Publié le Mardi 29/09/2009
Malgré les aménagements déjà consentis, le parc municipal des sports de Chabrières n'a pas encore vécu la mutation digne de sa vocation.Photo Jeannot Filippi
La culture est la priorité de cette mandature municipale, le maire l'a rappelé à maintes reprises. Mais le sport a encore de la marge.
Compte tenu de sa démographie, Corte n'a déjà pas à rougir de la qualité de ses installations sportives, mais l'atout dont elle dispose l'autorise à voir encore plus grand, si tant est que l'autorité municipale sache faire preuve, en tant voulu, de l'ambition qui s'impose.
Cet atout, c'est le site de Chabrières. D'aucuns appellent encore « quartier » cet ancien terrain de la légion étrangère, alors qu'il s'agit très officiellement du parc municipal des sports. Sachant que les installations sportives les plus lourdes sont ailleurs (à Santos bien sûr !), force est de constater que le paradoxe résiste. Certes, Chabrières n'est pas dénué de tout intérêt : un stade annexe, un dojo régional, des associations profitant des anciennes structures militaires pour proposer leurs activités ou disposer d'un siège. Doit-on pour autant s'en contenter au regard de ce que représente ce site ? À l'évidence, la ville de Corte est la seule commune de Corse qui n'est pas confrontée au casse-tête du foncier pour améliorer ses infrastructures sportives. Mieux, elle dispose d'un espace des plus vastes, un véritable parc des sports... en devenir pour l'heure. Mais ouvert aux projets qui propulseront la ville vers le rang de capitale sportive.
« L'OGS » du sport
Conscient des enjeux, Jean-Louis Abadie considère que « Chabrières apparaîtra comme le grand dossier de la prochaine mandature et de la majorité qui sera aux affaires à ce moment-là ». Mais l'adjoint délégué aux sports a déjà des idées qui mûrissent. « Une piste cyclable doublée d'un parcours de course à pied, c'est vraiment l'outil qui intéressera le plus grand nombre de sportifs. Outre l'intérêt pour le club de cyclisme, tous les enfants possèdent un vélo et ont envie d'en faire en toute sécurité. Par ailleurs, la pratique de la course à pied est aujourd'hui plus que répandue, à tous les niveaux ».
En attendant le stand de tir déjà sur les rails, Jean-Louis Abadie songe par ailleurs à une structure d'hébergement au coeur de Chabrières, pour accueillir des stages notamment.
Il est question aussi d'un espace équestre, mais rien n'est à l'ordre du jour.
Gageons que la réflexion s'engagera tôt ou tard sur l'avenir de ce site taillé pour conforter une vocation sportive régionale.
Les vieux baraquements de la légion sont voués à disparaître pour faire émerger la cohérence d'un parc des sports qui n'a pour l'heure que le nom.
Qui oserait prétendre le contraire ?
Chabrières, c'est « l'OGS du sport ». Il faut s'en persuader.