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Association de soutien à l’armée française

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« Ne pas subir »

(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 14/08

« Au-delà des cérémonies»

 

Après les cérémonies du 6 juin et du 14 juillet, celles du mois d’août seront nombreuses et largement médiatisées.

Après les cérémonies du 6 juin et du 14 juillet, celles du mois d’août seront nombreuses et largement médiatisées. Mais leur sens ne doit être ni biaisé, ni instrumentalisé, et doit rappeler les faits dans leur contexte afin de permettre de mieux comprendre et d’agir aujourd’hui avec davantage de lucidité et de courage.

3 août : début de la Grande Guerre

Le 3 août, l’Empire allemand déclare la guerre à la France, envahit la Belgique neutre et franchit nos frontières. Peuplé de 70 millions d’habitants (moins de 40 millions pour la France), il veut en finir au plus vite à l’ouest pour se retourner ensuite contre l’Empire russe. Mais le combat de freinage meurtrier d’août 14 mené par l’armée belge puis l’armée française, la résistance opiniâtre des places-fortes d’Anvers et Maubeuge, la contre-attaque victorieuse de la Marne et la « course à la mer », vont bouleverser cette stratégie initiale. L’Allemagne sera contrainte de se battre sur deux fronts jusqu’à la défection de l’armée russe après la révolution bolchevique de 1917.
Mais en 1914, la France résiste avec les moyens militaires insuffisants qu’elle s’est donnée avant la guerre. Elle va le payer pendant 4 ans, au prix du sang dans les tranchées et d’efforts surhumains dans les usines pour fabriquer des milliers de canons et d’avions ainsi que des millions d’obus.

15 août : débarquement de Provence - 25 août : libération de Paris

Ce sont 250 000 soldats français d’une armée renaissante, reconstruite à partir de l’armée d’Afrique et des évadés, qui débarquent en Provence. Armée aguerrie par les campagnes de Libye, de Tunisie, de Corse et d’Italie, commandée par des chefs de grande valeur. Armée victorieuse qui, après avoir ouvert la route de Rome aux Alliés, s’impose une nouvelle fois à eux en s’emparant de Toulon, Marseille, Dijon à une vitesse surprenante et en libérant un tiers du territoire. Armée nationale qui intègre de nombreux jeunes maquisards dans ses rangs, au fur et à mesure de sa remontée vers le nord.
Sans cette armée « Rhin et Danube », commandée par le général de Lattre de Tassigny, qui finira la guerre en Bavière et en Autriche avec plus de 400 000 hommes, la France n’aurait pas été présente à la signature de la capitulation allemande, ni sans doute à celle du Japon. C’est bien par la force de ses armes que la patrie a recouvré sa liberté, son honneur et son rang.

Simultanément, arrivant de Normandie, la 2e division blindée du général Leclerc forte de 18 000 hommes s’empare de Paris avec l’appui de la Résistance parisienne.
En libérant la capitale puis la ville symbole de Strasbourg, l’armée apparaît comme l’instrument politique essentiel de la France et la marque de sa pérennité.


1914 - 1944 : Quels enseignements pour aujourd’hui ?

  1. La guerre se prépare en temps de paix
    Les deux conflits ont montré l’impréparation de l’armée française. En refusant de voir la montée en puissance de l’armée du Kaiser au début du XXe siècle puis celle du Führer dans les années 30, la classe politique française de l’époque n’a pas pris les mesures qui s’imposaient. Le prix de cet aveuglement et de ces lâchetés fut de 2 millions de morts. Ces faits devraient conduire nos responsables politiques d’aujourd’hui à accorder à l’armée les moyens nécessaires à ses missions alors que se multiplient les menaces.
    Les ressources prévues par la loi de programmation militaire 2014-2019 doivent être accordées intégralement et la réduction envisagée des effectifs suspendue tant elle va à contresens des besoins. Le politique doit commander au comptable et non l’inverse.

  1. La cohérence entre politique de défense et politique étrangère.
    Aucune diplomatie ne vaut sans force armée, sous réserve d’une politique claire et d’un chef déterminé. Si la France veut pouvoir décider en toute indépendance et défendre ses intérêts, elle ne doit pas dépendre d’autres pays pour s’engager militairement. Or les récents conflits dans lesquels nous sommes intervenus révèlent notre dépendance vis-à-vis d’alliés dont les intérêts stratégiques diffèrent des nôtres et qui nous la font payer chèrement.

  1. La cohésion de la communauté nationale
    L’Union sacrée et l’amalgame symbolisent bien la cohésion grâce à laquelle le peuple français a pu faire face en 1914 et a su se rétablir en 1944.
    Comment la France, quelle que soit la force de son armée, pourrait-elle affronter victorieusement les menaces insidieuses actuelles, si les Français n’ont pas le sentiment d’appartenir à un même peuple, partageant une même  histoire, des valeurs communes et se fixant un destin fondé sur la liberté et la fraternité ?
    Il appartient à tous les chefs, civils et militaires, de susciter la fierté, de développer le sens du bien commun et d’exiger le respect et le service de la Nation.

  2. Retrouver le sens de l’effort et du sacrifice
    Enfin il faut élever au rang des vertus nationales le sens de l’effort et du sacrifice dont firent preuve nos compatriotes dans les tranchées et les offensives de 14-18, dans les terribles combats de 1940 et ceux de la Libération en 1944. Ce que certains ont la grossièreté d’appeler une « boucherie », comparant ainsi ces soldats à des animaux exhibés sur des étals, fut d’abord un affrontement de millions de pères, de maris, de fils de France, acceptant de se battre jusqu’à la mort pour défendre leur terre et la liberté de leurs enfants.

Après les commémorations, il faut passer aux actes, c'est-à-dire fixer un but clair à des Français qui acceptent les réalités et à des chefs qui montrent l’exemple.
Mais comme l’Histoire nous le rappelle inlassablement, le succès exige lucidité, courage et détermination.

La REDACTION
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