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Nîmes : Evgueni Tkatchenko de la Sibérie à la Légion étrangère

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FRANCOIS CHARCELLAY 26/01/2014
Evguneni Tkatchenko : "A Nîmes, comparé aux paysages de Sibérie tout me paraissait petit." (Photo SAMUEL DUPLAIX)

Au Carré d'Art, deuxième journée du Salon de la biographie. Avec notamment l'auteur de "Toutes les guerres", Evgueni Tkatchenko. L'écrivain, publié chez Actes Sud,  né en Sibérie raconte le parcours d'un militaire de l'ancien empire soviétique.

S’il se défend d’avoir raconté sa vie dans les pages de Toutes les guerres, ouvrage paru aux éditions Actes Sud, Evgueni Tkatchenko a pu puiser dans son parcours personnel peu commun. Installé à Nîmes depuis 1997, où il a passé cinq années dans la Légion étrangère, il est aujourd’hui retourné à la vie civile. Ce quadragénaire, originaire d’Angarsk, ville de Sibérie orientale, a été militaire dans la marine et parachutiste à l’époque où l’Union soviétique "était un bazar monstre. Nous vivions des moments très chaotiques", explique Evgueni Tkatchenko. Il fallait aussi se montrer solide "dans sa tête" pour être sur le terrain en Afghanistan ou en Tchétchénie.

"Être publié a été un grand bonheur" Evgueni Tkatchenko

Pourtant, l’attrait de la mythique Légion étrangère sera pour lui irrésistible. Sous l’uniforme, c’est une nouvelle discipline, une formation dans la souffrance, une langue à apprendre et à parler, un nouveau terrain d’opération, l’ex-Yougoslavie. Un parcours de vie, avec la barrière de la langue mais, au sein de la Légion, il retrouve d’autres slaves avec qui se construisent des amitiés. Et l’amour avec une belle Marseillaise d’origine algérienne. Ce roman d’aventure, où plane l’âme russe, où le métier des armes est omniprésent, montre également des hommes dans la tourmente. Des hommes confrontés à une culture différente : "Tu es étranger, tu viens avec tes complexes. À la fin des repas, j’étais très surpris de voir essuyer son assiette avec du pain", raconte celui qui avoue aussi avoir beaucoup souffert de "la chaleur nîmoise, quand tu crapahutes avec le barda".
Des hommes venus d’horizons tellement lointains et différents. "À Nîmes, comparé à l’immensité de la Sibérie, tout me paraissait petit", s’étonne encore aujourd’hui, celui qui partage sa vie entre écriture et sa profession de commercial.

Sept ans d’écriture

Sept ans pour mener à bien son roman. "J’ai écrit par morceaux : le début, la fin... Je voulais que ce soit léger. Celui qui veut comprendre, comprendra", raconte Evgueni Tkatchenko avant d’ajouter, malicieux : "L’intelligent comprend ce qui est écrit, le sage comprend ce qui ne sera pas écrit..." Il précise que l’écriture est aussi quelque chose "de douloureux ». Il avoue : « Être publié a été un grand bonheur quand j’ai vu le livre." Alors, aujourd’hui, il planche déjà à un deuxième ouvrage : "mais après une journée de travail, c’est parfois difficile."
Au regard de son parcours, il est difficile d’imaginer qu’Evgueni Tkatchenko ne sache pas trouver l’énergie pour publier un nouveau roman où il saura emporter le lecteur dans la tourmente d’un monde en perpétuelle révolution...

“Toutes les guerres” d’Evgueni  Tkatchenko,

Actes Sud, 378 pages, 23 €.


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