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23.06.2015

Nous sommes arrivés à la Borne 3 ! William Milliken, le botaniste de Kew Gardens, a été hélitreuillé par hélicoptère et remplacé par Guillaume Odonne, son confrère du CNRS Guyane. Petit retour sur la genèse de toute cette aventure.

L’idée des 7 bornes m’est venue petit à petit. Il y a d’abord eu un reportage à la télévision il y a dix ans : « les sept bornes du désert ». Il retraçait l’histoire de la délimitation de la frontière entre Guyane et Brésil, en 1956 puis 1962. On y voyait aussi une mission de la légion allant jusqu’à la borne n°7, au prix de grandes difficultés. Ces images me sont restées, mais à l’époque je travaillais surtout en Roraima avec les Indiens Yanomami.
Quelques années plus tard, j’ai repris des recherches en Amapá, auprès du village de São Francisco do Iratapuru, juste à côté du fleuve Jari. Impressionné par la dextérité des piroguiers à franchir les rapides, je leur ai demandé « et il remonte jusqu’où le Jari ? » et ils m’ont répondu « jusqu’à la frontière, mais on y est jamais allé… » Sourire entendu des deux côtés. L’idée avait germé. Connaître cette frontière, la parcourir… Mais comment ?

En 2010, j’ai pu organiser une première expédition dans le Parc national Montagnes de Tumucumaque, en partenariat avec les Indiens Wayãpi du village de Okakai. Nous avons retrouvé la zone dans laquelle ils habitaient jusqu’aux années 1960. Première tentative en direction de la frontière, appuyée sur la fréquentation de la forêt chez les Yanomami.


En 2011, ce fut l’expédition Mapaoni. Première expédition de grande portée, avec une équipe de vingt personnes montée par mes soins… bien sûr avec les piroguiers d’Iratapuru. Nous avons réussi à atteindre la borne de Trijonction Brésil/Surinam/Guyane française par le Jari, ce qui n’a pas été une mince affaire (voir le reportage Mapaoni, l'inacessible frontière). Mais j’ai ressenti une certaine frustration à me trouver à l’orée de la ligne des bornes et à l’abandonner aussitôt. En parallèle de l’expédition, j’ai pu réaliser un travail de recherche géohistorique qui m’a permis de comprendre l’histoire de toute cette région (voir le livre « Le Jari, géohistoire d’un grand fleuve amazonien ») et de voir la richesse de la « redécouverte », c'es à dire de voyager avec les récits du passé en arrière-plan.

 

En 2013, avec une toute petite équipe de cinq personnes, nous avons encore franchi cette ligne, à la borne 5 cette fois-ci. Nous avons remonté la rivière Culari, au Brésil, puis descendu la Tampak, en Guyane française. 400 km à la rame dans une forêt totalement déserte – à part les vestiges de campements d’orpailleurs. Une borne de plus. Mais il fallait arrêter de travailler au détail, et parcourir enfin la ligne des 7 bornes dans sa totalité ! Le « comment ? » était simple : à pied… Mais avec qui ? Qui serait assez fou pour envisager 320 km de marche en forêt, 15 000 mètres de dénivelé positif, dans une zone totalement isolée, juste pour la satisfaction de suivre une ligne théorique appelée frontière ? Je n’ai pas hésité longtemps et me suis mis en contact avec le 3e Régiment étranger d’infanterie. La Légion. Evidemment.


Traduction

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