le 10/01/2012
Ceux qui l’ont côtoyé au premier régiment étranger de cavalerie à Orange se souviennent d’un officier « rigoureux mais proche de ses légionnaires ». Le colonel Hugues de Samie a été tué par balles dans son appartement à Tripoli, en Libye, samedi en fin d’après-midi. La piste d’un crime crapuleux semble privilégiée. Les forces de sécurité libyennes auraient interpellé un suspect toxicomane qui en voulait à sa voiture et à son téléphone.
L’officier, marié et père de cinq enfants, qui effectua une grande partie de sa carrière militaire au quartier Labouche à Orange connaissait bien la Libye où il travaillait depuis 2008 pour les Constructions mécaniques de Normandie. Depuis l’an passé, après le renversement de Kadhafi, Hugues de Samie, âgé de 60 ans, travaillait pour la société EPEE (Experts partenaires pour l’entreprise à l’étranger) pour aider à l’implantation d’entreprises françaises.
Il y a quelques jours encore, l’ancien militaire fêtait Noël à Orange, où il avait gardé un pied à terre depuis son passage par le 1 er REC.
33 ans sous le drapeau tricolore
Jeune lieutenant, il avait pris ses quartiers en mai 1979 à Orange, à la tête du peloton du deuxième escadron. Avant de commander, entre 1984 et 1986, le premier escadron. Toujours avec le 1 er REC, il a participé en 1992 et 1993 à une mission au Cambodge. De retour à Orange en 1994, alors lieutenant-colonel, il devenait chef du bureau opération et instruction et partait à Sarajevo en 1995.
Il poursuivra sa carrière loin d’Orange. En servant en état-major à Nîmes et à Marseille avant de commander le bureau du service national de Lyon et de quitter l’armée française après 33 ans passés sous le drapeau tricolore.
Dès que son corps sera rapatrié de Libye, le colonel Hugues de Samie sera enterré à Orange.