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Lettres du Légionnaire Paul Gusdorf à son épouse Marthe 1914-1918

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vendredi 21 novembre 2014

Permission du commandant

Ce sera la dernière permission de Paul avant plusieurs années. Il ne reverra pas Marthe sa femme, ses enfants Suzanne, Alice et Georges, ni Caudéran, avant longtemps. Depuis la fin du mois d'août il a fait ses classes au dépôt de Bayonne, où des légionnaires (tous français ou naturalisés) sont venus de Sidi Bel Abbès pour encadrer les nouvelles recrues qui se sont engagées pour la durée de la guerre, attirés par la naturalisation qui leur a été promise. Des Tchèques en grand nombre, des Polonais, des Belges et des Luxembourgeois ont rejoint le 2e régiment de marche du 1er Étranger.


François Beautier: 
"Paul et Marthe, “ressortissants ennemis” qui ont fait le choix de rester en France, ont pris le risque d’un internement en camp de concentration : l’engagement précoce de Paul dans la Légion étrangère de l’armée française le leur a évité. Cependant la convention de La Haye du 18 octobre 1907, reconnue par la France en 1910, oblige la France à ne pas utiliser ses engagés étrangers sur des fronts où ils affronteraient leurs compatriotes, ce qui justifie l’envoi de Paul “outre-mer”, au Maroc, très loin de sa famille et dans le contexte d'une guerre coloniale très différent de celui que connaissent les autres Poilus.  
Paul a fait ses classes au centre de recrutement et de formation militaire ouvert à Bayonne par la Légion étrangère et encadré par des Légionnaires venus spécialement de Sidi Bel Abbès, en Algérie, principal centre de la Légion en Afrique du nord. Pour se rapprocher de lui, Marthe et les enfants ont résidé dans la même ville, Bayonne, où l’entreprise L.Leconte, dont Paul est l’un des associés, possède un bureau.
- Ayant occupé la fonction de secrétaire de son colonel, Paul sait parfaitement que son comportement, militaire et civil, sera évalué - y compris à travers ses courriers privés - en vue du jugement de naturalisation qui sera prononcé à la fin de son engagement pour la durée de la guerre. Il se conduit et écrit en cherchant donc à se fondre dans ce qu'il pense être les standards du "bon Poilu" et du "bon Français", sans bien saisir les relations encore ambigües (depuis la Commune et l'Affaire Dreyfus) entre la République et l'Armée françaises, donc sans bien se rendre compte que plusieurs de ses traits d'identité (bourgeois, cultivé, humaniste, polyglotte, juif, allemand, républicain, libéral, social-démocrate...) font de lui un Poilu, un Légionnaire et un candidat à la nationalité française assez peu conforme, donc suspect, aux yeux des militaires de carrière qui l'observent."

Traduction

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