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Association soutien à l’armée française

18, rue de VEZELAY

75008 PARIS

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2009

Lettre de l’ASAF 09/02

 

« Ne pas subir » (Maréchal Jean de LATTRE de TASSIGNY)

 

«Les chiffres et les faits»

 

  

Le ministère de la défense diffuse ces jours ci un fascicule bilingue français anglais (pour l’OTAN ?) intitulé « les chiffres clefs de la Défense en 2009 ». Il indique que son budget est de 40,904 milliards (Mds) € dont 37,339 Mds € de crédit de paiement (CP) consacrés à la fonction « Défense » proprement dite, qui inclut également les pensions (!).

 

Le projet de loi relatif à la loi de programmation militaire 2009-2014, quant à lui, mentionne pour l’année 2009 un montant de CP de 29,65 Mds € exprimés en milliards d’€ 2008.  Il est précisé que ce montant restera le même en 2010 et en 2011. Il devrait ensuite légèrement progresser à 30,32 en 2012, 30,73 en 2013 pour atteindre 31,14 Mds € en 2014. Il est en outre prévu entre 2009 et 2011 des ressources exceptionnelles de l’ordre de 1 Md € par an provenant notamment de cessions dont la réalisation n’est pas assurée à ce niveau (fréquences radioélectriques, actifs immobiliers) !

 

Pour 2009, les chiffres passent « allègrement » de 40 Mds € pour le ministère de la défense à 30 Mds € pour les armées ; or c’est bien ce montant qu’il faut comparer avec ceux de nos alliés. Certes, nous devançons les Allemands qui consacrent 25 Mds € à leurs forces armées mais n’oublions pas qu’ils ne disposent pas d’armement nucléaire. Cependant, les Britanniques, que l’on nous cite comme référence à bien des égards, acceptent de consacrer à leurs armées environ 39 Mds €. Notre effort de défense rapporté à notre PIB est aujourd’hui de l’ordre de 1,7%. Il était le double dans les années 1960….

 

La réalité des chiffres n’est pas toujours facile à appréhender mais il est clair que la décroissance massive de notre effort de défense depuis plusieurs décennies contribue à affaiblir nos capacités opérationnelles au moment même où les menaces sont multiples et diffuses, où la France veut mener à juste titre une politique extérieure cohérente avec ses responsabilités au sein du conseil de sécurité de l’ONU et où de nouvelles puissances consentent un effort important au profit de leurs forces.

 

Même si, comme chaque année, le défilé militaire du 14 juillet a donné une image flatteuse de l’armée, il n’empêche que celle-ci souffre cruellement du manque de moyens. Les avions de transport Transall, vecteurs indispensables à la projection rapide de nos forces, sont à bout de souffle et leurs remplaçants A 400 M n’arriveront pas avant plusieurs années ; les hélicoptères de manœuvre Puma sont eux aussi en fin de course et les successeurs n’assureront pas le maintien à niveau des capacités aéromobiles pourtant indispensables dans les conflits actuels. Enfin, l’hélicoptère Tigre  et le nouveau véhicule de combat d’infanterie destinés à remplacer l’hélicoptère Gazelle  et l’AMX 10 P âgés de 40 ans, ne sont encore qu’au nombre d’échantillons. Dans les forces, le commandement est désormais obligé d’allouer les ressources disponibles aux seules unités prévues à court terme pour des engagements opérationnels au détriment de l’entraînement de l’ensemble des personnels, remettant ainsi en cause non seulement la conservation de leurs savoir-faire professionnels mais aussi leur motivation. 

 

Au moment où la France commémore l’anniversaire de son engagement dans la guerre le 3 septembre 1939 pour soutenir son allié polonais, faut-il rappeler que l’effort de réarmement important entrepris à partir de 1938, notamment au profit de l’aviation, a été trop tardif pour lui permettre de disposer d’une armée de l’air dotée de matériels performants et en nombre suffisant, de pilotes entraînés et d’infrastructures leur assurant les soutiens indispensables.

 

La préparation d’une armée ne s’improvise pas. Elle s’inscrit dans la durée et exige un effort constant de la part de la nation toute entière. De quel prix et de quelles terribles épreuves n’avons-nous pas payé cette faute il y a 70 ans ?


Traduction

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