La Newsletter 18/05 de l'AALEME. |
A REDIFFUSER SANS MODÉRATION |
En raison des conditions climatiques, la réunion mensuelle est reportée au vendredi 9 mars 2018 à 20H00. |
2018
La Newsletter 18/05 de l'AALEME.
La Newsletter 18/04 de l'AALEME.
La Newsletter 18/04 de l'AALEME. |
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Correctif à la légende de la photo « Les lieutenants de SAKARAMY 1967 - 1968 »Les lieutenants de SAKARAMY 1967 - 1968 ARNAUD, KAY, PLASSARD , BREG et au premier rang CHAUFFERT-HIVART, CLER Merci au Général (2° section) Hubert BREG. |
Quelle Compagnie Portée du 2° REI se trouvait à Adrar en décembre 1964 ?
Bonjour,
A faire paraitre dans la rubrique RECHERCHES, merci :
Quelle Compagnie Portée du 2° REI se trouvait à Adrar en décembre 1964. Il y avait à ce moment- là le Lt AUBINEL, qu’est-il devenu ? Le capitaine LORIDAN se trouvait en décembre 1964 à Beni Abbes avec la 3° CP, qu’est-il devenu ?
En vous remerciant. Bernard – Ancien de la Base aérienne de Bou Sfer 1964/65. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. |
Camerone 1963 à Diégo Suarez.Quel est le nom du COMSUP et de l'Amiral commandant la BS suivi par le lieutenant-colonel Mattei ? Quel est le nom du lieutenant porte drapeau ? Quel est le nom du C2 ? |
La mort du lieutenant TISSOTLe Progrès de Bel-Abbès du 30/06/1900
En même temps qu'on apprenait le terrible malheur qui venait d'atteindre les colons de Bedeau et de cette région, une nouvelle bien plus pénible, incertaine d'abord, mais hélas confirmée presqu'aussitôt parvenait à Bel-Abbès:M. le lieutenant TISSOT, du 1er Étranger, venait de perdre la vie dans les circonstances suivantes.
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Lettre du Capitaine Deleuze, commandant la 2e compagnie du bataillon de marche de la Légion étrangère, au père du LTN Pierrebourg.Le Carnet historique & littéraire - T3 - Janvier juin 1899
Le 15 août dernier, le lieutenant de Pierrebourg est mort au champ d'honneur, au poste d'Antsoa (Madagascar). Officier distingué et courageux, brave cœur et ami dévoué, Pierrebourg a inspiré à son capitaine, M. Deleuze, de la légion étrangère, les lignes qui suivent, adressées au général baron de Pierrebourg, le malheureux père du jeune héros. Mon Général,
j'ai le triste devoir, en ma qualité de capitaine et d'ami de votre fils, de vous confirmer la nouvelle, qui vous est déjà parvenue par la voie officielle, de sa mort glorieuse.
Je connaissais son affection pour vous et pour Mme de Pierrebourg. Je connaissais votre affection pour lui. A une pareille douleur, je n'ai pas de consolation à offrir. Il est bon, cependant, que vous sachiez quels furent ses derniers moments. Peut-être, plus tard, trouverez vous dans ces détails un allégement à votre affliction paternelle. Le sentiment très honorable qui avait poussé de Pierrebourg à venir à la légion vous est connu. Inscrit au tableau, il pouvait rentrer en France s'il n'avait voulu mériter deux fois cette récompense. Lorsque les deux pelotons de ma compagnie se sont réunis en avril à Mevetanana, pour venir opérer dans le pays sakalave, j'ai été charmé tout de suite en voyant mon nouveau lieutenant,que je ne connaissais encore que par correspondance. Vigoureux, énergique, toujours prêt à payer de sa personne, il devenait un précieux collaborateur. La vie de campagne, qui nous faisait passer toutes nos heures ensemble, me permettait d'apprécier, de plus en plus, outre ses qualités militaires, son intelligence; son cœur, et surtout sa perpétuelle bonne humeur, don si précieux aux colonies. Dès qu'il fut question de l'organisation des colonnes destinées à opérer contre les rebelles, j'insistais auprès de l'autorité pour qu'il fût laissé sous mes ordres, dans le groupe sous mon commandement, afin, d'une part, l'occasion aidant, de mettre ses qualités en lumière, et d'autre part, pour le guider dans ses débuts devant l'ennemi. Je craignais pour lui les surprises et les trahisons de cette guerre du pays sakalave, toute d'embuscades, de trahisons, sous bois, dans des fourrés, où, de part et d'autre, on ne se glisse qu'en rampant. Je connaissais l'ardeur de son tempérament, et mon affection de chef et d'ami me faisait craindre pour lui. Aussi, dès le début de nos opérations, à lui comme à quelques autres jeunes officiers sous mes ordres, ai-je fait les recommandations les plus expresses pour qu'ils ne confondissent point la bravoure avec la témérité, et chaque fois que son ardeur lui faisait négliger quelques précautions, je n'hésitais pas à le lui faire remarquer. Le 14 août, dans la soirée, causant sous la tente, je lui marquais ma satisfaction de voir que, l'expérience aidant, il avait reconnu la nécessité de ces précautions, et qu'il était devenu vraiment raisonnable. Le 15 au matin, en revenant de chercher des vivres pour le poste d'Antsoa, que je venais de créer, je lui annonce que le lendemain 16 nous quitterions ce poste pour rentrer à Morondava; de Pierrebourg me marqua sa joie de rentrer, après plus de 30 jours de route, pour se reprendre un peu, et puis repartir. Je puis même vous citer quelques mots de lui pour vous peindre sa gaieté et sa liberté d'esprit. Pendant un repos, tandis que mulets et porteurs, harassés par la chaleur, soufflaient un peu, je lui dis : « Vous doutez-vous que c'est aujourd'hui le 15 août, jour férié ?—Si, » « je m'en doute, mon capitaine! ce matin, en me levant, j'ai crié : « Vive l'Empereur ! » Et de rire tous deux. » Nous arrivons à Antsoa vers une heure du soir. En notre absence, comme d'ailleurs les jours précédents, la garnison de ce poste avait été inquiétée par les Sakalaves, et le matin même, deux tirailleurs sénégalais avaient été blessés. Dès notre arrivée, le réseau de surveillance est étendu. Les sentinelles doubles sont augmentées et poussées plus au loin ; un piquet d'une quinzaine de légionnaires est mis a la corne d'un bois, point particulièrement dangereux, et des patrouilles sont envoyées dans le fourré. Me voyant très occupé à régler tous les détails de l'installation du poste qui allait être laissé à ses seules ressources, et à préparer le départ de la colonne pour le lendemain, de Pierrebourg, que j'avais désigné comme mon adjoint, s'assied à ma table et écrit à côté de moi. Les dernières lignes qu'il devait tracer étaient un ordre annonçant aux troupes laissées à Antsoa lès propositions que j'avais l'intention de faire en leur faveur, et je le voyais sourire, car il avait deviné que je ne l'oublierais pas, et qu'outre une proposition pour une citation à l'ordre, je demanderais en plus, ou sa nomination au choix hors tour, ou une inscription pour la Légion d'honneur. J'avais compris combien il eût été heureux, pour vous, mon Général, de l'une de ces récompenses. Vers 2 h. 30 m., un coup de feu, mais qui n'atteint personne. Un peu avant 3 heures, la fusillade devient plus intense. Les sentinelles et le piquet ripostent. Nous nous levons, de Pierrebourg pour se porter au piquet, son poste de combat en cas d'alerte, moi pour voir s'il y avait lieu d'intervenir. Les troupes non employées aux travaux du poste ou du bivouac avaient occupé leurs positions d'alerte. Tandis que je recommandais à ces troupes de ne pas tirer, leur feu pouvant être gênant pour, les sentinelles et les patrouilles sous bois, de Pierrebourg interpelle quelques auxiliaires indigènes qui couraient entre le bivouac et le poste, puis fait quelques pas en avant, sans doute pour se rendre un compte exact de l'emplacement qu'occupait un groupe de tirailleurs sénégalais qui prolongeait à 20 ou 30 mètres le piquet. Au même instant, il tombe à la renverse. Je cours le relever avec un légionnaire qui se trouvait à mes côtés. Hélas ! en moins d'une seconde, la mort avait fait son œuvre. Sans vie, ce brave ami, pas une parole, pas une souffrance, les yeux ouverts, mais, hélas! ne voyant plus, le sourire sur les lèvres ! Je déchire vivement ses vêtements, voulant douter; une balle de gros calibre à 6 centimètres, à hauteur et à droite du sein gauche. Nous l'emportons vivement, voulant le soustraire à de nouveaux coups, et puis je ne voulais pas perdre tout espoir. Il me semblait impossible de croire à l'affreuse réalité. Sitôt installé sur un lit, j'essaye de ranimer en lui un souffle de vie. Rien n'y fait, et malheureusement, la place de la blessure (l'hémorragie interne foudroyante consécutive) et aussi l'expérience d'une vie coloniale assez longue, qui m'avait fait assister maintes fois à.ces douloureux événements, ne me laissent plus d.'illusions., Cependant, je ne voulais, pas croire, et à maintes reprises j'ai cherché à surprendre chez lui quelques symptômes de vie. Je pensais à votre douleur,à celle de sa mère, de toute sa famille. Autour de nous aussi, la douleur était navrante :'officiers, légionnaires, troupes indigènes et ses serviteurs indigènes, pour lesquels il était si bon! Quand il ne fut plus permis de douter, je lavai doucement les quelques gouttes de sang qui avaient perlé sur sa poitrine, et nous le vêtîmes de sa tenue de campagne. Une autre balle, un gros projectile de forme allongée, l'avait aussi atteint au bas-ventre. Cette blessure était également mortelle, mais il aurait bien souffert pendant plusieurs heures. Dieu lui a été clément. Les légionnaires avaient transformé la plus grande case du hameau, au pied du poste, en une sorte de chapelle, à l'aide de feuilles de palmier et de drapeaux tricolores. Il repose là doucement, une croix de verdure sur la poitrine, le sourire sur les lèvres. Je revois encore ce sourire, mon général, en vous écrivant, les larmes aux yeux, et le lendemain, au dernier moment, en l'embrassant une dernière fois en votre nom à tous et au mien, je ne pouvais croire que ce sourire et ce sommeil fussent éternels. Un légionnaire et un Sénégalais montent la garde auprès de lui. Quelle funèbre veillée! Nous ne pouvions croire! A l'aube, avant le soleil levant, toutes les troupes prennent les armes pour le conduire à l'endroit où il doit reposer : sous un gros tamarinier, à 80 mètres au nord du poste et sous les yeux de ce poste. Et cette triste cérémonie eut un caractère de sauvage grandeur, comme la guerre de ces pays. Tandis qu'une partie des troupes lui rendait les derniers honneurs, l'autre partie, l'arme chargée, l'oeil aux aguets, se glissait sous bois, prête! à repousser une attaque des Sakalaves. Il me fut à peine possible, sur sa tombe, tellement notre douleur à tous était poignante, de dire quelques paroles pour rappeler le.passé militaire si glorieux de sa famille, et lui adresser, au nom de cette famille et en notre nom à.tous, un dernier adieu. Sachant qu'il était catholique, j'ai dit pour lui une dernière prière. Un gros tumulus, de forme carrée, fait en pierres sèches, marque provisoirement sa tombe. Je fais confectionner en ce moment, avec les matériaux, hélas ! trop rares de Morondava, une grande croix en fer avec plaque en cuivre qui sera placée sur la tombe. Je vais écrire à Majunga pour tâcher d'avoir mieux. Sa mort glorieuse, en faisant son devoir de chef, ne sera pas connue de vous seuls et de nous. J'ai demandé au général en chef que le brave de Pierrebourg soit cité à l'ordre du corps d'occupation, et que son nom soit donné au poste d'Antsoa (1). Puis-je me permettre de vous le dire, mon général, ne plaignez pas votre fils, il a eu la plus belle mort, celle que nous rêvons tous; combien les survivants sont plus à plaindre! vous, mon général, sa mère, ses sœurs, toute sa famille!... Devant ces douleurs, je ne puis parler de consolations. Veuillez agréer, mon général, en cette douloureuse circonstance, pour vous, pour Mme de Pierrebourg et pour toute la famille de notre malheureux ami, l'hommage de la bien vive sympathie et de la sincère affliction de ses subordonnés et de ses chefs. G. DELEUZE,
Capitaine Cdt la 2e compagnie de la légion étrangère. (1) Antsoa se trouve près du Èjunarivo, affluent de gauche"de la Tsiribiliina, environ par 20° de latitude sud et par 42° 27' de longitude est, côte ouest de Madagascar |
LA MORT DU LIEUTENANT DE PIERREBOURGMercredi, 02 Mars 2016 15:22 Journal officiel de Madagascar et dépendances du 01/09/1898 NÉCROLOGIE Le Général commandant en chef du Corps occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances a le regret de porter à la connaissance de la colonie la nouvelle de la mort de M. le lieutenant Harty de Pierre- bourg, de la légion étrangère, tué à l'ennemi le 15 août 1898. Né le 23 septembre 1867 à Saint-Lubin (Loir et Cher), porté par ses aspirations et les traditions d'une famille militaire vers la carrière des armes, M. de Pierrebourg entrait à Saint-Cyr en 1888 et en sortait avec le grade de sous- lieutenant le 1eroctobre 1890. Affecté au 95e régiment d'infanterie, il y était promu lieutenant le 1er octobre 1892. Peu après, son activité et ses aptitudes pour la topographie lui valaient d'être désigné pour faire partie des brigades chargées du levé de la carte en Tunisie et en Algérie; il y accomplissait coup sur coup trois campagnes de 1894 à1897. Plein d'ardeur, il sollicitait et obtenait bientôt d'être envoyé à Madagascar et était affecté, par décision du 2 mai 1897, à l’État-major du Corps d'occupation. Les qualités de travail et d'intelligence qu'il y déploya dans des fonctions particulièrement délicates lui valaient l'inscription au tableau d'avancement pour le grade de capitaine. Lorsque survinrent les incidents du Ménabé, le lieutenant de Pierrebourg fut réintégré, sur sa demande, à l'une des compagnies de la légion étrangère qui étaient destinées à engager les opérations les plus actives contre ces rebelles et à rétablir dans cette contrée l'ordre et la tranquillité. Après s'être fait remarquer au cours de cette période par son zèle et son entrain, il était dernièrement chargé de la création du poste d'Antsoa. La campagne venait de nous assurer la basse Tsiribihina et l'occupation d'Antsoa, qui couvre flanc Sud de cette ligne de communication importante, avait été effectuée avec habileté par M. de Pierrebourg, sans coup férir et par le simple moyen de la confiance qu'il avait su inspirer aux indigènes. Une telle réussite dans l'exécution des instructions du Général en chef lui valait, d'ailleurs, de la part de ce dernier, un témoignage de Satisfaction. Malheureusement, au cours des travaux d'installation du poste, un petit groupe de rebelles, trompant la surveillance des sentinelles, réussit à s'embusquer à portée de fusil et deux balles frappèrent le malheureux officier au moment où il sortait de sa tente. Il était mortellement atteint. Intelligent, sérieux et instruit, le lieutenant de Pierrebourg avait su acquérir l'estime de ses chefs. Son caractère simple, aimable, et ses qualités de cœur et d'esprit lui avaient gagné l’amitié de tous ses camarades. Sa mort de soldat met en deuil, non seulement une famille dont il continuait les traditions d'abnégation et de dévouement à la patrie, mais le Corps d'occupation tout entier. |
La Légion étrangère |
La Légion étrangère.L'Actualité militaire illustrée. 20/01/1884
Avez-vous remarqué que dans la liste des tués et des blessés l'attaque de Son-Tay, c’est Légion étrangère qui fournit le contingent le plus nombreux?
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Je devais ce souvenir et cet hommage au corps infatigable qui recommence, au Tonkin, ce qu'il a fait en Afrique, et qui prouve, par le nombre de ses pertes aux récentes affaires, qu'il ne demande pas à être plus ménagé aujourd'hui qu’autrefois... Et nous devons mêler dans les mêmes regrets, quelque soit l’uniforme quils portent, tous ceux qui meurent en Français et pour la France !
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Le Roman d'un Légionnaire étranger. |
ORDRE GÉNÉRAL 239Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 12/04/1898
Notre extension méthodique dans la province de Tulléar et dans l'ouest du cercle des ayant été, à diverses reprises, entravée par les incursions à main armée d'une bande réfugiée dans le massif boisé du Vohinghezo, sis à l'Est du confluent du Mangoka et du Malio, M. le capitaine Flayelle, commandant les troupes de la province de Tulléar, fut chargé de chasser cette bande de son repaire.
Il idisposait,pour l'opération projetée: D'un détachement de la 1re compagnie de Légion sous les ordres de M. le lieutenant Montagnole. De quelques hommes de la 11e compagnie du 13e régiment d'infanterie de marine. D'une pièce de la 6e batterie de montagne (lieutenant Defer). D'un détachement de la 6e compagnie du 1er malgache. D'un détachement de la 8e compagnie du 2e malgache (sous-lieutenant Garenne). D'un détachement de la milice de Tulléar (M. l'inspecteur Charles). Ce groupe quitta le poste de Soaserana le 11 mars dans l'après-midi, passa le Malio et, après un repos de quelques heures, se remit en route à 11 heures du soir. Il se heurta, à 4h45 du matin à des escarpements boisés occupés par les rebelles, qui accueillirent la tête Aux premiers coups de feu, MM. le capitaine Flayelle et le lieutenant Montagnolle qui marchaient à l'avant-garde, tombaient mortellement blessés. M. le lieutenant Defer prenait alors le commandement et donnait ses ordres pour l'enlèvement de la position, qui fut aussitôt effectué, grâce à un mouvement tournant vigoureusement conduit par M. le sous-lieutenant Garenne et malgré les énormes difficultés du terrain et la résistance déployée parles rebelles abrités derrière les retranchements qu'ils avaient organisés et derrière lesquels ils laissèrent de nombreux cadavres.
Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances cite à l'ordre du Corps d'occupation : M. le capitaine Flayelle, commandant la 1re compagnie du bataillon étranger et les troupes de la province de Tulléar : M. le lieutenant Montagnole, de la 1re compagnie du bataillon étranger : Durlach, N° Mle 20929, soldat de 2e classe à la même compagnie : Griseur, N° Mle 21921, soldat de 1re classe à la même compagnie, ordonnance de M. le capitaine Flayelle : Vonoch,N° MleÎ481, soldat de 1re classe a la même compagnie : Mangalli, N° Mle18220, soldat de 2e classe à la même compagnie : Laos, N° Mle 16063, soldat de 2e classe à la même compagnie : Pugin, N° Mle 14810, soldat de 2e classe à la même compagnie : Schmider, N° Mle 14921, soldat de 2e classe à la même compagnie : Courvoisier, N° Mle B 1429, 2e canonnier, conducteur à la 6e batterie de montagne : Ramanarany, N° Mle 5729, tirailleur de 1re classe à la 8e compagnie du 2e régiment malgache :
Le Général adresse en outre ses félicitations: A M. le lieutenant Defer, de la 6e batterie de montagne : A M. le sous-lieutenant Garenne, de la 8e compagnie du 2e régiment malgache : Au sergent rengagé Lelièvre, N° Mle 9394, de la 1re compagnie du bataillon étranger : Au maréchal-des-logis Grenot,N" Mle B 30853, de la 6e batterie d'artillerie de montagne : Au soldat de 2e classe Kiener, N"M18 20991, de la 1re compagnie du bataillon étranger : Au 1er canonnier servant Revel, N° Mle B 38486, de la 6e batterie de montagne : Au soldat de 2e classe Satta, N° Mle 13604, de la 1re compagnie du bataillon étranger : Au soldat de 2e classe Py, de la 11e compagnie du 13e régiment d'infanterie de marine : Le Général commandant en chef adresse en même temps ses félicitations aux détachements des compagnies de milice de Fianarantsoa et Tulléar pour le concours dévoué qu'ils ont apporté à la colonne commandée par M. le capitaine Flayelle. Il félicite particulièrement : M. l'inspecteur de 2e classe Charles, commandant la compagnie de milice de Tulléar : M. le garde de 4e classe Morel, de la compagnie de Fianarantsoa : Le caporal de milice Razafy, N° Mle 399, les miliciens Randratsirava, N° Mle 239, Raizanaka, N° Mie 298, Raimitsiry, N° Mle 358, de la compagnie de Fianarantsoa : Le Général décide, en outre, que les postes d'Ankazoabo, Soaserana, Vorondreoet Manera, porteront, à compter de ce jour, les noms de : poste Flayèlle, poste Montagnole, poste Durlàch, poste Ramanarany. Un exemplaire du présent ordre sera.remis àchacun des officiers et hommes de troupe qui y sont dénommés ou envoyé à leur famille. Tananarive, le 10 Avril 1898. |
Mort du Capitaine Flayelle et du lieutenant Montagnole.Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 16/04/1898 NÉCROLOGIELe Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances a le regret de porter à la connaissance de la colonie la nouvelle de la mort de MM. le capitaine Flayelle et le lieutenant Montagnole, tués à l'ennemi le 12 mars 1898.
Né le 23 septembre 1858 à Saint-Nabord (Vosges), M.le capitaine Flayelle était entré à Saint-Cyr le 29 octobre 1878; il était affecté, à sa sortie de l'école, au 91e de ligne. Nommé lieutenant le 29 juillet 1885, il était classé au 21e régiment de la même arme. Plein de vigueur, d'entrain et recherchant, dès le début de sa carrière, l'occasion de se distinguer et de faire campagne, il demandait et obtenait de servir en Algérie, où il était placé au 1er régiment de tirailleurs.
Promu capitaine le 2 octobre 1891, il était affecté au 131e régiment de ligne, à Orléans. Passé au 2e régiment de la légion étrangère, il fut promu chevalier de la Légion d'honneur le 11juillet 1896; l'année suivante, il était désigné pour servir a Madagascar. Parti de Marseille le 10 août 1896, en même temps que le Général Gallieni, il débarquait à Tamatave le 5 septembre suivant. Il faisait, à la tête de la 1re compagnie de légion, toute la campagne contre l'insurrection hova et prit une a large part à plusieurs opérations importantes. Il se distingua, en particulier, à la prise du village fortifié Nosibé ; à cette occasion, il méritait d'être cité à l'ordre du Corps d'occupation le 21 février 1897, pour : « Avoir montré une bravoure et un sang-froid dignes des plus grands éloges, le 6 février 1897, en dirigeant, sous un feu très vif, l'escalade d'une des portes du village forlilié de Nosibé, avoir ensuite très habilement dirigé la poursuite des rebelles dans la vallée de l'Ikopa et provoqué ainsi près de 3.000 soumissions en deux jours ».
Au mois d'octobre 1897, dès que la tentative de révolte des Sakalaves de la Tsiribihina fut conue à Tananarive, le capitaine Flayelle, envoyé dans le Ménabé, se portait en toute hâte au secours d'Ambiky, où il arrivait le 17 novembre Il méritait, à cette occasion, d'être cité de nouveau à l'ordre du Corps d'occupation pour: « Avoir fait preuve de beaucoup de bravoure et de sang-froid dans le commandement des deux compagnies de renfort qu'il a conduites, du 14 au 17 novembre 1897, de Bemena à Ambiky, à travers une région boisée infestée par des bandes rebelles. A constamment marché de sa personne avec la tête d'avant-garde ».
Quelques semaines plus tard, M. le capitaine Flayelle prenait le commandement des troupes de la province de Tulléar. Notre extension méthodique dans cette province ayant été, à diverses reprises, entravée par les incursions à main armée d'une bande réfugiée dans le massif boisé du Vohinghezo, il se mettait à sa poursuite. C'est au cours de cette opération, couronnée de succès, que M. le capitaine Flayelle, qui marchait avec son intrépidité accoutumée à la tête d'avant-garde, est tombé mortellement frappé sous le feu de l'ennemi, méritant d'être cité encore une fois à l'ordre du Corps d'occupation.
M. !e capitaine Flayelle était un officier du plus grand mérite; à ses remarquables qualités militaires, à une bravoure à toute épreuve, il joignait une instruction étendue, un esprit fin et lettré qui donnait le plus grand charme à ses relations. Ses chefs l'avaient en haute estime et il était aimé de ses hommes, qu'il traitait avec justice et bonté. On se rappelle qu'au mois de novembre 1896, il n'avait pas craint d'exposer sa vie pour sauver un de ses légionnaires sur le point de se noyer dans l'Ikopa; il avait été cité une première fois à l'ordre du Corps d'occupation pour ce bel acte de courage et de dévouement.
La mort de ce brillant et valeureux officier sera déplorée par tous ceux qui l'ont connu.
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Né le 31juillet 1869 a la Ravoire (Haute-Savoie), M. le lieutenant Montagnole entrait à Saint- Maixent le 1er mars 1891. Affecté, à sa sortie de l'école, au 1er régiment de légion étrangère, il faisait campagne au Soudan, du 23 février 1894 au 27 janvier 1895, et y faisait preuve de solides qualités militaires. Il était promu lieutenant le 1er avril 1895. Désigné pour servir à Madagascar, il s'embarquait à Marseille le 10 octobre 1897 ; arrivé le 4 novembre à Tamatave, il montait à Tananarive avec un détachement qu'il conduisait peu après dans le sud, à Ihosy.
Tout dernièrement, il fut classé à la compagnie de M. le capitaine Flayelle et prit part, avec elle, à l'opération dirigée contre les rebelles du Vohinghezo.
Il marchait à la pointe de l'avant-garde, dont il avait le commandement, lorsqu'il tomba mortellement frappé à côté de son capitaine.
Le Corps d'occupation perd, en la personne de M. le lieutenant Montagnole, un officier de valeur et d'avenir, qui sera vivement regretté de ses chefs et de ses camarades. |
Le dernier courrier de Madagascar...
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La Mort d'un Héros - 30/04/1898 |
Nouvelles de Madagascar |
La mort du soldat.
Je viens d'assister, à Saint-Philippe du Roule, au service célébré pour le. repos de l'âme du capitaine Louis Flayelle, de la légion étrangère, chevalier de la Légion d'honneur, tué au combat de Vohingezo (Madagascar), le 12 mars, avec le lieutenant Montagnole, des tirailleurs algériens, et trois hommes de troupe. Une heure plus tard, dans la même église, une messe était dite à la mémoire du lieutenant d'infanterie Gallet, tué à la prise de Sikasso, avec le lieutenant Soury, de l'infanterie de marine.
Le capitaine Flayelle était l'un de mes meilleurs, l'un de mes plus chers camarades de Madagascar. Nous nous étions embarqués ensemble sur le Yang-Tsé, pour cette terre lointaine d'où il ne devait pas revenir. Nous avons vécu longtemps dans l'intimité d'une existence de plein air, où chaque jour m'a fait apprécié davantage la noblesse de son cœur et l'élévation de son esprit, délicat, généreux et cultivé. Bien souvent, depuis lors, je pensais à la joie de' retrouver, à sa rentrée en France, riche du souvenir des belles actions, cet admirable soldat que, durant une campagne ininterrompue de plus d'un an et demi, la confiance des chefs et l'entraînement passionné du devoir militaire avaient conduit à travers les aventures les plus émouvantes et les plus diverses; j'attendais impatiemment la voix affectueuse, au parler pittoresque, qui me dirait ces pages inédites de l'épopée coloniale, si exaltante pour la jeune âme héroïque d'un Flayelle, soutenu contre les fatigues et les découragements par la noblesse et l'utilité de l’œuvre patriotique à laquelle il collaborait avec tant d'autres vaillants obscurs ou couverts de gloire, les champions de la mère patrie au Tonkin, au Soudan, à Madagascar, partout où progresse le drapeau d'une France qui se réveille aux grands espoirs. Ce n'est pas de sa bouche, maintenant, que j'entendrai le récit de tant de belles choses réalisées loin de la gloriole boulevardière assurément, il ne fallait point attendre de lui, si modeste, l'énumération des actions d'éclat accomplies au premier rang de ses légionnaires, seuls témoins de son intrépidité; et chacun dans l'armée sait ce qu'il vaut, ce témoignage, en matière de bravoure, une vertu qui dispense de toute autre les cerveaux brûlés de la légion; •̃ Les coups terribles, portés et reçus dans cette guerre aux barbares, ce n'est pas de cela, j'en suis bien sûr, qu'il aurait eu plaisir à me parler, cet. homme de grand cœur, aussi pitoyable à la détresse des populations fanatisées qu'il était paternel à ses braves troupiers, ménager de leur existence et soucieux dé leur bien-être. Mais avec quelle fierté, j'ensuis certain, il m'aurait fait connaître dans leurs moindres circonstances les ruses qu'il s'ingéniait à trouver pour prendre, sans coup férir, le contact avec les rebelles auxquels il parvint souvent à imposer l'autorité du nom français par des paroles de confiance qui assuraient plus vite et plus définitivement que les balles Lebel la prise de possession d'une région soulevée ! Une mission pacifique de ce genre, je vous l'assure, est rude à réaliser en présence des Sakalaves qui n'ont rien des mœurs courtoises dont Fontenoy nous a laissé la tradition chevaleresque embusqués parmi les rochers ou cachés derrière les arbres (c'est dans une forêt que Flayelle a trouvé la mort, comme les héros du Yen-Té), ces guerriers vous tirent à brûle-pourpoint d'innombrables coups de fusil, à quoi, bien souvent, on réplique seulement par des charges à la baïonnette; c'est le meilleur moyen de les mettre en déroute. Le capitaine Flayelle avait pour le tir si souvent inoffensif de ces Malgaches un mépris tout spécial et dont je trouve la piquante expression dans une lettre écrite, avec sa bonne humeur coutumière, presque à la veille du jour où il allait tomber sous le feu d'un ennemi si souvent abordé avec cette témérité dédaigneuse « La bande des Baribés, écrivait-il, a fêté notre arrivée par l'exécution de son répertoire le plus varié sur l'ancive (trompe guerrière).Quelques virtuoses du snyder se sont exercés, sans succès, à tirer sur des oiseaux invisibles qui planaient à vingt mètres au-dessus de nos têtes. Les mêmes artistes nous ont accompagnés, le 24 au matin, pendant cinq ou six kilomètres, en faisant beaucoup de bruit et aucun mal. » Quelle que fût la longanimité du capitaine, il fallait parfois cependant en venir aux mains; on y allait carrément, mais le sang-froid du chef ne se démentait jamais dans le feu de l'action et, l'affaire terminée, son premier soin était de soustraire les vaincus aux cruautés inutiles des troupiers excités par la griserie du combat. Parmi les diverses citations à l'ordre du jour dont il a été honoré, je relève celle du mois d'avril 1897, « pour la bravoure et le sang-froid dignes des plus grands éloges dont il avait fait preuve, le 6 février 1897, eh dirigeant sous un feu très vif l'escalade du village fortifié de Nossi-Bé, en dirigeant ensuite la poursuite des rebelles et en provoquant ainsi plus de 3,000 soumissions en deux jours M. Et la première en date félicitait le capitaine de s'être jeté tout équipé dans une rivière torrentielle,, pour sauver un de ses légionnaires; on l'en retira lui même inanimé ce fut peu de temps après que je lui serrai la main pour la dernière fois. Il a été tué le 12 mars dans la forêt de Vohingezo, contre laquelle il marchait à la tête d'une colonne de tirailleurs malgaches, avec une pièce d'artillerie de montagne appuyé seulement d'un détachement 'de légionnaires qu'il conduisait pour la première fois le délabrement et le dénuement de ceux de sa compagnie n'avaient pas permis de les mettre en marche et le capitaine n'avait emmené que son ordonnance, le soldat Griseur, dont la conduite a été au dessus de tout éloge dans ce combat si dramatique. Après une marche forcée, à la faveur de la lune jetant une clarté douteuse sur la brousse inexplorée, la colonne atteignait vers onze heures du soir la lisière d'une forêt où se cachait l'ennemi. Ici je laisse la parole à l'officier qui, dans une lettre profondément touchante par la simplicité du récit et l'émotion sincère, a pieusement transmis à la famille quelques détails sur les derniers moments du capitaine Flayelle Bientôt on a la certitude que les rebelles sont avertis leurs sentinelles fuient devant les éclaireurs, et des feux s'allument sur la montagne en face. On arrive devant un bois qui paraît impénétrable, tant l'obscurité est devenue profonde. La colonne arrêtée, l'avant garde se déploie. Le capitaine veut attendre le jour avant d'attaquer, mais le lieutenant Montagnole s'est engagé au milieu des abatis avec deux éclaireurs. C'est le signal d'une décharge générale et que l'on évalue à 200 coups de fusil. Le capitaine lance les légionnaires sur les traces du lieutenant. Il traverse avec eux les abatis, mais il est difficile de pousser de l'avant, car on ignore absolument le terrain; on ne voit que les coups de feu qui vous aveuglent, et la fusillade à bout portant est tellement intense que les hommes n'entendent rien. On ne sait pas ce -qu'est devenu le lieutenant. Une voix dans le fourré crie « En arrière ! » Mais le capitaine, avec un geste superbe, et de toutes ses forces « Mais non pas en arrière En avant!» » A ce moment, il tombe frappé de deux balles, l'une au poumon, l'autre à l'abdomen. Il tombe à la renverse en disant à son ordonnance, qui, quittant le convoi, s'était portée à ses côtés dés les premiers coups de feu: «. Griseur, je suis mort L'ordonnance s'est agenouillée près de lui: « Où ça ? Au côté; » répond le malheureux blessé. « Attendez, je vais vous transporter en arrière pour vous faire panser; ce n'est peut-être pas si grave que cela. » Il appelle des légionnaires à l'aide et, à trois, ils le transportent à travers les abatis, malgré la demande du capitaine qui veut être laissé sur place. La colonne n'a pas de médecin; deux infirmiers, aidés de Griseur, le pansent de leur mieux. Cela ne va pas sans quelque, douleur. « Vous me faites souffrir, dit-il, laissez-moi mourir ». A l'ordonnance qui parlait à voix basse a No parlez pas à voix basse, ce n'est pas la peine, j'entends tout ce que vous dites. » Au lieutenant Defer qui vient lui demander comment il va.: «Laissez-moi mourir! » dit-il encore. Blessé 1\' cinq heures, le capitaine s'éteignait doucement à sept heures quarante, après trois ou quatre contractions de la bouS'il avait peu parlé, il avait paru conserver sa pleine lucidité. Son regard était resté clair jusqu'au dernier moment. Les deux balles étaient mortelles la première, entrée dans la région du cœur, restée dans la plaie et déterminant une hémorragie la seconde, perforant le foie et sortant par le dos. On avait (Griseur) apporté vers cinq heures et demie le corps du lieutenant Montagnole, déjà froid. Il avait reçu sept balles. Cependant, la bande avait été mise en fuite et poursuivie, mais sans grands résultats. Vers dix heures et demie, la colonne si cruellement mutilée 2 officiers et 1 légionnaire morts,,2 tirailleurs tués sur le coup et 4 légionnaires blessés, reprenait le chemin de Spaserana. Le corps du capitaine, que l'ordonnance avait recouvert d'un drapeau, était porté sur un brancard. A six heures et demie du soir on arrivait au poste. Griseur s'occupe aussitôt de faire la toilette du cher mort. Le corps soigneusement lavé, il le revêt de ses meilleurs effets et, l'installant sous la tente, surélève le brancard. Une sentinelle veille à côté. La figure du capitaine était restée très belle, les traits reposés « On aurait juré qu'il dormait. » Le 13 au matin, on inhumait ces morts glorieux avec tous les honneurs militaires, dans le poste même de Soaserana. Le capitaine Flayelle aura, dans le recueillement de nos pensées, la première place. Une croix en bois du pays,' sculptée par le sergent Staber, a été envoyée à Soaserana pour être placée sur sa tombe. Nous vous en adressons le dessin. Telle fut la fin de cet admirable soldat, tout jeune encore, aussi beau garçon que brave homme et que vaillant cœur, de l'esprit le plus orné et d'un goût d'élégance raffinée que la rude existence dans la brousse mit tout d'abord à de rudes épreuves. En d'autres temps, j'aurais dit que c'était un intellectuel. Le mot ne lui conviendrait plus. Il me suffira de noter que ce fut un Français de la belle race il en avait les vertus, comme il en montrait les agréments. Né à Remiremont, dans le meil- leur terroir vosgien, Flayelle avait beau- coup vécu à Paris, où il s'était fait de profondes amitiés dans le monde des artistes, et Mme Séverine a consacré un éloquent article à son souvenir. « Il était de ceux qui sont d'autant mieux à leur place que la destinée les porte plus haut, a dit un de ses anciens chefs, le général Varloud. Et il n'était pas moins hautement apprécié par ses subordonnés: « C'était un vrai et magnifique soldat, plein de sang-froid dans le danger, montrant l'exemple et payant largement de sa personne, malgré sa haute taille qui le désignait aux coups. Hélas Dieu n'a pas voulu qu'il nous revint sain et sauf. Il est mort sans que l'un de nous fût près de lui, et ce nous a été un grand chagrin. » Ainsi se termine la lettre adressée par les lieutenants qui servaient sous ses ordres au frère du capitaine Flayelle, ce frère désespéré à qui l'affreuse nouvelle est parvenue quelques jours après l'enterrement de leur mère. Combien enviable, cependant, aux yeux de tant d'autres, le sort de cette vieille mère que la mort, franchissant de tels espaces, réunit à son enfant ! Combien préférable cette mort à ce que la vie impose à d'autres mères de soldats, au deuil effroyable de Mme de Châteauneuf-Raidon, dont le fils était le frère d'armes de Flayelle, capitaine au même bataillon de la légion et parti le même jour avec nous pour Madagascar; brave et charmant garçon qui, sur le pont du navire' en partance, prenait à tache de rassurer la famille de Flayelle, éplorée d'un horrible pressentiment: «Rassurez-vous, disait-il, je prendrai bien soin de lui s'il est malade ou blessé! » Il s'en est allé le premier, tordu par un accès de fièvre, sans que l'ami fût là pour lui fermer les yeux. Et mon pauvre camarade, le lieutenant Rocheron, qui, après notre exploration chez les Sakalaves du Manambolo, s'est misérablement noyé à l'embouchure de ce fleuve; alors que deux fois déjà, depuis mon retour, la nouvelle de sa mort, dans des rencontres avec les Sakalaves, avait été répandue et que, par deux fois, j'avais eu la mission bien douce de faire savoir à sa mère qu'il était encore vivant! Le voilà mort, lui aussi. Son corps a été retrouvé sur le rivage et enterré à Benjavilo, sous une petite croix d'ébène. Pauvre mère déchirée, dont il était toute la famille et l'unique appui, ce grand fils, tout jeune officier, plein d'avenir, sorti brillamment de Saint-Cyr et signalé déjà par d'éclatants faits d'armes Pauvre mère bretonne, abîmée dans.sa désolation, dont l'écho vient 4 chaque instant jusqu'ici me bouleverser sa dernière lettre annonçait un voyage à Paris, entrepris dans le seul espoir de m'entendre parler encore de son enfant. Pauvres mères de soldats l pauvres mères qui' survivent ! Vieilles mères au front saignant sous une» auréole de gloire, plus déchirante que la couronne du Christ, mais d'un non moins sublime symbolisme l'immolation des êtres d'élite qui versent leur jeune sang pour la sainte communauté nationale, comme celui du Sauveur a coulé sur l'Humanité tout entière. Grosclaude. |
Le Capitaine Flayelle et le Lieutenant Montagnole du 1er EtrangerLe Progrès de Bel-Abbès 11/06/189
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La vie sous les Armes.Le monde illustré du 25 juin 1898 ... Nous sommes, Dieu merci! un peuple brave par essence et, quoi qu'en pensent MM. les intellectuels, ces eunuques du cœur, petit bonhomme vit encore. Pour en être certain, il n'y a qu'à lire les admirables ordres du jour du général Galliéni et à songer à la mort héroïque du capitaine Flayelle et du lieutenant Montagnole. J'extrais des citations à l'ordre, relatives à l'affaire où succombèrent ces deux enfants de France, six lignes seulement : GRISEUR, soldat de première classe, ordonnance de M. le capitaine Flayelle : « se trouvant en dehors de la ligne du feu est allé sous les balles ramasser le corps de son capitaine mortellement frappé, est revenu ensuite chercher le corps du lieutenant Montagnole, puis est retourné au feu. »Relisez bien ces six lignes. Vous presseriez toute l’œuvre de tel romancier, tous les discours de tel rhéteur, qu'il n'en sortirait pas une phrase où il y ait autant d'honneur et de gloire que dans la moindre virgule de ces six lignes-là. LIEUTENANT Z. |
Deux ans à Madagascar.Études publiées par des Pères de la Compagnie de Jésus - 5 avril 1900
Deux ans à Madagascar.
LE CAPITAINE FLAYELLE « On se trouve bien du nouveau système, annonçait l'Officiel de Madagascar, et sur la route d'étapes la sécurité est parfaite, les bandes de Fahavalo ayant été repoussées au loin, au fond de leurs forêts. » On faisait quelques pas, puis au commandement du capitaine, on s'arrêtait, genou en terre, pour reprendre bientôt le mouvement en avant, et sans cesse on faisait glisser l'échelle qui devait servir de pont. Où est-il à présent ? II est mort. Oh s'écria-telle » et deux grosses larmes aussitôt jaillirent de ses yeux. Alors elle raconta comment il était vraiment un père pour tous. « Lorsqu'il sortait en filanjana (chaise à porteurs), dit-elle, quand même il ne restât dehors qu'une petite heure, chaque porteur recevait au moins un franc. Dans toutes ses courses, il visitait toujours les écoles et toujours il donnait beaucoup d'argent aux élèves qui pouvaient répondre, ne fût-ce qu'à une de ses questions.
Henri GARDES S.J. 1. Voici, d'après le Journal officiel de Madagascar et Dépendances du 16 avril 1898, les états de service du capitaine « Né le 23 septembre 1858 à Saint-Nabord (Vosges), M. le capitaine Flayelle était entré à Saint-Cyr le 29 octobre 1878; il était affecté, à sa sortie de l'école, au 91» de ligne. Nommé lieutenant le 29 juillet 1885, il était classé au 21' régiment de la même arme. « Plein de vigueur, d'entrain et recherchant, dès le début de sa carrière, occasion de se distinguer et de faire campagne, il demandait et obtenait de servir en Algérie, où il était placé au 1" régiment de tirailleurs. |
Bienvenue aux braves de la Légion étrangèreLa Presse du jeudi 7 novembre 1918 |
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Victor Desmet, l’un des derniers compagnons de la Libération, est décédéMarie-Claude Guillement | Publié le 30/01/2018 Victor Desmet était l’un des huit derniers compagnons de la Libération et avait reçu la médaille d’or de la Fédération nationale des combattants volontaires (FNCV) des mains d’Alain Clair, à l’Ehpad des Ogiers, jeudi dernier. Il est décédé ce lundi à l’âge de 98 ans.Jeudi dernier, Victor Desmet était félicité par un lieutenant représentant la Légion étrangère. Victor Desmet est né à Roubaix le 20 décembre 1919 et a eu « un parcours atypique » quand il était âgé de 19 à 33 ans, comme l’explique le Colonel Clair, président de la FNCV. Ce dernier lui avait remis sa 11e et dernière médaille, la médaille d’or de la FNCV, jeudi dernier. Le Roubaisien avait à peine 20 ans quand il s’est engagé au 2e Régiment des Zouaves qui servait au Liban et s’est fait remarquer pour de hauts faits d’arme et de bravoure en Palestine, en Égypte et en Libye. Il est cité à l’ordre de l’armée et décoré de la Croix de Guerre avec palme ; il est fait compagnon de la Libération par le général De Gaulle à Qastina (Palestine), en mai 1941. Il a poursuivi la guerre au sein de l’armée belge avant de rentrer chez lui, à Roubaix. « Il ne restait plus un membre de sa famille, tous ont été tués », relate Jean-Pierre Vanassche, le neveu de Victor Desmet. Il a alors rejoint la Légion étrangère. À Croix en 2014Une fois de retour à la vie civile, en 1952, Victor Desmet a vécu à Paris et a travaillé comme commercial. En 1965, il rencontre sa future épouse à Reims, Mireille Vyncke. Il a pris sa retraite en 1985, a perdu sa femme en 2004. C’est en 2014 que son neveu et son épouse Corinne organisent son installation à l’Ehpad des Ogiers : à 95 ans, Victor Desmet ne pouvait plus rester seul chez lui. C’est encore son neveu qui s’est démené pour obtenir cette dernière médaille d’or qui lui manquait et qui lui a procuré ses derniers moments de bonheur. Il ne reste désormais plus que sept compagnons de la Libération. Les funérailles de Victor Desmet seront se dérouleront ce vendredi 2 février à 11 heures à l’église Saint-Martin de Croix. |
Décès à 98 ans de Victor Desmet, l’un des derniers Compagnons de la LibérationPublié le 29/01/2018 Le général de Gaulle en présence d'une foule immense descend les Champs-Élysées pour fêter la libération. | DR
Le Compagnon de la Libération Victor Desmet, qui avait participé à la première campagne de Libye et à la prise de Damas en juin 1941 avant de rejoindre l’armée belge, est décédé lundi à l’âge de 98 ans à Croix, dans le nord de la France, a annoncé l’Ordre de la Libération. Sa disparition porte à neuf le nombre de Compagnons de la Libération encore en vie, sur les 1 036 qui s’étaient engagés au sein de la France libre pendant l’Occupation allemande. Ce titre, créé par le général de Gaulle, a été décerné pendant et juste après la Seconde Guerre mondiale. Victor Desmet avait d’ailleurs été l’un des premiers nommés dans l’Ordre. Il avait été décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle à Qastina en Palestine le 26 mai 1941 avant de participer à la campagne de Syrie et à la prise de Damas en juin 1941. Il avait rejoint les forces britanniques en 1940Né à Roubaix le 20 décembre 1919, il s’engagea en juin 1939 au 2e Régiment de zouaves, refusa l’armistice en juin 1940 et rejoignit les Forces britanniques en Palestine. Il intégra alors le 1er Bataillon d’infanterie de Marine (1er BIM), avec lequel il prit part à la première campagne de Libye, se distinguant à Tobrouk en descendant au fusil-mitrailleur un avion italien et en faisant prisonnier un général italien. En avril 1941, il rejoint la 13e demi-brigade de la Légion étrangère en Érythrée avant de participer à la campagne de Syrie. Fin 1941, il s’engagea en Palestine dans l’armée belge au sein de laquelle il termina la guerre, avant de rempiler de 1948 à 1952 à la Légion étrangère, notamment en Extrême-Orient. Victor Desmet travailla ensuite dans le secteur commercial jusqu’à sa retraite en 1985. Il est décédé à la maison de retraite de Croix, dans la banlieue de Lille, où il résidait depuis novembre. |
Ces deux légionnaires de l'opération Sentinelle à Nice sont désormais citoyens français.PAR C. M. ( Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ) Publié le 26/01/2018 La cérémonie s'est tenue jeudi soir en mairie de Nice.
Jeudi soir, deux militaires de la Légion étrangère, Igor et Jacobus, ont obtenu leurs certificats de nationalité française.Une naturalisation officialisée par le maire, Christian Estrosi, et le sous-préfet Franck Vinesse. Deux personnalités qui ont salué les actions des maréchaux des logis du 1er régiment étranger de cavalerie. À la fois pour leurs opérations menées en extérieur, et pour leur mobilisation dans l’opération sentinelle à Nice. Le maréchal Igor, né en Russie, totalise onze années de service. Il a participé à plusieurs opérations en Afghanistan, au Mali et en République Centrafricaine. Ses faits d’armes lui ont valu d’être décoré de la croix de la valeur militaire, avec deux citations. Quant à son homologue, Jacobus, né en Afrique du Sud, il a servi la France pendant sept ans au Tchad et au Mali. Il a été décoré de la croix du combattant. Pour leur bravoure, leur fidélité et leur volonté de devenir citoyen français, ils ont été honorés par Christian Estrosi: "Aujourd’hui, nous comptons deux Français et nous en sommes heureux et fiers. La France, vous l’avez choisie. Vous avez décidé de la servir. Vous étiez Français de cœur, vous l’êtes désormais de plein droit." |
L'hymne officiel du Mondial de foot sera peut-être gardois !mercredi 31 janvier 2018
Réaliser l'hymne du Mondial de foot en Russie : c'est le projet d'Aliksey Kent, un ancien restaurateur de Bagnols-sur-Cèze. Cet ancien légionnaire russe est à l'origine d'une chanson qu'il aimerait voir interprétée dans les stades à l'occasion de cette Coupe du Monde. Les choristes en répétition © Radio France - Sylvie Duchesne
L'idée n'est pas si farfelue : il y a un an déjà, cet ancien légionnaire avait fait chanter une centaine de choristes avec les Chœurs de l'Armée rouge à Lyon. Aliksey Kent rêve aujourd'hui de les emmener en Russie pour la Coupe du Monde de foot qui débutera à la mi-juin. Il a pour ça composé une chanson qui pourrait devenir l'hymne officiel. Faire vibrer les cœursLa chanson est entrainante, facile à retenir et à reprendre en chœur. Elle sera interprétée en cinq langues : le français, l'anglais, l'espagnol, le russe et l'arabe. Son nom : " Faire vibrer les cœurs". Tous les mardis soirs, à la salle des associations d'Orsan près de Bagnols-sur-Cèze, l'ancien légionnaire retrouve les choristes de l'ensemble vocal Amadeus pour répéter.
La chanson pourra aussi être interprétée à l'occasion du Mondial de foot féminin en 2019" Pour la Coupe du monde 2018, c'est un peu tard. Par contre, le Mondial de foot féminin aura lieu en 2019 à Montpellier. La municipalité est intéressée par mon projet." En attendant d'entendre la chanson dans les stades, on pourra la découvrir dans un clip qui sera réalisé d'ici le mois d'avril. Aliksey Kent © Radio France - Sylvie Duchesne La chanson sera interprétée en 5 langues © Radio France - Sylvie Duchesne |
Boxe - Un Gala du Kick Boxing Club Lucciana à couper le soufflehttps://france3-regions.francetvinfo.fr/ Publié le 29/01/2018 Boxe - Un Gala du Kick Boxing Club Lucciana à couper le souffle / © FTVIASTELLA
Ce samedi se tenait le Gala annuel du Kick Boxing Club Lucciana. A l'affiche 10 Combats et des KO, des Knock Downs et nombre de belles images de boxe pied-poings qui auront ravi les presque 500 personnes présentes. Quoi de mieux qu'une première sensation pour lancer un Gala ? Sébastien Lorenzi du Bastia Kick Max short orange face à Gérard Cruciani du Kick Boxing Club Lucciana. En - de 91 kgs et un crochet droit au menton d'école, pour un public conquis d'emblée. "On voit que le public répond présent et c'est une grande satisfaction, un gage de confiance aussi par rapport à cette discipline", indique Roger Santoni, organisateur et président du KBC Lucciana. |
Près de Gournay-en-Bray, les bérets verts écologiques font la guerre aux déchetsMercredi, 31 Janvier 2018 04:24 Installée à Saint-Germer-de-Fly, à deux pas de Gournay-en-Bray, l'association « Les Bérets verts écologistes » œuvre dans la récupération et la valorisation de tout ce qui était voué à finir sa vie en déchetterie.Gérard, Bernard et Yannick, sans compter les autres adhérents, sont soudés pour une bonne cause. (©L’Eclaireur-La Dépêche) L’association « Les Bérets verts écologistes » n’est ni une union d’anciens combattants, ni un nouveau parti politique. À ce jour, les 29 adhérents de cette toute jeune association n’ont qu’un objectif : le réemploi des matières afin de réduire les déchets. Les entreprises, commerces, locaux d’habitation ainsi que les bureaux peuvent bénéficier de ce service gratuit dont le but est de redonner une deuxième utilité aux objets usagés, mais aussi aux aliments. Gérard Brabant, président fondateur de l’association qui œuvre actuellement sur une zone allant de Gournay à Beauvais, explique l’origine de sa démarche :
« Jusqu’à 10 000 euros d’économie »Ni une ni deux, cet ancien fonctionnaire de police à la retraite décide de prendre contact avec plusieurs entreprises locales avec pour mot d’ordre : halte au gaspillage. Le principe de récupérer ce qui peut être encore utile est plutôt bien perçu.
Bon plan d’un côté, et bon plan aussi de l’autre. Car pour l’association, la récupération a de nombreuses vertus, comme le détaille le président :
« Se rendre service mutuellement »Dans un esprit de partage, l’association est ouverte à tous, avec une adhésion annuelle de seulement 10 euros. Cependant, l’échange reste au centre de la démarche. Bernard Lequin et Yannick Lorant, membres actifs de l’association., racontent d’une seule voix :
Les collectes sont réalisées gratuitement par les adhérents dont les bérets verts sont le symbole du sérieux, de la discipline et de l’écologie.
Sébastien Aliome |
La visite pastorale de l’évêque aux arméesPublié le 29/01/2018
Mgr Antoine de Romanet était entouré, pour l’occasion, de nombreux prêtres. Mgr Antoine de Romanet de Beaune s'est rendu à La Cavalerie le 20 janvier. Samedi 20 janvier, en l'église Notre-Dame de l'Assomption de La Cavalerie, l'évêque aux armées, Mgr Antoine de Romanet de Beaune a donné le sacrement de confirmation à cinq jeunes et un adulte issus des familles de la 13e DBLE (demi-brigade de Légion étrangère). |
Le dernier bivouac du légionnaire Mle : 19718 |
Déserteur malgré luiLe Progrès de Bel-Abbès du 07/04/1900
Déserteur malgré lui.
Le deuxième Conseil de guerre d'Oran a eu à juger un curieux cas de désertion.
En arrivant, il y avait trouvé une dépêche de sa mère, domiciliée en territoire allemand, et qui lui donnait rendez-vous dans un village situé en terre française sous prétexte d'arranger ensemble des affaires de famille. S'étant rendu à cette invitation Kauffmanse rencontra,en effet, avec sa mère et son frère qui le firent boire, l'amenèrent avec eux au-delà de la frontière et le remirent à la gendarmerie allemande. Les parents de Kauffman agissaient ainsi, paraît il, parce que les autorités allemandes les menaçaient de confisquer leurs biens, si le jeune homme, qui avait été porté comme insoumis, ne revenait pas servir sous le drapeau du pays annexé. Kauffman fut donc versé au 57e de Ligne allemand, et libéré au bout de 2 ans. Malgré les siens qui l'obligeaient à rester et qui prétendaient même le faire interner dans une maison de santé, s'il persistait dans une détermination qu'ils attribuaient à un dérangement cérébral, Kauffman s'empressa, dès sa libération, de repasser la frontière et vint se déclarer déserteur, en France, à la Gendarmerie du village de Joeuf. C'est dans ces conditions, que Kauffman était déféré au Conseil sous la prévention de désertion. Après avoir entendu la belle plaidoierie de Me Bogros, le Conseil a été unanime à acquitter le déserteur, malgré lui. |
Noël 1965 |
AG de l'AALE de Laudun le samedi 20 janvier 2018. |
AGO 2018 de l'AALESSE |
La Newsletter 18/03 de l'AALEME.
La Newsletter 18/03 de l'AALEME. |
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A REDIFFUSER SANS MODÉRATION | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
La Légion étrangère honore le maire !Publié le 05/12/2017 L'Amicale départementale de la Légion étrangère, dont le siège social est à Pont-du-Casse, a tenu son assemblée générale, le dimanche 27 novembre, à la mairie, en présence du général Cardinal, président de la FSALE (Fédération des sociétés des anciens de la Légion étrangère), du général Gouachon, du maire, Christian Delbrel, et du colonel Léonard, président de l'Amicale 47 qui a ouvert la séance et donné lecture du rapport moral et d'activités, les deux rapports votés à l'unanimité. Concernant l'effectif, le constat est sans appel. Le nombre des adhérents est en baisse et s'élève à 16 actifs et 14 sympathisants. Toutes les cérémonies militaires ont été reconduites. Parmi lesquelles la commémoration de Camerone, le dimanche 13 mai 2018, à Pont-du- Casse, où le légionnaire Michel Werlé sera décoré de la médaille de la FSALE, la réunion des présidents des amicales de la Légion du grand Sud-Ouest le 16 juin à Parentis (40). Le général Cardinal est également intervenu en soulignant que le recrutement est en augmentation ; un effectif de 9 000 est prévu en 2018 et qu'il fédère une fidélité à l'arme à 75 %. Le maire a été honoré. Christian Delbrel, maire de la commune, a été nommé président d'honneur de l'Amicale sous les applaudissements de l'assistance, il a reçu le célèbre béret vert avec son insigne et a remercié l'amicale de cet honneur et de leur présence aux diverses manifestations sur la commune. Dans le respect des traditions, la réunion s'est terminée par le verre de l'amitié accompagné de la dégustation du boudin. La Dépêche du Midi |
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Hommage au légionnaire MacioszekPublié le 28/04/2017 Marcel Macioszek, ancien légionnaire, a présidé l’amicale jusqu’en 2010. © Archimbaud Fabien L'amicale des anciens légionnaires de l'Allier a souhaité rendre un hommage particulier à son ancien président, Marcel Macioszek, enterré au cimetière de Besson. Il avait succédé au général Durantel, de 1998 jusqu'à 2010, l'année de son décès. À sa suite, son épouse, Rolande Macioszek, récemment décorée par le général Neron-Bancel de la médaille de la fédération des anciens légionnaires, a également su tenir l'amicale de façon exemplaire.La cérémonie au cimetière permis de leur rendre hommage à tous les deux. Avril est un mois de commémoration pour les légionnaires, avec le 30 avril, l'hommage rendu aux combattants de la bataille de Camerone, au Mexique. La majorité des membres de l'amicale bourbonnaise, présidée par Thierry Lecomte, se retrouvera donc, dimanche 30 avril, au camp du Larzac, à la 13e DBLE (Demi-brigade de la Légion étrangère). |
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Harry est parti en toute discrétionPublié le 19/01/2018 Hartmut Herzig, dit «Harry», avait conservé, de ses longues années passées à la Légion étrangère, un grand esprit de loyauté et de travail. À son retour dans la vie civile, c'est au café du village qu'il a continué à mettre en pratique ces valeurs, épaulant efficacement Simone, notamment au travers de repas de groupes. Il vivra la disparition de Simone et la fermeture du café comme une grande injustice. C'est auprès de Marie qu'il passera ses dernières années et c'est elle qui lui apportera tout le réconfort nécessaire lorsque la maladie va survenir. C'est encore elle qui prononcera la seule homélie en mémoire d'Harry, devant sa dernière demeure. La Dépêche du Midi |
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Honneurs rendus à l’ancien légionnairePublié le 15/01/2018 Une fois retrouvée, la tombe du soldat a été restaurée. © Droits réservés Après trois ans de recherches, Viviane Courtin, déléguée générale du Souvenir français pour la Creuse a retrouvé la tombe du caporal-chef, Michel Duchene du 3e Régiment étranger d'lnfanterie dans un état déplorable dans le cimetière communal de sa commune : La Chapelle-Taillefert. Et elle y a remédié.Né le 25 septembre 1934 à Livry-Gargan (en Seine-Saint-Denis), le caporal-chef Michel Duchene en 1953, engagé volontaire en devançant l'appel, servira dans la Marine nationale sur le croiseur « Gloire ». Le caporal-chef a servi dans la Marine et la Légion étrangèreEn 1955 il sera appelé en Algérie et de nouveau engagé au titre de la Légion étrangère de 1958 à 1972. Après ces années passées au service de la France, il fait valoir ses droits à la retraite le 17 juillet 1972. Résidant de l'Ehpad de la Chapelaude, à La Chapelle-Taillefert, il décède en 2014 à l'âge de 80 ans. En 2017, sa tombe a été entièrement rénovée. Les travaux ont été financés par le Foyer d'entraide de la Légion étrangère. Dernièrement, les honneurs lui ont été rendus en compagnie des autorités civiles et militaires et par la musique des sapeurs-pompiers de Boussac sous la direction du caporal, Régis Raynaud. Le Boudin, chant traditionnel de la Légion, a résonné dans le cimetière. Suivi des discours du caporal-chef Jean-Paul Gaillot, ancien du 2e REP et membre du Souvenir français, du général Pascal Néron Bancelle, délégué de la FSALE. Venait ensuite l'heure du dépôt de plaques sur sa tombe, en présence de la déléguée générale du Souvenir français, du caporal-chef Gaillot et du président de la Société nationale d'entraide de la médaille militaire, Pierre Pauly. Plusieurs représentants d'associations avaient également fait le déplacement. Le porte-drapeau de la Médaille militaire, les porte-drapeaux de l'AALE de l'Allier, du Puy-de-Dôme et de la Loire, des Anciens marins de la Creuse, des Anciens combattants, de l'UNC de la Délégation générale du Souvenir français, de l'ACUF, des Anciens combattants de Sardent étaient présents pour rendre hommage à leur frère d'armes. |
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Un Rémois de 94 ans, survivant de Monte CassinoPar Marie-Christine Lardenois | Publié le 16/12/2017 Le premier béret vert fut porté par la 13e demi brigade de légion étrangère de 1940 à 1945. Ildebrando Pelloni est fier d’avoir porté ce couvre-chef. Après la guerre, il est venu à Reims parce qu’on lui avit dit que les Américains embauchaient pour garder les prisonniers. Il est devenu peintre en bâtiment. Qui peut encore évoquer les batailles de Monte Cassino, début 1944 en Italie, en y ayant participé ? Ildebrando Pelloni. À 94 ans, ce monsieur vit dans son petit appartement de la maison de retraite de Montchenot, entouré d’archives, de photos de famille, de médailles symbolisant son courage. Les souvenirs de son engagement tournent encore dans sa tête. «Il n’y en avait pas beaucoup qui sortaient vivants» Né dans un... |
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Cinéma. Jeunesse aux cœurs ardents : le film qui rend hommage aux soldats français07/01/2018 Le 14 mars prochain sortira le film « Jeunesse aux cœurs ardents » réalisé par la cinéaste indépendante Cheyenne Caron (l’Apôtre, la Chute des Hommes, Patries, La Morsure des Dieux …). Nous avons pu voir ce très bon film, véritable hommage à la légion étrangère mais plus globalement aux soldats français. On vous en parle ci-dessous. En France, pays dans lequel on subventionne n’importe quelle bouse cinématographique ( exemple récent avec Valerian de Luc Besson..) pour la faire grimper au box-office, Cheyenne Caron fait figure d’Ovni. Elle fait ses films sans aucune aide de l’Etat, assure leur distribution, leur promotion, et ne bénéficie pas non plus forcément d’une grande presse. Elle le confie elle même, c’est difficile, très difficile. Mais elle est passionnée, elle aime ce qu’elle fait, et elle veut transmettre, parler, rendre hommage, à travers les différents films qu’elle réalise. Et cette fois-ci, avec « Jeunesse aux cœurs ardents », c’est d’une quête identitaire sous forme d’hommage appuyé aux soldats français et à la légion dont il s’agit. Voici le synopsis : David, 20 ans, habite chez ses parents ; brillants dans ses études et promu à une belle carrière, il accompagne pourtant ses amis, désabusés, dans leurs braquages. Un jour, une de leur victime s’avère être un ancien militaire ayant vécu la guerre d’Algérie : Henri, dit le « Capitaine », qui à 90 ans continue de se battre pour l’honneur et la mémoire des anciens soldats. Fasciné et admiratif, David se rapproche peu à peu du vieil homme : de leur amitié naîtra sa nouvelle vocation… Le film est particulièrement prenant, et disons le d’emblée, sa durée (2h20) n’est pas un obstacle comme cela pourrait l’être parfois. Comme dans Patries notamment, on renoue avec la quête identitaire à travers le personnage de David, mais aussi certains de ses amis. David, c’est un jeune français sans histoire, de bonne famille, parisien, mais qui a hérité du néant sidéral. Ses parents doux rêveurs tendance bobos , ne lui ont jamais dit qui il était, d’où il venait, et ont voulu faire de lui leur créature en quelque sorte, en l’occurence un adolescent passionné de philosophie. Point. Oui mais cela ne fonctionne pas comme cela. David cherche à donner un sens à sa vie, ce qui est sans doute un trait de caractère universel lorsque l’on sort de l’adolescence. Mais en apparence, ce pays n’a rien à lui proposer de trépidant. Il ère donc avec ses amis, certains paumés, d’autres non, certains français de souche, d’autres immigrés fiers de leurs racines, chacun étant conscience de sa différence d’ailleurs (les dialogues contrastent fortement avec ce que l’on peut entendre sur les ondes au quotidien). En apparence seulement, car la rencontre fortuite de David avec Henri, ancien légionnaire, ancien d’Algérie notamment, va bouleverser sa vie. Il découvre qu’il y’a (qu’il y’eut) des hommes qui s’engage (s’engageaient) encore au nom d’un idéal (la France) et par soif d’aventure. Que ces aventures, celui qui s’en donne les moyens peut aller les vivre de par le monde. Le rôle d’Henri, joué avec brio par un ancien colonel de la Légion étrangère, est particulièrement intéressant car on y voit un homme âgé mais debout (qui refuse de baisser les yeux lorsque la bande de petites frappes dont fait alors partie David tente de le dépouiller) , pas aigri pour un sou, désireux de transmettre la passion de sa vie, l’attrait pour la carrière militaire et pour la vie de soldat, pour l’aventure, la camaraderie, le sens de l’honneur et de la fidélité. Des valeurs qui – pour les parents de David – ne sont pas compréhensibles, comme en témoigne la rencontre élégante, lors d’un dîner, entre deux mondes qui ne se comprennent pas. On notera au passage la focalisation sur cette histoire entre un fils qui confie ne pas admirer son père, qui ne lui a jamais rien appris réellement. Et son admiration – mal vécue par le père finalement – pour un autre homme, en qui il trouve le père qu’il aurait sans doute aimé avoir. Touchant et révélateur aussi, d’une certaine jeunesse actuelle qui ne comprend pas cette génération de parents soixanthuitards ou post soixanthuitards finalement assez égoistes et qui n’ont rien transmis si ce n’est des « valeurs » et des « idées » qui sonnent vides dans les oreilles de jeunes en quête de construction et d’idéal. « Jeunesse aux cœurs ardents » c’est donc un film autour de la transmission d’un flambeau, d’une flamme guerrière, militaire, aventurière, qui a sauté une génération ou deux dans notre société. C’est l’immersion dans un monde finalement méconnu qu’est celui de l’armée – monde très souvent caricaturé ou décrié par une certaine presse, par « tradition » anti militariste notamment (plus facile de manier un stylo ou un clavier dans son bureau que des armes en Afghanistan ou au milieu d’un conflit africain en effet …). C’est aussi un film sur l’obligation, pour toute société qui se veut réellement apaisée, de permettre à sa jeunesse des rites de passage (et pas des bizutages alcoolisés en intégration de première année de sociologie), de l’aventure, et surtout de lui donner un sens du devoir et de la mission, de la camaraderie aussi, de la protection et de la fierté du pays qui nous a vu naître et grandir. Au final, ce film aurait aussi pu s’appeler Si vis pacem, para bellum (« Si tu veux la paix, prépare la guerre ») puisque être soldat, vouloir le devenir, c’est préparer et aller faire la guerre, pour assurer, à sa famille, à ses amis, à ses citoyens, la paix, et un avenir meilleur, même si il est vrai aujourd’hui, que les militaires (et d’ailleurs deux personnages du film l’admettent aussi) sont parfois amenés à servir des intérêts économiques ou politiques qui ne sont finalement pas ceux du peuple pour qui ils se sont engagés. Qu’importe, il restera toujours la camaraderie, l’aventure, et la fidélité à la parole donnée … Le DVD du film (ainsi que les autres films de Cheyenne Carron) est disponible au tarif de 28€ (le prix à payer pour un cinéma indépendant et non subventionné), en précommande ici Yann Vallerie Crédit photo : DR |
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Hommage au légionnaire Goran Franjkovic à Subotica20/11/2017
Le 14 novembre, une délégation de l’Ambassade s’est rendue à Subotica pour rendre hommage au légionnaire de 1e classe Goran Franjkovic, mort au combat au service de la France en Afghanistan le 14 novembre 2011. Cette année, la cérémonie a été rehaussée par la présence de deux légionnaires du 2e Régiment étranger de génie, unité de la Légion Étrangère située à Saint-Christol (Vaucluse) et où servait Goran Franjkovic. Après avoir été accueillie par la famille, la délégation a assisté à une messe en mémoire du défunt puis s’est rendue au cimetière de la ville. Au nom de l’Ambassade de France, M. Maxime Reynaud, 1er secrétaire, et le lieutenant-colonel Philippe Delsol, attaché de défense, ont déposé une gerbe sur la tombe du légionnaire Franjkovic. Dans son allocution, l’attaché de défense a souligné le caractère particulier et l’importance de cette cérémonie en raison de la présence de deux légionnaires, pour la première fois depuis 2011, aux côtés de leur camarade mort dans l’accomplissement de sa mission au service de la France. |
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Le légionnaire était mort en héroshttps://www.lanouvellerepublique.fr/ Publié le 22/06/2017 Le Souvenir Français a honoré la mémoire de James David.
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Textes décorations 2018 à fin 2020Le Président de la République,
Vu le décret n° 62-1472 du 28 novembre 1962 portant code de la Légion d'honneur et de la médaille militaire, notamment ses articles R. 7 et R. 14, Décrète : Article 1
Article 2
Décret n° 2018-28 du 19 janvier 2018 fixant le contingent de médailles militaires pour la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020
NOR: PRER1800854D ELI: Non disponible
Vu le décret n° 62-1472 du 28 novembre 1962 portant code de la Légion d'honneur et de la médaille militaire, spécialement son article R. 138, Décrète : Article 1
Décret n° 2018-29 du 19 janvier 2018 fixant les contingents de croix de l'ordre national du Mérite pour la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020
NOR: PRER1800856D ELI: Non disponible
Vu le décret n° 63-1196 du 3 décembre 1963 portant création d'un ordre national du Mérite, spécialement son article 11, Décrète : Article 1
Demeurant à votre écoute, recevez, amis Présidents, mes cordiales salutations légionnaires. (nb: début du travail/réception des demandes dés la mi-mars) Yves GALVEZ |
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Les anciens légionnaires toujours solidaires16/01/2018 C'est devenu une tradition. L'amicale des anciens de la Légion étrangère se réunit tous les ans en assemblée générale à Biard dans les locaux du restaurant l'Orée du ciel dans l'enceinte de l'aéroport. Créée en 1973, elle regroupe 20 membres actifs qui ont tous servi dans la légion étrangère. Il faut y ajouter 24 membres associés parmi lesquels des anciens militaires, amis ou veuves de légionnaires. « Le mot solidarité est important pour nous. La solidarité indéfectible vis-à-vis des nôtres en difficultés et de leurs familles » explique Jacques Vendrell, le président de l'amicale, ancien major après 40 ans d'exercice dans la légion. La devise du temps d'exercice des anciens légionnaires est toujours en application « Honneur et fidélité » et le plaisir de se retrouver est flagrant.
Contact: secrétariat AALE 86. |
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Une nouvelle crèche pour la Légion Etrangère à Nice16 déc. 2017
A l’approche des fêtes de fin d’année certaines traditions reviennent au premier plan. Une des plus simples et vivaces dans le Sud-Est de la France est celle des crèches. Les crèches de la Légion Étrangère ont dès le départ pour caractéristiques de privilégier les matériaux de récupération, pour évoquer à la fois la crèche catholique symbolisant la naissance de Jésus-Christ ET la Légion. A l’approche des fêtes de fin d’année certaines traditions reviennent au premier plan. Une des plus simples et vivaces dans le Sud-Est de la France est celle des crèches. La première connue est celle – vivante - de Saint François d’Assise à Greccio, en Italie pour Noël 1223, et la première crèche sculptée connue – celle d’Arnolfo de Cambio - date de 1288. C’est dire que l’on vient de loin quand on parle de crèche. La Légion Étrangère, elle, date en France de 1831. Dès son origine, elle célèbre Noël avec une ferveur particulière et – le plus souvent – avec très peu de moyens matériels. Fanions et grenade Légion © Davric Les crèches de la Légion Étrangère ont donc dès le départ pour caractéristiques de privilégier les matériaux de récupération, pour évoquer à la fois la crèche catholique symbolisant la naissance de Jésus-Christ ET la Légion. Ceci avec parfois une très grande originalité. Crèche Légion AALE de Nice © Delphine Trojani Ce n’est pas forcément dans les plus grandes unités que se trouvent les plus belles, quelques légionnaires imaginatifs peuvent réaliser des merveilles dans une unité élémentaire. Cette tradition continue après même toute obligation de service, quand « rendus à la vie civile » les anciens légionnaires se retrouvent dans leurs amicales. Là encore, l’improvisation et l’imagination ont droit de cité, dans le respect de la tradition d’ensemble. Alors être invité à découvrir une crèche par les légionnaires, que ce soit en unité ou dans une amicale, c’est toujours un grand moment. Un moment de réunion, un moment de rappel des valeurs communes de ce corps particulier de près de 9.000 hommes (il n’y a aucune femme dans la Légion), un moment de convivialité et de partage, et aussi un moment de surprise et d’attention. Comment ont-ils fait ? Quel sera le thème ? Quelle sera la variante (ou le gag) qui émaillera la crèche ? C’est aussi – quant on n’est pas légionnaire – un honneur que d’être invité à partager l’événement. C’est ainsi que je l’ai ressenti cet après-midi, dans les locaux de l’Amicale des Anciens de la Légion Étrangère de Nice. Crèche AALE de Nice © Delphine Trojani J’étais venu en ami, pas en photographe, donc sans rien pour en garder souvenir. Et puis il arrive que le destin fasse bien les choses et qu’une photographe, ostéopathe et invitée elle aussi, non seulement prenne de belles photos mais ait la gentillesse de les partager. Crèche AALE Nice © Delphine Trojani Merci à Delphine Trojani pour ces images, où la crèche se retrouve cette fois sous un toit bien particulier fait d’un képi de sous-officier (ou officier subalterne) recouvert de la protection d’origine en toile (devenue rarissime) qui donnera ensuite naissance au « képi blanc » symbolisant la Légion Étrangère. Beige à l’origine, elle sera au fil des ans blanchie par les légionnaires soucieux de marquer ainsi leur ancienneté sous le soleil d’Afrique. Ce soir, c’est devenu le toit de l’étable… Une fête amicale, un moment d’échange et de partage, avec tous les légionnaires présents à Nice, hors service, ou encore et toujours en service, en tenue de sortie ou de combat, « Sentinelle » oblige. Crèche AALE de Nice © Delphine Trojani La tradition n’est pas morte, la Légion est bien vivante, Saint Antoine peut en être fier. Didier CODANI |
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Cent dix convives au LagonPublié le 20/12/2017 Viviane Passeggi Gibert (Ordre national du Mérite, présidente du Comité de Cannes), Marc Durst (représentant Mougins), Guy Villalonga (adjoint Mandelieu), Sébastien Leroy, Jean-Pierre Bontoux, Jean-Louis Bianchi.
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Lazare Ponticelli, le dernier des PoilusPar Sylvain Rakotoarison (son site) vendredi 22 décembre 2017 Lorsque j’étais petit, je me souviens nettement avoir fait un rapide calcul pour savoir quel âge avait eu mon arrière-grand-mère, que j’adorais et qui me le rendait bien, lorsque la Première Guerre mondiale avait éclaté : 30 ans ! Diable ! Si âgée que cela ! Presque l’âge de ma mère à l’époque du calcul. Je n’avais que 8 ans et pour moi, cette guerre était d’abord une guerre de livre d’histoire, comme celle de "70" (1870) qui a laissé des traces indélébiles dans les cœurs, même le mien, en raison de la situation géographique de la Lorraine et de la perte de l’Alsace-Moselle (dans les classes, on faisait chanter aux enfants des chansons qui dataient de la guerre de 1870). Au début de la guerre 1914-1918, mon arrière-grand-mère n’avait pas encore d’enfant (ils sont nés un, deux et quatorze ans plus tard). J’avais la photo de son mari, de deux ans plus jeune qu’elle, en uniforme, j’en étais presque fier, même si je n’ai pas eu la chance de l’avoir connu, mais il n’y avait pas de quoi être fier, tous les jeunes hommes étaient mobilisés. À cause de l’entrée en guerre de l’Italie, la France l’a rejeté de ses troupes car il fut mobilisé dans l’armée italienne, et contre sa volonté, il a poursuivi la guerre dans les troupes italiennes contre les troupes autrichiennes entre fin 1915 et novembre 1918. Les combats furent durs, il fut blessé au visage et fut opéré sans anesthésie, et en 1918, à Monte Grappa, dans les Préalpes vénitiennes, il a vu ses camarades mourir sur le front dans des conditions atroces. Lors d’une bataille à la mitrailleuse, il a réussi à faire prisonniers 200 soldats autrichiens. Ce fut l’écrivain Max Gallo qui prononça l’éloge funèbre en faisant référence au témoignage bouleversant de Primo Levi sur les camps d’extermination de la guerre suivante ("Si c’est un homme"). Une plaque a été posée aux Invalides : « Alors que disparaît le dernier combattant français de la Première Guerre mondiale, la Nation témoigne sa reconnaissance envers ceux qui ont servi sous ses drapeaux en 1914-1918. La France conserve précieusement le souvenir de ceux qui restent dans l’histoire comme les Poilus de la Grande guerre. ». Après la mort de Lazare Ponticelli, entre ces deux dates, 2008 et 2012, il y a eu encore quinze anciens combattants survivants supercentenaires (ou pas loin), dans d’autres pays : Yakup Satar, né le 11 mars 1898 en Crimée et mort le 2 avril 2008, fut le dernier combattant ottoman ; Franz Künstler, né le 24 juillet 1900 et mort le 27 mai 2008, fut le dernier combattant austro-hongrois ; l’Ukrainien Mikhaïl Kritchevski, né le 25 février 1897 et mort le 26 décembre 2008, fut le dernier combattant de l’armée impériale russe ; Francesco Chiarello (atteint de paludisme en 1918 en Albanie), né le 5 novembre 1898 et mort le 27 juin 2008, et Delfino Borroni, né le 23 août 1898 et mort le 26 octobre 2008, furent les deux derniers combattants italiens ; Waldemar Levy Cardoso, né le 4 décembre 1900 et mort le 13 mai 2009, fut le dernier combattant brésilien (devenu maréchal de l’armée brésilienne en 1966) ; Sydney Lucas, né le 21 septembre 1900 et mort le 4 novembre 2008, et John Campbell Ross, né le 2 août 1899 et mort le 3 juin 2009, furent les deux derniers combattants australiens ; John Babcock, né le 23 juillet 1900 et mort le 18 février 2010, fut le dernier engagé canadien (il n’a pas combattu au front) ; Frank Buckles, né le 1er février 1901 et mort le 27 février 2011, et Andrew Rasch, né le 5 octobre 1901 et mort le 10 décembre 2011, furent les deux derniers engagés américains ; les quatre derniers combattants britanniques furent Henry Allingham, né le 6 juin 1896 et mort le 18 juillet 2009, Harry Patch (le dernier survivant à avoir combattu dans les tranchées), né le 17 juin 1898 et mort le 25 juillet 2009, Claude Choules, né le 3 mars 1901 et mort le 5 mai 2011, enfin, Florence Green, déjà citée. Quant au dernier combattant allemand, Erich Kästner, né le 10 mars 1900, il est mort avant Lazare Ponticelli, le 1er janvier 2008. |
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Susan Travers, la « Miss » de la 13e DBLEhttps://www.journaldemillau.fr/ 24 décembre 2017 Le 18 mars 2010, Simone Veil a été reçue à l’Académie Française pour occuper le fauteuil laissé vacant par Pierre Messmer. Selon la tradition, elle a fait l’éloge de son prédécesseur. En retraçant le parcours de l’ancien premier ministre, elle a évoqué ses exploits à Bir-Hakeim en se référant aux écrits d’un témoin de la bataille. Simone Veil en cite un passage : « Notre calvaire commença une nuit de pleine lune, en mai, quand retentirent des tirs d’armes lourdes, juste avant l’aube. Au nord le ciel flamba brusquement et on entendit des salves sporadiques et des explosions ». Elle poursuit : « Ces lignes sont signées de l’adjudant Travers, Susan Travers. Oui, vous avez bien entendu : Susan Travers, légionnaire matricule 22.166. Une femme à la Légion étrangère ? Vous le savez mieux que quiconque, il arrive que des institutions soient créées et vivent longtemps, composées exclusivement d’hommes. Un jour une femme survient, et le visage de cette institution s’en trouve subitement modifié. C’est ce qui est arrivé à la Légion, quand Susan Travers, jeune Britannique engagée dans la France libre, devint chauffeur du général Kœnig ». Lire la suite dans le Journal de Millau du 22 décembre |
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Les vertus des crèches de Noël au sein de la Légion étrangèreAgnès Pinard Legry | 22 décembre 2017 Légion étrangère. La crèche témoigne de la richesse et la variété des talents qui animent les légionnaires. Peu connue du grand public, la tradition des crèches de Noël au sein de la Légion étrangère s’impose comme l’un des rites fédérateurs de ce corps d’élite. Plongée dans la richesse d’un héritage construit et légué par des générations de légionnaires.Chaque année, au matin du 14 juillet, le pas lent des pionniers de la Légion étrangère résonne sur le bitume des Champs-Élysées. Coiffés d’un képi blanc ou d’un béret vert, les hommes qui la composent interpellent. Corps d’élite de l’armée française, la Légion étrangère représente 7 % des effectifs de l’armée de Terre et devrait compter d’ici l’année prochaine 8 900 hommes. Rassemblant aujourd’hui près de 160 nationalités, elle témoigne de l’importance de fédérer ces soldats autour d’une histoire, d’un passé commun. Et comment l’incarner si ce n’est par des traditions, des rites ? « Les rites sont dans le temps ce que la demeure est dans l’espace », écrivait ainsi Saint-Exupéry dans Citadelle. Légion étrangère. Reproduction miniature du monument aux morts de Sidi bel Abbès, transporté et installé au 1er régiment étranger d'Aubagne, maison mère de la Légion étrangère. « Noël, fête chrétienne marquant la venue sur terre pour tous du Messie est, par-delà toutes les croyances, la fête de la famille légionnaire », rappelle le général de division Jean Maurin, commandant la Légion étrangère. Rapidement après sa création en 1831, la Légion étrangère a fêté Noël. Un témoignage rapporte ainsi qu’en 1912, à Fez, le 2e régiment étranger célébrait Noël « autour d’une crèche vivante, comme c’était alors la tradition. Les draps, les chèches, les ceintures bleues constituaient l’essentiel des déguisements de la sainte Famille et des bergers. [….] À minuit, les officiers venaient dans les chambres et la veillée commençait alors autour de la crèche avec ses chants, ses chœurs allemands, russes, espagnols. » Cette tradition n’a cessé de s’enrichir au fil des années : « Au cours de la Grande Guerre, une dimension supplémentaire fut ajoutée avec la réalisation de spectacles, de jeux ou et de sketches. Peu à peu, les crèches vivantes laissèrent la place à des crèches confectionnées par les légionnaires. C’est après la guerre d’Algérie qu’est apparu le concours de crèches au sein de chaque régiment avec attribution de prix par un jury », soulignait il y a deux ans le général Dary, ancien commandant de la Légion étrangère et ancien Gouverneur militaire de Paris. Ces crèches, réalisées aussi bien dans les garnisons que sur le terrain en opérations extérieures, sont l’occasion de découvrir la richesse et la variété des talents qui animent ces légionnaires. Rivalisant d’imagination, d’ingéniosité et de débrouillardise, ils réalisent ainsi des crèches de Noël, œuvres d’art saisissantes d’humanité. Car au-delà de la scène de la nativité à proprement parler, la crèche témoigne de ce qu’a vécu l’unité, la section, le régiment au cours de l’année qui vient de s’écouler. Le lieutenant-colonel Rousselle, commandant en second du groupement de recrutement de la Légion étrangère, a fait partie, l’année dernière, du jury de sélection. Ce dernier comprend notamment le chef de corps, quelques cadres, le plus jeune légionnaire et éventuellement quelques autorités locales. Légion étrangère. Passage du jury des creches de Noel au régiment. « Une crèche m’a particulièrement marqué, se souvient-t-il. L’unité, qui avait été largement déployée dans le cadre de l’opération Sentinelle, avait représenté avec du papier mâché les monuments parisiens dont elle assurait la sécurité. Ce « spectacle » était accompagnée d’une voix, celle d’un légionnaire, qui récitait une lettre envoyée à sa mère où il faisait part de la solitude qu’il pouvait parfois ressentir en ce temps de Noël ». « La Nativité, avec Jésus, Marie et Joseph, est systématiquement présente. Mais il s’agit aussi de raconter une histoire, leur histoire (celle des légionnaires NDLR) », insiste-t-il. Cette année, le groupement de recrutement de la Légion étrangère, situé au Fort-de-Nogent, a choisi comme thème le 11e régiment étranger d’infanterie. Créé en 1939 au début de la Seconde Guerre mondiale, il a été dissous en 1940. « S’il n’a eu que six mois d’existence, les hommes de ce régiment ont incarné le courage ultime : le sacrifice de leur vie pour l’accomplissement de leur mission. Sur les quelque 3 000 hommes que comptait le régiment, 2 300 ont été tués, rappelle le lieutenant-colonel Rousselle. En avril 2018 nous allons recevoir la garde du drapeau du 11e régiment étranger d’infanterie, d’où le choix de faire notre crèche sur ce thème. Légion étrangère. Crèche légionnaire. « Le monde entier a retenu de Noël l’image de la Sainte Famille. Noël, dans la tradition chrétienne est devenu ainsi la fête de la famille. Cette fête de la famille a largement dépassé la chrétienté, puisque toute famille, de par le monde, a le souci de se réunir à cette occasion, rappelle encore le général Dary. La Légion se présentant comme un refuge et une famille d’accueil pour tous ses hommes venus du monde entier, il paraissait naturel qu’elle intégrât cette fête à son patrimoine. Le légionnaire a fui ou quitté un métier, une patrie, des amis, une fiancée, et seule la chaleur d’une famille peut remplacer un tel vide dans le cœur et l’esprit d’un homme, surtout la nuit de Noël ». « Noël est fêtée avec ferveur par toute la communauté légionnaire lors de la veillée du 24 au 25 décembre, quelles que soient les circonstances, pour qu’au cours de cette nuit, plus que jamais, la Légion tienne lieu de famille au légionnaire », insiste également l’actuel commandant de la Légion étrangère, le général Maurin. Une Patrie, une famille. Légion étrangère. la crèche témoigne de ce qu’a vécu l’unité, la section, le régiment au cours de l’année qui vient de s’écouler. |
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À la Légion, la crèche met tout le monde d’accordPublié le 19/12/2017 Le colonel Guillaume Dujon, chef de corps du 2 e régiment étranger d’Aubagne, explique que « la crèche est la symbolique communautaire et familiale.» Photo Le DL / Patrick ROUX À la Légion étrangère, la crèche de Noël n’est pas une affaire de religion. Mais de tradition et de fraternité familiale. Chrétiens, musulmans, juifs, orthodoxes, ou athées, tout le monde s’y colle.et si la Légion étrangère était une école de la tolérance et du bien vivre ensemble ? Voilà qui peut surprendre tant cette unité combattante est peuplée de costauds prêts à défendre chèrement le drapeau français. De grands soldats. Il n’empêche qu’ils pourraient donner bien des leçons. Le code d’honneur du légionnaire est riche d’enseignements. Sur la solidarité, sur la fraternité, au-delà des confessions… Alors le débat qui depuis quelques années nourrit les positions dogmatiques des uns et des autres sur la présence des crèches dans le hall des mairies, passe au-dessus du képi blanc des légionnaires. Partout où ils sont, ils font la crèche. Mohammed fait la crèche, Simon fait la crèche, Adesh fait la crèche, Jean fait la crèche. Sur une caisse de munitions, sous un arbre du voyageur, à l’abri d’une dune, ou dans les caves du régiment… À lire en dernière page des éditions de ce mercredi |
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Miandrivazo : Un ex-légionnaire abatuPublié le 14/12/2017 |
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Les "Musiques et Chœur de l'armée française" débutent leur tournée à Parishttps://culturebox.francetvinfo.fr/ Par Jean-Michel Ogier Publié le 09/01/2018 Aurore Tillac dirige les Choeurs de l'Armée Française depuis 2007 © Garde Républicaine Le samedi 27 janvier, le Palais des Congrès de Paris va résonner des "Musiques et Choeur de l'armée française". 150 musiciens et chanteurs appartenant aux différentes formations musicales de l'armée française vont interpréter des marches militaires, mais aussi sortir de leur répertoire pour aborder l'opéra ou les musiques de films. Un spectacle qui partira ensuite en tournée dans toute la France. Les choeurs de l'armée française dirigés par Aurore Tillac, la musique de la Légion étrangère, la fanfare de la cavalerie de la Garde Républicaine et le Bagad de Lann Bihoue. C'est la belle affiche que proposent ces deux concerts au palais des Congrès de Paris le 27 janvier prochain.150 artistes en habit d'apparât réunis pour deux heures de spectacle. Au programme : des grandes marches militaires mais aussi des airs d'opéra et des musiques de films.
L'histoire récente l'a encore prouvé. Souvenez-vous du 14 juillet dernier quand la fanfare s'est lancée dans une reprise de Daft Punk sous les yeux d'un Emmanuel Macron ravi et d'un Donald Trump indifférent. Ou quand, un mois plus tôt avant le match France-Angleterre au Stade de France, le maréchal des logis-chef Jean-Michel Mekil de la Garde Républicaine a chanté le célèbre titre d'Oasis, "Don’t Look Back in Anger", en mémoire des victimes des attentats de Manchester et de Londres. |
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Général Bruno Dary : « Noël, c’est la fête de la famille Légion »Publié le samedi 23 décembre 2017
Le général d’armée (2s) Bruno Dary, gouverneur militaire de Paris de 2007 à 2012, commanda la Légion étrangère de 2004 à 2006. En 2014, à l’occasion de Noël, il avait donné une tribune à Boulevard Voltaire.Cette année, il a bien voulu expliquer au micro de Boulevard Voltaire toute l’importance que revêt la fête de Noël pour les légionnaires, ces hommes venus du monde entier pour servir la France.Pourquoi la Légion étrangère a-t-elle adopté cette tradition des crèches de Noël ? Je crois que pour cela, il faut revenir aux écrits car comme le disait le Livre vrai, « Au commencement était le verbe« .
Oui bien sûr. Mais Noël va au-delà de la laïcité. Est-ce qu’un régiment de Légion qui a sa crèche c’est comme une famille qui a sa crèche chez soi ? C’est même plus que ça. |
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Noël, la fête de la famille LégionPublié le 25/12/2017 L'esprit de Noël, à la Légion, est ancré dans les traditions. Où qu'ils soient, à Noël, tous les légionnaires font leur crèche pour la fête de la famille Légion, formidable exemple de cohésion et d'intégration.
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Les légionnaires de Castelnaudary ont reçu leurs képis au LucPublié le 15/12/2017
Mercredi matin, sur la place de la Liberté, Pascal Verrelle, maire du Luc, Daniel Mennegand, président du comité d'entente des associations patriotiques, et l'adjudant Arthur Maquet, président de l'Amicale des anciens de la Légion étrangère, avaient convié la population, les associations patriotiques, les sapeurs-pompiers, les autorités civiles, représentées par plusieurs élus du Centre Var, et les autorités militaires, représentées par le général Pichon, à la remise du képi Blanc aux nouvelles recrues actuellement en cours d'instruction au 4e régiment Étranger à Castelnaudary (Aude)... |
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À travers le personnage de Hélie de Saint-Marchttps://www.lechorepublicain.fr/ Publié le 04/12/2017 Georges Mourier réalisateur du documentaire et Abderahmen Moumen, historien. © Droits réservés À l’occasion d’un café historique, samedi, les fractures de la société française causées par la guerre d’Algérie ont été évoquées. Les cafés historiques de la région Centre Val de Loire et l'office national des anciens combattants ont organisé, samedi après-midi, à la librairie l'Esperluète, une projection-débat autour du documentaire Servir, de Georges Mourier. Il évoque la personnalité de Hélie de Saint-Marc. Ce résistant, ancien de Saint-Cyr, déporté en Allemagne à Buchenwald, puis membre de la légion étrangère en Indochine et à Suez, cet officier d'élite a été confronté au dilemme de la guerre d'Algérie. Le 22 avril 1961, cet homme d'honneur bascule dans la dissidence pour soutenir le putsch des généraux. Il devient un rebelle et le paiera de la réclusion criminelle. "Le choix des hommes" Samedi, le réalisateur était présent ainsi qu'Abderahmen Moumen, historien, chargé de mission - Mémoire de la guerre d'Algérie - à l'Office national des anciens combattants. Vingt personnes ont assisté à la séance. Le documentaire fait partie de la série "Le choix des hommes" où six documentaires ont été réalisés par Georges Mourier, sur les thématiques : croire, agir, trahir, mentir, combattre, servir : « Ces hommes ont dû confronter leur conscience à un contexte historique bien précis comme la Seconde Guerre mondiale ou dans le cas d'aujourd'hui, la guerre d'Algérie. » Abderahmen Moumen, historien, explique : « Nous allons évoquer les fractures de la société française causées par la guerre d'Algérie de 1954 à 1962, comprendre les enjeux nationaux et analyser les faits historiques de manière neutre et dépassionner le débat. » |
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Qui es-tu Tavite Veredamu ?Publié le 30 novembre 2017 Tavite Veredamu fait de sérieux dégâts sur les pelouses de Fédérale 1. Crédit photos : Armand Deyron
Ce vendredi débute la nouvelle saison des Sevens World Series avec le tournoi de Dubaï. Pour les Bleus, présents sur place depuis déjà une grosse semaine, les phases de poules débuteront par un match contre l'Écosse. Il faudra ensuite de frotter à l'Angleterre et l'Espagne. Une poule à portée des hommes de Jérôme Daret. Le nouveau sélectionneur de France 7 va découvrir le circuit mondial mais il ne sera pas le seul. Aux côtés des cadres sous contrat comme Laugel et Parez, on trouve Tavite Veredamu (28 ans, 1m90, 105 kilos). Son nom ne vous dit peut-être pas grand chose mais sur les pelouses de Fédérale 1 où il évolue avec le club de Nîmes (1er de la poule 4), le Fidjien d'origine ne laisse pas indifférent. En l'espace de six matchs joués (6 titularisations) cette saison, il a inscrit 7 essais, dont un quadruplé. Michel Berard, manager du Rugby Club Nîmois C'est un bel athlète. Un joueur complet et un gros défenseur. Nous on le fait jouer en 3e ligne aile, mais il pourrait très bien évoluer au poste de numéro 8 ou bien chez les trois-quarts, au centre, à l'aile et même à l'arrière.
Une polyvalence qui devrait lui faciliter la tâche à 7. C'est dans son pays natal qu'il a découvert cette discipline. Il a commencé le rugby en 2005 au sein du club de Nakavu au Fidji avant de rejoindre Nîmes en 2010. Son parcours est plutôt atypique puisque Tavite est sous-officier au sein du 2e Régiment étranger d'infanterie de la Légion étrangère. "Il est arrivé chez nous par hasard, se souvient Michel Berard. On ne sait pas s'il a été muté ici. Il a peut-être demandé autour de lui où il pouvait jouer au rugby et il s'est présenté au stade. Le club est connu par les militaires du coin." Au RCNG, on a vite appris à le connaître même s'il a peu joué en Fédérale 2 lors de son arrivée à cause de son travail. C'est après la relégation à l'échelon inférieure qu'il a pu enchaîner les matchs. "On s'est aperçu qu'il était largement au-dessus des autres". Des performances qui lui ont notamment permis d'être sélectionné avec l'équipe de France militaire pour la Coupe du monde 2015. Avec comme point d'orgue, la victoire historique face à la British Army avec un essai à la clé. Son meilleur souvenir sportif. Ils étaient une poignée à surclasser les autres lors de cette compétition. " C'est un extraterrestre et depuis un moment", confie son coéquipier en équipe de France militaire Antoine Robichon. Ses performances sont allées crescendo. Il a par la suite été invité à participer à un tournoi de rugby à 7 et été repéré par la Fédération française de rugby. "Le manager des équipes de France à 7, Christophe Reigt, m'a appelé en juin dernier pour que Tavite parte en stage à Biarritz avec l'équipe de France". Et il a su convaincre puisqu'il a été rappelé pour un second stage avant d'être sélectionné pour le Tournoi de Dubaï. Sera-t-il le nouveau facteur X des Bleus, désormais privés de Virimi Vakatawa ?
Crédit vidéo : Rugby Club Nîmois Une fierté pour le club même s'il va cruellement manquer en championnat. "On va être un peu orphelin mais c'est la vie. C'est comme lorsqu'on a un enfant doué et qu'il quitte le cocon familial. En plus d'être bon sur le terrain, c'est un garçon charmant". Le Rugby Club Nîmois a d'ailleurs déjà failli le perdre. Tavite Veredamu a en effet été contacté par des clubs de Pro D2 mais il aurait dû quitter l'armée. Or il est encore engagé. Il devra donc finir son temps avec la Légion après sa pige avec la FFR. On parle d'un contrat fédéral de deux ans. Il pourrait donc très bien jouer la Coupe du monde l'année prochaine aux Etats-Unis. Il n'est pas impossible qu'il soit prolongé en vue des Jeux olympiques de Tokyon en 2020 s'il est performant sur le circuit mondial. Premier élément de réponse ce vendredi à Dubaï. |
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Aubagne : Xisto, le légionnaire volleyeurJeudi 07/12/2017
L'ancien international brésilien, co-entraîneur des féminines d'Aubagne-Carnoux (N2), est aussi caporal-chef à la Légion étrangère. Portrait La neige vient à peine de fondre sur Marseille mais le froid est encore vif. Un temps à ne pas mettre un Brésilien dehors en somme. Antonio Carlos da Silva Xisto, lui, n'a pas repoussé le rendez-vous : "L'adversité fait plaisir aux guerriers". Du soldat, le Carioca d'origine a la carrure : 1,93m, 115 kilos. Un mini Teddy Riner. La voix douce, les yeux rieurs et l'appareil qui ceint les dents du haut tranchent avec le physique très imposant. "Les filles ont besoin de ce côté guerrier, parce qu'elles sont trop dans leur confort, explique-t-il. J'essaie de muscler leur jeu pour qu'elles supportent la pression du championnat." Le nouveau co-entraîneur d'Aubagne-Carnoux (N2F) tient cette mentalité d'une vie parallèle au volley : Xisto est dans la Légion Étrangère depuis 2004. Et il y est entré presque par hasard. Le jeune cinquantenaire se souvient : "Je venais voir un ami pour passer un test au Paris Volley. Il n'était pas à l'heure du rendez-vous, donc j'ai fait un tour." Direction la Légion Étrangère de Vincennes, à la base pour demander des informations, voir les armes et les chars. "Je croyais entrer dans un musée mais je ne parlais pas bien français. C'était un piège", s'esclaffe Xisto. "Ils m'ont donné un survêtement, m'ont rasé les cheveux... À la fin de la journée je dis "allez salut, j'y vais". En fait je ne pouvais plus sortir !" À l'époque, le Brésilien veut se stabiliser en France, la Légion le lui permet. Surtout, elle lui fait connaître une autre existence, loin des hôtels, des bons repas, des salles pleines et des groupies qui rôdent autour des parquets brésiliens. "Avant, tout me tombait dessus. Pour les filles par exemple, je n'avais pas besoin de faire d'effort, certaines me demandaient de signer des autographes sur leurs culottes... C'était mon monde mais ce n'est pas la vraie vie" Derrière l'intouchable football, le volley est en effet l'un des sports les plus populaires dans le pays lusophone. Là encore, un concours de circonstances fut nécessaire pour rapprocher Antonio de ce qui sera la passion d'une vie. "Quand j'étais petit j'avais un problème aux jambes, mes genoux étaient arqués vers l'intérieur, l'inverse de Garrincha (l'un des meilleurs footballeurs auriverde de l'histoire, ndlr). Mon père m'a offert un appareil pour marcher, on me l'a volé une fois, puis un chien l'a cassé. Ma famille n'était pas riche, donc on n'a pas pu en acheter un troisième." Le médecin de famille est formel : il faut que le tout jeune Antonio fasse du sport. Ce sera le volley-ball, dès ses six ans révolus. La suite, ce sera des titres, des sélections en équipe nationale et beaucoup de clubs, principalement au Brésil, en Argentine ou en France (Étables-Sur-Mer, dans les Côtes-d'Armor). Mais aussi des voyages dans le monde entier pour des tournois, une expérience riche complétée par les missions avec l'armée, en République centrafricaine et en Côte d'Ivoire principalement. "La Légion me permet de partager, je fais ça pour le côté humain. Il y a des gens qui travaillent pour vivre et d'autres qui vivent pour travailler. Je suis plutôt dans la deuxième catégorie", poursuit le caporal-chef, qui a obtenu la nationalité française en 2008 et vit à la caserne d'Aubagne depuis deux ans. Antonio Carlos da Silva Xisto a même prolongé son contrat à la Légion jusqu'en 2024. De quoi continuer longtemps sa mission aux côtés d'Antoine Aleman ? Le président d'Aubagne-Carnoux est en tout cas conquis : "Antonio est une référence dans le volley-ball. Il incarne les valeurs de notre club à savoir le respect et le travail." "Le volley c'est ma drogue, confirme le principal intéressé. Même si ma vie est à la Légion, je donne chaque minute à mon sport et au club quand c'est possible. Sans salaire, uniquement par passion." Et cette passion, ses joueuses la ressentent, coach Xisto leur demandant un effort permanent pendant l'entraînement. "Mais elles progressent. À partir du début de l'échauffement c'est'en avant en avant'. Pour que le ballon tombe plus vite, il faut taper plus fort, il faut de l'agressivité, de la discipline et de la concentration." Comme dans l'armée. Ludovic Ferro |
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La Newsletter 18/02 de l'AALEME.
La Newsletter 18/02 de l'AALEME. |
A REDIFFUSER SANS MODÉRATION |
Réunion des Présidents des Amicales du Sud-Ouest.« La 13 a accueilli pour la première fois la réunion des Présidents des Amicales du Sud-Ouest réunis autour du délégué de la FSALE et du colonel Percie du Sert, chef de corps. Ce fut l’occasion pour les anciens de la phalange magnifique d’évoquer bien des souvenirs, et pour les anciens du BMGL de retrouver le camp du Larzac et son micro climat ! » |
Le Caporal de Rakkha.
Tandis que l'on fêtait le centenaire de la légion étrangère, deux scènes se .présentèrent à ma mémoire avec la force des images qui ne s'oublient pas, qui subsistent, intactes, vigoureuses dans le jet des souvenirs confus que porte toute sa vie avec lui un voyageur.
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Soldats d'El MoungarNotes de route : Maroc-Algérie-Tunisie - Eberhardt Isabelle - 1908
Je monte à l'hôpital, dans la redoute qui domine la ville (1). Grands bâtiments en briques rouges, entourés de galeries à arcades. Les blessés d'El-Moungar errent à l'ombre, avec des pansements de linge très blanc, dans le désœuvrement de leur convalescence. Deux ou trois Français, parmi ces étrangers... le reste, Allemands ou Italiens : rudes figures culottées, sourires avenants. Un peu fiers d'être « interviewés » — un mot qu'on leur a appris — ils sont pourtant intimidés. Alors, bien militairement, ils finissent par m'adresser à leur chef, le caporal Zolli. Jeune, grand et mince, portant avec aisance la tenue grise de l'hôpital, il parle un français correct, parfois même élégant. Lui, habitué, ne se trouble pas. Clairement, vivement, il me raconte la halte imprudente, sans aucune précaution, dans la vallée entre El-Moungar et Zafrani, l'insouciance fatale du malheureux capitaine Vauchez qui disait en riant qu'il irait en bras de chemise au Tafilalet, et cela quelques jours avant sa mort... Le caporal atteste pourtant la belle crânerie calme du capitaine qui, mortellement blessé, trouva la force d'écrire quelques mots au crayon pour envoyer prévenir le capitaine de Susbielle, à Taghit. Dans le récit du caporal passe aussi la mélancolique silhouette de cet officier danois, le lieutenant Selkauhausen, qui était venu servir à la légion étrangère, avec son grade, pour s'instruire, et qui est allé mourir là-bas, dans ce coin ignoré du Sud-Oranais. — Il paraît que le lieutenant était fiancé dans son pays, ajoute le caporal. C'est égal, c'est bien triste, cette mort-là ! Zolli sait faire revivre les affres de cette journée de lutte acharnée, inégale, loin de tout secours. 11 est modeste, n'exagérant pas son propre rôle, avouant la blessure de sa main droite qui, dès le début, l'a empêché de tirer. Ancien soldat du général Menotti Garibaldi, en Macédoine, Zolli aime la guerre : il s'arrange toujours pour être où on se bat. Parfois, les hommes, plus frustes, s'enhardissent, risquent un mot, quelque souvenir simple et poignant ou quelque plaisanterie sur leur propre infortune. — On a eu bougrement soif, ce jour-là, dit l'un d'eux qui ne semble pas se souvenir d'autre chose. Et, comme i n'y avait pas d'eau, on s'est envoyé pas mal de litres de vin pur, le soir, quand ç'a été fini. Alors, ça nous a tapé dans le plafond, et ça fait qu'on était un peu soûls. Très sympathiques, ces pauvres diables qui ont souffert et failli mourir pour des affaires qui ne sont pas les leurs, et qui les laissent profondément indifférents. Au rez-de-chaussée, une petite salle peuplée de tirailleurs malades. Là, couché parce qu'il s'ennuie, Mouley Idriss, un grand mokhazni bronzé, musclé, sec, avec une figure régulière et énergique de nomade. Ce mokhazni fut blessé quelques jours avant El-Moungar, par un djich (2). Très primitif et d'abord très fermé, Mouley Idriss finit pourtant par se rassurer et par sourire. Il exprime ce que pensent tous les Arabes du Sud-Ouest. Pour eux, il n'est question ni de guerre avec le Maroc ni surtout de guerre sainte. La région a toujours été bled-el-baroud (pays de la poudre), et les tribus de la vague frontière se sont toujours razziées les unes les autres. Mouley Idriss désigne l'ennemi d'un nom significatif : el khian, les voleurs, les bandits. Il considère les opérations militaires actuelles comme des contre-razzias et des représailles sur les djiouch, tout simplement. Cela explique bien pourquoi les auxiliaires indigènes si précieux, mokhazni, goumiers, cavaliers-courriers, sokhar (3), dont la plupart sont recrutés parmi les nomades du pays, n'éprouvent aucune répugnance à combattre les pillards, et donnent l'exemple d'une valeur, d'une endurance et d'un dévouement au-dessus de tout éloge. Mouley Idriss, sans insister sur ce qu'il a eu à souffrir de la part de l'ennemi, réprouve énergiquement les actes de ceux qu'il appelle des coupeurs de routes, des chacals. Au fond, il ne doit pas désirer bien sincèrement que tout cela prenne fin : il est nomade, donc homme de poudre, et il aime se battre. Mouley Idriss appartient au makhzen de Sidi Mouley ould Mohammed, agha des Amour d'Aïn-Séfra, l'une des personnalités indigènes du Sud-Ouest les plus sympathiques et les plus dévouées à la cause française. Tandis que je cause avec Mouley Idriss, ses compagnons, tirailleurs, nous entourent. A moitié dévêtus, avec leurs défroques d'hôpital qui leur vont mal et leur tour de tête rasé, ils sont drôles. Ils ont des gamineries et des éclats de rire qui contrastent avec leurs robustes carrures et leurs visages mâles. Tout ce petit monde souffrant attend avec impatience le jour où, même mal guéris, on voudra bien les laisser sortir : les Arabes considèrent l'hôpital comme un lieu funeste, comme une prison.
(1) Isabelle Eberhardt, souffrante des fièvres du Sud, devait entrer un an plus tard, en revenant du Maroc, à l'hôpital d'Aïn-Sefra Elle y passa un mois et n'en sortit convalescente que la veille de la catastrophe du 21 octobre 1904 où elle trouva la mort. L'hôpital d'Aïn-Sefra, placé sur la hauteur, n'eut aucunement à souffrir de l'inondation qui ruina le village. (2) Djichy au pluriel djioiich, petite bande de pillards armés. (3) Sokhar, conducteur de chameau, caravanier. |
Jacques-Emile MAURER Président de la F.F.A.M.C.Les Échos des anciens combattants de mars 1925. Le dernier numéro des Échos des Anciens Combattants vous a apporté, en première page, l'heureuse nouvelle de l'attribution, par le Ministre de la Guerre, de la cravate de Commandeur de la Légion d'honneur à notre président, le sympathique Maurer. Il vous a fait connaître aussi le geste généreux et magnifique par lequel le nouveau promu a cru devoir y répondre. On me demande,aujourd'hui, d'esquisser, pour mes camarades, la silhouette cependant bien connue de notre populaire président. Tâche délicate, difficile! Que dire de neuf èn effet ? Tout le monde connaît Maurer. C'est l'homme le plus actif qui se puisse voir. Et « se puisse voir » est bien le mot, car, accueillant comme pas un, Maurer se prodigue dans toutes les cérémonies, où il stimule par sa présence, le zèle patriotique de chacun. On le voit à notre siège social, on le voit à l'Arc de Triomphe; on le voit à des banquets; on le voit à ses affaires; on le voit partout, partout où sa présence est nécessaire, partout où son intervention peut être utile à la masse ou aux intérêts particuliers de chacun. C'est un dévoué, c'est un philanthrope ! Jamais on ne s'adresse en vain à lui pour un service, pour l'organisation d'une manifestation. Connaissez-vous quelqu'un qui puisse légalement se plaindre de Maurer ? Jacques-Émile Maurer est Alsacien, nul ne l'ignore. Son nom sent le terroir; son accent légèrement guttural, qui sonne pourtant agréablement aux oreilles de ses amis, c'est à-dire de tout le monde, décèle ses origines. C'est à Colmar, en effet, que Maurer vit le jour le 24 mars 1869. Élevé sous la domination allemande, dans le culte de la France meurtrie, il aspira de tous ses vœux au retour de l'Alsace à la mère-patrie. Propagandiste précoce, il osa, à 19 ans, pousser à Colmar même, le cri séditieux de « Vive la France ». Il ne dut qu'à la fuite de ne pas faire connaissance avec les geôles teutonnes. Il passa la frontière, s'engagea pour 5 ans dans la Légion étrangère et, avec le 1er régiment de cette arme, il fit campagne dans le Sud-Oranais,et au Tonkin. Tandis qu'il courait la brousse, à l'abri de notre drapeau, il était condamné, en 1889 — heureusement par contumace — par les autorités allemandes, à 6 mois de prison, pour s'être dérobé — ô ironie des termes ! — au service militaire. Libéré de notre armée, il se fixe à Paris, où, dès novembre 1898, il fonde « la Légion », société de secours mutuels des anciens officiers, sous-officiers et soldats des régiments étrangers. Bien entendu, il en est nommé président, et depuis cette époque, il s'est vu renouveler son mandat par la confiance de ses camarades reconnaissants. Depuis 26 ans, des milliers d'anciens légionnaires ont reçu de lui aide et protection, car, ainsi qu'il me le disait un jour: « A la Légion, la solidarité n'est pas un vain mot. Tous les légionaires sont des Français et de bons Français, quelle que soit leur nationalité, leur origine, car ils ont opté pour notre pays, qu'ils ont servi vaillamment et loyalement. » En 1920, Maurer devient président de lia Fédération Française des Sociétés d'Anciens Militaires et Combattants, à laquelle, depuis sa fondation, la Légion est affiliée. Il succède dans ce poste à deux anciens chasseurs d'Afrique, dont le nom reste attaché à la prospérité, toujours croissante, de cet énorme groupement de 110 sociétés : Wallard, décédé depuis 15 ans, et Charles Lemaire. C'est en chasseur d'Afrique, fier de ses aînés, que je parle de ces inoubliables présidents. Leur successeur prouve, dès son arrivée à la tête de la Fédération, qu'un légionnaire n'est pas inférieur à un chasseur d'Afrique dans le rôle d'administrateur. Maurer y excelle et s'y surpasse même. C'est ainsi que le 8 juillet dernier, la F.F.A.M.C. fut reconnue d'utilité publique.
Volontaire, tenace, sachant où il veut aller et y allant droit, sans tâtonner, Maurer est un président accompli. Il excelle à diriger les travaux de la Fédération, et, en dépit des questions, sinon arides, du moins complexes qu'on y traite, il conserve, avec le sourire aux lèvres, une humeur égale qui n'est pas étrangère à l'esprit de camaraderie qui règne dans ce groupement. Les difficultés ne rebutent pas Maurer, car il se joue des difficultés. Aussi, la nouvelle distinction dont il vient d'être l'objet a-t-ellle été accueillie avec une satisfaction unanime. Dans les grands jours, la boutonnière de notre président s'adorne d'une imposante brochette de décorations multiples. Il est, en effet, titulaire de la médaille commémorative de l'Annam et du Tonkin, de la médaille d'argent de la Mutualité ; il est chevalier du Dragon de l'Annam, officier de l'Instruction publique.Je cite de mémoire au hasard, sans ordre. elles sont trop ! Pendant la guerre, différentes missions, menées à bien, valurent à Maurer la rosette de la Légion d'honneur, pour « services exceptionnels rendus à la Défense nationale». Tout le monde, on le comprend, attendait la cravate. Tel est le président Maurer. Il eût fallu pour le chanter la lyre vibrante d'un poète. A défaut de la poésie, j'ai mis dans ces quelques lignes, trop sommaires, tout mon cœur d'ami. Mes camarades, en les lisant, suppléeront, par la pensée, à leur insuffisance. Je crois, en terminant, pouvoir affirmer que la F.F.A.M.C. est fière d'avoir Maurer à sa tête. C'est le président qu'elle attendait. Elle ne le lâchera pas de sitôt ! Léon Moussou, |
Le lieutenant-colonel Sabljic commandeur de l'ordre national du Méritehttp://ainsi-va-le-monde.blogspot.fr mardi 21 novembre 2017 Engagé en 1974 à la Légion étrangère, le lieutenant-colonel Sabljic, promu aujourd'hui commandeur de l'ONM, servit dans tous les grades, de militaire du rang et de sous-officier -y compris celui de major- au 2ème Régiment étranger de parachutistes (REP, Calvi). Ce croate d'origine participa, en 1978, à l'opération Bonite à Kolwezi, l'une des très nombreuses missions extérieures accomplies par ce képi blanc qui termina sa carrière en 2012, comme adjoint au chef de la DSPLE (division statistique et protection de la Légion étrangère). Quelques semaines après avoir quitté le service actif, Zlatko Sabljic devint directeur de la Maison du légionnaire, fondée par le général Rollet en 1934. Officier de la Légion d'honneur, il avait été choisi en 2014 par le COMLE (général commandant la Légion étrangère) pour porter la main du capitaine Danjou. |
« LA LEGION » Compte rendu de la réunion du 13 février 1926Les Échos des anciens combattants - 04/1926
« LA LÉGION» (Société de secours mutuels des anciens officiers, sous-officiers et soldats des régiments étrangers). Compte rendu de la réunion du 13 février 1926 : La séance est ouverte à 21 heures, sous la présidence du camarade Maurer, son président, assisté des camarades Mäder, Hildibrand et Kauffmann, vice-présidents; Van Grasdorf, secrétaire général; Carket, trésorier général; Cuérel, secrétaire adjoint; Adamovitch, Gros, Oswald, Goldstain et Baudson, membres du Conseil d'administration, ainsi que du camarade Nordemann, vice-président honoraire. Le président donne la parole au secrétaire général pour la lecture du procès-verbal de la réunion de janvier, qui est adopté sans observation. Le président souhaite la bienvenue à M. le général Baulet-Desbareau, qui a bien voulu répondre à son amicale invitation et donne ainsi une nouvelle marque de cette grande solidarité qui existe à la Légion entre tous les officiers, sous-officiers et soldats et fait connaître à l'assemblée que notre hôte de marque a eu le très grand honneur de commander le 1er régiment étranger de mars 1920 à janvier 1925; tous les camarades qui ont eu l'honneur de servir sous les ordres du général Baulet-Desbareau font une ovation chaleureuse à leur ancien colonel et le président souligne cette respectueuse manifestation en disant combien l'assemblée est heureuse de pouvoir constater que le général continu dans la vie civile les belles leçons de franche amitié qu'il a su imprégner à tous ceux qui ont eu l'honneur de servir sous ses ordres pendant cinq ans et il demande au général de l'autoriser à l'inscrire comme membre actif de la société, le général y consent et toute l'assemblée lui fait une nouvelle ovation. Le général, très ému, se lève et félicite le président Maurer des éminents services qu'il a rendus à la patrie et que rappelle sa cravate de commandeur de la Légion d'honneur; il le félicite aussi de l'autorité, de l'intelligence et du dévouement qu'il apporte dans la présidence de la F.F.A.M.C. et dans celle de cette admirable société de secours mutuels qu'est l'Amicale « La Légion », qu'il a créée et qui rend tant de services aux légionnaires libérés, en leur permettant de devenir d'excellents citoyens. Le général exprime ensuite sa joie de se trouver au milieu d'anciens légionnaires. Puis, il fait l'historique de la reconstitution de la Légion étrangère depuis la démobilisation des légionnaires engagés pour la durée de la Grande Guerre. Mais il ne s'agissait pas seulement de créer, d'encadrer, d'instruire et d'entraîner des bataillons, des escadrons, des compagnies montées et des compagnies de sapeurs pionniers de chemin de fer, il fallait donner à la jeune Légion l'âme des légionnaires de Camerone et de Tuyen-Quan. Pour permettre aux anciens légionnaires, à ceux d'avant-guerre comme à ceux de la Grande Guerre, de juger la jeune Légion, il faudrait évoquer tous les combats où elle s'est illustrée depuis 1920. Ce n'est évidemment pas possible au cours d'une seule causerie. Le général suivra plus particulièrement un bataillon du 1er étranger au Maroc, en 1925, le 6e bataillon, commandé par le commandant Cazaban. Le 22 avril 1925, le bataillon quitte ses garnisons de Saïda et du Kreider à l'effectif de 20 officiers et de plus de 300 légionnaires. Dès les premiers jours de mai, il est rattaché au groupe Freydenberg et opposé aux troupes régulières riffaines. Le 4 mai, il est à l'avant-garde du groupe mobile, qui a pour mission de délivrer le poste de Taounat. Malgré le feu des Marocains très bien abrités, il enlève les retranchements ennemis par une charge à la baïonnette, qui se termine aux portes du poste dont la petite garnison reçoit les légionnaires à bras ouverts. Le 6 mai, le bataillon participe au ravitaillement du poste de Bab Bou-Ender. Pendant le décrochage, il est au poste d'honneur : à l'arrière-garde. Le 22 mai, il prend part à l'opération, qui doit permettre l'évacuation du poste de Bou-Adel; il est à l'avant-garde à l'aller, à l'arrière-garde au retour. Il est constamment aux prises avec un ennemi supérieur en nombre et que n'effraye pas le combat corps à corps. La garnison de Bou-Adel est sauvée. Le 4 juin, il a pour mission d'occuper l'ancienne position du poste d'Astar pour protéger le repli d'un autre poste. C'est une position formidable, aux pentes abruptes, chaotiques et garnies de défenseurs. Il arrive au sommet et s'y maintient pendant 30 heures, malgré le feu précis de l'ennemi et de nombreuses contre-attaques qu'il repousse toutes. Une fois de plus, il a rempli entièrement sa mission. Le 5 juin, le bataillon reçoit l'ordre d'évacuer la position. Il descend rapidement les pentes à pic d'Astar sous le feu des mitrailleuses riffaines qui le prennent de flanc, pendant que des groupes ennemies essaient de lui couper la route dans un ravin; il les bouscule à la baïonnette, nettoie le ravin et rentre au camp. Le 10 juin, le bataillon reçoit l'ordre de former un groupe franc pour délivrer la garnison du poste de Médoinna. L'opération doit se faire de nuit. On demande des volontaires. Tout le bataillon se présente. Les officiers choisissent 40 légionnaires. A la nuit, le groupe composé d'un capitaine, 4 lieutenants et 40 légionnaires part à travers le bled. Vers une heure du matin, on entend dans la direction du poste des coups de feu nombreux et des éclatements de grenades. Le lendemain, au petit jour, 1 sergent et 5 légionnaires rentrent au camp. Le groupe, après s'être heurté dans la nuit à tout un système de retranchements qu'il traversa à la faveur de la surprise, arriva au poste où quelques Sénégalais, sous les ordres d'un lieutenant, étaient prêts à partir. Mais les Marocains, alertés, les attendaient à la sortie. Dans un farouche combat corps à corps, ce groupe de héros fut décimé. Quelques jours après, le service des renseignements apprenait que les pertes des Marocains s'élevaient au chiffre de 197 tués. Les légionnaires s'étaient battus comme des lions. Le 12 juin, M. Painlevé, Ministre de la Guerre, décore le fanion du bataillon de la croix de guerre et remet des médailles militaires et des croix de guerre aux gradés et aux légionnaires qui se sont les plus distingués depuis l'arrivé du bataillon au Maroc. Le 27 juin, le bataillon est chargé d'enlever la position de Bab-? défendue par un ennemi résolu, retranché dans des abris à l'épreuve de l'artillerie. Après s'être battu toute la journée, le bataillon chasse les Marocains dans un combat de nuit. Le 6 juillet, le bataillon violemment attaqué sur la face qu'il occupe, repousse deux assauts. Le 14 juillet, il est chargé de protéger le décrochage du groupe mobile; il opère son mouvement, seul en face d'un ennemi très mordant qui manœuvre à l'européenne et qui cherche à l'encercler. Les compagnies sont obligées de se dégager à plusieurs reprises par des contre-attaques à la baïonnette. Après avoir combattu toute la journée, sous un soleil de plomb, le bataillon rentre le soir au camp, ramenant ses tués et ses blessés. Les renforts envoyés de France commencent à arriver. Le bataillon, quoique ne cessant d'être sur la brèche, entre dans une période où, la fatigue mise à part, les missions sont plus faciles à remplir. Pendant le mois d'août, il prend part aux opérations des Tsouls et des Branes, en septembre à celles qui ont pour but de nettoyer et de reprendre le massif du Bibane et les régions avoisinantes, enfin il est envoyé dans la région de Taza où il prend une part active aux opérations de grande envergure du 19e corps d'armée qui nous mettent en liaison vers l'Est avec 'l'armée espagnole. Le 7 décembre, le bataillon rentrait à Saïda, aux acclamations de la population. Le général aurait été heureux de s'étendre sur les opérations des autres bataillons. Il doit se borner : Le général Colomba a déclaré que cette charge resterait à jamais gravée dans les annales des actions de guerre; 2° A donner connaissance : Du général Théveney: « Votre beau régiment s'est distingué encore. Ses magnifiques bataillons ont été brillants entre tous. » Du général Boichut: « J'ai eu des bataillons de Légion sous mes ordres, de votre 1er régiment surtout, et j'en ai été si content au feu. Du général Naulin: « La Légion a toujours la grande cote au Maroc et les commandants de division et de brigade se disputent les bataillons que je possède. » Après avoir donné des nouvelles de l'Amicale des Anciens Légionnaires du département d'Oran et du Maroc, fondée par le commandant Noegelin et qui, en un an, a recruté 458 adhérents avec 9.000 francs de versements, le général conclut : « La jeune Légion a bien l'âme des légionnaires de Camerone et de Tuyen-Quan Elle est digne de la vieille Légion des campagnes d'Algérie, du Dahomey, du Soudain, du Tonkin, de Madagascar, digne de la Légion de Crimée, d'Italie, du Mexique, d'Orléans, digne des légionnaires de la Grande Guerre des fronts du Maroc, d'Orient et de France, digne des légionnaires de la double fourragère. C'est toujours la plus belle des troupes d'élite. » Et pour terminer, le général Baulet-Desbareau fait connaître que dans tous les centres importants du Maroc, des sociétés amicales d'anciens légionnaires sont en formation et qu'il sait de sources autorisées qu'au fur et à mesure qu'elles seront constituées, elles demanderont leur affiliation à la société mère de Paris, car au Maroc comme en Algérie, le nom du président Maurer fait autorité puisque officiers, sous-officiers et simples légionnaires lui témoignent à la fois la plus profonde gratitude et la plus fidèle admiration. Des applaudissements frénétiques saluent cette belle péroraison et le président Maurer remercie le général au nom de tous pour ses sentiments si noblement exprimés. Différentes adhésions sont enregistrées et plusieurs secours remis à des camarades légionnaires rentrés du Maroc et de Syrie, et personne ne demandant plus la parole soit dans l'intérêt de la Société, soit dans un but personnel, la séance est levée à 23 heures. Le secrétaire général, G. VAN GRASDORF |
Le drapeau du 11e REIhttp://ainsi-va-le-monde.blogspot.fr/ dimanche 26 novembre 2017
Le drapeau du 11e Régiment étranger d’infanterie sera-t-il remis au Groupement de recrutement de la Légion étrangère, le 30 avril prochain lors de Camerone 2018 ? Tout au moins le nouveau drapeau, en cours de fabrication. Le chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), par décision du 10 mars dernier a, en effet, confié sa garde au GRLE (Fort de Nogent, 94). Le 11e REI a eu une existence extrêmement brève. Créé dans l’urgence en novembre 1939, il est intégré, au mois d’avril suivant, à la 6ème division d’infanterie nord-africaine (DINA) où il est chargé d’interdire l’avance allemande. Le 18 juin, le PC du chef de bataillon Clément, son troisième et dernier chef de corps, est installé dans le bureau de poste de Saint-Germain-sur-Meuse (Meuse). L’encerclement est imminent. Il est 20h30. Le régiment a ordre de tenir la position jusqu’à 22h. Afin d’éviter que le drapeau ne tombe dans les mains des Allemands, le commandant prend la décision de le brûler. Ce qu’il fait avec un légionnaire, en présence de neuf officiers et sous-officiers. Mais la cravate tricolore est, elle, confiée à un lieutenant qui doit la porter au général de Verdilhac (6e DINA) pour le prévenir du sacrifice du régiment. Finalement, celle-ci est enterrée (avec le fanion, semble-t-il) au pied de l’église de Crézilles (Meurthe-et-Moselle). Elle sera récupérée par une infirmière en 1941 qui lui fera passer la ligne de démarcation et la rendra à la Légion. |
Sète : "Cinquante sourires de Noël" au Cabaret |
Gérard Gimeno-Devesa : "On forme tous une humanité"Mercredi, 20 Décembre 2017 06:56 |
Légion à Sète : "Chez nous, on ne regarde pas d’où les gens viennent"14 décembre 2017
Gérard Gimeno, 60 ans, et les bénévoles de l’amicale, sont des hommes de terrain. C’est là qu’ils seront, cet hiver. V. A. A Sète, l'Amicale des anciens de la Légion ne se contente pas du devoir de mémoire. Elle œuvre sur le terrain social, à contre courant des idées reçues. Vous présidez, à Sète, l'Amicale des anciens de la Légion étrangère. Qui regroupe-t-elle, quelles sont ses missions ? Notre amicale regroupe 52 bénévoles, dont 30 % environ sont d'anciens légionnaires, les autres des sympathisants. On est tout à fait à contre-sens. Normalement, quand on vous dit anciens légionnaires, vous vous dites devoir de mémoire. Chez nous, c'est tout à faire autre chose : on vise le cur, on se concentre sur l'action auprès des plus démunis, des personnes... |
LAUDUN-L’ARDOISE En images : la Légion étrangère célèbre Ste-Barbe
Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, la traditionnelle cérémonie de la Sainte-Barbe, du nom de la Sainte patronne des légionnaires, se tient à chaque début du mois de décembre. Cette année, c’était ce vendredi au quartier général Rollet du 1er Régiment étranger de génie de l’Ardoise, sous la neige.Si la fête est immuable, son ordre du jour l’est aussi, avec sa traditionnelle prise d’armes avec revue des troupes en présence des élus, la lecture de l’ordre du jour par le général Nicol, commandant la 6e BLB, la remise de décorations, le défilé et la remise des décrets de naturalisation. Dans son discours adressé aux troupes du 1er REG, le général Nicol a évoqué « cette pause dans le rythme effréné de l’entraînement pour revenir à la symbolique de votre métier de sapeur » avant de voir en la célébration de Sainte Barbe « une détermination sans faille, un courage et une abnégation face au mal », autant de qualités requises dans la Légion étrangère. Lors du défilé de la Sainte-Barbe, ce vendredi matin au 1er REG de la Légion étrangère, à l'Ardoise (Photo : 1er REG) Se faisant plus virulent après avoir évoqué les risques inhérents aux missions des légionnaires, le général fera une allusion à la lutte contre le terrorisme islamiste en lançant aux troupes « vous devez aider vos ennemis qui se rêvent en martyrs à réaliser leur dessein morbide. » Douze légionnaires ont été décorés lors de la cérémonie (Photo : 1er REG) La cérémonie s’est poursuivie avec la remise des décorations : une croix de la valeur militaire à l’adjudant Z., spécialiste du déminage engagé en Irak en 2016 et qui est intervenu sur un véhicule suicide chargé de plusieurs tonnes d’explosifs ainsi que sur la destruction d’une dizaine de mines antichars ; et onze médailles d’or de la défense nationale avec étoile de bronze pour des légionnaires engagés en Guyane, au Mali ou en République Centrafricaine. Après le défilé, sept décrets de naturalisation ont été remis à des cadres et légionnaires du régiment. |
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100e anniversaire de la création de l'AAL-GEBonsoir mes Ami/es, Camarades,
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P R I E R E A L A V I E R G E P A R L ' A N C I EN L E G I ON N A I R E
Je vous salue Marie, mère consolatrice De Jésus Christ la génitrice . Au seuil de l'année nouvelle qui commence Entre vos mains je remets mon espérance.
Vous qui m'avez toujours manifesté tant de tendresse, Mère Miséricordieuse, venez au secours de ma détresse. Quand à l'angoisse et au danger j'ai été exposé A mon secours je vous ai appelée.
Dans le péril, l'angoisse, le doute et la discorde, Je cherche refuge sous l'abri de votre miséricorde. En tous lieux et en toutes circonstances Entre vos mains je remets mes espérances
Rendez-moi capable d'affronter Tous les dangers auxquels je pourrais m'exposer. Vous m'avez toujours témoigné votre tendresse, Mère miséricordieuse venez consoler ma détresse.
Vous avez connu la souffrance avec Jésus crucifié, Pauvre pêcheur, je suis mortifié Je ne suis pas digne que vous jetiez un regard sur moi, Mais tendez moi une main secourable pour affermir ma foi.
Du Seigneur vous êtes la servante Vous êtes aussi ma confidente. Avec Joseph vous avez connu l'exil, Pour sauver Jésus du péril.
Délivrez-nous de la faim et de la guerre Avec l'aide du Saint Esprit assurez la paix sur la terre. Oh mère du Christ, préservez nous de la violence Obtenez pour nous de Dieu que cesse cette indifférence.
Ancien Légionnaire Antoine Giarmoleo Dit le calabrais |
Cognac : l’hommage aux légionnaires tchèques et slovaquesPublié le 19/11/2017 Cognac : l’hommage aux légionnaires tchèques et slovaques" /> Samedi 18 novembre 2017, cérémonie au cimetière du Breuil (Cognac), à la mémoire des soldats tchèques et slovaques engagés dans la Légion étrangère pendant la Première Guerre mondiale. Crédit photo : Ville de Cognac Pendant la Première Guerre mondiale, ils furent environ 11 000 à être formés au combat en Charente, avant de monter de front.Ils s’appelaient Jan Bakos, Hinck Luhaveuk, Vaclar Kubias ou Bohumil Vrzac. Leurs corps reposent dans le carré militaire du cimetière du Breuil, à Cognac (Charente), à près de 1500 kilomètres de leur terre d’origine, la Tchécoslovaquie. Ici, 28 tombes rappellent que des hommes qui refusèrent le joug de l’empire austro-hongrois ont mêlé leur sang à celui des Français et de leurs alliés lors de la Première Guerre mondiale. Le carré militaire au cimetière du Breuil (Cognac). Crédit photo : Ville de CognacLors de la cérémonie samedi matin. Crédit photo : Ville de Cognac
Samedi matin, à Cognac, un vibrant hommage leur a été rendu, en présence de Petr Drulàk, ambassadeur de la République Tchèque en France, d’Imrich Babic, premier consul et adjoint de l’ambassadeur de Slovaquie, de Michel Gourinchas, maire de Cognac, d’élus locaux et d’une délégation civile et militaire des deux pays amis. La cérémonie au cimetière du Breuil a été suivie d’un dépôt de gerbes à l’angle du boulevard Denfert-Rochereau et de la rue Gaudonne, où était installé l’état-major des légions tchécoslovaques. Samedi au cimetière du Breuil, Imrich Babic, premier consul et adjoint de l’ambassadeur de Slovaquie, dépose une gerbe de fleurs. Crédit photo : Ville de Cognac
Une page méconnue de l’histoire de la guerre 14–18Voilà l’occasion d’ouvrir une page d’histoire méconnue : entre 1917 et 1919, trois régiments de chasseurs tchécoslovaques (soit un effectif total d’environ 11 000 soldats) furent formés en France, notamment en Charente, à Cognac et à Jarnac. Une fiche pédagogique téléchargeable sur les sites de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale résume bien cet épisode. On lit : "Au début de la guerre 14–18, de nombreux ressortissants originaires des territoires tchèques et slovaques présents en France décident de rejoindre la Légion étrangère pour combattre aux côtés de l’entente. Quelques trois cents volontaires forment le premier contingent de soldats tchèques engagés au front. Beaucoup sont tués dans les combats après avoir suivi une courte période d’instruction à Bayonne. Peu à peu, les aspirations à l’indépendance de la Tchécoslovaquie s’installent dans les esprits de ces volontaires, bientôt rejoints par plusieurs milliers d’autres venus du monde entier, dont d’anciens prisonniers de guerre austro-hongrois retournés." Moment de recueillement à l’angle du boulevard Denfert-Rochereau et de la rue Gaudonne, où était installé l’état-major des légions tchécoslovaques.
Il est également précisé : " Le 7 février 1918 voit la naissance de l’armée tchèque autonome, commandée par le général français Janin et son adjoint tchèque Milan Stefanik. Jusqu’à l’armistice, trois régiments, les 21e, 22e, et 23e régiments de chasseurs tchécoslovaques, sont formés en France, à Cognac et à Jarnac, atteignant un effectif total d’environ onze mille hommes." Un épisode historique fondateurLe sacrifice de nombre de ces soldats n’est pas ignoré par la France, qui reconnaîtra officiellement la Tchécoslovaquie le 28 septembre 1918, un mois avant que l’ensemble des nations ne fasse de même. L’événement sera dignement fêté à Cognac, la cité des eaux-de-vie. Le 8 novembre 1918 place François-Ier à Cognac, les généraux Janin et Chéré passent en revue 2000 soldats tchèques Crédit photo : DR
En novembre 2014, à l’occasion du centenaire du début de la guerre, les ambassadeurs de Slovaquie et de République tchèque, pays indépendants depuis 1992, étaient venus à Cognac rendre hommage à cet épisode fondateur dans l’histoire de leur(s) pays, lors d’une première cérémonie. Aujourd’hui, les archives du Fonds audiovisuels de l’établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) montrent quelques rares images de ces légionnaires tchécoslovaques. Voici deux de ces précieux documents : Avant l’envoi au front du 21e régiment tchécoslovaque à Darney, dans les Vosges, le 30 juin 1918, une importante cérémonie a lieu au cours de laquelle le président Poincaré, en présence d’Edvard Beneš membre actif du Conseil national tchécoslovaque, remet aux volontaires un drapeau offert par la ville de Paris. Crédit photo : Collections de l’ECPAD / photographe Bressolles / Référence SPA 37 IS 1491
Printemps 1919, un cavalier tchèque en Sibérie, photographié par la Section photographique et cinématographique de l’Armée (SPCA), en reportage le long du Transsibérien.
Crédit photo : Collections de l’ECPAD / photographe Antoine Mangin / Référence SPA 33 DS 871
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Le parcours de 8 834 poilus tarnais sur lemilitarial.comPublié le 11/11/2017 Jean-Claude Planes, chercheur infatigable, devant le monument aux morts d'Albi jeudi matin. / Photo DDM, M.-PVolle Depuis 2006, une équipe de chercheurs bénévoles recense les parcours militaires et les tombes des poilus tarnais. Leur site internet permet de retrouver chaque histoire. Augustin Darde, né à Trébas le 3 janvier 1899, n'avait pas encore 16 ans quand il a décidé de s'engager à Marseille, en novembre 1914, dans la légion étrangère Pour être «pris» il a donné une fausse identité, Antoine Bartoli. Et c'est sous ce nom qu'il est parti aussitôt aux Dardanelles. Cinq mois plus tard, le 28 avril 1916, le 2e classe du 1er Régiment de marche d'Afrique Bataillon de la Légion sera blessé à l'abdomen par des éclats d'obus, à Seddul Bahr en Turquie. Dans cette région des Dardanelles, Churchill a lancé, en mars 1915, une campagne qui va opposer les forces franco-britanniques à celles de l'Empire Ottoman, allié de l'Allemagne. Pendant neuf mois, ce sera un cauchemar pour les 79 000 soldats du corps expéditionnaire français. Le reporter de guerre Albert Londres avait surnommé ce secteur le «cul-de-sac de la mort». Cinq jours après avoir été blessé, Antoine Bartoli meurt dans le navire-hôpital Canada, le premier sur le front d'Orient. Mort à la guerre sous un nom d'emprunt, le Tarnais Augustin Darde est appelé sous les drapeaux en avril 1918. Et comme il ne répond pas à l'appel, il est déclaré insoumis. Ce n‘est qu'en 1919 que l'armée fera le lien. Augustin avait un frère jumeau qui s'est lui aussi engagé mais à 17 ans et qui est revenu de la guerre. Plus de 20 ans de recherchesDepuis plus de 20 ans, Jean-Claude Planes, informaticien albigeois retraité et Jean-Claude Sié, Réalmontais enseignant à Fonlabour, ont abattu un travail de titan. Ils ont recensé tous les Tarnais tombés à la guerre de 14-18, pour reconstituer leur parcours militaire et localiser leur tombe, photo à l'appui. En 2002, ils en avaient situé 200. Quinze ans après, ils ont reconstitué le parcours de 8 834 soldats tarnais, relevé et photographié des tombes dans 251 communes grâce à l'aide précieuses de chercheurs bénévoles, comme Maryse Combelles à Mazamet, Pierre Fèvre à Roquecourbe ou le regretté Roger Julien qui a beaucoup travaillé sur les cantons de Montredon, Vabre et les Monts de Lacaune. Bienvenue aux bénévoles«On établit une fiche sur chaque soldat, avec son nom, date et heure de naissance, un résumé de son parcours avec des détails pour les histoires particulières, comme celle d'Augustin Darde» explique Jean-Claude Planes. Cette équipe de chercheurs hors norme a créé un réseau avec des amis dans tous les coins de France qui se chargent de photographier les tombes loin du Tarn. Aujourd'hui secrétaire de l'association du Militarial de Boissezon, l'ancien informaticien a ouvert, en 2006, un site internet ou le public a accès gratuitement aux fiches des soldats tarnais recensés. «Il nous en manque encore 2 000 à 2500, essentiellement sur les cantons du sud du Tarn. On va y arriver, ce n'est qu'une question de temps et de personnes. Si certains sont intéressés pour nous aider ils sont les bienvenus On leur donnera les coordonnées des fichiers pour faire les recherches» assure Jean-Claude Planes. Et d'ajouter : «Quand je vois toutes ces personnes mortes jeunes à la guerre, je ne peux pas être insensible à leur souffrance et à celle de leur famille. Parmi ces jeunes qui n'ont pas eu le temps de se marier, qui n'ont pas de descendance, certains sont tombés dans l'anonymat plus vite que d'autres. J'ai envie qu'on se rappelle qu'ils ont existé.» Contacts : Tél. 06 07 79 38 78 ; mail Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Le musée Militarial, situé à 50 km d'Albi et 15 km de Castres est ouvert dimanche et jours fériés de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures M. L |
Sans titre...Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche. 08/08/1925. Paroles qu'un légionnaire, dont on ne sait pas le nom, composaAu Maroc, à l'abri des rochers,Un légionnaire veilleSon camarade que la balle a mortellement blessé.Celui qui va mourir dit :Mon camarade, cher camarade,
Une prière, une prière à toi qui va retourner au pays,
Au pays que je ne reverrai plus.Va dans le petit village, tout en haut.
La dernière maison est neuve, toute blanche,
Entre et prononce mon nom.C'est là qu'habite la fiancée qui m'attend.L'anneau qui est à mon doigt,
Prends-le,Prends l'anneau d'or qu'elle me donna.
Porte-le lui comme un dernier gage d'amour.
Sur ses boucles blondes, mets ce baiser, mon dernier adieu.Dans le petit village, près de l'église,Vit un vieillard, aux cheveux d'argent,
C'est mon vieux père qui m'attend,
Apporte-lui mon dernier adieu.
Dis-lui, dis-lui bien que son fils est tombé fièrement.Dis-lui, dis-lui bien que comme moi,
Avec la même ardeur,
Tous les légionnaires meurent,
Mais faiblir ou reculer, cela ils ne le font jamais. |
BULLETIN DE LIAISON N° 59 de l'AALE de la région Niçoise |
Bulletin d’information de l'AALE d'Aubagne n° 127 - 3e trimestre 2017 |
BULLETIN DE LIAISON N° 60 de l'AALE de la région Niçoise |
La Newsletter 18/01 de l'AALEME.
La Newsletter 18/01 de l'AALEME. |
A REDIFFUSER SANS MODÉRATION |
AGO 2018 de l'AALEMELe dimanche 21 janvier 2018, Restaurant Les Châtaigniers, route départementale 613, 34740 Vendargues.10H30 accueil. Café au bar. Paiement des cotisations 2018 et, mise à jour si nécessaire. 11H00 assemblée générale ordinaire. Ordre du jour : 1 - Minute de Silence, 2 - Le rapport moral du secrétaire général, 3 - Le rapport du trésorier sur la situation financière, 4 - Le rapport du vérificateur aux comptes, 5 - Le plan d’emploi des ressources pour l’année à venir, 6 - Le renouvellement, par tiers du conseil d’administration, 7- Élection au sein du bureau
11H30 accueil des AALE. 11H45 apéritif : Kir et feuilletés en accompagnement 12H30 : Repas.
Menu : Entrée : buffet varié à volonté. Gardianne de taureau et son accompagnement, Plateau de fromages, Omelette Norvégienne, Vin et café compris.
Prix : 30€. A régler auprès de notre trésorier, avant le jeudi 18 janvier 2018, 12H00.A l'adresse suivante : Trésorier AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.Mobile : 06 37 54 97 08 En cas d'absence ou d'empêchement : pouvoir pour l'AGO 2018. |
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