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La bataille de Camerone dans le souvenir de la Légion

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juil 30, 2014

S’il est un corps de métier ou le souvenir des morts est important, c’est l’armée : nulle autre profession, par définition, n’a autant vu de membres mourir en activité. Les commémorations y sont toujours un moment important : elles servent à rappeler que la profession n’est pas sans risques, loin s’en faut, mais que les sacrifices ne sont jamais vains, ni en butte à l’ingratitude. Parmi ces commémorations, une des plus solennelles est celle de la bataille de Camerone.

Monument aux morts de la Légion étrangère

Contexte

La campagne du Mexique se déroula pendant six ans, de 1961 à 1867. Le but était d’instaurer au Mexique un gouvernement favorable à la France, soutenus en cela par les conservateurs Mexicains réfugiés en Europe, et qui avaient pour but de mettre à la tête du pays un souverain catholique. C’est Maximilien de Habsbourg qui fut choisi, et accepta, après s’être fait un peu prier. La franc envoya alors quelques milliers d’hommes, en vue d’imposer les vues européennes dans la guerre civile qui se déroulait alors. La campagne tourna court, les troupes furent finalement rapatriées pour faire face à la montée de la puissance prussienne en Europe.

La bataille

Loin encore de ce retour, au matin du 30 avril 1863, le Capitaine Danjou, à la tête d’un détachement de 65 légionnaires, se porte à la rencontre d’un convoie de ravitaillement Français. Les Mexicains, de leur côté, sont informés du mouvement des Français. Ils se portent à la rencontre du détachement, commandés par le Colonel Milan, qui a sous ses ordres 1200 fantassins et 800 cavaliers.

Le capitaine Danjou ordonne une pause : les légionnaires viennent de faire 24 kilomètres en marche forcée, et méritent bien un petit café. C’est alors qu’ils repèrent les 2000 mexicains. Ils décident alors de se replier sur la petite commune qu’ils viennent de dépasser : Camerone. Les cavaliers Mexicains chargent, mais contre toute attente, les légionnaires réussissent à les repousser et à s’emparer d’une hacienda, ou ils se retranchent. Ils n’ont pas mangé ni bu depuis la veille, ils sont épuisés, mais déterminés. Le Colonel Milan propose aux français de se rendre. Danjou refuse et fait jurer à ses hommes de se battre jusqu’au bout.

La bataille dure neuf heures. Danjou est tué peu avant midi, et le commandement est pris par l’officier le plus gradé présent sur place. Il en sera ainsi à quatre reprises. A 17 heures, il reste 17 légionnaires en état de se battre contre les 2000 Mexicains, qui se font admonester par leurs officiers. Le soldats rétorquent alors « No son hombres, son demonios » (« Ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons »), exclamation que reprendra Milan plus tard.

Il est alors demandé aux légionnaires de se rendre, une nouvelle fois. Le sous-lieutenant Maine, dernier officier debout, sait qu’il a accompli sa mission : il a détourné l’attention des Mexicains du convoi qu’il devait protéger. Il pose alors ses conditions « Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l’entendre que, jusqu’au bout, nous avons fait notre devoir. » L’officier Mexicain répond « On ne refuse rien à des hommes comme vous. » Le colonel Milan demanda à ce que les soldats lui soient présentés, et salua chacun d’eux.

 
Mémorial Camerone au Mexique
Mémorial Camerone au Mexique

Après la bataille

Le premier récit fut livré par Casimir Laï, un légionnaire qui, blessé de sept coups, laissé pour mort, avait réussi à marcher dans le désert durant plusieurs kilomètres avant d’être récupéré par une patrouille Française. Les légionnaires faits prisonniers furent l’objet d’un échange. Les douze hommes furent échangés contre quatre cent mexicains au total.

L’hommage

Aujourd’hui encore, au Mexique, un monument se dresse sur le site. Lorsqu’un soldat Mexicain passe devant, il présente les armes pour saluer le courage de ses adversaires d’hier.

En France, le nom de Camerone fut inscrit sur le drapeau de la Légion Étrangère. Les noms du Capitaine Danjou, de Jean Vilain et Clément Maudet ont été gravés sur le mur des invalides, étant les trois officiers qui ont commandé les légionnaires durant la bataille.

Chaque année, le 30 avril, les légionnaires d’active et les amicales d’anciens organisent une cérémonie pour célébrer la bataille de Camerone. Le récit officiel y est lu. Les légionnaires prêtent également le « Serment de Camerone », symbole de l’engagement du légionnaire et du sacrifice suprême de sa propre vie pour un idéal.

Dans la crypte du musée de la Légion, à Aubagne, repose la main du Capitaine Danjou. Il s’agit en fait d’une main articulée en bois, une prothèse que portait le Capitaine depuis dix ans. Elle fut perdue et retrouvée lors de l’arrestation d’un général Mexicain rebelle, qui l’avait conservée.

Le symbolisme de la mort , loin d’être dissuasif, est utilisé dans l’armée pour donner un idéal de vie. Si le mort n’est pas une fin en soit, elle est interprétée comme le prix à payer, peut être, pour accomplir le serment. En ce sens, elle a une valeur exemplaire.


Traduction

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