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Légionnaire toujours...

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Mot du rédac'chef KB


Mot du rédac'chef KB N° 746

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De l'intégration aux honneurs...

Comme chaque année, à la veille du 14 Juillet, la traditionnelle prise d'armes au Sénat a mis une nouvelle fois à l'honneur la Légion étrangère d'une bien belle manière. Ce rendez-vous annuel est devenu un rituel, un instant symbolique, avec une remise de décrets de naturalisation "par le sang versé" par le Président du Sénat, monsieur Jean-Pierre Bel, au caporal Jiawei Zhang du 4e RE et au légionnaire de 1re classe Pawel Piotrowicz du 2e REP, tous deux grièvement blessés en opération en Afghanistan. Récompensés par leur sacrifice et leur dévouement pour la Nation, ils sont à présent devenus citoyens français.

Une fois n'est pas coutume, des bourses d'étude ont également été décernées à quatre enfants de légionnaires grâce à la Fondation "Jean et Maria Busnot" et à la FSALE.

Un autre moment important a marqué cette cérémonie solennelle, la remise de képis blancs à 36 jeunes engagés volontaires de la 1re CEV du 4e Étranger dans les jardins du Palais du Luxembourg. Dans ce haut lieu du Parlement, ils ont prêté serment de servir avec "honneur et fidélité".

Cette année, le défilé du 14-Juillet avait pour thème "Les armées au service de la Nation et de la paix dans le monde, hier, aujourd'hui et demain". Il commémorait notamment le 70e anniversaire des combats de Bir Hakeim, en présence des derniers survivants des Compagnons de la Libération. C'était aussi la toute première fois que le défilé militaire était ouvert par des soldats de la paix, les casques bleus de l'ONU, avec un contingent de la FINUL.

La Légion étrangère était représentée par le 2e REI et le 4e escadron du 1er REC. Fermant la marche, les légionnaires se sont à nouveau distingués avec allure et prestance. D'un pas assuré, menés par la Musique de la Légion étrangère et les Pionniers du 1er RE en tête, les képis blanc ont fièrement défilé, ne formant qu'un seul corps, car la Légion est une et indivisible. Legio Patria Nostra.


Mot du rédac'chef KB N° 745

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Entre histoire et modernité...

Chers lecteurs, vous avez du vous en rendre en compte depuis quelques temps, notre magazine évolue et tente d'être à la fois plus diversifié dans ses pages, plus accessible également dans sa diffusion, tout en proposant des produits dérivés et des hors séries qui voient le jour, à la plus grande satisfaction de tous.

La rédaction ne ménage pas ses efforts pour assurer auprès de ses abonnés une livraison en tout début de mois. C'est une exigence à laquelle nous tenons et qui constitue notre priorité pour vous.

Le site Internet de Képi blanc apporte dorénavant de nouvelles offres. En plus de pouvoir déjà s'abonner à l'année, il est dorénavant possible de commander d'anciens numéros de KB en ligne, aussi bien pour les néophytes que pour ceux qui recherchent un ancien exemplaire à l'état neuf. Depuis janvier 1992 jusqu'au KB du mois en cours, le choix est large avec un tarif toujours préférentiel.

Les aventures de Cabé continuent grâce au coup de crayon de monsieur Luc Chartier qui a repris le flambeau de la BD.

Depuis quelques semaines, une série de produits siglés Képi blanc est disponible à l'instar des classeurs à reliure verte ou rouge, de clés USB, de briquets, d'un nouveau porte-clés incrusté du logo KB, sans oublier la suite de sous-bocks frappés de nos belles Miss Képi blanc.

Dernière nouveauté et non des moindres, un nouvel hors-série voit le jour, "Le 2e REI en Afghanistan, de la plaine de Kaboul aux vallées de Kapisa". Cet ouvrage complet de 80 pages au format BD retrace l'aventure afghane des légionnaires du 2e REI de 2005 à 2011, à travers une sélection des meilleurs articles parus dans KB, complétée par des témoignages riches d'enseignements sur le terrain et d'expérience humaine, ainsi que de photos inédites.

Vous découvrirez aussi en page 61 notre dernière réalisation, un nouvel ouvrage tout en images, intitulé "Les plus belles photos de la Légion étrangère 2011- 2012" qui paraît à l'occasion du 14-Juillet. D'autres idées sont à l'étude, elles visent toutes à présenter le meilleur de notre Institution.

Nous espérons ainsi, à travers la réalisation de ces projets, répondre à vos attentes pour que l'attachement à "notre chère revue" reste le même et que nos amis lecteurs y trouvent leur satisfaction.


Mot du rédac'chef KB N° 744

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L’esprit de Camerone...

Au Mexique, dans l’hacienda du village de Camerone, ce 30 avril 1863, 3 officiers et 62 légionnaires de la compagnie du capitaine Danjou résistent pendant toute une journée face à une armée de plus de 2 000 soldats mexicains décidés à réduire cette poche de résistance. Au soir d’une lutte épique, les cinq derniers survivants chargent à la baïonnette. Ces hommes sont à bout, les Mexicains veulent en finir. Les légionnaires se battent de toutes leurs forces avec ce qu’il leur reste de conscience et d’énergie, après tant de luttes et d’efforts. Finalement, ils ont rempli la mission et ont tenu parole. Avant d’entrer dans la tourmente de ce combat héroïque, les légionnaires avaient prêté serment auprès de leur capitaine de se battre jusqu’à la mort. La compagnie de Danjou a ainsi empêché les Mexicains d’attaquer le convoi qu’elle devait protéger.

En se sacrifiant, ils ont fait gagner un temps précieux au convoi français qui passe plus loin évitant d’être pris par les Mexicains pour rejoindre Puebla. Ils ont accompli leur mission au prix de leur vie. Ce combat reste et restera comme le symbole de la fidélité à la parole donnée, de la mission remplie jusqu’au sacrifice ultime. C’est un symbole de devoir et de sacrifice, c’est un symbole d’honneur et de fidélité portés à leur niveau le plus abouti. C’est l’esprit de Camerone. C’est ce même état d’esprit qui a été célébré le 30 avril à la Maison mère à Aubagne, au sein des régiments et unités de Légion étrangère déployées de par le monde, autour de ces valeurs fondatrices et pérennes qui motivent et incarnent si fidèlement, comme leurs anciens les légionnaires d’aujourd’hui.


Mot du rédac'chef KB N° 743

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Des hommes d'exception...

"La Légion étrangère, une exception française" est le thème principal retenu cette année pour les commémorations du combat de Camerone, le 30 avril à la Maison Mère et célébrées au même moment au sein de toutes les unités de Légion stationnées en métropole, dans les DOM-TOM et sur les théâtres d'opérations extérieures.

À la fois, une exception humaine, de par la diversité de son recrutement mondial, la Légion étrangère engage des étrangers volontaires venus servir la France ; une exception militaire également, par le fait que cet "amalgame" de nationalités brassées dans les unités sous commandement français, est organisé par le "service à titre étranger", un statut bien spécifique ; enfin une exception politique, la Légion étrangère, étant une école d'intégration pour les légionnaires, elle donne la possibilité à ces hommes qui ont fait le choix de servir la France, pour défendre ses idéaux et ses valeurs, parfois au péril de leur vie, de devenir Français, par la loi dite "du sang versé".

Pour illustrer ce thème évocateur, "le 70e anniversaire des combats de Bir Hakeim" sera également célébré à cette occasion.

Bir Hakeim est un point d'eau désaffecté au milieu du désert libyen. Pendant seize jours, du 26 mai au 11 juin 1942, la 1re Brigade française libre du général Koenig résiste aux attaques de l'Afrika Korps du général Rommel. Elle intègre la 13e DBLE, créée en 1940, commandée par le lieutenant-colonel Amilakvari, qui a rejoint les FFL, après sa victoire à Narvik. Un combat héroïque s'engage. Les militaires français tiendront bon et fixeront l'ennemi. Le répit, ainsi gagné par la 1re BFL, permet aux Britanniques en mauvaise posture, de se replier et de triompher ensuite à la bataille d'El Alamein.

Le général Saint-Hillier dira en octobre 1991 dans un entretien : "Il fallut qu'un grain de sable enrayât l'avance italo-allemande, qui n'atteignit El-Alamein qu'après l'arrivée des divisions britanniques fraîches : le grain de sable s'appelait Bir Hakeim".

Ainsi, sont mis à l'honneur, le passé glorieux de la 13e DBLE et les Compagnons de la Libération incarnés par Hubert Germain qui portera la main du capitaine Danjou. Il sera accompagné par le major (er) Franco Petrali et l'adjudant-chef Franck Chemin, deux sous-officiers aux parcours remarquables.

La Légion étrangère est unique grâce à des hommes d'exception dans ses rangs.

Bon Camerone à tous!


Mot du rédac'chef KB N° 742

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Pour la gloire du fanion...

Nous consacrons notre dossier du mois à la Légion étrangère en Algérie. Cinquante ans se sont écoulés depuis le départ des légionnaires de Sidi bel Abbès. Sur cette terre qui l'a vu naître, plus de 130 ans de présence, de 1831 à 1968, marque le passage de la Légion étrangère, avant son redéploiement en métropole et dans les départements et territoires d'outre-mer, qui se terminera en 1968 pour prendre un nouveau départ.

Revenons donc à cette genèse. Créée le 10 mars 1831 par ordonnance royale signée du Roi Louis Philippe, la Légion étrangère est ainsi créée à l'instigation du maréchal Soult, ministre de la Guerre. Elle rassemble différents corps étrangers de l'Armée française, dont les Gardes suisses, le régiment Hohenlohe. Cette troupe nouvelle est destinée à combattre hors du Royaume et d'abord en Algérie où elle va connaitre son baptême du feu le 27 mai 1832. Elle participe alors à la conquête, à la mise en valeur du territoire, à la naissance de Sidi bel Abbès et ces années glorieuses qui suivent, devenues nostalgiques durant toute cette période mémorable. Vous découvrirez ou redécouvrirez à travers ces pages, quelques moments de cette belle aventure en terre algérienne.

Ce numéro fait aussi la part belle au mérite individuel et collectif. En sport tout d'abord, avec la belle victoire de l'adjudant-chef Gérald Michiara du 1er Étranger qui a décroché le 25 février dernier à Vitrolles le titre de champion d'Europe de full contact dans la catégorie des moins de 81,6 kg.

Nous saluons également les belles performances de nos deux cyclistes, l'adjudant-chef Olivier Guillaud et le sergent-chef Rozan Truong de la 13e DBLE qui se sont très bien classés à l'occasion du triathlon sprint d'Abu Dhabi 2012 aux Émirats Arabes Unis, le 3 mars dernier.

Notre illustrateur à KB, le caporal-chef Evguenïi Ponomarev, a obtenu le titre de Peintre des armées, spécialité peintre de l'armée à compter du 1er janvier 2012. Félicitations Pono ! Un autre lauréat, l'ancien peintre de l'armée, Louis Frégier, dont nous avions dressé le portrait dans un précédent Képi blanc est réintégré peintre des armées. Une juste reconnaissance pour ce grand ancien et sympathisant de l'Institution.

Dans la rubrique histoire, nous inaugurons une nouvelle saga en coopération avec le capitaine (er) Raymond Guyader portant sur la bataille du Tazigzaout au Maroc au cours de laquelle s'est illustré le 2e Régiment étranger d'infanterie du 20 août au 13 septembre 1932. Le capitaine (er) Guyader s'est rendu dans les montagnes de l'Atlas pour nous livrer un véritable reportage pour le plus grand plaisir de nos fidèles lecteurs. Profitez enfin des derniers bulletins d'inscription dans ce numéro pour participer à la 149e commémoration du combat Camerone à la Maison Mère.


Mot du rédac'chef KB N° 741

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De l'ombre à la lumière...

La Légion étrangère, depuis sa création en 1831 a toujours été formée d'unités d'infanterie. Les origines des premiers groupes de reconnaissance apparaissent avec le 180e Groupe de reconnaissance divisionnaire (GRD) créé le 1er décembre 1939. Il puise son origine à partir, notamment des effectifs des 1er et 2e REC et du dépôt commun des régiments étrangers de Sidi Bel Abbès. Devenu le 97e GRD, il participe à la Campagne de France avant d'être dissout en septembre 1940. Depuis, la reconnaissance a évolué au sein de l'armée de Terre et la formation des militaires, l'équipement et les missions d'éclairage et de reconnaissance se sont adaptés aux différents types de conflits modernes. Notre dossier du mois est ainsi consacré aux "éclaireurs" des unités Légion particulières que l'on retrouve au sein des deux REG, au 1er REC, au 2e REI, 2e REP et au 3e REI.

Le mois dernier, la Légion a encore payé un lourd tribut aux exigences du métier militaire. Notre quotidien est lié à un entraînement qui exige d'être au plus près des conditions d'engagement sur des terrains difficiles. La disparition du caporal-chef Kamil Szymkowski, le 1er février dans une avalanche en vallée de Maurienne en Savoie nous le rappelle. Alors qu'ils effectuaient une instruction dans le cadre de la formation de chef d'équipe haute montagne, 18 légionnaires de la 2e compagnie du 2e REG ont été emportés par une plaque de neige qui s'est détachée. Un hommage militaire a été rendu le 9 février à Saint-Christol d'Albion, présidée par le général Wattecamps, commandant la 27e Brigade d'infanterie de montagne, représentant le général d'armée Ract Madoux, CEMAT et en présence du général Christophe de Saint Chamas, COM.LE, aux côtés de ses frères d'armes.

Enfin, un grand ancien nous a quittés le 24 janvier dernier. Le général d'armée (2s) Paul Lardry, ancien "Père Légion", était âgé de 83 ans. Saint-Cyrien de la promotion "Général Frère", il avait rejoint la Légion étrangère en 1951 dans les rangs de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère en Indochine. Il commandera la 2e compagnie saharienne portée de Légion étrangère. En 1974, il prend la tête de la 13e DBLE avant de diriger de 1976 à 1980, les éléments français au Tchad. En 1980, il commande le Groupement de la Légion étrangère. Puis, il dirige successivement les forces armées du sud de l'Océan Indien et la Force d'action rapide. Il est admis en deuxième section en 1991. Il poursuivra son engagement au profit de l'institution en tant que président d'honneur au sein de "l'Association nationale des décorés de la Légion d'honneur au péril de leur vie". Il avait à cœur de défendre cette ancienne association tout en veillant à resserrer les liens avec la société d'entraide de la Légion d'Honneur dont il était un membre éminent. Chef émérite, apprécié de tous, la communauté légionnaire lui a rendu hommage.

Bonne lecture à tous!


Mot du rédac'chef KB N° 740

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Effort et hommage

C’est la première fois depuis 2001 que les militaires français sont victimes de l’attaque d’un soldat afghan infiltré par les talibans. Ce 29 décembre 2011, dans la vallée de Tagab, dans l’instable province de Kapisa, où sont déployés une partie des quelques 3 600 militaires français servant, l’adjudant-chef Mohammed El Gharrafi et le sergent Damien Zingarelli terminaient l’aménagement de leur poste de combat quand un soldat de l’armée nationale afghane a retourné son arme à leur insu en ouvrant le feu sur eux. La Légion étrangère porte la mémoire de nos deux frères d’armes morts dans l’accomplissement de leur devoir. Les honneurs leur ont été rendus aux Invalides par le CEMAT, puis à Saint-Christol par le ministre de la Défense et des Anciens combattants. Nos pensées et notre soutien vont à leurs familles, à leurs proches et à nos camarades du 2e REG.

Un hommage citoyen a également été rendu mardi 24 janvier, sur le pont Alexandre III à Paris aux quatre autres militaires du 93e RAM et du 2e REG, tués le 20 janvier dernier à Tagab. Plus d’un millier de personnes étaient rassemblés au passage du convoi funéraire se rendant aux Invalides pour saluer ces quatre héros, dont l’adjudant Svilen Simeonov du 2e REG qui servait à titre étranger.

Le 3 janvier 2012 à Saint-Christol, le 2e Régiment étranger de génie a été mis à l’honneur par monsieur Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens combattants. Engagée depuis plusieurs années en Afghanistan, dans le cadre de l’opération Pamir, plus de 550 légionnaires du régiment ont été déployés en Kapisa. Pour la valeur démontrée par ses hommes et les nombreuses missions accomplies avec succès, le drapeau du régiment a été décoré de la croix de la Valeur militaire avec palme à l’ordre de l’armée. C’est une belle reconnaissance pour le remarquable travail accompli par le 2e REG, et ne l’oublions pas, la perte de 5 hommes du régiment en Afghanistan : le chef de bataillon Benoît Dupin, le major Mohammed El Gharrafi, l’adjudant Svilen Simeonov, le sergent-chef Damien Zingarelli et le caporal Goran Franjkovic.

Ce mois-ci, nous vous proposons un dossier consacré au sport à la Légion étrangère. Occupant une place importante dans la vie du légionnaire, il représente un facteur incontournable pour l’entretien de la condition physique et de la préparation opérationnelle pour l’accomplissement du métier militaire. Il constitue aussi pour les légionnaires un vecteur d’intégration, grâce aux challenges sportifs pratiqués, notamment à Noël et à Camerone, contribuant ainsi à l’affermissement de la cohésion interne et à l’esprit de corps. À la Légion, le sport est également un vecteur de rayonnement, la performance sportive étant encouragée aussi bien sur le plan individuel que collectif, par le biais de pratiques sportives multiples jusqu’à des niveaux de compétitions professionnelles, le meilleur exemple étant représenté par l’ATHLEG.

Le thème retenu cette année pour le 149e anniversaire du combat de Camerone porte sur "la Légion étrangère, une exception française" : exception humaine en raison de la diversité du recrutement mondial de la Légion engageant des étrangers volontaires venus servir la France avec plus de 150 nationalités représentées ; exception militaire, d’une part par le fait que cet "amalgame" de nationalités brassées dans les unités, est sous commandement français et d’autre part des règles propres définissant le statut à titre étranger. Enfin, une exception politique, la Légion étrangère étant un creuset des valeurs républicaines, une école d’intégration dans la communauté française pour nos légionnaires avec la naturalisation. Ils ont fait le choix de servir la France, en s’engageant à la Légion étrangère, pour défendre ses idéaux et ses valeurs, en acceptant de donner leur vie, "étrangers devenus Français, non par le sang reçu, mais par le sang versé".

Les cérémonies de Camerone cette année seront également l’occasion de célébrer le "70e anniversaire de la bataille de Bir Hakeim". Nous rendrons hommage à nos anciens de la 13 et aux Compagnons de la Libération qui se sont brillamment illustrés contre les troupes de l’Axe dans le désert libyen.

Bonne lecture à tous


Mot du rédac'chef KB N° 739

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Esprit de famille, fraternité et solidarité

Noël à la Légion est synonyme de fête de famille. Après les challenges sportifs au cours desquels les légionnaires donnent le meilleur d'eux-mêmes pour le renforcement de la cohésion de leur unité et la conception des crèches où imagination et ingéniosité se décuplent, vient le temps de la veillée. Là, remise de cadeaux, repas et animation soudent une fois de plus les liens indéfectibles de fraternité qui lient cadres et légionnaires.

Noël demeure le moment privilégié de se retrouver entre frères d'armes dans une communion qui dépasse le cadre religieux. Depuis près de cent ans, souvent loin de chez eux, de leurs familles d'origine, les légionnaires s'unissent pour ces quelques moments de paix, partout où ils se trouvent dans le monde. C'est l'union d'une famille de cœur, d'une famille d'adoption.

Cette période de Noël est aussi l'occasion de faire témoigner ceux qui œuvrent au quotidien pour la solidarité au sein de l'Institution. Notre dossier du mois est dédié aux acteurs de la solidarité légionnaire à travers notamment l'action du Foyer d'entraide de la Légion étrangère. Qu'ils soient, au travers de ces quelques pages, remerciés pour leur action qui fait de la Légion un endroit unique au monde.

Toute l'équipe de Képi blanc présente ses meilleurs voeus à ses fidèles lecteurs.


Mot du rédac'chef KB N° 738

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Destins croisés

"La mission est sacrée, tu l'exécutes jusqu'au bout et, s'il le faut, en opérations, au péril de ta vie". Cet extrait du code d'honneur du légionnaire symbolise plus que jamais, l'esprit de sacrifice, de don de soi, de respect de la parole donnée dont a fait preuve le caporal Goran Franjkovic. Âgé de 25 ans, ce héros est mort au combat en Afghanistan le 14 novembre. Il s'était engagé à la Légion étrangère en mars 2010. À l'issue de son instruction au 4e Étranger, il avait rejoint le 2e REG à la 1re compagnie. Il était parti en novembre pour l'Afghanistan. Ce 14 novembre, dans la matinée, l'élément français du 2e REG du détachement interarmes est engagé dans une opération de sécurisation d'axe en vue du passage d'un convoi logistique franco-afghan. Pris à partie par des tirs d'insurgés au cours d'un accrochage, il est mortellement touché par un tir d'arme légère, tandis qu'un autre légionnaire est légèrement blessé. Il a été tué alors qu'il accomplissait sa mission au service de la France. Il a donné sa jeunesse, sa vie, pour les valeurs qu'il défendait en acceptant le sacrifice ultime. La communauté légionnaire est en deuil et c'est avec une profonde émotion que nous nous joignons à la douleur de sa famille, de ses proches, et à nos frères d'armes du 2e Régiment étranger de génie. Quelques jours auparavant, deux figures de la Légion étrangère nous quittaient simultanément, touchant également le cœur de notre institution.

Résistant, légionnaire, parachutiste, officier de Légion, puis mercenaire, le chef de bataillon Roger Faulques, s'est éteint le 6 novembre, à l'âge de 86 ans. Grand officier de la Légion d'Honneur, titulaire de 12 citations et notamment titulaire de la Croix de guerre des TOE et de la Croix de la Valeur militaire, blessé 5 fois, cet officier de Légion a eu un parcours exceptionnel. Il s'est distingué très vite en prenant les armes en 1944 au sein des Forces françaises de l'Intérieur (FFI) et obtient une première citation pour sa conduite devant l'ennemi. En 1948, il prend part aux combats de Phu Tong Hoa, en Indochine. Jeune officier, il y obtient la Légion d'honneur, à seulement 23 ans. Gravement blessé sur la RC-4, après avoir rejoint le 1er BEP, il est fait prisonnier par le Vietminh, qui le rend presque mourant aux autorités françaises. En 1953, officier renseignement au 1er BEP lors des opérations en Algérie, il porte de rudes coups au FLN pendant la bataille d'Alger. Puis en décembre 1960, alors que l'armée française est sur le point d'être secouée par le putsch des généraux d'Alger, il est mis en disponibilité par le ministre des Armées, Pierre Messmer pour apporter un discret soutien à la rébellion katangaise, animée par Moïse Tshombé. Pour aider la rébellion, des mercenaires français sont recrutés, les "affreux", comme on les surnomme commandés par Faulques, vont opposer une vive résistance, en décembre 1961, contre les forces des Nations-Unies envoyées au Congo belge. Deux ans plus tard, des mercenaires français sont envoyés au Yémen, grâce à des fonds du MI-6, le service secret britannique. Le commandant Faulques s'occupera, à Paris, de la base arrière de l'opération, confiée à un certain Bob Denard. On retrouvera les deux hommes au moment de l'affaire du Biafra. Une de ses dernières apparitions a eu lieu en 2010, lors de la commémoration de Camerone à Aubagne. Il avait porté la main du capitaine Danjou. Fragile, "recousu de partout", il avait eu, ce 30 avril, un léger malaise mais s'était repris et avait terminé digne. Peu après, racontant l'incident, il avait confié que mourir sur la "Voie sacrée", en portant la main de Danjou, ça ne lui aurait pas déplu.

Un autre frère d'armes, le Major (er) Otto Willems disparaît au même moment que Roger Faulques, le 6 novembre, à 81 ans. Titulaire de 6 citations, blessé à 3 reprises, il était commandeur de la Légion d'honneur et offi cier dans l'Ordre national du mérite. Encore un légionnaire remarquable. Il avait rejoint la Légion étrangère, en 1948. Affecté au 2e BEP qui fait campagne au Cambodge, il participe à toutes les opérations de son unité, à Tao Mon, sur la RC-6, à Cou Tram Khu et à Kon Tum, où il est blessé et gagne trois citations. Fin 1952, il rentre en Algérie, portant à titre individuel la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre des TOE. De retour en Indochine en octobre 1953, dans les rangs du 1er BEP, il saute sur Diên Biên Phù à la tête de son groupe et obtient sa quatrième citation dans les combats de Ban Hoi Phuc. Dans le camp retranché, blessé par balle sur Éliane 2, le 18 avril 1954 , il refuse l'évacuation. Sur Éliane 6, le 4 mai, il est fauché par un obus. Blessé à la tête et au bras gauche, il est fait prisonnier mais en raison de son état, il est remis à la Croix Rouge. Rapatrié sur l'Algérie, il sert ensuite au 3e BEP, puis au 1er Étranger. À l'été 1959, Il rejoint la 2e compagnie du 2e REP, puis participe au transfert de la Légion vers la Corse en 1962. Il termine sa carrière à la 13e DBLE, puis en métropole au titre du recrutement à Strasbourg. En août 1971, naturalisé français, il quitte la Légion étrangère. pour entamer une autre carrière au sein de la direction des transports militaires par voie ferrée où il sera l'un des premiers à accéder au grade de major. Il s'est ensuite impliqué au sein de la FSALE, puis a porté la main du Capitaine Danjou à Camerone à la Maison Mère en 2006.

Képi blanc rend hommage ce mois-ci à ces trois hommes aux destins croisés qui ont servi la Légion étrangère avec honneur et fidélité. "Légio Patria Nostra".


Mot du rédac'chef KB N° 737

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Légion d’aujourd’hui, Légion d’hier...

La fourragère tient son nom et son origine du monde agricole vers la fin du 16e siècle. Elle n’était représentée alors que par une simple corde à fourrage, sans ferrets, portée autour de l’épaule par les dragons autrichiens*. C’est Napoléon 1er qui lui donne l’appellation de fourragère, en distinguant les hussards en jaune des artilleurs en rouge. La fourragère sera supprimée à la fin de la guerre franco-prussienne de 1870. C’est par une décision ministérielle d’avril 1916 qu’elle renaît afi n de récompenser les actions des régiments cités à l’ordre de l’armée. Au cours de la Première Guerre Mondiale, la Légion étrangère crée des bataillons de marche sur la base des différentes nationalités des volontaires engagés. Le 11 novembre 1915, tous les légionnaires présents sur le sol métropolitain sont regroupés dans le Régiment de Marche de la Légion étrangère (RMLE), mélangeant ainsi les nationalités comme le veut la coutume à la Légion. Le régiment est lancé en offensive contre les Allemands dans la percée de la ligne Hindenburg le 14 septembre 1918. En récompense pour sa victoire, le RMLE recevra une fourragère double créée pour lui et combinant les couleurs de la Légion d’honneur et de la Croix de Guerre. Depuis, le 14 septembre est devenu une fête pour le 3e REI, la “fête de la fourragère” commémorée avec éclat une nouvelle fois cette année en terre amérindienne.

À travers l’actualité des régiments ce mois-ci, nous saluons les performances de nos sportifs. Les passionnés de cyclisme ont entrepris avec enthousiasme l’épreuve de l’ascension du mont Ventoux orchestrée par le 2e REG. La 34e édition du semi-marathon de la Légion étrangère à Castelnaudary, organisée par le 4e RE fut un franc succès sous une chaleur accablante.
Nous nous attarderons sur les festivités de la Saint-Michel à Calvi qui avait pris cette année une dimension particulière au 2e REP avec l’inauguration du Mémorial des légionnaires parachutistes morts pour la France. Dans le cadre de ses visites au sein des régiments, le général Christophe de Saint Chamas commandant la Légion étrangère est allé à la rencontre des cadres et légionnaires pour faire un premier point de situation des unités.

L’entraînement des légionnaires au quotidien est une constante, à travers la mise en condition avant projection des Lions du 1er REC pour une mission de courte durée en Nouvelle Calédonie, le DLEM qui a armé un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) sur l’ile de Grande Comore ou encore l’exercice régimentaire “Vaillant” du 1er Régiment étranger. Nous illustrerons la préparation opérationnelle ce mois-ci à travers notre dossier spécial consacré aux missions amphibie du 1er REG. Les projections des unités en Afghanistan nous montrent le professionnalisme et la détermination dont font preuve les cadres et les légionnaires dans leur engagement en opération. Les nouveaux progrès de l’armée afghane à conduire progressivement ses actions sur le terrain avec davantage d’autonomie, inaugurent le début du désengagement français qui a commencé mi-octobre avec le retrait de 200 soldats.

À l’occasion du 4e anniversaire de sa disparition, M. Laffineur, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants, a rendu un hommage solennel à Pierre Messmer, en présence d’un détachement de légionnaires du GRLE.
Notre zoom est consacré à un personnage unique, le lieutenant-colonel Gilles de Bouteiller, frère du général d’armée Thierry de Bouteiller. Aujourd’hui, une rue de Mangnanville en Ile de France porte le nom de cet homme au passé de légionnaire, devenu sapeur pompier.
Nous inaugurons une série historique consacrée au prince Pierre-Napoléon Bonaparte, dit "Le Prince Corse", aventurier au passé sulfureux. Cet officier à titre étranger, engagé dans la campagne d’Algérie en 1848 s’illustra en particulier à la bataille de Zaatcha au sein du 2e Etranger. Nous n’avons pas pu nous empêcher de faire ce mois-ci un clin d’œil à Tapanar dans la nouvelle rubrique "Il y a 20 ans dans KB", mascotte emblématique du 2e REI.

*Dragons autrichiens : au 19e siècle, sous l’Empire autrichien, les dragons constituaient des unités de cavalerie de ligne pouvant combattre aussi à pieds.


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