2015
Echange de savoir-faire entre Marines et légionnaires
Nord du Mali: une piste d'aviation fantôme au cœur de l'Afrique
09 juin 2015 Par Michel MOUTOT
Des soldats de l'armée malienne prennent position pour sécuriser la zone de l'aéroport de Goundam, dans le nord du Mali, le 3 juin 2015
Des soldats de l'armée malienne prennent position pour sécuriser la zone de l'aéroport de Goundam, dans le nord du Mali, le 3 juin 2015
Un véhicule de l'armée française quitte Goundam, au nord du Mali, le 3 juin 2015 afp.com - Philippe Desmazes
Sur la carte du Mali, le petit avion noir symbolise un aéroport. Mais aucun appareil n'a depuis des années atterri sur la piste en latérite de Goundam, dans le nord du pays, que vient reconnaître une patrouille de l'armée française.
Le manche à air que soulève à peine l'air brûlant du désert et les marques de peinture blanche écaillées sur des dalles de béton le long de la piste sont les seuls signes de vie aéronautique : ce qui a peut-être été un hangar est une ruine sans toit, toutes les portes et fenêtres de ce qui a pu être un terminal ont été volées.
Sur le sable, le squelette renversé d'un chariot à bagages, sans roues.
Dans cette immense région désertique où la maîtrise de la voie des airs est un enjeu stratégique pour des forces étirées sur des milliers de kilomètres, remettre en activité le site permettrait à l'opération française Barkhane, qui traque les jihadistes dans toute la zone sahélo-saharienne, d'étendre sa toile.
"Pour nous, c'est une première reconnaissance", explique à l'AFP le lieutenant-colonel Zlatan qui, conformément aux consignes, ne révèle que son surnom, hommage au joueur emblématique de son club de foot favori, le PSG. "Si c'est OK, des membres du Génie de l'air viendront de Gao (la grande ville du nord du Mali, à 450 km à l'est) pour l'expertiser davantage".
"Nous sommes à 80 kilomètres à l'ouest de Tombouctou", la position de Barkhane la plus proche, poursuit l'officier, qui commande un détachement d'une trentaine de militaires français, accompagnés de soldats maliens.
"Si on peut poser ici des avions ou des hélicos, voire monter une petite base, c'est autant de gagné. Nous augmenterions d'autant le rayon d'action de la force Barkhane", explique-t-il.
- 'Environnement favorable' -
Les pick-up couleur sable de l'armée malienne et les blindés français prennent position sur les collines alentour, pour sécuriser les lieux dans une région où opèrent à peu près librement de multiples bandes armées: jihadistes ayant échappé à l'opération Serval en 2013, qui a précédé Barkhane, combattants touareg, arabes ou autres, voire simples brigands...
Le véhicule de l'avant blindé de la Légion étrangère approche de l'entrée de la piste. "Ton compteur fonctionne ? Mets-le bien à zéro", crie au pilote le major Gino, qui commande l'équipage, 26 ans de Légion. Il note les coordonnées de départ sur le GPS qu'il porte au poignet.
Le blindé parcourt la piste lentement. Elle est en bon état, bien lisse, les rares traces de pneu d'avion ont depuis longtemps été recouvertes de sable. Tous les cent mètres, sur le côté, une longue marque blanche reste visible.
"1.400 mètres !" crie le pilote arrivé en bout de piste. Un légionnaire saute à terre, franchit la largeur à grandes enjambées "25 mètres". Le major Gino note dans son carnet.
La patrouille se rassemble, une communication satellite est établie avec le poste de commandement. "Piste en bon état, 1.400 mètres sur 25, environnement favorable", dit-il avec un fort accent italien.
"Il y a même une route en partie goudronnée qui la relie à Goundam, à dix kilomètres", ajoute le lieutenant-colonel Zlatan. "Il y a beaucoup de place, elle est entourée de petites collines sur lesquelles on peut mettre en batterie des missiles sol-air pour la défendre. Pour moi c'est sûr, on peut vraiment en faire quelque chose".
La patrouille française a profité d'une mission de cinq jours dans la région pour venir inspecter l'aérodrome désaffecté. La décision de transformer les lieux en une autre base de Barkhane, pouvant accueillir hélicoptères et avions de ravitaillement et de transport de troupes, sera prise en haut lieu.
"Les gars du Génie de l'air vont venir nous voir d'ici à la fin du mois de juin, je les conduirai ici", dit le lieutenant-colonel. "Ce sera à eux de valider la piste. Mais 1.400 mètres, c'est parfait. Nos pilotes savent poser un avion sur 500 mètres. Ensuite, on verra...".
JT TF1 : Au Niger, avec les soldats français de l’opération Barkhane
Mayotte : la légion étrangère participe désormais à la lutte contre l'immigration clandestine
outre-mer
Publié le 05/06/2015
C'est une première : le préfet de Mayotte a réquisitionné le détachement de la légion étrangère présent dans l'île pour participer à une opération de lutte contre l'immigration clandestine.
Une participation "à l'effort collectif de l'Etat"
La préfecture explique que si l'armée est ainsi engagée pour lutter contre l'immigration clandestine, c'est "dans le cadre du contrat opérationnel des Fazsoi qui prévoit une participation des forces armées à l'effort collectif des services de l'Etat". Précisant que les légionnaires pourront à nouveau accomplir ce type de mission "dans les semaines à venir", la préfecture indique qu'Outre-mer, la participation des militaires à de telles opérations n'est pas une première : en Guyane, ils sont déjà intervenus dans le cadre de l'opération Harpie, qui a pour objectif de lutter contre l'immigration et l'orpaillage clandestins.Tuerie de Chevaline : un nouveau suspect ?
publié le 25/05/2015
Selon des informations du journal britannique "Mirror", les enquêteurs s'intéresseraient de près à un ancien légionnaire qui s'est suicidé en juin. Mais aucun élément concret ne l'incrimine pour l'instant.
Le mystère de la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie) va-t-il un jour s'éclaircir ? Selon le journal britannique Mirror, qui cite le procureur d'Annecy dans un article publié samedi 23 mai, un ancien légionnaire de la région, Patrice Menegaldo, serait aujourd'hui "un vrai suspect" dans le quadruple assassinat. L'homme, qui s'est suicidé en juin 2014, avait déjà été interrogé comme simple témoin en 2012. Il a écrit dans une note ne plus supporter les soupçons pesant sur lui.
Le 5 septembre 2012, trois membres de la famille Al-Hilli, en vacances dans les Alpes, et un cycliste amateur de la région, Sylvain Mollier, ont été assassinés au bord d'une petite route forestière. Les pistes se sont succédé, mais le quadruple meurtre de Chevaline n'a jamais été élucidé.
Le drame local, hypothèse privilégiée
Dans un livre intitulé The Perfect Crime, Tom Parry, journaliste au Mirror, revient sur cette affaire. Selon lui, alors que la famille Al-Hilli, d'origine irakienne, a souvent été perçue comme la cible numéro un de l'assassinat, et Sylvain Mollier comme une victime collatérale, une piste différente émergerait aujourd'hui. A l'appui, il cite le procureur Eric Maillaud. "L'hypothèse privilégiée par les enquêteurs est celle d'un meurtre aux racines locales, explique le magistrat. Nous avons un vrai suspect. Je parle du légionnaire d'Ugine [Patrice Menegaldo]."
"Nous parlons ici d'un ex-soldat endurci, habitué au maniement des armes, disant soudainement qu'il ne pouvait supporter d'être considéré comme un suspect", souligne Eric Maillaud, toujours cité par le Mirror. "Se pourrait-il que ce soit lui ? A-t-il regretté ses actions par la suite et pris sa propre vie ? (...) Il avait les capacités techniques de commettre ce qui a été commis ce jour-là."
Des révélations à nuancer
Joint par France 2, le procureur Eric Maillaud nuance toutefois fortement les informations du Mirror, évoquant une interprétation erronée de ses propos. Le parcours de Patrice Menegaldo, un ancien légionnaire décrit comme isolé et perturbé et qui était une connaissance de Sylvain Mollier et de sa compagne, est effectivement soigneusement examiné par les enquêteurs. Mais c'est avant tout en raison de son profil et de son suicide, en 2014.
"Cela nous intrigue. On ne comprend pas pourquoi il s'est suicidé des mois plus tard, explique Eric Maillaud. Mais "cela n'en fait pas un suspect, et encore moins le suspect numéro un", souligne le magistrat. Aucun élément tangible n'accuserait pour l'instant Patrice Menegaldo. Son ADN ne se trouvait pas sur la scène du crime et son interrogatoire, en 2012, s'était déroulé sans encombres.
Des scientifiques et des légionnaires en expédition à la frontière sud de la Guyane
Par Cécile Baquey Publié le 20/05/2015
A partir du 2 juin prochain, des chercheurs accompagnés par des légionnaires arpenteront à pied les 320 km de la frontière qui sépare le sud de la Guyane et le Brésil. C’est la première fois qu’une telle expédition a lieu d’une seule traite sur cette limite marquée par des bornes.
Des légionnaires et des scientifiques
Une frontière matérialisée par des bornes
Crapahuter dans la jungle
La Trijonction : départ à la borne 0
Cartographie, étude de la faune et morse
De "la planète revisitée" au "raid des 7 bornes"
Lorette Commémoration du Centenaire de la Bataille du 9 mai 1915
VIDEO. La légion étrangère célèbre la bataille de Camerone à Cassis
Provence-Alpes
Publié le 01/05/2015
Le 1er régiment de cavalerie de la légion étrangère a célébré jeudi soir la bataille de Camerone à Cassis. Un hommage aux 63 légionnaires qui se sont battus contre 2 000 soldats mexicains le 30 avril 1863. La foule était venue nombreuse soutenir les militaires.
© France 3 Provence-Alpes Cérémonie du 1er Régiment de cavalerie de la Légion étrangère jeudi soir à Cassis.
Camerone, c’est un sacrifice de légionnaires lors d’une expédition française au Mexique le 30 avril 1863. 63 légionnaires face à 2 000 soldats mexicains. Le premier régiment étranger de cavalerie a commémoré cette bataille jeudi soir sur la plage de Cassis, en présence du public. Crée en Tunisie en 1921, le 1er REC a retrouvé la Méditerranée l'an dernier. Le régiment a pris ses quartiers à Carpiagne, entre Marseille et Cassis Cameron, après 47 ans passés à Orange. Ces militaires sont engagés en ce moment au Mali et en Centrafrique.
Légion Etrangère - 30 avril 2015
CAMERONE 2015 - RTS
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