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À Paris, un futur monument aux morts sème le trouble

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Publié le 28/02/2013

L'actuelle place Vauban dans le VIIe arrondissement, derrière les Invalides. Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro

Dédié à la mémoire des 616 militaires français tués lors d'opérations extérieures, il devrait être érigé au centre de la place Vauban, face aux Invalides. Au grand dam des riverains.

Pour une surprise, ce fut une surprise. Le 19 février, à l'occasion d'un comité de quartier des Invalides, les habitants ont découvert que le projet de monument à la mémoire des militaires français morts dans les opérations extérieures (Opex) allait atterrir… place Vauban (VIIe). Et que les trois «œuvres» en lice, voulues par le ministère de la Défense depuis 2011, ressemblaient, au mieux, à une réplique de Carnac, au pire, à un fossé antichar.

Premier projet avec huit stèles de granit noir.
Premier projet avec huit stèles de granit noir.

Concrètement, la première installation consiste à ériger au milieu de la place, dans un trou de 1,5 mètre de profondeur, huit stèles de granit noir de deux mètres de haut pour chacune des opérations extérieures.

La seconde serait un mur incliné, sorte de herse antichar, sur lequel seraient gravés les noms des militaires.

Enfin, le dernier projet représente une rampe descendante le long de laquelle s'aligneraient 616 livres, gravés au nom de chacun des militaires disparus.

«La place sert régulièrement de parking pour les cars de touristes, ce qui nuirait à l'ambiance de recueillement», fait valoir René-François Bernard (UDI), adjoint aux espaces verts et à la propreté à la mairie du VIIe. «C'est un véritable massacre qui va défigurer les Invalides», s'insurge pour sa part Pierre Le Roux, président de l'association de riverains Saxe-Breteuil Aménagement.

Deuxième projet avec un mur incliné, sorte de herse antichar.
Deuxième projet avec un mur incliné, sorte de herse antichar.

Rachida Dati s'en mêle

L'association vient de trouver un allié de poids en la personne de Rachida Dati. La maire du VIIe, elle aussi opposée à l'idée de cet emplacement, s'est fendue d'une lettre au ministre délégué aux Anciens Combattants, Kader Arif, que Le Figaro s'est procurée. Dans cette missive, datée du 11 février 2013, elle insiste sur «la nécessaire protection des perspectives du VIIe arrondissement et en particulier celle de l'avenue de Breteuil, dans l'axe de la place Vauban». Elle réclame, à tout le moins, une «concertation». Le 22 février, l'entourage du ministre a simplement fait savoir que sa requête était à l'étude.

Les trois projets devraient être examinés fin mars par une commission dans laquelle siègent des représentants du ministère de la Défense, de celui de la Culture ainsi que des représentants de la ville de Paris. «L'architecte des Bâtiments de France ne s'est pas encore prononcé. Il ne siégera pas à cette commission», s'étonne René-François Bernard.

Le troisième projet alignerait 616 livres pour les 616 militaires tués en opérations extérieures.
Le troisième projet alignerait 616 livres pour les 616 militaires tués en opérations extérieures.

Pourtant, il faudra bien avancer. Car tout le monde est d'accord sur le principe d'un mémorial. Depuis 1963, près de 616 militaires sont morts dans des Opex, et la France cherche depuis longtemps à mieux les honorer. En octobre 2011, le rapport commandé au général d'armée Bernard Thorette par l'ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet, préconisait que ce monument soit bâti «sur un site prestigieux».

Plusieurs lieux avaient été envisagés, dont l'enceinte du futur ministère de la Défense à Balard ou encore le jardin du ront-point des Champs-Élysées. La place Vauban, à l'arrière de l'hôtel des Invalides, avait toutefois les faveurs de l'ancien ministre. Celui-ci avait pris soin de préciser que seul le maire de Paris, propriétaire du terrain, pouvait, in fine, donner l'autorisation d'une telle implantation. Après s'être engagé au Conseil de Paris, par un vote unanime pour une installation place de Fontenoy (VIIe), Bertrand Delanoë a finalement fait volte-face et donné son accord à la place Vauban. «L'État le voulait et nous en avons tenu compte», justifie la Ville.

Le projet, estimé à un peu plus d'un million d'euros, doit en principe voir le jour fin 2013-début 2014.


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