Depuis Athènes où il est en visite, François Hollande a annoncé la mort d’un sergent de la Légion étrangère lors d’un « accrochage sérieux » dans le nord du Mali. Le légionnaire était le sergent-chef Harold Vormezeele, un Belge naturalisé français depuis l’année dernière. Il appartenait à un régiment d’élite de la Légion étrangère caserné en Corse. Il s’agit du deuxième militaire français tué depuis le début de l’intervention française au Mali le 11 janvier.

«  Sous-officier de la section de commandos parachutistes du 2e Régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi, Harold Vormezeele a été tué lors de combats menés contre des groupes terroristes à 50 km au sud de Tessalit  », a précisé le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Le sergent-chef Harold Vormezeele, mort mardi au Mali à 33 ans, était d’origine belge, naturalisé français en 2010, et s’était engagé dans la Légion étrangère en février 1999, selon les éléments de biographie fournis dans la soirée par le ministère français de la Défense. Il était rattaché au prestigieux 2e Régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi en Corse. Son décès dans un accrochage mardi matin dans le nord du Mali porte à deux le nombre de militaires morts pour la France au Mali depuis le début de l’opération Serval, le 11 janvier.

«  Né le 24 juillet 1979 en Belgique, le sergent-chef Harold Vormezeele aura servi la France durant près de 14 ans  », écrit la Défense. «  Faisant preuve depuis toujours d’un remarquable dévouement à son métier et d’une disponibilité sans faille  », poursuit la note, le sergent-chef Vormezeele avait servi en Bosnie-Herzégovine en 2000, au Gabon en 2001, Djibouti en 2001 et 2011. Il avait aussi été envoyé en mission en Nouvelle-Calédonie en 2003, en Côte d’Ivoire en 2006, en République centrafricaine en 2007 et enfin avait servi en Afghanistan en 2008, 2010 et 2011.

Selon le site d’information corse en ligne Corse Net Infos, le corps du sergent-chef Vormezeele sera rapatrié dans les prochains jours à Calvi où seront célébrés les obsèques.

Interrogé par des médias français, le président français a expliqué que ces combats meurtriers étaient intervenus lors d’une opération des forces spéciales, lancée lundi et encore en cours, dans le massif montagneux des Ifoghas, près de la frontière algérienne. «  En ce moment, nous avons des forces spéciales qui sont au nord du Mali et qui interviennent dans une zone particulièrement délicate là où des groupes terroristes se sont retranchés  », a expliqué François Hollande. « Ily a eu un accrochage sérieux, avec plusieurs morts du côté des terroristes mais un mort aussi du côté français  », a-t-il ajouté.

Il s’agit d’«  aller jusqu’au bout, c’est-à-dire l’arrestation des derniers chefs ou groupes terroristes qui demeurent à l’extrême nord du Mali  », a expliqué M. Hollande, estimant que l’armée française effectuait désormais «  la dernière phase de l’opération au Mali  ».

Après le chef de bataillon Damien Boiteux, mort courageusement au combat dans les premières heures de l’opération Serval, le 11 janvier dernier, le sergent-chef Harold Vormezeele est le second militaire mort pour la France au Mali.