils », dit ce texte, lu « par le sous-lieutenant André Cerné à ses mitrailleurs rassemblés, quelques heures avant l’attaque du bois de la Caillette où tous devaient tomber », précise François Guernier.

Son album, pour lequel il est accompagné d’un quartet de cuivres (le quatuor Evolutiv Brass) et d’autres beaux musiciens, remet en lumière des soldats poètes enfouis, parfois morts au combat. Ils s’appelaient Joseph Cahn, Eugène Capdeville, Jacques Lavoine, Eugène Gaudet, Dieudonné Grancier…

Poétesse de la Grande Guerre

Tichot a également tenu à intégrer à son ensemble trois poèmes de femmes : Obsèques, de Marie-Louise Dromart, qui fut infirmière et vice-présidente de la Croix-Rouge, La Jeune Infirmière, de Claire Virenque, et le très moderne Ce que les femmes ont souffert, de Cécile Périn, née en 1877 : « Chaque jour nous vous entendions crier à l’aide/Chaque jour nous pensions que des yeux s’étaient clos/Et dans nos lits profonds, et dans nos chambres tièdes/le vent des nuits d’hiver nous glaçait jusqu’aux os. »

A (re) lire : « Soyez vaillantes, Femmes de France ! »

Les femmes portent une autre actualité discographique : 1918, l’homme qui titubait dans la guerre (3), oratorio inspiré par les souffrances d’un soldat imaginaire lors de combats livrés le 11 novembre 1918, ultime jour de la guerre. Composée par Isabelle Aboulker sur un livret d’Arielle Augry avec le chœur d’enfants Capriccio, dirigé par Marie-France Messager, et l’Orchestre d’harmonie de la musique de la police nationale, cette pièce sera interprétée dimanche 9 novembre à la Maison de la culture de Nevers, et mardi 11 novembre au Palais de l’Unesco, à Paris. Avec des chœurs d’enfants venus de Wolfratshauser, en Allemagne, et de Birmingham, en Angleterre.

A lire  : La Grande Guerre inspire le spectacle vivant

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« La Fleur au fusil », un livre de référence

Bertrand Dicale a tenu cet été sur France Info la chronique de la Grande Guerre racontée par les chansons. Il signe à présent un bel ouvrage qui, en une soixantaine d’entrées intégrant paroles, visuels et partitions, restitue les petits formats d’une époque où, rappelle-t-il, 12 000 titres étaient édités chaque année. Si les styles comiques ou sentimentaux avaient la préférence des Français, de nombreux textes mis en musique – ou plaqués sur des airs existants – s’inspiraient de l’actualité, la transformant pour attiser le patriotisme, l’esprit de vengeance. Un récit coloré de quatre années noires.

La Fleur au fusil, 14-18 en chansons,par Bertrand Dicale, Acropole, 144 p., 29 €.

JEAN-YVES DANA

(1) Coffret 2 CD + 1 DVD produit par l’association Montpellier Diva, distribué par Bayard Musique. Les bénéfices sont reversés à l’Institution nationale des Invalides. En concert dans le Gard : dimanche  9 novembre à Pont-Saint-Esprit, mardi 11 novembre à Nîmes (Maison carrée).

(2) 1 CD Toccata, avec Sphere et le conseil général de l’Aisne, illustré par les Chats pelés. En concert : le 13 novembre à Mulhouse. Autres dates sur www.francoisguernier.com

(3) 1 CD Triton.


Livres. 14-18 : sur le front avec les Italiens

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6 novembre 2014

« Les soldats italiens sont souvent considérés comme des soldats de folklore, de mandoline, mais ils se sont battus comme des braves », assure Robert Galic.

Cinquième ouvrage sur la Grande Guerre pour Robert Galic, qui poursuit l'exploitation de sa collection complète du journal « L'Illustration » entre 1914 et 1918. Cette fois-ci, l'ancien professeur d'histoire lorientais s'est intéressé à l'Italie qui a perdu près de 750.000 hommes dans un conflit qui, pour elle, a duré trois ans. « La description faite par les correspondants du journal est très pointue. On passe d'un front à l'autre, on sait tout, assure l'auteur. Les soldats italiens sont souvent considérés comme des soldats de folklore, de mandoline, mais ils se sont battus comme des braves. Dans des conditions extrêmement difficiles ». En haute montagne Et Robert Galic d'évoquer l'originalité de certains champs de bataille, en haute ou en très haute montagne. « Avec des tranchées dans la caillasse, les facteurs de perte étaient encore plus importants avec les éclats ». On y retrouve l'origine du téléphérique, alors mis en place pour acheminer le matériel. Autre anecdote, le dernier Poilu, Lazare Ponticelli, à qui la France a rendu des obsèques nationales lors de son décès en 2008, était encore de nationalité italienne en 1914, avant de s'engager pour la Légion étrangère. « Ce parcours relève parfaitement l'étroitesse des liens entre nos deux peuples, souligne l'historien. Mais les bénéfices retirés de cette guerre ne furent pas à la hauteur des espérances des Italiens. Des promesses de terre non tenues ont fait le lit du fascisme. Cela a été l'un des facteurs de l'arrivée de Mussolini au pouvoir ». Pratique « L'Italie dans la Grande Guerre (1915-1918), le témoignage du journal l'Illustration », de Robert Galic, aux éditions l'Harmattan.


CÉRÉMONIE "La Légion ne pleure pas ses morts, elle les honore"

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Mercredi 05/11/2014

 

Le souvenir des soldats est perpétué au cimetière du Coudoulet

Le 1er REC a quitté Orange cet été mais son souvenir perdure. Et il perdurera encore par le biais de ceux qui ont choisi de reposer pour l'éternité dans la cité des princes, au cimetière du Coudoulet.

Depuis le début des années 80, un carré y est réservé aux légionnaires décédés pendant leur service ou en mission. Ils sont 105 en tout, du général au légionnaire, issus du 1er REC et des unités de légion voisines, à avoir été inhumés en ces lieux. Le dernier en date étant le major Nicolic, membre du 1er Régiment étranger de génie, basé à Laudun, tué au Mali en juillet de cette année.

Chaque 4 novembre, la grande famille de la légion se réunit pour leur rendre hommage. Prenant la relève du 1er REC, c'est le 1er REG voisin, qui a désormais en charge l'organisation de la cérémonie et l'entretien du carré. "Plus qu'une charge, c'est un honneur pour nous", expliquait hier le colonel Coulet, chef de corps.

Car, comme l'a dit le général de division Maurin, commandant de la Légion étrangère depuis le 1er août dernier, "la Légion ne pleure pas ses morts, elle les honore."

Sous un crachin persistant - à tel point qu'il a fallu évacuer l'eau accumulée avant la cérémonie - les légionnaires de Laudun, quelques représentants des familles et l'amicale des anciens légionnaires étaient réunis en mémoire de leurs camarades, dont les tombes avaient été fleuries pour l'occasion. "Le culte du souvenir reste un des ciments forts de notre famille", dira encore le général Maurin avant le dépôt des gerbes et la sonnerie aux Morts.

Nicolas Lavergne


L’empreinte de la légion

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Publié le 05/11/2014 à 06h00 par

Les deux ambassadeurs et le maire de Cognac se sont arrêtés devant chacune des 28 tombes des soldats tchécoslovaques. © Photo Ph. M.

Ils s'appelaient Jan Bakos, Hinck Luhaveuk, Vaclar Kubias ou Bohumil Vrzac. Leurs corps reposent dans le carré militaire du cimetière du Breuil, à près de 1 500 kilomètres de leur terre d'origine, l'ex-Tchécoslovaquie. Au total, 28 tombes rappellent que ces hommes ont mêlé leur sang à celui des Français pour vaincre les forces de l'Axe, lors de la Première Guerre mondiale.

Hier, un hommage vibrant a été rendu à ce qui constitue un petit pan de l'histoire locale, et un grand pas dans l'histoire de la Tchécoslovaquie. Le pays n'existait pas encore à l'heure du grand conflit, son territoire faisant partie de l'empire austro-hongrois, allié de l'Allemagne.

« L'espoir de la liberté »

La résistance anti-autrichienne se concrétise par la création d'un gouvernement en exil, à Paris, en 1915. Des hommes réussissent à passer les frontières et rejoindre la France. Des expatriés arrivent d'Italie, de Roumanie, de Serbie, des États-Unis pour renforcer les troupes. Des ressortissants qui combattaient sous l'uniforme autrichien, faits prisonnier, acceptent aussi de changer de camp.

Les premiers volontaires intègrent la Légion étrangère, et paieront le prix du sang. En 1917, le président Raymond Poincaré décide de fonder un régiment spécifique. Cognac disposant des infrastructures civiles et militaires, c'est là que les légionnaires tchécoslovaques sont formés avant de partir au front. Blessés, certains y reviendront se faire soigner, et pour certains, y mourir.

« Ardent à l'attaque, acharné dans la défensive, impassible sous les bombes », voici comment le général qui les commandait décrivait leur courage. « Ils portaient l'espoir de la liberté de leur pays », rappelle Marek Estok, ambassadeur de la République slovaque en France. « Aucun pays ne pouvait échapper à la grande marche de l'histoire », abonde son homologue de la République tchèque, Marie Chatardova. Au total, 11 000 hommes sont passés par les trois régiments accueillis à Cognac et Jarnac. Le sacrifice de nombre d'entre eux n'est pas ignoré par la France, qui reconnaîtra officiellement la Tchécoslovaquie le 28 septembre 1918, un mois avant que l'ensemble des nations ne fasse de même. L'événement sera dignement fêté dans la cité des eaux-de-vie. Cet épisode joue aussi un rôle fondateur dans la constitution de l'armée tchécoslovaque, souligne Marek Estok.

Un projet de jumelage

La relation avec Cognac ne s'arrête pas là. Plusieurs hommes reviendront en Charente et y fonderont une famille. Parmi eux, Miroslav Olmer, qui partit à Prague avec son épouse cognaçaise avant de revenir rapidement, travaillant comme jardinier dans une école, place Beaulieu. « Je n'ai pas connu mon grand-père, il est mort en 1951. C'était un bel homme, ma grand-mère l'idéalisait. Elle a eu du cran de partir avec lui, dans la Charente du début du XXe siècle », observe Christine Olmer, venue assister avec émotion à la cérémonie, hier, avec sa cousine Nicole.

« À l'âge où on pense à la transmission », elle se réjouit de renouer les fils de ses racines. Le premier adjoint de la ville, Patrick Sedlacek, est dans le même cas. Originaire de Moravie, son grand-père, Frantisek Sedlacek, s'établit comme cordonnier à Cognac. L'élu a soufflé au maire Michel Gourinchas de lancer un jumelage avec des villes des deux pays, la Slovaquie et la République Tchèque, nés d'une scission en 1992. Suggérée aux ambassadeurs, l'idée a été très bien reçue, et devrait ancrer dans le temps cette relation particulière. Bientôt, des petits Cognaçais nés en 2014 échangeront peut-être avec des camarades slovaques ou tchèques…

Dans le cadre du colloque du Greh consacré à la Grande Guerre, ce week-end à la Salamandre, Michel Moineau reviendra sur « les soldats tchécoslovaques en Charente » samedi, à 11 h 30, à l'auditorium de la Salamandre.


Les Tricolores auvergnats juste derrière la Légion

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04/11/14

Avec son camarade Zioini, le Clermontois a tout donné pour l’équipe de France.? - Photo d’archives Thierry Lindauer

Avec son camarade Zioini, le Clermonto

Pour une poignée de secondes. Le titre d'un duel, dimanche dernier, à Paris. Entre la Légion étrangère et l'équipe de France, battue au sprint au terme de ce marathon à six.

L'Ekiden possède en lui cette capacité à mettre en scène de tels scénarios. Changeant, serré. Où les secondes se font cartouches. Athleg Provence et France ont bataillé à deux sur les quais de Seine, le SCO Sainte-Marguerite de James Theuri et Maxime Bargetto restant à 2'37''.

« Il y a eu du suspense, ce fut une belle course », revoit encore Timothée Bommier, relayeur tricolore pour la première fois, et associé, première également, à son partenaire d'entraînement Badre Dine Zioini. Le premier, comme troisième passeur de témoin, avala ses 5 km en 14'40'', 2 e temps d'un rendez-vous de 525 équipes de six, le second boucla les 7,195 km en 21' 34'', 2 e temps là aussi !

En pleine préparation de cross, les deux Clermontois apportèrent leur vitesse à une équipe de France partie vite, puis reprise, puis en avance avec Bommier, puis presque à égalité avant le dernier relais confié à Zioini. « 7,195 km est une distance bizarre pour laquelle on ne sait pas s'il faut partir vite ou courir au train. J'ai rattrapé mon adversaire et entamé un mano a mano. Mais dans l'emballage final, il était trop fort. »

Sur le fil, 4'' ! « C'était un vrai travail d'équipe, chacun a donné le maximum », conclut-il, avant retour aux labours. Car les deux athlètes de Jean-François Pontier ont désormais la tête tournée vers Arnay-le-Duc, le 11 novembre, avant Allonnes, le 23, qualificatif pour les Europe.

Le podium. 1. Athleg Provence, 2 h 07'37'' ; 2. France, 2 h 07' 41'' ; 3. SCO Sainte-Marguerite, 2 h 10' 18''.

Francis Laporte

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