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Cendrars, poète de la partance

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Mis en ligne le 21/05/2013

Ses “Œuvres autobiographiques complètes” y paraissent en deux volumes établis par Claude Leroy. Accompagnés d’un émouvant album dû à Laurence Campa, célébrant l’auteur de “La Main coupée”.

Avec Apollinaire, Cendrars est l’un des écrivains du XXe siècle qui ouvrirent la poésie française à la modernité : de 1912, en effet, datent les strophes de ses "Pâques à New York", texte d’un rien antérieur à "Zone" du précité Apo. C’est en 1912, aussi, qu’il commence à écrire ce qui deviendra son prodigieux poème fleuve, "Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France" : les mots à l’aventure.

Beaucoup lu de son vivant (pour ses grands reportages autant que pour ses récits et romans), tôt publié en "Livre de poche" (où l’on redécouvrit le terrifiant "Moravagine", son "double démoniaque"), B.C. entre aujourd’hui dans le Louvre des Lettres qu’est La Pléiade. Y paraissent simultanément deux volumes de ses "Œuvres autobiographiques complètes" dans une édition admirablement établie sous la direction de Claude Leroy (avec la collaboration de Jean-Carlo Flückiger, Christine Le Quellec Cottier et Michèle Touret) ainsi qu’un "Album Blaise Cendrars" dû à Laurence Campa. L’auteur de "L’Or" ne se prénommait Blaise pas plus qu’il ne se nommait Cendrars : Frédéric Louis Sauser naquit en Suisse, à La Chaux-de-Fonds le 1er septembre 1887 (en la même ville et la même année que Le Corbusier), au sein d’une famille peu unie dont vite il s’éloignera. Ne le retrouve-t-on pas, dès ses 17 ans, à Saint Pétersbourg, travaillant chez un horloger ? Les voyages étoileront la vie de cet insaisissable recréateur du réel.

Engagé en août 14, transféré en 15 dans la Légion étrangère et combattant sur le front de la Somme, il y sera amputé du bras droit - son bras d’écrivain. Les deux volumes sont axés autour des années 1945-1949, quand parurent "L’Homme foudroyé", "La Main coupée", "Bourlinguer" et "Le Lotissement du ciel". Cendrars reçut le Grand prix littéraire de la ville de Paris le 17 janvier 1961, quatre jours avant d’y mourir. Dans sa préface au tome 1, Claude Leroy écrit : "Cendrars s’enivre de départs. Ce qui le comble plus que tout est le mot magique de partance ( )". Cendrars qui dira, dans "Le Lotissement du ciel" : "On rêve./On n’est nulle part./ Il ne faudrait jamais arriver ( )". Francis Matthys

Œuvres autobiographiques complètes Blaise Cendrars Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade t. 1 (n° 589) : 1 088 pp; t.2 (n° 590) : 1 184 pp. Chacun : env. 52,50 € jusqu’au 31 août 2013; après : chacun : env. 60 €

Album Blaise Cendrars (n° 52 de la collection) Laurence Campa Gallimard 210 pp. ill. en noir et blanc et en couleurs. Offert par les libraires, jusqu’au 31 mai 2013, à l’achat de trois volumes de La Pléiade


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