28/03/2017 - Auteur : Flore de Feydeau - Direction : DICoD
D’Alain Delon à Jean-Claude Van Damme, le légionnaire est un héros hors-norme du 7e art. Du 24 mars au 27 août 2017, le musée de la Légion étrangère d’Aubagne propose en partenariat avec le plus vieux cinéma du monde, l’Eden de La Ciotat, et le château de Marcel Pagnol, La Buzine, une rétrospective inédite sur la représentation des porteurs du képi blanc sur grand écran.
Lumières tamisées, bruits d’ambiance et Walk of fame plongent, dès l’entrée, le visiteur du musée de la Légion étrangère d’Aubagne dans une atmosphère tout à fait hollywoodienne. Dans son exposition temporaire « Légion et cinéma », le musée propose en effet au grand public un retour sur les productions du grand écran utilisant la figure du légionnaire.
Car depuis sa création en 1831, la Légion étrangère fascine : nouvelle identité, missions lointaines, actions d’éclat, forte cohésion, lui sont associées. Et le cinéma n’échappe pas à la règle ! Depuis 1912 avec le premier film, muet, « Sous deux drapeaux », jusqu’à « Légionnaire » porté par Jean-Claude Van Damme en 1998, ce sont une cinquantaine de films réalisés sur la Légion étrangère que fait revivre le musée.
A l’origine du projet au début des années 2010, un premier constat : « Il était dommage de ne pas avoir de documents cinématographiques comme des affiches de cinéma », confie le directeur du musée, le capitaine Seznec. Commence alors la constitution d’un fond d’archives, grâce aux dons des particuliers et au soutien de l’association « Société des amis de la Légion ». Ces documents constituent aujourd’hui le cœur de l’exposition. D’autres, gracieusement prêtés par les partenaires, viennent compléter la collection.
Ont été ajoutés trois projections d’une dizaine de minutes, extraits des films évoqués « afin de mettre le visiteur dans l’ambiance », précise l’adjudant-chef Nyrdle, légionnaire d’origine tchèque. Ce passionné de cinéma avait déjà œuvré pour le 7e art en créant lors d’une mission en Guyane un petit cinéclub à destination des soldats. Muté à Aubagne, il propose à sa hiérarchie un projet pour lequel « on n’a pas eu besoin de beaucoup convaincre », dit-il avec le sourire « tant cela parle à tout le monde ».
L’exposition se construit autour de 7 thèmes, en écho au 7e art. « Cette expression a d’ailleurs été inventée par un ancien légionnaire, Riciotto Canudo », précise l’adjudant-chef. Des acteurs incarnant les légionnaires, Jean Gabin ou Gary Cooper, en passant par les belles leur faisant perdre la tête, comme Marlène Dietrich, ou encore les grands noms de la production sont évoqués, sans oublier l’inégalable Michel Audiard qui a écrit les dialogues cultes d’ « Un Taxi pour Tobrouk » et « Les Morfalous » porté par Jean-Paul Belmondo.
Si l’exposition permet de faire revivre ces œuvres parfois tombées dans l’oubli, « c’est aussi une façon de montrer à nos familles la vie de légionnaire », conclut le commissaire de l’exposition.
Sources : Ministère de la Défense