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2012


Ordre du mérite : un bleu éclatant sous les ors de la république

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Publié le jeudi 29 novembre 2012

L'amiral François Flohic s'adresse aux décorés, en présence de la Préfète Marie Lajus

et du président de la section départementale de l'Ordre, Jean-Noël Bévérini.

Photo Michel Hugues

 

La traditionnelle cérémonie de remise des insignes et brevets de l'Ordre national du Mérite a réuni plus d'une centaine de récipiendaires et d'invités, au milieu de ce mois, dans les salons de la préfecture des Bouches-du-Rhône, à l'initiative du préfet Hugues Parant, président d'honneur de la section départementale de l'Ordre. Une assemblée doublement honorée par la présence de Marie Lajus, préfète pour l'Egalité des chances, qui a remis personnellement son brevet à chaque nouveau compagnon, et de l'amiral François Flohic, ancien aide de camp du général de Gaulle auquel on doit la création de cet ordre en 1963; le second le plus important de la République après celui de la Légion d'Honneur. Destiné à récompenser "des mérites distingués rendus à la Nation française", il est représenté par une étoile à six branches émaillée de bleu et compte trois grades (Chevalier, Officier, Commandeur) et deux dignités (Grand Officier et Grand Croix).

Grand Croix de l'Ordre, engagé à l'âge de 19 ans dans les Forces françaises libres (FFL) et ancien commandant du navire-école Jeanne d'Arc, l'amiral Flohic constitue d'ailleurs une véritable légende vivante, et c'est avec beaucoup de respect et d'attention que l'assistance a écouté son intervention. Une cérémonie qui a été l'occasion également pour la section des Bouches-du-Rhône de l'Ordre national du Mérite de présenter officiellement son nouvel hymne, sur une musique écrite par Jean-Philippe Dantin, chef de musique-adjoint de la Légion étrangère, récemment nommé Chevalier des Arts et Lettres, et un texte de Jean-Noël Bévérini, président de cette section très dynamique. La Légion était représentée par l'un de ses anciens commandants, le général Bernard Goupil, ancien gouverneur militaire de la cité phocéenne et aujourd'hui membre de l'Académie de Marseille.

Parmi les quelque 500 compagnons qui constituent la section des Bouches-du-Rhône, figurent de nombreuses personnalités marseillaises et provençales comme André Roux, le Pr Jean Chélini, Adrien Blès, Jean-Paul Passédat, Jacqueline Guglielmetti, le médecin général Raffier, Michel Fournier, André Védrines, Marguerite Martinelle, Guy Soulas, Philippe Garcia (actuel vice-président de la section départementale) ou encore Alain Pruvot. A la veille du cinquantenaire de la création de l'Ordre, cette cérémonie restera surtout comme une magnifique répétition générale des festivités qui marqueront 2013; année au cours de laquelle Marseille ambitionne de devenir non seulement la capitale européenne de la Culture mais aussi celle du civisme et de la solidarité.

Philippe GALLINI


Création d’une mention «Mort pour le service de la Nation» pour les militaires tués par Merah

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Publié le 27/11/2012

L’État va créer une mention «Mort pour le service de la Nation», qui devrait notamment être attribuée aux trois militaires tués en mars par Mohamed Merah. Les familles des trois parachutistes tués, notamment celle de Mohamed Legouad originaire de Meyzieu, avaient en effet exprimé une forte demande de reconnaissance symbolique de la part de l’Etat.

Lors de l'hommage à Mohamed Legouad à Meyzieu, quelques jours après la mort du militaire, tombé à Montauban sous les balles de
Mohamed Merah / Photo Pierre Augros

Jean-Yves Le Drian a reçu mardi matin Albert Chennouf, père de l’une des victimes de Merah, et devait rencontrer d’ici jeudi les familles des deux autres soldats tués pour leur annoncer cette décision prise à la demande du président de la République, a-t-on indiqué de même source.
La nouvelle mention, qui ne sera pas réservée aux militaires, permettra en particulier l’inscription sur les monuments aux morts des noms des soldats tués par Merah, ce qui était l’une des revendications fortes des familles. Elle s’ajoutera aux deux autres mentions de ce type qui existaient déjà - «Mort pour la France» et «Mort en déportation» - qui ne s’appliquaient pas dans le cas des victimes de Mohamed Merah.
La mention «Mort pour le service de la Nation» sera inscrite à l’état-civil, ce qui permettra l’inscription des noms des militaires bénéficiaires sur les monuments aux morts et la reconnaissance de leurs ayants droit enfants comme pupilles de la Nation.
Les trois parachutistes tués en mars à Toulouse et Montauban bénéficieront par ailleurs d’un avancement d’un grade militaire à titre posthume.
Un amendement instaurant la nouvelle mention devrait être discuté lors de l’examen, en cours au Parlement, du projet de loi sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Les familles des trois parachutistes tués, Imad Ibn-Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad, avaient exprimé une forte demande de reconnaissance symbolique de la part de l’Etat pour les trois militaires tués.
En mai dernier, le président François Hollande avait demandé au ministre de la Défense un examen attentif de leurs dossiers et de leurs revendications.
Pour mémoire, le 11 mars, un premier soldat avait été abattu par Mohamed Merah à Toulouse. Quatre jours plus tard, le tueur ouvrait le feu sur un groupe de parachutistes à Montauban, tuant deux d’entre eux et en blessant très grièvement un troisième. Le 19, il avait tué trois enfants et un enseignant juifs dans une école de Toulouse.


Le stage à l'école d'état-major de Tunis du capitaine Joffredo

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Publié le 27/11/2012 

Avec M. Gouyette, ambassadeur de France en Tunisie.

- Tous droits réservés. Copie interdite.

On ne présente plus le capitaine Joffredo qui était jusqu'à cet été notre interlocuteur privilégié - et celui d'un grand nombre de Chauriens - au 4e RE . Le capitaine Joffredo est actuellement en stage à l'école d'état-major de l'armée tunisienne depuis le 27 août, un stage qui s'inscrit dans le cadre des accords militaires franco-tunisiens et il représente donc l'armée de terre française - et la Légion étrangère évidemment - dans cette 35e promotion. En plus d'une formation «classique», l'occasion de découvrir, un autre milieu d'officiers et une autre culture. «Il n'y a de richesses que d'hommes, disait Jean Bodin. Je suis en plein dedans», confie-t-il. Ils sont, comme lui, une dizaine d'officiers de «pays frères et amis», majoritairement issus de l'Afrique subsaharienne. Lorsque ses cours lui en laissent le temps, le capitaine découvre la Tunisie. «Petite merveille de pays aux côtes souvent paradisiaques !», commente-t-il avec une pensée pour les Chauriens déjà entrés dans l'hiver. «Ici, lorsque l'on passe en tenue hiver… on baisse les manches !»

Ce passionné de vélo, fondateur de la Solidaire, cette course au profit des anciens de la Légion étrangère, s'entraîne avec le club de Tunis. Il y a quelques jours, il pédalait sur les hauteurs du cap Bon, face à l'île de Zembra et le golfe de Tunis. Il y a pire. Il participe bien sûr également à toutes les cérémonies de l'ambassade de France. Ainsi, l'e 11 novembre, il était aux cérémonies commémoratives au cimetière militaire français de Gammarth, cimetière où sont enterrés bon nombre de légionnaires du 4e RE sous l'appellation de 1er REIM en mars 1943 lors de la bataille de Zaghouan, inscrite dans les plis du drapeau du régiment. «C'était un peu ma façon de participer à la fête du 92e anniversaire du régiment», rapporte-t-il.

La Dépêche du Midi


Cette fascinante Légion étrangère

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Publié le 23/11/2012 Par

Coproduit par le ministère de la Défense, un documentaire sur la Légion dérape sur la torture.

Philippe Picart et Jérôme Lambert ont réalisé un documentaire sur la Légion étrangère qui sera diffusé le 2 décembre sur Arte. © AFP

La Légion étrangère ne cesse de fasciner. Passée de 40 000 hommes du temps de sa splendeur à 8 000 aujourd'hui, elle demeure cette troupe d'élite que les dernières coupes d'effectifs n'ont pas affectée. Quelle armée serait assez folle pour se priver d'une force comptant 10 candidats pour un poste, composée d'hommes tous dévoués à un pays qui les accueille alors qu'ils se trouvent souvent dans de graves difficultés économiques, voire judiciaires (mais pas accusés de crimes de sang) ? C'est l'approche choisie part les documentaristes Philippe Picart et Jérôme Lambert, dans un film qui sera diffusé le 2 décembre sur Arte.
 

Comprendre les ressorts de la Légion

L'intention est louable et la réalisation léchée, qui cherche à comprendre les ressorts de cette institution militaire vraiment pas comme les autres. De la naissance sous le Second Empire pour conduire la conquête de l'Algérie aux cercueils des soldats tués à Uzbin, dont l'un était celui de l'héroïque infirmier légionnaire Rodolphe Penon, en passant par l'Indochine et toutes les guerres coloniales françaises, la Légion n'a jamais cessé d'accueillir à bras ouverts soldats égarés, prolétaires, aristocrates ou fils de la violence. La mythologie populaire s'en est emparée, d'Édith Piaf avec son légionnaire qui "sentait bon le sable chaud" à Hollywood ou au cinéma français avec Jean Gabin ou Alain Delon, entre autres. Mais ce n'est pas la seule chanson et le film nous en fait entendre d'autres chantées par une chorale légionnaire.

Le film revient, comme il se doit, sur les faits d'armes, Camerone et l'absolu de la mission jusqu'au bout, Bir Hakeim et une poignée de vainqueurs déchaînés, Diên Biên Phu et son piège mortel. Des images parfois très dures des guerres coloniales, sorties des archives de l'ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense, coproducteur avec Program33), montrent aussi que la guerre ne se fait jamais en dentelle et que la Légion fut (elle le demeure) une troupe de combattants coriaces.

Au détour d'une image, un salut hitlérien vient rappeler que les soubresauts de la planète ont servi d'agents recruteurs : Allemands avant et après la Seconde Guerre mondiale, Russes après la guerre froide, ressortissants de l'ex-Yougoslavie après les cataclysmes balkaniques, etc. Tous affluent à la Légion, provoquant ce prodigieux paradoxe, que relève finement le cinéaste Éric Deroo : "C'est la marque de sa réussite, la Légion étrangère a fini par totalement s'intégrer dans le paysage français puisqu'un légionnaire est un soldat comme tous les autres, il n'est pas une chair à canon plus qu'un autre !"

Questions qui fâchent

Ce documentaire n'évite pas les questions qui fâchent : le 1er REP et sa dissolution après le putsch d'Alger et surtout la torture. Ancien capitaine au 1er REP, Dominique Bonelli explique sans fard la route qu'il suivit voici un demi-siècle en Algérie : "Lorsqu'on arrête un poseur de bombes, on a deux solutions. Ou on le défère à la justice, ou on le presse de questions. Nous avions opté pour le presser de questions. Vous dire que c'était amusant, ce serait mentir. Mais... que faire ?"

Passé beaucoup plus récemment dans la Légion (1994-2001), un certain Guillaume de Saint-Phalle revient sur ce thème, mais veut l'actualiser en assénant en longueur et de manière fort abrupte : "Y a pas d'autre méthode ! On n'en connaît pas. Il faut que les mecs parlent, que les gars disent ce qu'ils ont à dire. C'est très problématique, mais si vous voulez faire la guerre, ça implique ça ! Il n'y a pas de guerre sans torture, ça n'existe pas ! Vous connaissez une guerre où il n'y a pas de torture ? La vraie question n'est pas : vous, les soldats, acceptez-vous ou n'acceptez-vous pas de le faire ? Évidemment qu'on accepte... Parce que, sinon, on ne s'engage pas !"

Mais que vient faire dans ce film cet homme simplement présenté comme "légionnaire" ? Pourquoi donner un tel espace à ces propos complaisants sur la torture dans un documentaire par ailleurs de bonne tenue sur la Légion ? Pourquoi donner tant de place à cet avis n'engageant que son auteur, qui prétend faussement parler au nom des militaires français en général et des légionnaires en particulier ? Ces propos sont ineptes ! Car, rappelons-le, la torture est contraire aux lois de la guerre et proscrite par les conventions internationales que la Légion, bien évidemment, respecte comme le reste de l'armée française. Une interview du général Benoît Royal, à lire ici, est explicite sur ces points. Nous ne saurions que conseiller à M. de Saint-Phalle la lecture de l'opuscule "L'exercice du métier des armes dans l'armée de terre", qui, lui, fait autorité...


Graulhet. Exercice militaire

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Publié le 23/11/2012

Le maire de Graulhet informe ses administrés qu'un exercice militaire est prévu entre les 23 et 30 novembre dans une zone délimitée par la commune de Briatexte au nord-ouest, la commune de Montdragon au nord-est, la commune de Villefranche-de-Lauragais au sud-ouest et la commune de Castelnaudary au sud-est. Le 4e régiment étranger, régiment d'instruction de la Légion étrangère basée à Castelnaudary, prévoie d'effectuer cet exercice.

Cette manœuvre mobilisera environ 600 personnes à pied et en véhicule, 20 véhicules légers, 20 véhicules poids lourds et 6 véhicules de l'avant blindé. Tout ou partie de ce personnel et de ces moyens sont susceptibles de passer sur le territoire de la commune de Graulhet et l'emploi de munitions d'exercice est probable pendant cette période. Dans la mesure du possible, elles seront prioritairement utilisées dans les zones les moins habitées et, de préférence, de jour. Les zones de bivouac et de tir seront nettoyées par les soins des militaires. L'autorisation à manœuvrer concerne uniquement les terrains dépendants de la commune, non compris les domaines privés et protégés.

La Dépêche du Midi


Les Compagnons de la Libération, une épopée mémorable

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16/11/12

Les 23 Compagnons de la Libération survivants ont passé, vendredi 16 novembre, le flambeau de la mémoire de la Résistance, lors d’une cérémonie aux Invalides, aux cinq communes Compagnons : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’île de Sein.

Des Compagnons de la Libération au mont Valérien le 18 juin dernier. De gauche à droite : Fred Moore, chancelier de l’Ordre de la Libération, Paul Ibos, Jacques Hébert,

Jean-Pierre Mallet (dans le fauteuil), Louis Cortot, Henri Beaugé-Berubé, Edgard Tupët-Thomé, Yves de Daruvar et Daniel Cordier.

A 92 ans, Henri Beaugé revoit son parcours de Compagnon avec nostalgie. « C’était une époque incroyable »,  dit-il (1). Rien que pour cela, il n’était pas question pour lui de manquer, malgré ses problèmes de santé, la cérémonie qui, vendredi 16 novembre, aux Invalides, à Paris, a scellé la fin de la tutelle des Compagnons de la Libération sur l’Ordre du même nom. 

Un événement destiné à faire date : il s’agissait, pour les derniers Compagnons, de passer le flambeau de leur mémoire de résistants aux cinq villes déclarées également « Compagnon » par de Gaulle : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’île de Sein (lire  La Croix   du 26 octobre). Les Compagnons de la Libération étaient 1038 à l’origine, lorsque le Général en arrêta la liste en 1946. Ils ne sont plus désormais que 23.

Engagés auprès de De Gaulle
Carte retraçant le parcours de la 1re division libre et de la 2e Division blindée pendant la guerre.
Carte retraçant le parcours de la 1re division libre et de la 2e Division blindée pendant la guerre. 
 
Les Compagnons ont tous en commun de s’être mis dans le sillage de De Gaulle, à partir du 18 juin 1940, pour poursuivre la lutte contre le nazisme. Cet engagement les lança dans une épopée périlleuse. Distingués pour beaucoup par le Général lui-même, ils ont, pour ceux qui ont survécu à la Seconde Guerre mondiale, toujours préféré rester discrets. 

Même les plus connus –  ministres, militaires, scientifiques, écrivains… – se sont peu exprimés sur cette période. L’Ordre de la Libération a été créé, le 16 novembre 1940 à Brazzaville (Congo), pour « récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de la libération de la France et de son empire ».  Pour recevoir la Croix de la Libération, il fallait avoir accompli des faits d’armes remarquables, voire exceptionnels.

En réalité, tous ceux qui la méritaient ne l’ont pas nécessairement obtenue, le chef de la France libre ayant décidé après guerre de clore la délivrance des décorations pour éviter un doublon avec celles de la Légion d’honneur.

Une grande diversité sociale et politique

Pierre Simonet.
Pierre Simonet.

Il y a, chez les Compagnons, « une grande diversité »,  note Vladimir Trouplin, conservateur du Musée de l’Ordre de la Libération, à Paris. Figuraient en effet, parmi eux, des étudiants, voire des lycéens de terminale, mais aussi des ingénieurs et des ouvriers déjà installés dans la vie et pères de famille, des militaires de tous grades et âges issus de l’armée du continent ou de l’armée d’Afrique. 

Les uns penchaient politiquement à droite, d’autres à gauche, et un nombre significatif d’entre eux n’étaient pas politisés. Au-delà de ces différences, ils étaient tous déterminés, de manière extrême et quasi instinctive, à refuser le joug hitlérien, alors que l’armée française venait de subir une déroute foudroyante en 1940 et qu’une bonne partie de la classe politique s’était rapidement rangée à l’idée de l’armistice proposé par le maréchal Pétain. 

Si tous n’avaient pas entendu l’appel de De Gaulle à résister, tous réprouvaient la capitulation de Pétain. Pierre Simonet, 91 ans, qui fait partie des 23 et s’est retiré à Toulon, explique cette réaction : « Je refusais la soumission à l’Allemagne, d’autant plus que la France pouvait répliquer grâce à son empire. De Gaulle l’a prouvé. »  

Beaucoup d’étudiants parmi les survivants
Henri Beaugé-Bérubé
Henri Beaugé-Bérubé

La grande majorité des survivants d’aujourd’hui étaient parmi les plus jeunes à l’époque, c’est-à-dire souvent parmi ceux qui n’étaient pas encore entrés dans la vie active. Henri Beaugé était, par exemple, étudiant à l’École nationale des arts et métiers à Paris, et Pierre Simonet préparait l’entrée à Polytechnique. Quant à Fred Moore, actuel chancelier de l’Ordre de la Libération, il fréquentait une école d’optique.

Quels que soient leur âge, leur origine géographique (métropole, Afrique noire ou du Nord…) ou sociale, de nombreux Compagnons ont vécu une longue aventure militaire, qui les a fait passer par le Sénégal, la Syrie et la Libye. Avec un premier fait de gloire à Bir Hakeim, au printemps 1942. Les Français libres y tinrent tête aux Allemands. 

Claude Lepeu.
Claude Lepeu.

Claude Lepeu vit toujours dans le souvenir de cette bataille héroïque, où il fut grièvement blessé : hospitalisé à Beyrouth, il reçut la Croix de la Libération des mains de De Gaulle. Puis, selon les unités, ce fut le Débarquement en Normandie ou en Provence, et la poussée jusqu’en Alsace et en Allemagne. D’autres Compagnons, comme Daniel Cordier, furent parachutés en France pour participer à la résistance intérieure, ou restèrent en Angleterre comme Maurice Schumann, qui anima Radio Londres avant de débarquer en 1944 en Normandie dans une unité combattante.

Six femmes ont reçu la Croix de la Libération pour s’être illustrées le plus souvent dans des actions non pas de guerre mais de résistance. Il s’agit de Berty Albrecht (mouvement Combat), Laure Diebold (réseau Mithridate), Marie Hackin (corps des volontaires féminines de la France libre), Marcelle Henry (réseau Vic), Simone Michel-Lévy (résistante PTT), Emilienne Moreau-Evrard (réseau Brutus).

Daniel Cordier
Daniel Cordier

Des Compagnons promus à de hautes responsabilités

Après la Libération, des Compagnons ont occupé de hautes responsabilités. Furent présidents du Conseil ou premier ministre : René Pleven, Maurice Bourgès-Maunoury, Georges Bidault, Jacques Chaban-Delmas et Pierre Messmer. Plus d’une trentaine furent ministres souvent dans des gouvernements de droite et parfois de gauche (comme le socialiste Alain Savary). 

Plus de 80 furent de hauts gradés de l’armée comme les généraux Leclerc, de Lattre de Tassigny et Pierre-Marie Koenig. On trouve parmi eux des résistants de l’intérieur (Jean Moulin), des écrivains (Romain Gary), des juristes (René Cassin), des représentants de l’outre-mer (Félix Eboué), des ingénieurs (Louis Armand), des professeurs de médecine (José Aboulker, François Jacob), des chefs d’entreprise (Pierre-Louis Dreyfus et Roland de la Poype, décédé récemment), ainsi que plusieurs religieux (cardinal Jules Saliège, les P. de Naurois, Starcky et Savey, le pasteur Michel Stahl).

De célèbres étrangers parmi les Compagnons

Le général de Gaulle avait aussi prévu que les étrangers ayant rendu des services importants à la cause de la France libre pourraient recevoir la Croix de la Libération, et seraient considérés comme membres de l’Ordre. Au total, 72 étrangers (ou Français nés étrangers), représentant 25 nationalités différentes, ont été faits Compagnons. Parmi les plus célèbres : le général et futur président des États-Unis Eisenhower, le roi Mohammed V du Maroc, Winston Churchill et le roi George VI d’Angleterre.

Dix-huit unités militaires ont également été déclarées « Compagnons ». Dont neuf dans l’armée de terre : Bataillon de marche n° 2, 13e  demi-brigade de Légion étrangère, bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique, régiment de marche du Tchad, 2e  régiment d’infanterie coloniale, 1er  régiment d’artillerie coloniale, 1/3régiment d’artillerie coloniale, 1er  régiment de marche de spahis marocains, 501e  régiment de chars de combat. 

Six dans l’armée de l’air : escadrille française de chasse n° 1, régiment de chasse Normandie-Niemen, 2e  régiment de chasseurs parachutistes de l’armée de l’air, groupe de bombardement Lorraine, groupe de chasse Île-de-France, groupe de chasse Alsace. Et trois dans la marine : sous-marin Rubis, corvette Aconit, 1er  régiment de fusiliers marins.

(1) Henri Beaugé vient de publier 20 ans en 1940  (Éditions du Cerf, 297 p., 20 €).

ANTOINE FOUCHET

Castelnaudary. J.-W. Zhang, Français par le sang versé

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Publié le 16/11/2012


Le caporal Zhang, à droiteavec le capitaine Chaumet, commandant la compagnie des spécialistes. ./Photo DDM, Gladys - Tous droits réservés. Copie interdite.

Ils sont 13 à peine à avoir obtenu ainsi la naturalisation française depuis le vote, à l'unanimité par les deux chambres, de la loi le 30 décembre 1999.

La mission est sacrée, tu l'exécutes jusqu'au bout et, s'il le faut, en opérations au péril de ta vie»… Le caporal Jia Wei Zhang n'a pas oublié ce jour d'août où il a coiffé le képi blanc et récité le code d'honneur, devenant ainsi légionnaire au service de la France. C'était au château près de la ferme de Bel Air. C'est, en effet, en Lauragais comme tout légionnaire que ce jeune militaire d'origine chinoise a fait ses classes. Octobre 2008, à l'issue de sa formation, il est affecté au régiment de génie de Saint-Christol et part, fin 2009, six mois en opération en Afghanistan. 5 mois et 28 jours… Le séjour tire à sa fin, plus que deux jours «à tirer». «Les paquetages sont déjà partis pour la France, nous n'avions gardé que le strict minimum avec nous», se souvient-t-il. Ce 9 mai, à 4 heures, il part avec d'autres soldats pour la toute dernière opération. Aux environs de midi, ils trouvent un IED, un engin explosif improvisé… Ils sont encore sur place quand un véhicule blindé explose sur un autre engin explosif. «Nous sommes arrivés de suite pour évacuer les blessés», raconte le caporal. C'est alors que les talibans, cachés jusque-là, leur tirent dessus. Le caporal Zhang sera blessé de deux balles dans le dos. Aussitôt évacué par hélicoptère vers l'hôpital international de Kaboul, il subira une première opération et puis une seconde en France, à l'hôpital Percy où il est rapatrié avec d'autres de ses camarades grièvement blessés comme lui. Il ne s'étend pas sur les moments de souffrance, explique seulement qu'il était sous morphine 24 heures/24. «Onze soldats français ont été blessés sur cette opération, j'ai eu de la chance», dit-il simplement. C'est à Percy aussi qu'on lui explique qu'il est en droit de demander la nationalité française avec la procédure dite «par le sang versé». Il l'a fait. Momentanément inapte pour la projection en opération extérieure, il est entretemps muté au 4e R.E.

Son décret de naturalisation lui a été remis par Jean-Pierre Bel, président du Sénat en personne, le 13 juillet dernier. «On choisit toujours un moment marquant pour la remise d'un tel décret. On ne le fait pas n'importe quand», explique l'officier du bureau de ressources humaines. Justement, la cérémonie qui a lieu au Sénat en est une puisque chaque année, la Légion étrangère y renouvelle sa fidélité à l'État. C'est là aussi que sont mis à l'honneur les cadres et les légionnaires qui se sont distingués, au cours de l'année, en opération. C'est donc dans le cadre prestigieux des jardins du Luxembourg qu'a eu lieu cette émouvante cérémonie qui a fait du caporal Zhang, un Français à part entière, dont les qualités le promettent à un avenir de sous-officier. «Il lui reste des étapes à franchir mais il a le potentiel», souligne son commandant de compagnie, le capitaine Chaumet. Il pourrait alors devenir chef secrétaire. Nous le lui souhaitons.


Procédure exceptionnelle

Dans la procédure classique, un légionnaire étranger peut demander sa naturalisation au bout de 3 années de service actif. Une autre procédure existe, dite par le sang versé depuis une loi votée le 30 décembre 1999, à l'unanimité par les deux chambres, reconnaissant l'attribution quasi automatique aux légionnaires blessés en opération. Cette procédure n'emprunte pas le canal habituel puisque la Légion envoie le dossier du légionnaire blessé directement au ministère de la défense lequel fait suivre la demande au Premier ministre.

Gladys Kichkoff


11 Novembre : une cérémonie au son du biniou - Saint-Aubin-d'Aubigné

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mardi 13 novembre 2012 


Cette année, quinze anciens combattants de la légion étrangère étaient les invités de la municipalité à l'occasion de la cérémonie du souvenir en mémoire de tous les morts pour la France, de toutes les guerres d'hier et d'aujourd'hui. À cette occasion, Patrice Valantin a sonné du biniou lors du moment de recueillement au monument aux morts et du défilé dans le bourg.

Libération : les Compagnons passent le flambeau

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publié le 16/11/2012

Les villes décorées de la Croix de la Libération porteront désormais, à la suite des Compagnons, la flamme de la mémoire de la France Libre.

Fred Moore (au centre, avec des lunettes) et quelques-uns des derniers Compagnons de la Libération lors d’une cérémonie en 2008 au Mont Valérien. Photo AFP

Les derniers Compagnons passeront aujourd’hui le flambeau aux cinq communes (Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors, Ile de Sein) décorées de la Croix de la Libération. Créé par la loi du 26 mai 1999, le Conseil national des communes Compagnon de la Libération a pour mission « d’assurer la pérennité des traditions de l’Ordre de la Libération, de porter témoignage de cet Ordre devant les générations futures » et de faire vivre la mémoire de l’Ordre de la Libération, de ses membres et des médaillés de la Résistance française.

Il prendra officiellement la suite du Conseil de l’Ordre de la Libération lors d’une cérémonie en début d’après-midi dans la Cour d’honneur des Invalides, présidée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le drapeau de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère, unité Compagnon de la Libération, sera présent dans la Cour d’honneur qui sera survolée par deux Rafale de l’escadron de chasse Normandie-Niémen, également titulaire de la Croix de la Libération. Du glorieux bataillon qui a compté 1 038 hommes et femmes, il ne restait plus à la veille de la cérémonie aux Invalides que 23 survivants tous nonagénaires, sauf leur benjamin Louis Cortot, 87 ans.

« Immense honneur »

Les membres du Conseil de l’Ordre ne se réunissent plus depuis des années dans la salle du conseil au deuxième étage du bâtiment Robert de Cotte dans l’aile droite des Invalides, l’escalier en pierre étant trop dur à gravir pour certains. Ils se sont réunis pour la dernière fois le 17 octobre autour de Fred Moore, 92 ans, nommé chancelier de l’ordre en octobre 2011 et qui sera le huitième et dernier chancelier. « La Croix de la Libération fut un immense honneur pour nous », raconte Fred Moore, officier de spahis lors de la libération de Paris en août 1944 et qui avait rejoint la France Libre dès juin 1940. « Mais cette décoration nous a donné le devoir de mémoire imprescriptible envers les Compagnons qui ont donné leur vie et à tous les autres Français Libres. »

Tous les Compagnons disent partager l’idée d’appartenir à un ordre exceptionnel. Le dernier d’entre eux sera inhumé dans la crypte du Mont Valérien dans le dernier caveau vide, entre George Brière, matelot au 1er régiment de fusiliers-marins, tué dans les Vosges en novembre 1944, et Alfred Touny ("Colonel Guérin") fusillé en avril 1944, également Compagnon de la Libération.


Castelnaudary. anniversaire, prise d'armes,exposition photo

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Publié le 16/11/2012

Le caporal Zhang a reçu son décret des mains du président du Sénat en présence du général

de Saint-Chamas, commandant la Légion. /Photo DDM - Tous droits réservés. Copie interdite.

Crée en novembre 1920 à Marrakech, le 4e Régiment étranger . est devenu régiment d'infanterie en 1922.Il connait , au fil des décennies, une riche histoire puisque dissous à trois reprises en 1940 , 1943 et en 1951. Arrivé de Corse à Castelnaudary en 1976, il est le creuset de la Légion étrangère où sont formés les engagés volontaires, les spécialistes et les cadres. Le «4» fêtera aujourd'hui ses 92 ans, un anniversaire qui a démarré hier avec le cross régimentaire en ville (notre photo) , une messe à Saint -Michel et se porusuivra aujourd'hui avec une cérémonie au carré de la Légion à 11 heures, une prise d'armes (ouverte au public) à 15 heures et une exposition photo à la galerie Paul-Sibra dont le vernissage est à 18 heures.

La Dépêche du Midi


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