11.10.2014
Le colonel Combi, chef de corps du 6e RG, remettant, hier sur la place d’armes de la caserne Verneau, le grade de sergent-chef
Josselin CLAIR
Le militaire du Génie a retrouvé ses frères d’arme, vendredi, après un long combat contre la mort, suite à une mission au Mali.
Le 12 octobre 2013, une section de la 2e compagnie de combat du 6e régiment du Génie est en opération à 70 km au nord-est de Gao (Mali) dans le cadre de l’opération Serval.
À la recherche de groupes de combattants islamiques, les militaires angevins découvrent une cache d’armes et de munitions. Lors de la destruction de celles-ci, une roquette explose alors que le sergent Guérin est en train de la manipuler. Le militaire sera très gravement blessé.
Après des premiers soins en plein désert, il est évacué par hélicoptère vers l’hôpital de campagne de Gao, avant un retour en France par avion sanitaire. Pendant plus de trois semaines, son pronostic vital fut engagé. Depuis, il est toujours à l’hôpital militaire Percy à Clamart, près de Paris. Il y a déjà subi 40 opérations chirurgicales. Le jeune homme est amputé du bras droit et de doigts de la main gauche ; ses jambes devront être appareillées ; il a un enfoncement de la boîte crânienne et doit réapprendre à parler.
Un an, quasiment jour pour jour, après son terrible accident, le sergent Thibault Guérin, 29 ans, était vendredi matin de retour, pour quelques heures, au cœur du 6e Génie, son régiment. Le temps, lors de la prise d’armes à 8 heures, que le chef de corps, le colonel Christophe Combi, lui remette son galon de sergent-chef.
