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« LA LÉGION » Compte rendu de l'assemblée générale annuelle du 9 mai 1925

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Les Échos des anciens combattants - 06/1925

 

« LA LÉGION »
(Société de secours mutuels des Anciens Officiers, Sous-Officiers et Soldats des Régiments Étrangers, fondée à Paris en 1898.)

Compte rendu de l'assemblée générale annuelle du 9 mai 1925 :

 

La séance est ouverte à 9 heures du soir, sous la présidence du camarade Maurer, président, assisté des camarades Barutaud et Hildibrand, vice-présidents; Van Grasdorf, secrétaire général; Corket, trésorier; Adamowitz, Baudson, Franckenberg, Goldstein.

Excusés: les camarades Mader, Cuerel, Kauffmann, Gros et Baier.

La parole est donnée au secrétaire général pour la lecture du procès-verbal de la dernière assemblée générale qui est adopté sans observations et aussitôt il est procédé à l'appel nominal.

Le président prononce ensuite le discours suivant :

« Mesdames, mes chers camarades,

Pour la 26e fois nous sommes réunis en assemblée générale annuelle et pour la 26e fois j'ai la faveur de vous exposer la vitalité de notre chère société; cependant jamais encore aucun exercice n'a été aussi rempli d'épreuves que celui qui vient de s'écouler et au cours
duquel notre chère société a perdu un nombre important de braves et généreux camarades.

D'abord notre chez Walter nous a quittés pour aller jouir pour d'une retraite bien méritée et nous lui adressons ainsi qu'à Mme Walter notre affectueux souvenir. Ensuite la mort a fait son œuvre néfaste puisque successivement elle nous a ravi les camarades Langner, Lefebvre, Muller, Moesch, Gaspard, Marti, Perremans, Fischer et tout dernièrement la femme de notre cher camarade Sittler; à tous ces chers disparus nous renouvelons nos regrets en leur disant non pas « Adieu pour toujours » mais « Au revoir », car si leurs pauvres corps sont perdus à jamais, il n'en est pas de même de leur souvenir qui restera toujours vivant parmi nous; à leurs familles éplorées nous envoyons à nouveau avec nos condoléances, l'expression de nos sentiments de profonde sympathie.

Parmi nos chers disparus, l'un, le camarade Marti a particulièrement droit à notre souvenir ému, car ce n'est pas la maladie qui a été la cause de sa mort si prématurée, mais la fatalité et cette adversité trop souvent si injuste; Marti a été la victime d'une erreur d'optique et la veulerie s'étant fait jour, il n'a pas eu le courage de lutter, il n'a pas eu la présence d'esprit de faire face à la meute, lui qui pendant la guerre a vu si souvent la mort n'a pas su dompter la mesquinerie et la jalousie de ses semblables et est tombé vaincu par cette même vie qui pouvait être si belle pour lui.

Nous avons eu aussi de nombreux camarades malades et le camarade trésorier va nous donner lecture des journées de maladie pendant l'année, mais il y a un des nôtres qui, aujourd'hui encore, est à l'hôpital et je suis certain d'être l'interprète de vous tous, mes chers camarades, en envoyant à Mader, à notre cher et si dévoué vice-président, nos voeux sincères et affectueux pour un prompt et complet rétablissement et je ne puis assez vous engager tous à aller lui rendre visite; car s'il est d'usage parmi les légionnaires de partager en commun la joie de l'un, il est également d'usage que tous se partagent les peines et les épreuves des nôtres; je fais également des vœux très sincères pour le prompt et complet rétablissement de Mme Adamowitz, la femme de notre dévoué camarade.

Pendant l'exercice qui vient de s'écouler, la Légion a su marquer plus que jamais sa place prépondérante aux manifestations organisées par la Fédération et pour son propre compte elle a donné une soirée le 4 octobre dernier dans la salle des fêtes de la mairie du 10e arrondissement, dont le succès est encore présent dans la mémoire de tous ceux qui ont pu y assister et si au tout dernier moment le ministre, le vaillant général Nollet, a dû en décliner la présidence effective, il s'y fit représenter par le général Lagrue et le gouvernement y était représenté par M. Bénazet, le haut-commissaire à la Guerre, qui avait à ses côtés les représentants du Ministre de la Marine, du gouverneur militaire de Paris, du président de la Chambre des députés, du grand-chancelier de la Légion d'Honneur, des Préfets de la Seine et de police, etc.

Vous savez aussi que le gouvernement a tenu à marquer à la Légion en particulier et à la Fédération toute entière, sa très vive sympathie en m'élevant à la dignité de commandeur de la Légion d'Honneur et comme je ne cesse et ne cesserai jamais de le dire, cette cravate vous appartient à tous, car elle est le prix de votre belle abnégation, de votre noble bravoure et de votre esprit si fraternellement mutualiste.

Dans le même ordre d'idées, le gouvernement a accordé sur notre demande la médaille de bronze de la Mutualité à notre si dévoué camarade Nordemann et le diplôme de la Mutualité au non moins dévoué camarade Kauffmann.

Lors de la distribution des prix de tir, la Légion a été très souvent à l'honneur et si le camarade Schmidt s'est vu attribuer parmi d'autres récompenses le prix offert par M. le Président de la République, les camarades Barutaud et Mainze ont également remporté de très beaux succès; à tous nous adressons à nouveau nos félicitations.

Notre cher camarade Heumann, président de la commission de contrôle, est depuis quelques semaines père d'un solide garçon et en lui renouvelant ici toutes nos félicitations nous le prions de transmettre à la jeune maman nos vœux pour son prompt et complet rétablissement et au jeune Marcel nos souhaits pour une santé parfaite.

La Légion, notre chère société, s'affirmedejour en jour; hier, Mlle Frankenberg, la gracieuse fille de notre cher camarade, a été élue reine des marchés découverts; aujourd'hui, notre cher camarade Kauffmann a eu le bonheur de marier sa charmante fille, l'animatrice de nos soirées dansantes; sous peu notre cher camarade Gros mariera son fils; à tous, nos félicitations et nos vœux.

D'autre part, toutes les demandes de naturalisation faites par nos camarades ont été solutionnées ou sont en voie de solution. Beaucoup des nôtres ont trouvé des situations ou du travail grâce au dévouement de tous, car et c'est là un trait essentiel de notre chère
société, la solidarité se pratique non pas par caprice, mais d'une façon constante et à ce propos votre trésorier vous dira dans quelques instants avec quelle ampleur votre caisse de secours immédiats a été mise à contribution pendant cet exercice. Certes de multiples demandes et aspirations de nos camarades sont restées sans solution heureuse, car malheureusement et trop souvent elles dépassent le cadre de nos moyens d'intervention, mais vous pouvez être certains que toutes ont été examinées avec l'esprit que vous nous connaissez et tout ce que nous souhaitons c'est que cet esprit vous pénètre tous afin de réaliser la devise: Un pour tous, Tous pour un.

Et si les pertes ont été particulièrement sensibles, par contre nous avons eu la joie d'enregistrer 56 nouvelles adhésions; malheureusement dans l'une de nos prochaines réunions, le comité va se trouver dans la triste nécessité de vous proposer un certain nombre de radiations pour défaut de paiement des cotisations.

Mais mes chers camarades, si le chemin parcouru est déjà très long, il nous reste encore beaucoup à réaliser, mais grâce à l'esprit qui vous anime tous, grâce à votre bel optimisme et à votre franche et sincère camaraderie tout est possible et tous les espoirs sont permis.

Enfin je remercie tous mes collaborateurs du zèle et du dévouement dont ils ne cessent de faire preuve pour la prospérité de notre chère société et je vous invite à envoyer un souvenir ému à tous les Légionnaires morts en vous priant de vous unir à moi, en une minute de recueillement.

Merci, mes chers camarades, et vive la Légion !

Le trésorier à la parole pour exposer la situation financière de laquelle il résulte que l'encaisse de la Caisse mutuelle était au 1er janvier 1924 de 22.321,47 qu'elle est au 31 décembre 1924 de 24.811 fr. 26; que pendant cet exercice la société a payé 1.980 fr. 70 d'indemnités d'honoraires aux médecins et de frais de pharmacie. Quant à la caisse de secours immédiats et qui n'est alimentée que par des dons ou des quêtes, son encaisse au 1er janvier 1924 était de 578 fr. 45 alors qu'elle est de 3.350 fr. 25 au 31 décembre 1924, malgré que pendant cet exercice 1.707 fr. 30 ont été distribués à des Légionnaires nécessiteux.

Ces comptes sont approuvés à l'unanimité et leur exposé chaleureusement applaudi.

La parole est donnée au camarade Gara, de la commission de contrôle, qui dans un magistral exposé rend compte des travaux de la commission et félicite le camarade Corket, trésorier, pour la belle tenue de sa comptabilité, et Gara termine par un pressant appel aux camarades en retard avec le Trésor.

Le président remercie le trésorier et la commission de contrôle et procède aussitôt à la remise des distinctions de la Mutualité attribuées aux camarades Nordemann et Kauffmann, et Nordemann en reconnaissance de cette marque de sympathie, remet au président un don de 200 francs qui est aussitôt versé à la caisse de secours immédiat.

Il est procédé ensuite au renouvellement du conseil d'administration pour une nouvelle période de trois années, commencée le 1er janvier 1925 pour prendre fin au 31 décembre 1927.

Le camarade Maurer est réélu président à l'unanimité par acclamations; de même les trois vice-présidents sortants, Mader, Barutaud, Hildibrand. Il reste à élire 11 membres du conseil, mais le temps a marché, il se fait tard et beaucoup de camarades ont dû partir pour ne pas manquer les derniers moyens de transports. Le scrutin est ouvert à minuit et demi.

Le président en donne les résultats :
Votants : 55. Majorité : 28. Ont obtenu: Corket et Franckenberg, 53 voix; Van Grasdorf, 52; Kauffmann, 51; Adamowitz, 50; Gros et Goldstein, 49; Cuorel, 48; Baier, 47; Baudson, 46; Borro, 23; Carral et Von Kanel, 16; Gara, 13; Druon, 10; Stern, 9; Oswald, 7; Krempp, 3; Maladry, 2. En conséquence sont proclamés membres du conseil pour trois années: les camarades Corket, Franckenberg, Van Grasdorf, Kauffmann, Adamowitz, Gros, Goldstein, Cuerel, Baier, Baudson et Borro, et le président adresse à tous ses plus sincères félicitations.

Il est décidé que la commission de contrôle restera en fonctions pour l'exercice 1025 et le conseil s'étant aussitôt réuni, le camarade Van Grasdorf est confirmé dans ses fonctions de secrétaire général, de même que le camarade Corket dans celles de trésorier. Cuerel
reste adjoint au secrétaire général et Borro est nommé trésorier adjoint. Enfin le camarade Goldstein est nommé porte-drapeau et à 1 heure du matin on se sépare au cri de « Vive la Légion » !


Traduction

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