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Légionnaire toujours...

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Mot du rédac'chef KB


Mot du rédac'chef KB N° 716

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En première ligne...

Durcissement, durée, diversification, sont trois des termes que le chef d'état-major des armées a employé pour qualifier le théâtre afghan et qui sont éloquents quant à son évolution. C'est dans ce contexte que vivent déjà les légionnaires de la TF Dragon, et que ceux de la TF Altor, bientôt projetés, vont être amenés à s'insérer, comme les quelques 3 500 hommes déployés aujourd'hui en Afghanistan.

Durcissement d'une part parce que chacun est exposé et soumis directement aux fondamentaux du soldat, à "la règle du contrat" qui rappelle l'acceptation fatale de la mort donnée et de la mort reçue ; d'autre part parce que l'adversaire, imprévisible et immergé dans la population,n'en est que plus pugnace.

Cet engagement, sérieux et difficile s'inscrit aussi dans une certaine durée. Pour autant, la conjonction des efforts de l'action militaire complétés par celles des actions autres que militaires, comme les nomment les anglophones,amène une touche d'optimisme lucide. Sans oublier que le seul bon optimiste est un"pessimiste avec expérience"….

Les Talibans ne sont finalement pas si populaires chez eux et la population, volontiers attentiste, semble en revanche bien recevoir le soutien apporté par les militaires Français, et notamment par les légionnaires du BatFra en Surobi. C'est ensuite dans la diversification de nos actions que peuvent "se gagner les cœurs". A la fois protecteurs et prompts à l'écoute et à l'aide concrète, en témoignent les pistes reconstruites par les légionnaires sapeurs, les shoura conduites par la TF Dragon,les projets de station radio, les hommes du théâtre afghan obtiennent de très bons résultats auprès de la population de la région est du territoire.

Alors, pour prendre à bras-le-corps toutes les composantes de cette mission, cadencer et décliner l'entraînement opérationnel est loin d'être vain, pour tenir sa place en première ligne. C'est pourquoi, et nos pages en regorgent, nos unités comme toutes celles de l'armée de terre consacrent du temps à la phase amont, au "laissez-partir" obtenu en bonne et due forme. De manière centralisée, décentralisée, en camp ou en terrain libre, les unités passent par toutes les facettes d'un cycle de préparation complet, adapté et performant, qui, s'il ne souffre aucun amateurisme,n'est pas non plus assorti du souci d'ajustement.

Montrer, expliquer, faire et refaire sont déjà dans les gènes légionnaires. Cette pédagogie de la réussite démontre, par les résultats du terrain que se remettre en cause techniquement, tactiquement,en sachant apprendre des autres, est la meilleure voie à suivre more majorum, comme aiment à le dire nos anciens…

Bonne lecture à tous...

Mot du Redac'chef KB N° 715

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En toute dignité...

Le colloque de l'ANAPI, le 15 octobre dernier, a été probablement l'ultime témoignage d'une telle dimension, apporté par douze de nos anciens, sur leur captivité dans les camps du Vietminh, pendant la guerre d'Indochine. C'était l'énoncé, à paroles égales entre ces douze hommes, d'un pan de notre histoire militaire, dont ils sont les gardiens d'honneur.

Oubliés d'une "guerre qui dérange" (l'ANAPI ne s'est constituée qu'en1985), souvent tus et parfois raillés, ils ont subi de longues années ou de longs mois, un traitement particulièrement traumatisant. Ils étaient les prisonniers d'un adversaire qui leur refusait les droits de la guerre et ont vécu dans des camps sans barbelé ni mirador, l'enfer d'une perversion invraisemblable : celui du déclassement moral, du chantage permanent à la mort, de l'avilissement physique.

Déclassés, ils ont été convaincus de l'être par les commissaires politiques car,aux yeux de leur adversaire, ils étaient frappés de l'infamie de la reddition. Un guerrier, selon cette conception, ne peut déposer les armes, ou être contraint de le faire. Ils sont donc devenus des guerriers déclassés, des sous-hommes.

Il fallait, pour vaincre leur esprit, anéantir leur résistance et leurs espoirs, les persuader que l'abandon dont ils étaient l'objet était la conséquence de leur défaite. C'était un des ressorts les plus utilisés par la "voix", celle des séances d'autocritiques collectives, celle-là même qui était omniprésente,brisant leur sommeil, accompagnant les corvées de transport dont dépendait leur maigre alimentation, les transformant en zombies décharnés.

Par devoir de mémoire, pour s'assurer non pas de leur reconnaissance, mais d'une désormais authentique compréhension de ce que fut leur calvaire, douze survivants sont revenus, dans un discours qui ne fait aucune place à la haine, sur un des sujets les plus sensibles de leur histoire, qui contribue à écrire la nôtre, en toute dignité.

Mot du Redac'chef KB N° 714

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Que son travail ?

Nous l'avons déjà tous entendu partout dix mille fois, comme un leitmotiv : "Je fais mon travail et que mon travail". Quand cette phrase est saisie à la volée, dans un couloir anonyme, elle revêt presque quelque chose de faussement rassurant, sur le coup : au moins, il "bosse", se dit-on. Mais, très vite, elle sonne plutôt de manière…inquiétante !

Que son travail ?

Parce qu'il est si bien décrit qu'on le fait de manière mécanique ? Et que l'on déroule la petite fiche de tâches qui ressemble à une vraie fiche d'habitudes, où chaque alinéa est devenu une station plus éventuelle qu'obligatoire. Le travail ne serait donc qu'une suite de petites actions bien énoncées, restrictives, donc … confortables ?

Ou alors parce que cette appellation en exclut toute aventure, tout effort, qui à vrai dire font peur ? On est bien loin de la vérité légionnaire, du culte et du goût transmis du travail bien fait, qui, lui, n'est absolument pas limité, sans pour autant être une entreprise abrutissante.

Que son travail ?

Alors que notre quotidien fourmille plutôt d'exemples de belles ouvrages, souvent relevant de petits gradés, qui ne comptent ni leur temps ni leur peine, et qui ont la satisfaction de tourner le dos à la sécurité du confort. A des lieux du "labeur mercenaire de l'horloge", les yeux rivés sur les aiguilles.

Finalement, ce sont bien eux qui de notre label, sont les meilleurs ambassadeurs. Il suffit d'entendre de quoi certains chefs d'entreprise s'émerveillent, lorsqu'ils parlent d'éducation à la bonne exécution du travail, s'agissant d'anciens légionnaires à qui ils ont proposé un emploi.

Par souci d'excellence ou tout bonnement et plus fréquemment par fierté de ce qu'il réalise, le légionnaire ne se contente pas de faire "que son travail", ou alors, si nous en doutons, c'est que nous ne savons plus voir la vraie manière dont se manifeste sa loyauté.

Bonne lecture à tous.
CBA MOREL


Mot du Redac'chef KB N° 713

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Dans l'imaginaire collectif, le légionnaire est un homme empêché, contraint, soumis à une discipline stricte, bloqué de toutes parts, voire enfermé dans un carcan rigide. Et pourtant… le légionnaire est un homme libre !

Libre, il l'est par son choix. Il n'y a pas de plus grande liberté que celle de décider soi mêmede son devenir, de choisir de se défaire de ses liens, de tourner la page. Librement, de mettre en œuvre ce qui est définitivement la solution pour soi, sans contrainte. Combien sont soumis à leurs hésitations, aux pressions du monde du travail, souvent discriminantes, au milieu familial, parfois incompréhensif ? L'homme qui s'engage est donc paradoxalement plus libre d'entrer … que de rester dehors, au bord de la route. Premier pas vers l'indépendance personnelle, dans une Institution qui croit d'abord à ses qualités d'homme parce que c'est ce sur quoi elle fonde ses capacités de réussite collective.

Libre, il l'est parce qu'il devient seul responsable de lui. Responsable de son avenir, de la façon de le construire ou le reconstruire, différemment. C'est bien lui désormais qui donne les éléments permettant de l'apprécier tel qu'il est, dans son service, à sa juste valeur, de déceler le potentiel qu'il recèle. Responsable de prouver la détermination de son engagement et de revendiquer le rôle qu'il souhaite jouer au sein de l'Institution,de prouver en un mot qu'il ne galvaude pas la confiance qu'on place en lui. En toute liberté, le légionnaire rengage, demande à être réorienter, reformule ses choix : il peut tracer lui-même son parcours. Contractuel, on ne peut lui retirer cette liberté de servir ou de partir vers un autre destin. Responsable, enfin, à la place qu'il occupe dans son unité, et souvent de ceux avec qui il accomplit sa mission, sa liberté est l'autonomie d'action qu'il sait lui appartenir.

Loin de l'image du soldat de plomb à la parade, loin de celle du "bon à rien, prêt à tout" désœuvré, ou de l'homme prisonnier d'une discipline de fer, le légionnaire est résolument un soldat libre de choisir son destin.

Bonne lecture à tous.

Mot du Redac'chef KB N° 712

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Hic et nunc….. Ici et maintenant !

 

Mot du rédac'chef - KB n° 712

La solidarité ne s'impose pas et n'appelle pas un tapage particulier. Et pourtant, on en parle tellement, on l'écrit partout,on en parsème tous les coins de discours. Pour autant, ce n'est pas de " solidaritude " dont nous avons besoin, ce savant mélange qui fait de la solidarité une attitude avant tout, … alors qu'elle doit être une vraie certitude.

Certitude d'être allé juste un peu au-delà de soi et de son strict devoir, de son travail tel qu'il est bien normé et tellement confortable : cette attitude du guichetier de la solidarité ne mène à rien.

Et pourtant, la solidarité est bien ce dont nous avons le plus besoin !

Ici, d'abord, à la Légion, où tout ne tient que par le plus faible,où les réalisations solidaires sont visibles, tangibles dans le quotidien des hommes. C'est par le FELE, Puyloubier, Képi blanc, le soutien à la maison d'Auriol que les gestes doivent devenir concrets.

Maintenant, aussi, parce que cela ne s'est jamais avéré autant nécessaire. Parce qu'aujourd'hui, on ne sait pas de quoi nos engagements seront faits demain et quelles en seront les conséquences. Alors notre "effet de masse" qui fonde notre capacité à tout surmonter, ne doit pas être fragilisé parce que la masse n'est plus compacte.

Ce qui se passe et qui fait la différence n'est ni ailleurs, ni plus tard ; mais ici et maintenant.

Mot du Redac'chef KB N° 711

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Savoir dire “merci”… et se souvenir !

Mot du rédac'chef

L'honorariat possède un double sens. Celui de pouvoir manifester son amitié hospitalière, en lui donnant une dimension honorifique et celui de formuler de la meilleure façon possible sa reconnaissance, en rendant concrète sa gratitude. Ces deux sentiments, à notre époque d'impolitesse, peuvent être l'un comme l'autre, au pire galvaudés, au mieux expédiés. A la limite, on ne sait même plus remercier, tant on est pressé de le faire.

Se plonger dans les registres jaunis, les blocs de fiches cartonnées, cornées et les listes, longues comme des draps, des attributions de légionnaire de 1re classe ou caporaux honoraires, c'est avant tout voyager dans le temps, dans la "petite histoire qui s'est perdue", dans le plus intime de l'Institution. Et là, surprises ou étonnements se disputent à la curiosité. Mais ce qui demeure, c'est qu'à la lecture des noms et fonctions, peu ont été oubliés d'être remerciés…

La société des honoraires est d'une belle diversité et il n'y a pas un nom qui ne renvoie à l'histoire de la Légion, quelle que soit l'époque.

Outre certains cadres ayant servi à la Légion, c'est une foule d'autres militaires et de civils qui forment l'essentiel des récipiendaires. Les registres fourmillent de Bel-abbèsiens travaillant au service du moral, d'infirmières, d'ingénieurs hydrographes, on y trouve même un explorateur, des écrivains et journalistes, des élus, des instituteurs, des commerçants. Une multitude de "sans grade" qui… ont pris du galon en participant à la vie légionnaire, en s'investissant généreusement, parfois très simplement, modestement. Au-delà du caractéristique chevron d'étoffe de l'insigne, c'est bien par l'identification comme membre et l'accueil au sein de la communauté Légion, que réside le sentiment de reconnaissance.

Pour les militaires, forcément en service hors nos rangs, la complicité que fait naître l'honorariat est forte. On retrouve selon les dates, les partenaires attitrés de la Marine (de guerre et marchande), fidèles compagnons des projections maritimes nombreuses avant-guerre, des membres des armées alliées, notamment les frères d'armes du RMLE, mais aussi un fort contingent de médecins et infirmières, soutien inséparable des années de feu. Chaque subdivision d'arme opérant avec les légionnaires, partageant les mêmes aventures tactiques ont eu leur lot d'honoraires.

Liés par l'expérience vécue au combat, complices après l'action, c'est donc comme "leur plus belle décoration" (major Stanley Carter, US Army, 1946) que nos frères d'armes portent avec une discrète fierté la marque de leur appartenance à la famille Légion.

Photo : Le général Rollet, alors président des "gueules cassées" et ancien "Père Légion", en visite au 11e REI accompagné du général Hupel, commandant la 7e DI. A cette occasion, il est fait légionnaire de 1re classe d'honneur, au cours d'une prise d'armes à Metz ervisse (Lorraine) par le colonel Robert, chef de corps, le 15 mars 1940. Il s'agit probablement de la dernière photo en tenue du général avant son décès le 16 avril 1941.


Mot du Redac'chef KB N° 710

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Là où les autres ne vont pas…

Le mot du redacteur en chef

L'armée de Terre s'est dotée, ces dernières années, de centres de préparation, d'entraînement tactique, d'entraînement au tir dans un cadre réaliste ou de centres de combat en zone urbaine.

Il s'agit bien d'aller y valider les aptitudes des unités comme de mettre en condition les cadres et les hommes aux nouveaux types d'engagements qui se révèlent, aujourd'hui, plus complexes, exigeants et intenses.

En complément de ces différents sites de préparation opérationnelle, la Légion étrangère, au sein de ses deux centres stationnés outre-mer, s'est adaptée à cette nouvelle donne et a maintenu deux axes d'effort : travailler la réactivité de la troupe et développer sa capacité d'"encaisse".

Naturellement implantés dans des cadres difficiles voire hostiles "là où les autres ne vont pas", le CEFE (Centre d'entraînement en forêt équatoriale) et le CECAP (Centre d'entraînement au combat d'Arta-Plage) illustrent les contextes les plus appropriés pour y driller et parfaire ces deux aptitudes.

La réactivité, d'abord : pour répondre aux exigences de rythme, de changements de posture, mais aussi pour savoir réagir à l'imprévu, la pédagogie de l'instruction est focalisée sur le combat, décliné dans ses moindres facettes, étudié et critiqué après l'action.

Debriefings auxquels d'ailleurs tous les acteurs tactiques participent, du légionnaire au capitaine. Au CEFE, on travaille les actions actuelles et probables en jungle, de la lutte contre les activités illégales en appui des forces de sécurité, aux opérations militaires en forêt. Au CECAP, ce sont les actions de contre-guérilla et l'engagement plus lourd en zone semi-désertique ou côtière qui constituent l'essentiel de la formation tactique.

La capacité d'"encaisse", ensuite : l'un comme l'autre, les deux centres ont su conserver leur volet dédié à l'aguerrissement physique, phase préparatoire inévitable pour acquérir une bonne maîtrise de soi ; une nécessité que démontrent les engagements récents. Une troupe qui "encaisse" a la certitude que dans la gestion des crises, les soucis, déjà nombreux, ne viendront ni de sa condition physique ni de sa stabilité émotionnelle. Ni même de sa cohésion dans la difficulté, ce qui est une assurance de réussite.

En outre, réactivité et capacité à "encaisser" ne sont pas des exigences qui se décrètent dans l'adversité ou dans l'urgence, mais dans le long terme ; les vocations de partage d'expériences du CEFE et du CECAP y trouvent donc là toute leur importance opérationnelle.

Mot du Redac'chef KB N° 709

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Place aux grands hommes !

Le mot du redacteur en chef

L'exposition organisée, en mars et avril prochains à Paris, souligne l'incroyable richesse du courant humain qui traverse, depuis bientôt 178 ans l'Institution, et dévoile cette mystérieuse alchimie d'un succès incontesté.

Ayant pour seul point commun d'avoir vécu, sous la grenade à sept flammes, une période marquante de leur vie, vingt-huit hommes et femmes sont présentés dans la perspective de leur trajectoire personnelle, unique et extraordinaire. Ils illustrent à leur manière la capacité d'intégration exceptionnelle de personnalités aux origines très différentes, dans un ensemble homogène et cohérent.

La Légion étrangère est un excellent observatoire de la condition de l'homme et de ses aspirations. Le recours qu'elle constitue, échappatoire pour certains, juste exutoire pour d'autres, ne résume pas tout.

Elle est tantôt une issue par défi, soif d'aventures ou désirs romanesques ; tantôt elle sait se faire la porte de sortie d'un milieu personnel trop étriqué voire, tout simplement le résultat d'un pari ponctuel. Quel que soit le cas, elle représente toujours un choix intime.

Laboratoire révélateur de potentiels, l'Institution permet parfois aux individus qui la composent, d'identifier et de donner une réalité à leurs talents.

Mais l'ouverture humaine qu'elle offre s'inscrit toujours comme un nouveau point de départ, pour ceux qui passent dans ses rangs : "La Légion ne change pas les hommes, elle les révèle à eux-mêmes" (Prince Aage de Danemark).

Képi blanc, faisant place aux grands hommes dans ses pages, a extrait douze personnalités des vingt-huit qui composent l'exposition. Douze parcours à la Légion où se mêlent la fulgurance, la souffrance, l'audace, la chance et quelquefois la gloire, avant de connaître, après avoir servi, une destinée hors du commun.

Mot du Redac'chef KB N° 708

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Esprit de famille

Noël est le moment le plus particulier, par excellence dans une année de légionnaire.
Moment clé pour se retrouver entre frères d'armes, entre frères de la même famille, tout simplement. Il est étonnant de constater que même les non-croyants perçoivent dans cette fête quelque chose d'extraordinaire qui parle directement au cœur. Étonnant ? Pas tant que ça.

La famille de la Bible, en errance, se voit fermer toutes les portes devant lesquelles elle se présente. Chez nos hommes, ce sont également des portes qui ne se sont jamais plus qu'entrebâillées, ou qui sont restées désespérément closes, des appels qui n'ont pas été entendus, sauf le jour où ils nous sont arrivés. Et qu'on leur a tendu la main.

Noël, dans notre esprit de famille, famille de substitution, d'accueil, n'est pas le moment où l'on ne doit trouver que des cœurs fermés. Pas chez nous, où il y a 5 422 légionnaires et donc autant de raisons de ne pas laisser un seul de nos frères dans l'isolement, la peine, l'échec. Cette fête est celle à laquelle il n'y a pas de chaise vide ; celles de nos camarades disparus sont occupées avec enthousiasme par les plus jeunes, fiers de prendre le relais, en associant
leurs anciens à leurs nouveaux rêves.

Noël est la plus belle expression de notre solidarité, car une solidarité qui ne s'exprime pas dans la joie est une solidarité qui s'éteint…

Joyeux Noël, bonne année et bonne lecture à tous.

Mot du Redac'chef KB N° 707

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Combattants avant tout

Le mot du redacteur en chef

Le RETour d'EXpérience (RETEX) est un acte désormais naturel, auquel chacun sacrifie, à son retour de mission. Somme d'enseignements tirés « à chaud » des dernières interventions (Côte d'Ivoire, Liban, Afghanistan), les Retex permettent d'alimenter, en continu et par analyse après action, la réflexion sur les résultats obtenus, propres aux engagements récents. De plus, leur étude rend possible l'évaluation de nos procédures, de notre degré d'entraînement, sur la base de données concrètes fournies par les acteurs principaux eux-mêmes. Enfin, le Retex délivre une « expérience fabriquée » sur l'adaptation de notre outil de combat, dont l'utilité est primordiale, pour approfondir la préparation des futures projections.

Pour l'Institution, le témoignage du détachement du Kandak 1 est important : il fait la preuve de l'efficacité du « socle » et de son aptitude à prendre à son compte une mission opérationnelle. Près de 60% des légionnaires engagés provenaient du 4e RE (corps pilote), du 1er RE ou du GRLE. C'est aussi l'illustration de la grande force de la Légion qui sélectionne, recrute et instruit d'abord et avant tout des combattants, qu'elle se charge de spécialiser ensuite. Un tel vivier qui rend toutes les combinaisons possibles, fournit aux régiments, après retour de mission de leurs spécialistes, une base de données irremplaçable.

Volontairement simple, ce témoignage reprend les lignes principales qui se dégagent de cette mission de six mois, au cours de laquelle le détachement de Légion était inséré en qualité de conseiller et tuteur de l'Armée nationale Afghane : le retour à la rusticité prévaut, tant dans la préparation physique, la capacité d'encaisse individuelle ou la stabilité émotionnelle. Le combattant, plus que jamais, doit être solide physiquement, car le degré d'investissement personnel est élevé dans l'action.

La maîtrise de toutes ses armes, la connaissance exhaustive de tous ses matériels est un point clé incontournable. C'est un gage de réactivité opérationnelle, quelle que soit la fonction.

La pratique de la langue anglaise, des procédures internationales permettent de coopérer avec tous les interlocuteurs du théâtre et constitue le dénominateur commun des forces, aujourd'hui.

Enfin, dominer le volet "santé", et le placer à la hauteur d'une vraie assurance-vie partagée mutuellement, est une réalité des engagements par le feu, fréquents, violents et longs.

Amener sa pierre à l'édifice, c'est là la seule ambition du retour d'expérience.

Bonne lecture à tous.


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