AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

Fonctionnaires : les chiffres qui tuent

Envoyer

Le Point - Publié le 18/11/2014

 

Officiellement, la France salarie 5,5 millions de fonctionnaires : 2,44 dans la fonction publique d'État, 1,91 dans la territoriale et 1,15 dans l'hospitalière, derniers chiffres connus de l'Insee à la date du 31 décembre 2012, chiffres confirmés par le "rapport annuel sur l'état de la fonction publique" dans son édition 2014 qui vient de paraître (cf. Le Point.fr du 5/11/2014). C'est évidemment beaucoup trop comme chacun le sait, à part les extrémistes de gauche et de droite qui aimeraient "nationaliser" la France entière, mais au moins avons-nous des chiffres précis. Sauf que ces chiffres ne tiennent pas compte des faux fonctionnaires, des ersatz de fonctionnaires, des simili-fonctionnaires, des nombreux régiments de salariés qui sont payés avec de l'argent public et qui sont, au bas mot, 1,5 million à dépendre des contribuables.

Ils n'ont pas le statut de la fonction publique mais bénéficient souvent des mêmes avantages et parfois de quelques autres en plus, en particulier de régimes spéciaux en or massif. Ils travaillent à la SNCF, la RATP, La Poste, à la Banque de France, Airbus, Areva ou à France Télévision. Ces fonctionnaires déguisés ne changeraient de position pour rien au monde, car ils échappent aux inconvénients de la fonction publique, comme l'obligation d'accepter des mutations antipathiques. Ces superprivilégiés, non-fonctionnaires, mais payés par des fonds publics, sont un peu moins de 700 000, selon ce fameux "rapport annuel", ce qui, ajouté à nos 5,5 millions, fait déjà un total (provisoire) de 6,2 millions.

"Projet articulé à l'action publique"

Car ce n'est pas tout. Il existe une seconde catégorie de sous-fonctionnaires dans le système qui sont également rémunérés par des fonds publics et qui représentent une armée de 700 000 à 1 million de citoyens : ceux qui sont employés par des "organismes privés à financement public dominant", selon la formule du rapport, et qui travaillent dans l'enseignement privé, la santé, la protection sociale, essentiellement dans des associations dépendant directement de l'État ou des collectivités locales. La plupart du temps, il s'agit d'"organismes privés chargés d'une mission de service public", comme il y en a beaucoup parmi les associations subventionnées, souvent à fonds perdu, par nos collectivités locales si dépensières.

Quelques élèves de l'ENA de la promotion Willy Brandt (2009) vont éclairer un peu notre lanterne : pendant leurs études, ils ont été quatre à avoir pondu une longue note sur le monde associatif en France, ayant découvert pendant leur enquête que les associations "dont le projet est articulé à l'action publique" - comme ces choses-là sont dites avec l'élégance administrative qui convient - représentent 15 % de la totalité des associations qui sont de l'ordre de 1 million, mais 83 % de leur budget cumulé et la quasi-totalité de leurs emplois salariés. Les chiffres de nos jeunes énarques datant des années 2007-2008, on peut imaginer, vu les dérives constatées dans les collectivités locales, à quel point la situation a dû s'aggraver depuis lors...

Près d'un salarié sur trois !

Que font tous ces braves Français employés dans ces associations ? Ils travaillent dans le sanitaire, le social, le médico-social, dans des associations éducatives ou de consommateurs, régionales ou locales. Ils sont salariés de caisses des écoles, d'offices publics d'HLM, de "sociétés d'économie mixte" ou de "groupements d'intérêt public", ces deux derniers s'étant multipliés autour de nos collectivités locales, qui les appellent d'ailleurs leurs "satellites". Entre 700 000 et 1 million d'emplois supplémentaires viennent ainsi s'ajouter à nos 6,2 millions. Ils ne sont recensés dans aucune étude et, à notre connaissance, aucun "rapport" ne les analyse. Bien que persuadés que le vrai chiffre tourne autour du million et plutôt plus que moins, nous allons rester dans le bas de la fourchette et retenir le chiffre de 800 000, ce qui nous conduit à un total général de 7 millions de salariés, vrais et faux fonctionnaires, tous payés par des fonds publics, c'est-à-dire par les contribuables.

Si l'on veut bien considérer, toujours d'après l'Insee, que la France compte un total de 23,8 millions de salariés - chiffres au 31 décembre 2013 -, ces 7 millions de vrais et faux fonctionnaires représentent 29,4 % du total, près d'un salarié sur trois ! La plupart de nos concitoyens pensent que les fonctionnaires pèsent 20 % du monde salarial, 1 employé sur 5, ce qui est déjà énorme en soi. Quand on recherche la vérité en se débarrassant des oeillères officielles, on comprend mieux pourquoi ce chiffre de 20 % est répété à satiété. 1 sur 5, c'est trop, mais c'est tellement moins que 1 sur 3 !


Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui4462
mod_vvisit_counterHier12072
mod_vvisit_counterCette semaine33540
mod_vvisit_counterSemaine dernière18442
mod_vvisit_counterCe mois69654
mod_vvisit_counterMois dernier119907
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919928990

Qui est en ligne ?

Nous avons 6494 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42753069
You are here PRESSE XXI° 2014 Fonctionnaires : les chiffres qui tuent