6 novembre 2008
Le général Louis Pichot de Champfleury, «père Légion», c’est à dire Commandant de la Légion étrangère (Comle), explique dans le dernier numéro du mensuel DSI que ses effectifs actuels (7650 hommes) sont un seuil au-dessous duquel il serait «dangereux» de descendre.
«La Légion étrangère est rentable à partir d’un certain seuil. Notre back office (soutien, recrutement, formation, ndlr) représente 17% de nos effectifs. Avec ce socle, je peux recruter plus et soutenir une Légion plus importante. Nous avons la capacité d’augmenter nos effectifs à coût de socle égal, c’est intéressant. En revanche, si on descend en dessous, c’est dangereux. Mon souci est donc de rester au delà du seuil critique, que je situe peu ou prou autour de 7650 hommes. Parce qu’après, c’est la cohérence générale de la Légion étrangère qui pourrait être remise en cause» explique le Comle.
La Légion étrangère n’a pas été touchée par les réductions annoncées cet été. Pour l’avenir, le général Pichot de Champfleury est prudent : «On verra...» dit-il. En revanche, la Légion doit se réorganiser comme l’ensemble des armées, avec la création de base de Défense. Elle vient d’en créer une, regroupant des unités de la Légion : 1er REC, 1er REG, 1er RE, COMLE.
Avec 7650 hommes, la Légion, qui représente 5% de l’armée de terre, n’a pas de problèmes de recrutement. Il y a huit candidat par places offertes, contre environ trois en moyenne dans l’armée de terre. L’âge moyen d’engagement de 23,5 ans, plus élevé que dans le reste de l’armée.
140 nationalités sont représentées et le COMLE estime que «la domination d’une origine ethnique n’est pas souhaitable». En 2007, l’origine des candidats se répartissaient ainsi : France, 24%, Europe centrale et balkanique 18%, Monde occidental 15%, Monde slave 14%, Amérique latine 9%, Asie 9%, Afrique noire 7%, Monde arabe 4%.