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L'intégration par la Légion

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publié le 16/02/2006

Dans un livre passionnant - Des hommes irréguliers (Perrin) -, le journaliste Etienne de Montety raconte l'incroyable destin de 13 anciens légionnaires. Loin des stéréotypes habituels, ses portraits prennent un relief particulier au moment où la société bute contre le casse-tête de l'intégration et de l'immigration. L'auteur en conclut notamment que «les jeux ne sont jamais faits». 

Vos légionnaires ne sont pas des marginaux égarés. Des exceptions?
Il n'y en a pas deux qui se ressemblent. La Légion est un monde en soi, hétéroclite, où l'on a besoin de garagistes, de tireurs d'élite, d'informaticiens. Contrairement aux a priori, il y a beaucoup d'étudiants, des gens d'un certain niveau social. Les petites frappes et les inadaptés ne constituent pas la majorité du corps. En revanche, c'est vrai, ce sont des gens en rupture. Ils fuient la réalité, leur environnement, ou parfois un chagrin d'amour. La Légion - où toute question sur le passé de chacun est proscrite - induit une coupure avec ses proches, parfois un changement de nom, un renoncement à la vie de famille. La première permission n'est octroyée qu'après un an et demi. 

La Légion étrangère permet l'acquisition de la nationalité française. Sur 7 800 hommes, près de 220 par an sont naturalisés. La Légion prépare à l'intégration?
Elle met le paquet. On y apprend les lois françaises et l'histoire du pays. Les quatre premiers mois, période d'instruction, sont consacrés à l'apprentissage du français. Les légionnaires fonctionnent constamment en binôme: un non-francophone et un francophone. En représentant la France à l'étranger, ils acquièrent un sentiment d'appartenance à la nation. 

La Légion a fait office de régulateur social dans le passé. Est-ce encore le cas?
Cette fonction a évolué. Avant, les guerres permettaient d' «évacuer», en quelque sorte, certains éléments indésirables. Aujourd'hui, le service de sécurité de la Légion enquête sur les postulants - il ne faut pas s'imaginer qu'elle accueille violeurs et assassins. Mais persiste une image quasi religieuse de la Légion, par laquelle la rédemption est possible. On y expie ses fautes, d'abord en les racontant, puis par le don de soi. 

Propos recueillis par François-Xavier Dupouy


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