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UN BRILLANT FAIT DE GUERRE AU MAROC

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L'Illustration, No. 3649, 1 Février 1913


La casbah du caïd Anflous, qui vient d'être prise
d'assaut et détruite par la colonne Brulard.

Photographie du maréchal des logis Gaudy.

LA PRISE DE LA CASBAH D'ANFLOUS PAR LA COLONNE BRULARD

Mystérieux et déconcertant Maroc! et quel sage ou quel devin nous expliquera cette énigme?

Au mois de novembre dernier, à peine tranquille à Marakech, le colonel Charles Mangin pousse une pointe vers le Sud. Il y est accueilli en hôte de marque. Il peut se flatter de l'amitié de deux des caïds importants, le M'Tougui et Anflous. Ils le font guider, lui et son escorte, par des hommes sûrs à travers les difficiles sentiers perdus, parmi les oliviers, les arganiers, les inextricables broussailles, jusqu'à leurs casbahs, véritables nids d'aigles, imprenables, gardées par des ravins propres aux embuscades.

Le caïd Anflous à l'une des portes de sa casbah.
--Phot. Gaudy.

Anflous est particulièrement cordial: il vient au-devant des nôtres, à un jour de marche, puis, après avoir invité le colonel et son état-major à lui rendre visite, repart, afin de préparer leur réception. Il leur fait les honneurs de sa casbah,--pas, peut-être, on le verra, jusqu'au tréfonds. Il leur offre d'opulents banquets et, le soir, après le dîner, le divertissement d'un ballet, où paraissent quarante danseurs de choix, appliqués à leur plaire.

Anflous pousse l'amabilité jusqu'à l'extrême limite en se laissant complaisamment photographier devant sa porte... Et puis, les burnous rouges des spahis disparus au tournant du chemin, le caïd si accueillant rentre chez lui, s'y enferme et prépare la trahison. Si bien que le général Brulard vient d'être contraint d'emporter de vive force le dar Anflous, où il a fait son entrée samedi dernier, non sans avoir éprouvé une vive résistance.

Le 20 janvier, la colonne quittait Mogador, et, au lieu de descendre directement vers la casbah d'Anflous, par une région accidentée, pénible, décrivait au nord un demi-cercle par Souk el Hadj et Souk el Tleta el Hanchen. En vain le caïd Guellouli, en son nom et au nom de ses deux alliés le M'Tougui et Anflous, faisait-il des ouvertures de paix: on sait, désormais, ce que valent ces comédies. Le 23, un combat s'engageait près de Bou Riki, sur l'oued Kseb. Le lendemain, la zaouia El Hassen était enlevée, et le 25, on attaquait le dar Anflous.

Les indigènes considéraient ce repaire comme inexpugnable: jamais un sultan n'y était entré de vive force. De fait, la casbah fut vigoureusement défendue. Le combat, acharné, ne dura pas moins de six heures. Dans un terrain épouvantable, nos soldats déployèrent toutes leurs qualités de sang-froid et d'audace intrépide. Ce fut dans une charge superbe qu'ils emportèrent la forteresse. Nous avions 5 morts--dont un officier supérieur--et 16 blessés. Leurs noms ne sont pas encore publiés.

Quand on visita, à fond, cette fois, la casbah, on y trouva, dans des cachots, les squelettes de prisonniers, des armes, et jusqu'à une fabrique de fausse monnaie.

Carte de la région où a opéré le général Brulard.


Traduction

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