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Le coup de gueule du général Lecerf 10052010

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Lundi 10 Mai 2010

Il n’est pas fréquent de voir un général en activité quasi sommer le chef de l’État et le ministre de la Défense de prendre clairement position sur un sujet polémique. Général quatre étoiles, commandant des forces terrestre, Antoine Lecerf a ce courage. Ancien chef de corps du 2e régiment étranger d’infanterie puis patron de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, cet opérationnel est connu pour sa force de caractère. Dans un message adressé au chef d’état-major de l’armée de terre et titré De l’honneur à l’infamie, il parle au nom de la communauté militaire, indignée par une photo exposée début mars à la Fnac de Nice : un homme s’essuyant les fesses avec le drapeau français !

Seule une poignée d’hommes politiques (dont les députés UMP des Alpes-Maritimes Éric Ciotti et Lionnel Luca) a condamné ce cliché. Rien n’est venu du sommet de l’État, comme le regrettent de nombreux militaires en contact avec notre rédaction.

Cette indignation était restée muette, mais le message du général Lecerf change la donne : « Je ne peux, comme Français, comme officier et comme commandant des forces terrestres, accepter que la Fnac prime une photo abjecte. »

L’hypothèse d’une action personnelle
Le général poursuit : « D’un côté, je vois l’image du président s’inclinant devant des soldats français tombés au champ d’honneur en Afghanistan, ramenés en France dans les plis du drapeau français, de l’autre une photo primée, montrant un Français “se torchant” dans les plis du même drapeau. Je considère que cette photo est une insulte à la France, au président de la République, chef des armées, et à la mémoire de nos soldats et de leur sacrifice… » Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice et ancien ministre de la Défense, avait déjà réagi, prête à engager des poursuites, mais l’article 433-5-1 du Code pénal stipule que l’outrage au drapeau ne peut être réprimé que s’il s’inscrit « dans une manifestation organisée par les autorités publiques ». Le général Lecerf conclut : « J’ose espérer qu’une réaction aux plus hauts niveaux de notre institution (président, ministre, chef d’état-major des armées) a été initiée, tant sur un plan judiciaire que par le biais d’une déclaration formelle aux médias. Si tel n’était pas le cas, je n’exclus pas l’hypothèse d’une action personnelle. »

Au nom de ceux qui servent

Même si le droit actuel semble lacunaire, rien n’empêche ces plus hautes autorités d’exprimer clairement leur indignation. Elles doivent rappeler à tous la force symbolique de l’emblème national pour lequel s’engagent des milliers d’hommes et de femmes, civils et militaires, ces trois couleurs qui recouvrent le cercueil de ceux qui paient de leur vie leur engagement.

Frédéric Pons


Traduction

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