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Il a décidé de ne plus taire ses souvenirs de guerre

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Publié le 24/12/2013

Il a décidé de ne plus taire ses souvenirs de guerre

André Fournier, un difficile travail de mémoire. © Photo  Photo Sabine Darré

Agé de 87 ans, André Fournier a vu sa vie bouleversée par le réveil d'une blessure primitive, celle d'un ancien combattant, d'un médecin lieutenant confronté aux souffrances des guerres d'Indochine et d'Algérie. Lorsqu'il consulte le livre « Histoire de la médecine aux armées », André Fournier ne trouve pas le nom d'un collègue médecin, dans la liste des officiers du Service de santé tués en Indochine. Le nom de son ami figure par contre dans une revue du corps de santé, associé à la mention « mort de cause indéterminée ».

André Fournier, anonyme retraité bostensois, est alors confronté à de violentes réminiscences. Il décide alors de prendre la plume, se livre, confronte le petit médecin lieutenant et le neuropsychiatre redevenu civil qu'il est. Cela au travers de deux années de guerre en Indochine dans un bataillon de la Légion étrangère et de dix-huit mois passés en Algérie.

Une voix inaudible

Le petit médecin lieutenant de 25 ans raconte ses souvenirs de guerre. Soixante ans après, il signe un baroud d'honneur poignant, un travail de mémoire en faveur des frères d’armes, il met à jour les injustices de l'histoire dans un terrible retour d'émotions.

Le lecteur est propulsé dans les théâtres d'opérations et est confronté à chaque page au complexe refoulement des souvenirs de bataille. Blessures psychiques de guerre, psychonévroses de guerre. Il faut marcher dans les pas du lieutenant qui assume la mission de « triage » indispensable pour répondre à l'afflux des blessés, le suivre dans la guérilla, dans les rizières avec les bataillons de marche indochinois.

La voix jusqu'alors inaudible d'André Fournier dérange, elle évoque les incohérences de l'histoire et le silence assourdissant des autorités, laissant dans l'ombre les combats du delta du Tonkin, ceux de Cochinchine, du Laos, etc. Tout un peuple de méconnus. « Le traumatisé est privé de mots pour exprimer cette horreur et inaudible pour les autres qui ne supportent pas d'entendre l'insupportable. Se taire, voilà l'issue pour un survivant », lâche André Fournier.

Sabine Darré

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