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À la recherche des légionnaires de l’Ain 25052010

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GROS Ghislain • Mardi 25 mai 2010

Frédéric Laine, 35 ans, résidant à Attignat, se passionne pour la légion étrangère qui a séjourné dans l’Ain avant la seconde guerre mondiale.

 

- Pourquoi êtes-vous passionné par la légion étrangère ?

- La légion étrangère a toujours été pour moi un mythe. La motivation de ces hommes à s’engager, cet esprit d’aventure. Et puis les histoires que m’ont racontées mes grands-parents sur cette période de l’histoire ont influencé ma jeunesse. Je suis aussi un passionné d’histoire de locale.

- Où et quand les légionnaires ont-ils séjourné dans l’Ain ?

- Les légionnaires ont commencé à arriver en septembre 1939 au moment de la déclaration de la guerre. Des centaines de volontaires se sont présentées dans les bureaux de recrutement dans toute la France. Un dépôt a été créé à Sathonay-Camp (aux frontières de l’Ain). Ils étaient ensuite orientés sur le fort de Vancia (hameau entre Rillieux-la-Pape et Miribel) pour les démarches administratives. Ensuite ils suivaient une instruction au camp de la Valbonne. Le fort de Vancia étant trop petit, les légionnaires étaient hébergés dans de nombreux villages de la Côtière. Ils logeaient chez l’habitant dans des granges ou des greniers. Enfin il y a eu aussi un régiment (formé en Afrique du Nord) qui a séjourné plus d’un mois dans la région de Belley en avril 1940.

- Quel accueil la population leur réservait-elle ?

- La première impression est souvent la peur. Les gens ont des préjugés. Le légionnaire c’est aussi le mythe du brigand, celui qui veut changer de vie, oublier son passé… Mais en 1939 l’engagement dans la légion est avant tout politique. Les engagés venaient du monde entier mais on retrouvait beaucoup de ressortissants d’Europe centrale (des anti-nazis, des juifs, anciens républicains espagnols). Au total, ce sont plus de 10 000 personnes qui ont transité par l’Ain.

- Que sont devenus les légionnaires formés dans l’Ain ?

- Le premier régiment formé en 39 est parti au front en Lorraine. Il a été décimé. Sur les 2 200 légionnaires, il n’en restera que 700. Le deuxième régiment formé en février 40 est resté en instruction jusqu’à l’offensive allemande. Il a ensuite été envoyé au front dans la région de Soisson. Enfin le troisième régiment « de Belley » est parti en Norvège. Une partie de l’effectif a rejoint le général de Gaulle en juin 1940. On soulignera aussi qu’un bataillon de 600 hommes de La Valbonne a défendu les entrées de Lyon le 19 juin 1940 à Fontaines-sur-Saône et Caluire.

- Des légionnaires sont-ils revenus dans l’Ain ?

- Oui, j’ai plusieurs exemples. J’ai notamment pu en rencontrer un qui est venu vivre à Béligneux où il s’est marié avec une dame qu’il avait rencontrée pendant sa formation. J’ai aussi vu une veuve à Béligneux. Mais à Niévroz et à Bressolles des couples se sont aussi formés.

- Comment avez-vous effectué votre recherche ?

- Je me suis rendu aux archives départementales à Bourg et à Lyon. J’ai écrit à toutes les mairies de la Côtière et autour de Belley. J’ai passé des annonces dans une revue spécialisée sur la légion étrangère. J’ai aussi eu la chance de rencontrer Luce Coupain qui a écrit un livre sur le 11e régiment de la légion étrangère. Depuis, nous correspondons régulièrement et nous échangeons des informations. Cela fait maintenant 10 ans que j’ai commencé à collecter des photos, des documents, des témoignages.

- Quel est votre objectif ?

- L’idéal serait de faire un petit musée ou écrire un livre. C’est une histoire peu connue. J’aimerais que l’on garde une trace de leur passage. Cela fait partie de notre histoire. Et c’est pour la mémoire de ces hommes que je fais cela.

- Pour terminer, avez-vous une anecdote sur votre recherche à nous raconter ?

- J’ai retrouvé dans le grenier d’une maison à Belley la malle d’un officier que ce dernier pensait récupérer après la guerre. C’était le capitaine Paris de Bollardière qui a rejoint de Gaulle en 1940. Par internet j’ai retrouvé l’un de ses cousins qui m’a mis en lien avec sa veuve. Elle a été très touchée de pouvoir récupérer les affaires de son mari (des documents et des photos personnelles). En remerciement elle m’a fait don de la malle.

Propos recueillis par

Ghislain Gros

Pour contacter Frédéric Laine : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.


Traduction

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