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Dix jeunes marseillais des quartiers Nord en stage commando en Guyane

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Publié le Lundi 10/03/2014

Ils l'ont fait... et en sont fiers ! Dix jeunes ont effectué un stage commando en Guyane avec la Légion. Une expérience unique

Dans un territoire hostile, pas question de défier l'autorité, car "l'autorité, c'est la sécurité dans la jungle", et donc la survie. Photos DR et R.S.

Debout à 5 h du matin, boussole à la main et sac au dos, les journées sont ponctuées d'exercices éprouvants pour le corps et les nerfs. À leur retour, les jeunes sont accueillis comme des héros à l'aéroport.


Pas besoin de mots, l'attitude parle d'elle-même. Le sourire aux lèvres et la tête haute en dépit de la fatigue, à peine ont-ils franchi le seuil de l'aéroport qu'ils ne parlent que de ça. "Une expérience de fous", "une semaine dingue", "c'était chaud, "je sais même pas si on réalise ce qu'on vient de faire"... La prouesse est bel et bien colossale. Ces dix jeunes Marseillais viennent de braver la forêt équatoriale guyanaise dans un stage commando prévu pour des légionnaires surentraînés.

À peine arrivés en Guyane, ils sont mis d'emblée dans le bain. Après différents tests d'aptitudes physiques et de natation, puis deux jours d'entraînement en forêt, direction le Cefe (centre d'entraînement à la forêt équatoriale). Quatre jours livrés à eux-mêmes, encadrés par deux chefs de la Légion. Et dans un territoire hostile, pas question de défier l'autorité, car "l'autorité, c'est la sécurité dans la jungle", et donc la survie.

Avec un taux d'humidité de 90 %, la chaleur est étouffante Déshydratation, malaise, bestioles, cloques, hématomes... Ici tout le monde est dans la même galère donc pas question de se plaindre. Debout à 5 h du matin, boussole à la main et sac au dos, les journées sont ponctuées d'un saut de 10 mètres par-dessus un pont, d'une traversée de rivière à contre-courant avec les équipements à la main, ou encore d'exercices d'orientation perdus dans la verdoyante mais dangereuse forêt guyanaise.

"Le plus dur, je crois que c'était les habits mouillés"

"Mais le plus dur, je crois que c'était les habits mouillés tout le temps. C'était vraiment une horreur, et puis il pleuvait beaucoup donc on ne séchait jamais", confie Myriam, victime d'une luxation de l'épaule lors du dernier jour de stage. Pour les douches, il fallait faire trempette dans la rivière, non loin du bivouac. C'est d'ailleurs ces moments de bivouac qui ont permis certaines discussions constructives. Car c'est l'un des buts recherchés par l'association En action pour les nations (EAPN), créée par le pasteur et ancien légionnaire, Salim Bouali, qui a également participé au stage. Le papa de l'un des garçons était également présent ainsi que Stéphane et Adil, les représentants des marins pompiers.

Sheriff, Stéphane, Hauria, Annes-Sophie... l'ensemble des jeunes ont en tout cas vécu l'expérience à fond. Loïc de son côté a effectué un petit malaise durant le stage. Il faut dire qu'en France, il vivait la nuit et dormait le jour. "Anesthésié par le cannabis du quartier", Loïc a retrouvé sa volonté et ses énergies en Guyane. Aujourd'hui il l'affirme : "Après cette mise à zéro du cerveau, tout çà est loin derrière moi".

Il invite même d'autres jeunes en manque de repères à vivre cette expérience hors du commun. C'est d'ailleurs l'un des objectifs d'EAPN dans les semaines et mois à venir. Communiquer dans les collèges et lycées afin de permettre une certaine prise de conscience. "C'est un vecteur formidable de communication pour nous également", confie Thierry Dechaume, membre de l'unité de prévention urbaine et référent de la police nationale au sein de l'aventure, qui a été contraint, à son plus grand désespoir, de se désister au dernier moment.

"Ces jeunes ont besoin d'un encadrement moral et humain"

Au final, personne n'a lâché et le groupe s'est serré les coudes. Car dans cette expérience, il y a eu des pleurs, du stress, des conflits... mais le groupe est sorti grandi. "Chacun a su dévoiler sa vraie personnalité, ce qu'ils avaient vraiment dans les tripes, pour ensuite s'ouvrir à l'autre, révèle Salim Bouali. L'indifférence et l'apathie ont tué notre jeunesse mais lorsqu'elle se sent aimée, ce n'est plus la même. Ces jeunes ne demandent pas un encadrement financier, il ne faut pas les entretenir. Ce dont ils ont besoin, c'est d'un encadrement moral et humain, comme ce fut le cas pour nous pendant ces quelques jours".

Une cérémonie de remise de diplôme émouvante et touchante, a d'ailleurs été organisée en leur honneur, en présence notamment du Général commandant de la Légion étrangère, le général de Saint-Chamas et du colonel Alain Walter, chef de corps du 3e Régiment étranger d'infanterie.

Au moment du départ, Salim, Thierry et les autres, prennent bien soin de mettre en garde l'ensemble des jeunes sur le retour au quotidien, et donc des fréquentations qui pourraient de nouveau les tirer vers le bas. Mais comme le formule l'un d'entre eux, d'un ton rassurant, "la jungle, c'est maintenant que ça commence, mais aujourd'hui on sait comment en sortir".

Remi Simonpietri


Traduction

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