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La Newsletter 17/24 de l'AALEME.

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La Newsletter 17/24 de l'AALEME.

A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

Repas champêtre de l'AALEME

 

Le samedi 10 juin 2017 à partir de 11H00 sur le domaine de Mireille.

Pour les habitués des méchouis de l'AALEME au parc de la Cadoule, continuer sur la D65 en direction du Nord et prendre à droite au prochain carrefour avant le panneau Millau Ales.

Kir de bienvenue,
brasucade de moules,
jambon au tonneau façon Marcel,
flageolets,
fromage
pâtisserie.
Vin.
Café
Prix : 22

Le bar de l'AALEME sera ouvert... mais payant...

N’oubliez pas verres, assiettes et couverts.

Les réservations et le règlement, libellé à l'ordre de l'AALEME, sont à adresser impérativement à notre trésorier, au plus tard le mercredi 7 juin 2017. AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.

La Légion, modèle de vertu

https://www.valeursactuelles.com/

Par Denis Tillinac / Jeudi 11 mai 2017

 

 

L’impressionnante commémoration, à Aubagne, de la bataille de Camerone est l’occasion de raviver la flamme de notre patriotisme.

Il y a des moments où l’on a besoin de prendre ses distances avec les réalités pour s’ébattre dans un univers moins frelaté. Ainsi, l’autre dimanche, tandis que la campagne présidentielle tournait à la foire d’empoigne sur les estrades médiatiques, eus-je le privilège de découvrir à Aubagne un théâtre digne de l’antique : le commandement de la Légion étrangère. Depuis toujours, je rêvais d’assister à la commémoration de la bataille de Camerone, 30 avril 1863, dans ce décor dont les photos ont ensoleillé mon imaginaire : la “voie sacrée”, le fameux monument aux morts ramené de Sidi Bel-Abbès avec sa “boule”, le musée et un pan de montagne sur la ligne d’horizon. Partout les képis blancs ou les bérets verts de légende, de belle légende — et rien d’essentiel ne distingue l’étoilé du simple galonné, non plus que l’autochtone de l’étranger : la Légion est une famille, soudée par une mémoire.

J’ai retrouvé un ami d’enfance, ancien colonel de la Légion en retraite depuis des lustres, mais chaque 30 avril il revient à Aubagne, où il a servi, pour communier avec ses frères d’armes dans une même ferveur. Car une religiosité ennoblit le cérémonial ; une liturgie au rituel immuable le hisse à l’altitude d’une sacralité étrangement pure. Les régiments défilent au pas rythmé par la fameuse musique devant une assistance nombreuse et recueillie. Lecture est faite par un soldat du récit de la bataille de Camerone — l’exploit inouï de quelques légionnaires, repliés dans une hacienda, accablés par la chaleur et torturés par la soif, face à des soldats mexicains infiniment supérieurs en nombre.

Ce texte récité par coeur devrait être connu de tout écolier. Le fol héroïsme qu’il évoque mérite la comparaison avec celui de Roland à Roncevaux. À ceci près que les faits attestés ont précédé le mythe et que, sur les cinq continents, la Légion étrangère, depuis sa création en 1831 sous le règne de Louis-Philippe “roi des Français”, a illustré des vertus cardinales : honneur, fidélité, bravoure, oubli de soi. Elle a forcé le respect des états-majors du monde entier et aujourd’hui encore on cite ses actions en exemple. L’ordre du jour de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, fut remarquable dans sa sobriété ; chaque mot sonnait juste. Les gorges se nouèrent lorsque le sergent-chef Nguyen Van Phong, un ancien supplétif des campagnes d’Indochine, porta, telle une relique, la main de bois du capitaine Danjou, ramenée de Camerone par les rares survivants. Un soldat de chaque régiment l’accompagnait, innovation bienvenue pour étayer la double symbolique de l’esprit de corps et des accointances entre l’ère des pionniers et le temps présent.

À ce moment crucial de la liturgie s’exalte en vert et rouge l’âme de la Légion. La Marseillaise, qui a retenti sous un ciel tourmenté après que le général Maurin eut présenté ses soldats au ministre, m’a (presque) convaincu que l’âme de la France a des restes de jouvence. La naturalisation par le même ministre de deux légionnaires — un Japonais et un Kirghize — suggérait en filigrane ce que pourrait signifier le mot “intégration”. Ou “assimilation”, comme on voudra. Rien de plus français qu’un légionnaire de provenance tropicale, équatoriale ou autre. Rien de plus réconfortant que cette commémoration quand on a encore envie de rêver une France un peu idéale. Coiffée d’un képi blanc, on voudrait la croire altière et invincible. Rien de plus émouvant que cette famille disséminée sur les champs de bataille, rameutée par le culte de ses glorieux ancêtres.

En retrouvant le monde profane dans les rues de Marseille aux murs maculés par les affiches électorales, j’avais l’impression pas très rassurante d’avoir perdu la boussole de mon patriotisme. N’importe, je sais où elle se trouve : à Aubagne, au bout de la “voie sacrée”, dans le tabernacle où la main fraternelle du capitaine Danjou montre à bon entendeur le chemin de l’espoir.

La Légion étrangère célèbre la bataille de Camerone

http://www.ladepeche.fr/

Publié le 11/05/2017

La Légion étrangère rend hommage aux morts pour la France devant le monument aux morts d'Arbéost.

La Légion étrangère rend hommage aux morts pour la France devant le monument aux morts d'Arbéost.

L'histoire de la Légion étrangère est jalonnée de nombreux combats héroïques depuis sa création par Louis-Philippe en 1831. L'un d'entre eux a été choisi pour symboliser les valeurs de la Légion étrangère : Camerone. Le 30 avril 1863, dans l'hacienda de Camerone au Mexique, 3 officiers et 62 légionnaires résistèrent pendant toute une journée à 2.000 Mexicains. En se battant jusqu'à la dernière extrémité, les légionnaires avaient empêché les Mexicains d'attaquer le convoi qu'ils devaient protéger. En se sacrifiant, ils avaient permis au convoi de passer. Ils avaient rempli leur mission. Ce combat est resté le symbole de la fidélité à la parole donnée, de la mission remplie quel qu'en soit le coût. Le symbole du devoir et du sacrifice.

Le 30 avril est devenu la fête traditionnelle de la Légion étrangère : à cette date, toutes ses entités, où qu'elles soient, se regroupent pour assister à la lecture du combat. L'amicale des anciens de la Légion étrangère des Hautes-Pyrénées a pris pour habitude de célébrer le combat de Camerone sur les différents lieux de résidence de ses membres. Cette année, c'est à Arbéost, village d'adoption du président de l'amicale, le chef d'escadrons Gilbert Hensinger, que s'est déroulée la célébration, en présence du maire, André Mallecot, et d'une vingtaine d'anciens légionnaires, accompagnés de leur famille et amis. Après un hommage aux morts pour la France et la lecture du récit du combat de Camerone, l'assemblée s'est retrouvée autour du traditionnel «boudin-vin blanc» suivi d'un repas de cohésion rythmé par les non moins traditionnels chants «Légion».

Les anciens légionnaires se souviennent

http://www.lest-eclair.fr/

Publié le 13/05/2017

À l’issue de l’assemblée générale, des gerbes ont été déposées au monument aux morts.

À l’issue de l’assemblée générale, des gerbes ont été déposées au monument aux morts.

Cette année, l’Association des anciens légionnaires de l’Aube avait choisi la commune de Chessy-les-Prés pour organiser son assemblée générale.

En présence du maire, Mme Lhuillier, et de membres de l’association haut-marnaise, le président, Jean-Philippe Ferraro, a animé les débats.

Après l’assemblée et une messe célébrée par le père Julien Bécot, les participants se sont retrouvés autour du monument aux morts pour célébrer le souvenir de la bataille de Camerone, qui opposa la Légion étrangère aux troupes mexicaines, le 30 avril 1863, lors de l'expédition française au Mexique.

Camerone : vibrante commémoration pour la Légion

http://www.ladepeche.fr/

Publié le 17/05/2017

La Légion étrangère à Balma pour la commémoration des combats de Camerone.

La Légion étrangère à Balma pour la commémoration des combats de Camerone.

Samedi, place de la Libération, 150 personnes se sont recueillies devant le monument aux morts, entourées de légionnaires en armes, pour commémorer les combats de Camerone. Lors de la cérémonie, l'émotion était palpable. Le général Eric Bellot des Minières, commandant la 11e brigade parachutiste, a rappelé qu' «une poignée de légionnaires aux ordres du capitaine Danjou firent, le 30 avril 1863, le serment insensé de se battre jusqu'à la mort» pour retarder les 2000 Mexicains du colonel Milàn.

Gérard Drouin, ordonnanceur, a lu le vibrant récit du combat de Camerone durant lequel, 12 heures durant, la 3e compagnie du régiment étranger fit preuve d'une solidité qui forçat l'admiration des troupes mexicaines et insuffla à la Légion étrangère un état d'esprit dont elle ne s'est jamais départie. À la fin de cette terrible journée, les six légionnaires encore en état de combattre acceptèrent de se rendre, faute de munitions, à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés ce qui leur fut accepté compte tenu de leur vaillance au combat.

En fin de cérémonie, les personnes présentes ont fait résonner la place de la Libération en entonnant haut et fort «La Marseillaise».

S'adressant aux légionnaires, le maire Vincent Terrail-Novès a déclaré : «Avec modestie, courage et don de vous, vous ne cessez de respecter les vertus d'honneur et la fidélité qui président votre engagement pour la France, merci à vous», avant de remettre la médaille de la ville au lieutenant-colonel Bernard Ghestin.

La Dépêche du Midi

L'exercice Corbell 17 de "Terrorisme et Sécurité Civile" s'est poursuivi à Calvi et Calenzana

http://www.corsenetinfos.corsica/

Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Jeudi 18 Mai 2017

L'exercice Corbell 17 "Full Scale" 36 heures non-stop qui se déroule actuellement en Balagne au profit de stagiaires du Haut comité français pour la défense civile, en session de validation de stage, s'est poursuivie toute la journée de jeudi dans le secteur de Calvi et de Calenzana

Intervention des unités du SPIG d'Ajaccio et de Calvi Photos GG et FD

Intervention des unités du SPIG d'Ajaccio et de Calvi Photos GG et FD


Débuté mercredi à 20 heures avec la prise d'otages à l'aéroport de Calvi, cette édition 2017 de l'exercice Corbell 17 "Full Scale", 36 heures  non-stop se terminera ce jeudi  à 20 heures par un pot qui aura lieu à la caserne Sampiero dans la citadelle de Calvi. 
Rappelons que cet exercice de "terrorisme et de Sécurité Civile" organisé par le  Haut Comité Français pour la Défense Civile au profit de 32 stagiaires qui, au terme d'une année de cours viennent ici pour valider leur stage, a l'appui et le soutien logistique du SDIS de Haute-Corse, du 2e REP de Calvi, de la Gendarmerie et autres pour un total de 300 personnes mobilisées.
Mercredi soir, nous l'avons dit, à l'aéroport Calvi-Balagne, censé être  sur l'île de Corbell 17, dans une République indépendante de l'Océan indien, des personnes ont été prises en otage par des terroristes.
Les négociations ayant échoué, les militaires du 2e REP de Calvi, spécialisés dans ce type d'opération de guérilla urbaine ont donné l'assaut à 5h30 du matin , tuant notamment un terroriste.
Les otages, dont certains blessés, ont été évacués dans un premier temps par des Véhicules Avancés Blindés du 2e REP, avant d'être pris en compte par des sapeurs pompiers du Détachement Recherche, Extraction et Sauvetage, puis conduits à bord de char M113 vers un lieu plus sûr.


Cette phase terminée, les organisateurs enchaînaient presque aussitôt par un séisme en Corse faisant plusieurs victimes et nécessitant d'importants moyens pour des personnes ensevelies et blessées.
Présent depuis  le levée du jour, Jérômev Seguy, sous-préfet de Calvi suivait avec beaucoup d'intérêt les différentes opérations.
Ce séisme a eu d'autres conséquences encore plus dramatiques avec à Calenzana des installations de Kyrnolia touchées et avec un laboratoire contaminé  par des produits hautement toxiques.
Une femme qui se trouvait sur les lieux est décédée. Le mari horrifié et révolté n'a pu contenir ses nerfs et a pris des otages avec qui il s'est réfugié au 2e étage du bâtiment.
L'urgence était de sauver les otages. Des éléments du Peloton de Secours et d'Intervention de la Gendarmerie d'Ajaccio et de Calvi intervenaient avec des équipements particuliers et en présence d'un négociateur.Les forces du SPIG prenaient d'assaut le bâtiment sous l'oeil d'observateurs privilégiés, le Cdt Olivier Burles, commandant la Compagnie de Gendarmerie Calvi-Balagne et son adjoint le capitaine Pascal Hervé, alors que les pompiers équipés d'une protection balistique toute récente étaient prêts à intervenir.
Le forcené acceptait au terme des négociations de libérer un otage puis de confier son arme aux autres otages  qui sortaient, avant de se rendre aux militaires du SPIG.
Conduit à l'extérieur, ce dernier était mis au sol et menotté. La zone sécurisée, les pompiers pouvaient intervenir auprès des blessés.
Restait ensuite à gérer le problème de contamination du laboratoire.
Cette fois, il était fait appel au SDIS  2A équipé de moyens pour le traitement des risques technologiques et  à un QUAD 6X6,  équipé de moyens de décontamination que nous vous avons présenté hier.


En début d'après-midi, un autre problème se posait avec l'arrivée de manifestants au Poste de Commandement Opérationnel installé aux Services Techniques de la Ville de Calvi à Cantone, nécessitant l'intervention des forces de l'ordres.
Dernière phase, celle de l'évacuation des otages, conduits à la plage du "Pain de sucre" à Lumio puis acheminés à pied jusqu'au Centre Amphibie de la Légion, avant de les transférer par la mer, en Zodiac, jusqu'au Port de Calvi.
L'exercice "Non Stop" prenait fin.
Ne restait plus alors qu'aux stagiaires et organisateurs qu'à débriefer.

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Exercice de simulation grandeur nature pour la Légion étrangère

https://www.objectifgard.com/

17 mai 2017

L'EFA en action sur le Rhône (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

L'EFA en action sur le Rhône (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Vous n’êtes pas sans savoir qu’entre le pays Brique et le petit voisin du pays vert, situé sur l’autre rive du Rhône, les relations sont loin d’être au beau fixe.

Le pays Brique revendique en effet la souveraineté du petit état voisin, qui comprend les départements de Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et du Var, et des actions de déstabilisation de mouvements séparatistes Brique agitent l’état Vert, notamment autour du département de Canjuers, enclave du puissant état Bleu voisin.

Comment traverser le Rhône sans pont ?

C’est dans ce contexte que l’exercice Antares de la Légion étrangère se déroule depuis vendredi dernier et jusqu’à jeudi. Un exercice de simulation d’une ampleur considérable, puisqu’il mobilise 800 hommes de la 6e Brigade légère blindée de la Légion, installée à Nîmes et qui comprend un état-major et sept régiments, parmi lesquels le 1er régiment étranger de cavalerie de Carpiagne et le 1er régiment étranger de génie de L’Ardoise, deux régiments particulièrement scrutés lors de l’exercice.

Partis des environs de Gallargues-le-Montueux, les militaires doivent rallier la région de Cavaillon (Vaucluse). Entre les deux, il y a le Rhône, frontière entre les deux états fictifs, qu’il s’agit de traverser. C’est là que ça se corse : « nous utilisons préférentiellement les ponts d’infrastructures, mais il s’agit de points de vulnérabilités, un pont constitue un goulot d’étranglement », explique le colonel Emmanuel Phelut, chef de corps du 1er REG de l’Ardoise. Et ce d’autant plus que « nous sommes sur un territoire revendiqué par un adversaire, le pays Brique, et que la population ne nous est donc pas forcément favorable, poursuit le colonel. Et l’ennemi peut entraver notre progression en bloquant les ponts, notamment avec des véhicules piégés. »

Le engins embarquent sur l'EFA... (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Les engins embarquent sur l'EFA... (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Alors, comment faire traverser un fleuve comme le Rhône, qui peut faire jusqu’à 500 mètres de large, aux véhicules blindés, camions et autres 4x4 ? La réponse tient en trois lettres : EFA, pour engin de franchissement par l’avant. Si le nom est un peu savant, le principe est simple comme un bac : les engins montent sur l’EFA, et les puissants moteurs de l’engin amphibie font le reste. En quelques minutes, le Rhône est traversé et les engins débarqués en sécurité. « Il est important que le franchissement soit fluide pour éviter une concentration des troupes », précise le colonel Phelut, toujours dans un souci de ne pas exposer ses troupes à l’ennemi.

Pour les besoins de l’exercice de franchissement du Rhône, qui n’est réalisé qu’une fois tous les deux ans environ, « 70 véhicules vont franchir le fleuve, dont une vingtaine dans la nuit de mardi à mercredi », explique le capitaine Leclair, commandant la 3e compagnie de combat du 1er REG. Le tout sur les solides épaules des trois EFA disposés à Roquemaure pour l’exercice, qui font 43 tonnes chacun et qui sont capables d’embarquer jusqu’au char Leclerc, vous savez ce petit véhicule de 50 tonnes à peine…

... puis débarquent sur l'autre rive (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

... puis débarquent sur l'autre rive (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Un ‘war game’ grandeur réelle »

Un exercice de franchissement effectué en deux points, Roquemaure et l’Ardoise, qui, comme le reste de la simulation, se poursuit aussi la nuit : « on fait en sorte qu’il se passe toujours quelque chose », précise le général Benoît Durieux, qui commande la 6e BLB. Depuis son poste de commandement installé quelque part vers Caderousse (Vaucluse), il suit les opérations sur une carte papier, mais aussi sur écran : « on est une des seules armées d’Europe à avoir ce type de numérisation de l’espace de bataille », note le général.

Au poste de commandement (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Au poste de commandement (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Un général qui scrute avec attention les performances des 1er REC et 1er REG : « l’exercice vise à contrôler les capacités des différents postes de commandement. Il s’agit d’un ‘war game’ grandeur réelle qui vise à voir comment on réagit en condition. » C’est donc dans ce cadre que les capacités de génie du 1er REG sont testées, notamment sur la partie franchissement du Rhône.

Un franchissement de fleuve que les hommes de la Légion peuvent être amenés à réaliser sur les différents théâtres d’opération, « y compris dans le cadre national, comme lors de grandes crues », précise le colonel Phelut. Au delà, « on a besoin d’un entraînement régulier, car dans la réalité, rien ne se passe jamais comme prévu », ajoute le général. On n’est jamais à l’abri d’une panne, comme celle d’un véhicule avant blindé qui casse sa boîte de vitesse au moment de quitter l’EFA, une fois la traversée du Rhône effectuée… La simulation est également une occasion de travailler sur un aspect primordial, dans l’armée comme ailleurs : « il y a un aspect humain, les gens travaillent sous pression, avec peu de sommeil, on doit aussi gérer cet aspect », précise le colonel Phelut.

Le colonel Phelut et le général Durieux, au poste de commandement (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le colonel Phelut et le général Durieux, au poste de commandement (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Après la fin de l’exercice jeudi viendra le temps du débriefing : « une manoeuvre peut toujours être optimisée, il y a un énorme travail d’autocritique interne, explique le général Durieux. Il y a un débriefing à chaud très rapidement, puis un autre à froid, par écrit. » En espérant que d’ici là, le conflit entre le pays Brique et l’état Vert aura trouvé son épilogue.

Thierry ALLARD

A 94 ans, Alexis Buonfils, colonel de la Légion étrangère, s'est éteint à Antibes

http://www.nicematin.com/

Publié le 18/05/2017

Colonel de la Légion étrangère, cet Antibois est décédé à l'âge de 94 ans. Il s'est également battu pour sa ville en politique et dans plusieurs associations - dont l'Amicale des Antibois

Un grand homme, un grand soldat vient de déposer les armes. Alexis Buonfils, cousin de Camille Rayon, est décédé à l'âge de 94 ans.

Né à Antibes en 1922, il a fréquenté l'école de la Pinède avant d'entrer au collège Roustan. Après un bac philo, il fait une année de droit.

Lorsque la guerre éclate, réfractaire au service du travail obligatoire (1) et insoumis aux chantiers de jeunesse, Alexis prend le commandement d'un groupe de résistance (Force unies de la jeunesse patriotique). Il devient membre du Comité de Libération de la ville d'Antibes en 1944. Je n’étais pas fait pour l’armée, disait-il, mais cela m’a poussé à m’engager. Après mes classes, j’ai intégré l’École militaire interarmes d’où je suis sorti officier dans la promotion Victoire".

En 1946, il part pour l’Indochine et se trouve affecté à la 13e demi-brigade de la Légion étrangère, dont il en deviendra le commandant par intérim en 1948. Jacques Peyrat a été sous ses ordres.

"Un grand homme"

Lors d'un rassemblement national des bérets verts à Juan-les-Pins, l’ancien maire de Nice avait déclaré : "Alexis était un grand homme, je lui dois beaucoup, il m’a sauvé la vie dans les rizières".

Jusqu’en 1957, le colonel suivra ses régiments sur nombre de théâtres d’opérations entre l’Algérie et le Tonkin. En 1973, commandeur de la Légion d’honneur et décoré à de nombreuses reprises, il quitte l’armée et rentre à Antibes.

Créateur de l’Amicale des Antibois, Alexis Buonfils a aussi été le patron local du RPR et membre du Rotary. Ses obsèques seront célébrées lundi 22 mai à 11 heures en l’église de la Pinède à Juan-les-Pins.

1. Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’Occupation, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand. (Photo archives Sébastien Botella)

« L’As des as » américain est tombé de l’avion en feu

http://www.ouest-france.fr/

Par Michel DERRIEN

Il y a 99 ans, jour pour jour, Gervais Raoul Lufbery tombait de son avion en flammes dans le ciel lorrain. Ainsi se terminait la vie aventureuse de « l’As des as » américain, né en Auvergne, 33 ans auparavant.

Il avait l’étoffe d’un héros et sa vie aventureuse est digne d’un scénario de film. George Lucas ne s’y est pas trompé d’ailleurs, en le faisant le héros d’une des aventures du Jeune Indiana Jones, Attack of the Hawkmen (1995) ou la vie trépidante et dangereuse des as de l’aviation durant la Première Guerre mondiale.

 

Le 14 mars 1885, à 5 h du soir, avenue de la Poudrière à Chamalières (Puy-de-Dôme), vient au monde Gervais Raoul Victor Lufbery. Son père, Edward, est américain. Sa mère, Anne Veissière, Chamaliéroise. Le petit garçon ne connaîtra quasiment pas ses parents. Sa mère meurt un an après sa naissance et son père, ingénieur chimiste à la manufacture de caoutchouc Torrilhon, retourne dans son pays au Connecticut, laissant le petit Raoul, ainsi qu’il se fera appeler, et ses deux frères, à leur grand-mère maternelle.

Une vie d’aventures

Ce n’est qu’en 1906 qu’il découvre l’Amérique. Il y apprend l’anglais et demande la citoyenneté américaine. Il s’engage pour deux ans dans l’armée de son pays qui l’envoie aux Philippines, prélude d’une vie aventure sur les tous les continents où il endosse les métiers les plus improbables : infirmier au Caire, débardeur à Calcutta, chasseur de tigre, chef de gare en Inde…

Rapoul Lufbery avec Whisky, une des mascottes de l’escadrille. (Photo : DR)

Jusqu’à ce jour de 1912, où, à Saïgon, dans l’Indochine française, il croise Marc Pourpe, un autre aventurier. Un Lorientais de son âge, fils de Liane de Pougy, qui deviendra une des plus grandes courtisanes de Paris. Pourpe gagne sa vie comme pilote en faisant des exhibitions. Il a raconté sa rencontre avec Lufbery :

« J’étais en train de travailler à ma « Curieuse », du cercle de spectateurs qui m’entourait, je vois se détacher un jeune homme qui vient à moi et me demande quelques instants d’entretien. De ma taille, bien découplé, les yeux francs et loyaux, un perpétuel sourire gouailleur fin, l’air honnête, tel était l’aspect que me produisit le nouveau venu

- Vous cherchez un mécanicien ? me dit-il.

- Certes. Voulez-vous de moi ?

- Vous êtes mécanicien ? Vous ne connaissez pas le moteur d’avion ?

- Non !

- Alors pourquoi vous présenter ? Vous vous fichez de moi ? J’ai autre chose à faire qu’à amuser les gens. Adieu.

- Permettez-moi d’insister. Vous, le jour où vous avez travaillé sur un moteur pour la première fois, étiez-vous compétent ? Non. Et pourtant, n’êtes-vous pas devenu très habile ? Pourquoi n’en serait-il pas ainsi de moi ? J’ai la prétention d’être dégourdi et travailleur. Ce que vous m’aurez montré une fois, je le saurai pour toujours. Je suis certain que vous ne regretterez pas de m’avoir accepté.

Le raisonnement était plein de logique, la rencontre était originale. J’acceptai… »

 

Dans la crypte du Mémorial de l’escadrille La Fayette, la tombe de Raoul Lufbery. (Photo : DR)

C’est le début d’une grande amitié. L’Américain devient le mécanicien attitré du Français. En janvier 1914, il participe logiquement au raid Le Caire - Karthoum au Soudan. Une première mondiale : 4 500 km au-dessus de terres inconnues et désertiques.

La guerre bouleverse les projets de deux hommes et notamment une traversée de l’Atlantique en avion ! Dès août 1914, Pourpe s’engage dans l’aviation française. Lufbery l’Américain dans la Légion étrangère. Le Français fait des pieds et des mains pour le faire verser comme mécanicien dans son dépôt d’aviation dans la Somme.

Il devient aviateur pour venger son ami

2 décembre 1914, Lufbery assiste, impuissant, à la mort de son ami. De retour d’une mission, l’avion de Marc Pourpe s’écrase. Lufbery jure alors de devenir pilote et de venger son ami. Il apprend le job à Chartres, dans une école de pilotage. Il décroche son brevet et est versé dans une escadrille de bombardiers.

Première mission en janvier 1916 pour bombarder la gare de Metz-Sablon, alors en territoire allemand. Lufbery ronge son frein. Il voudrait rejoindre la chasse.

Son vœu est exaucé en mai 1916. D’autant plus facilement que l’état-major français a décidé de créer une escadrille pour regrouper les pilotes américains volontaires combattant pour la France alors que leur pays observe une stricte neutralité. C’est dans cette escadrille, baptisée plus tard escadrille La Fayette, que Lufbery va se couvrir de gloire au côté de Chapmann, Norman Prince, Kiffin Rockwell…

La tête de chef Sioux, emblème de l’escadrille La Fayette. (Photo : DR)

Il décroche sa première victoire le 30 juillet 1916 dans le ciel de Verdun. Il abat un second appareil allemand, le 4 août. Un troisième le 8. Un Aviatik qui tombe en flammes près du fort de Douaumont.

Une fois au sol, Lufbery sacrifie à la tradition de l’escadrille La Fayette après chaque victoire homologuée : déguster un verre de vieux bourbon, provenant de la « bouteille de la mort ». Le nectar avait été offert par Paul Rockwell à son frère Kiffin, auteur de la première victoire de l’escadrille, le 18 mai 1916.

Il a le combat dans le sang

Lufbery retrouve aussi Whisky et Soda, deux lionceaux devenus les mascottes de la base. Ils font la joie des pilotes et la terreur des visiteurs jusqu’au moment où devenus trop grands, les deux lions sont offerts au jardin des Plantes à Paris.

Le pilote américain accumule les victoires. Tout n’est pas simple pourtant. Perclus de rhumatisme, il faut parfois le porter pour qu’il puisse prendre place à bord de son Nieuport. Il acceptera, la mort dans l’âme, de se faire soigner à l’hôpital en janvier 1917. Il compte alors sept victoires.

Le mémorial de l’escadrille La Fayette à Marne-la-Coquette, à l’ouest de Paris. (Photo : Daniel Fouray/Ouest-France)

Avril 1917, l’escadrille La Fayette est engagée lors de la bataille du Chemin des Dames. Lufbery est décoré de la médaille militaire anglaise ; il est promu sous-lieutenant dans l’armée française. Plus tard, il reçoit cette citation, une énième : « Pilote de chasse qui a livré en deux semaines seize combats au cours desquels il a touché et fait tomber désemparés six avions ennemis et en abattu un autre le 4 septembre 1917 (11e victoire) ; a eu son appareil cinq fois atteint gravement dans ces combats. »

Février 1918, dix mois après l’entrée en guerre des États-Unis, l’escadrille La Fayette passe avec hommes et matériels sous commandement américain. Lufbery, promu major, est chargé de l’instruction des jeunes pilotes. Mais il a le combat dans le sang.

Un corps se détache de l’avion en flammes

Le 19 mai 1918, jour de la Pentecôte, Raoul Lufbery décolle du terrain de Toul (Meurthe-et-Moselle) pour venir en aide à un pilote inexpérimenté aux prises avec un avion ennemi. Il place son Nieuport en position de tir. Une courte rafale, la mitrailleuse s’enraye. L’Allemand réplique et touche.

La mort de Raoul Lufbery racontée en BD. (Photo : DR)

Des témoins décrivent qu’ils ont vu soudainement un corps se détacher de l’avion en flammes puis s’écraser dans un jardin dans le village de Maron, à une douzaine de kilomètres au sud-est de Toul.

A-t-il sauté pour ne pas griller ? Lufbery avait l’habitude de dire à ses pilotes : « Dans un avion en feu, ne jamais sauter, sauter c’est la mort certaine. Il vaut mieux rester dans un avion en feu, il y a quatre ou cinq cas où le pilote a survécu. » L’autre hypothèse est que le pilote américain qui a décollé en urgence, a oublié de boucler sa ceinture. I

Son corps est transporté dans une chapelle ardente par les villageois. Ses obsèques sont célébrées le lendemain à Toul, en présence de très nombreux soldats français et américains. Il repose aujourd’hui dans la crypte du Mémorial de l’escadrille La Fayette à Marne-la-Coquette, à l’ouest de Paris, aux côtés de 52 de ses camarades morts au combat dans le ciel de France pour une immense majorité d’entre eux.

Avec dix-sept victoires homologuées et une quinzaine d’autres probables, Raoul Gervais Lufbery est « l’As des as » américain de la Première Guerre mondiale. Il est titulaire de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire, de la Croix de Guerre et de la British Military Medal. Il avait 33 ans.

Alexandre Zinoview : le quotidien de La Grande Guerre en peinture

http://culturebox.francetvinfo.fr/

Par Marie Pujolas Publié le 27/05/2017

Tableau d'Alexandre Zinoview © France 3 / Culturebox / capture d'écran

 

L'artiste russe Alexandre Zinoview (1889-1977) n'est pas un artiste officiel missionné par une armée pour représenter une vision héroïque de la guerre. Engagé volontaire au sein de la Légion étrangère, il n'a jamais laissé ses crayons et ses pinceaux. L'Historial de la Grande Guerre de Péronne (Somme) consacre une exposition à cet artiste. A voir jusqu'au 10 décembre 2017.

Alexandre Zinoview est arrivé à Paris à l'âge de 19 ans en 1908. Il s'installe dans le quartier de Montparnasse et fréquente notamment Picasso, Foujita ou Diego Rivera. Il participe aux Salons et au bouillonnement artistique de l'époque. Mais il a une autre facette. Au service de la police secrète tsariste, il espionne les révolutionnaires russes en exil. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il rejoint la Légion étrangère et se retrouve sur le front de Champagne. Il devient soldat mais reste surtout artiste. "Très tôt, il a décidé de documenter sa guerre, raconter l'histoire de cette guerre à travers son œil, un carnet intime, ses ouvres dessinées et peintes", explique Alexandre Sumpf, commissaire de l'exposition à l'Historial de la Grande Guerre de Péronne.

Corps déchiquetés, amputés, les gueules cassées

Contrairement aux artistes officiels des régimes, qui glorifient les soldats et les combats, Zinoview explore le quotidien et montre l'horreur. En 1915, les autorités françaises imposent aux Russes mobilisables de combattre sur le front Ouest ou en Russie. On leur propose notamment de rejoindre l'Ambulance Russe, patronnée par l'impératrice Alexandra. Zinoview s'y engage en tant qu'infirmier-interprète. Dans ses dessins et ses peintures, il représente les corps déchiquetés, amputés, les gueules cassées. "Il s'est nourri de son expérience de soldat et de cette confrontation directe à la blessure et à la mort. Ce qui n'est pas fréquent dans l'iconographie de la Première Guerre Mondiale, d’avoir ces représentations assez crues de membres déchirés", explique Cécile Pichon-Bohn, chargée de recherche au CNRS et commissaire de l'exposition.

Levée de fonds pour la série télévisée la plus chère de Norvège

http://www.norvege-fr.com/

vendredi 26 mai 2017

Actualité, média

Aage Aaberge, connu pour avoir produit le film Kon-Tiki, s’est rendu à Cannes pour lever les 200 millions de couronnes nécessaires pour la production de ce qui deviendra la série télévisée la plus chère de Norvège, "La bataille de Narvik". Netflix, la BBC et quelques autres géants du secteur sont à la table des négociations.

La série prévoit 10 épisodes mais la route est encore longue avant la réalisation du projet. Christopher Grøndahl a été chargé d’écrire le scénario et devrait livrer une première ébauche d’ici un an. L’objectif est de tourner en 2019 pour une sortie en 2020. Le budget estimé à 200 millions de couronnes minimum est astronomique au regard des standards norvégiens. Et c’est ce qui explique la démarche des producteurs à Cannes, pour qui les négociations sont un enjeu capital. En effet, ils ont bien sûr pris des contacts avec NRK et TV2, mais pour envisager une distribution internationale, ce voyage à Cannes, puis le suivant à Londres, était indispensable, même si Aage Aaberge reconnaît que d’être le producteur d’un film nominé aux Oscars (Kon-Tiki en 2013) ouvre quelques portes, et devrait lui permettre de sélectionner un casting international.

La vocation internationale du projet est une évidence pour le producteur puisqu’il traitera d’un évènement historique impliquant l’Allemagne, l’Angleterre, la France et la légion étrangère. Il existe d’ailleurs à Nice une stèle devant laquelle a lieu chaque année une commémoration. Selon Aage Aaberge, la bataille de Narvik est sous-estimée. Pourtant les chiffres sont éloquents : 65 jours de combats, 8.500 morts et 80 avions abattus qui constituent la première défaite d’Hitler, même s’il s’emparera néanmoins de la ville lorsque les Alliés décideront de l’abandonner.

La série se voudra nécessairement historique et politique, mais le récit sera davantage axé sur la façon dont cette bataille a été vécue par la population.

L’opération aéroportée sur Kolwezi (19 mai 1978)

http://www.defense.gouv.fr/

22/05/2017

 

Le Congo a obtenu son indépendance de la Belgique en 1960. En 1971, Mobutu le baptise Zaïre ; la province minière du Katanga devient le Shaba. Un accord de coopération militaire est signé avec la France en 1974. En 1978, les deux grands s’affrontent de manière indirecte en Afrique. Les Soviétiques y mènent une politique de déstabilisation grâce aux troupes cubaines d’Angola.

Des rebelles ex-katangais préparent un coup de force contre le Shaba dont le cuivre fournit près des 2/3 des revenus du Zaïre. En mai 1978, ils s’infiltrent à partir de la Zambie ; le 13,3 500 Tigres-commandos de Mbumba s’emparent de l’aérodrome de Kengere,coupant les communications de la cité minière de Kolwezi. Cette ville de 40 Km²et de 100 000 âmes dispose d’un aérodromeet d’une station radio. Divisée en quartiersidentifiables - vieille ville à l’Ouest, ville européenne à l’Est, Manika au Sud-est - Kolwezi possède un hôpital et un lycée. 3 000 occidentaux travaillent pour la Société Générale des Carrières et des Mines. A l’arrivée de rebelles, les forces zaïroises l’abandonnent. Des habitants sont abattus, d’autres pris en otage. L’ambassade de France à Kinshasa est alertée. Mobutu affirme à Paris qu’il contrôle la situation.

Mais que veulent les rebelles ? Piller et se retirer ou tenter un coup de force ? Mobutu semble incapable de faire face. Des interceptions font état d’exécutions sommaires à Kolwezi. Dès lors, comment sauver les expatriés sans intervention militaire ? Et si l’on s’y décide, comment faire sans heurter l’opinion internationale ? Le 14, Mbumba déclenche une offensive. L’armée zaïroise étant en difficulté, Mobutu appelle à l’aide.Le COL Gras (MMF au Zaïre) suggère une opération aéroportée (OAP à Paris. L’accueil de Bruxelles est réservé. Les rebelles exécutent pourtant les pro-Mobutu et les Blancs qui refusent d’être détroussés ; terrorisées, leurs familles se terrent. Le 15, les exactions s’accélèrent. Gras transmet l’ébauche d’un plan d’OAP .

Conscient de l’impossibilité d’un renfort après la mise à terre, il mise sur la surprise ! De toute manière, le temps presse. Les Belges souhaiteraient se contenter d’évacuer les ressortissants européens. La journée s’achève sans qu’une décision soit arrêtée… On estime que plusieurs centaines de rebelles ont déjà quitté Kolwezi ; à Manika, il n’en resterait que 500 et quelques Cubains. Le moment parait donc opportun, mais il manque le courage politique pour lancer l’opération.

Au matin du 16, des parachutistes zaïrois sautent sur Kolwezi ; d’autres progressent depuis Lubumbashi. Si les pertes gouvernementales sont lourdes, l’aérodrome est repris. Se croyant attaqués par des unités aidées de soldats européens, les Tigres massacrent les otages. Devant l’urgence, le président Giscard d’Estaing décide d’intervenir. La France assurera l’OAP au plus près de Kolwezi. Puis la Belgique procédera à l’évacuation des Européens. Avec l’accord du gouvernement zaïrois, Londres enverra en Zambie quatre avions de ravitaillement, puis assurera le rapatriement des Britanniques.

Enfin, Washington gèrera la logistique. L’unité française qui est en alerte Guépard est le 2e REP. Seule unité parachutiste de la Légion, il a fait partie de la 11e DP, mais peut aussi être engagé comme l’infanterie traditionnelle grâce à ses véhicules. Le REP compte plus de 1 000 hommes. Commandée par le COL Erulin, cette unité professionnelle est adaptée à l’intervention. Mais il faudra réquisitionner des avions pour aller à Kinshasa. Pour le largage, six avions tactiques sont nécessaires ; la France n’en a que deux. Après avoir repris Kolwezi, les Français devront rétablir la normalité au Shaba.

Le 17, le délai d’alerte du REP passe de 72h00 à 06h00. Deux équipes du 13e RDP et une du 1er RPIMa sont envoyées à Kolwezi pour recueillir du renseignement. Á 20h00, le REP achève ses perceptions ; dans la nuit du 17 au 18, son délai d’alerte est diminué de moitié. Sans en connaître motif, il se déplace vers Solenzara.

Le 18, le général Lacaze ordonne de délivrer Kolwezi. 4 DC-8 d’UTA et 1 du Transport Aérien Militaire emportent les légionnaires vers Kinshasa ; un 707 d’Air France transporte le matériel. Les perceptions commencent en soirée et les Cies sont briefées. Si les légionnaires ont le sentiment de réaliser un sauvetage et s’ils sont surentraînés, peu ont une expérience opérationnelle. En outre, les renseignements font défaut ; 700 hommes vont sauter à 250 m./sol sous le feu adverse.

Le 19 à 11h00, la 1ère vague (405 h.) embarque dans 1 Transall et 4 C-130 zaïrois. A 15h30, elle est larguée sur l’aéroclub. Les parachutistes déplorent 6 blessés ; un isolé est tué. Le regroupement effectué, ils marchent sur Kolwezi où des charniers sont découverts ; les clichés de Paris-Match légitimeront l’opération. Une colonne blindée est détruite par les légionnaires ; plusieurs embuscades mettent l’ennemi en fuite. La 2ème vague (250 h.) reçoit l’ordre de reporter son saut à l’Est de Kolwezi. Les Français se sont emparés des points clés, y regroupant 2 800 otages.

Le 20 à 06h30, la 2e vague coupe la retraite aux Tigres. Les parachutistes belges facilitent l’évacuation, laissant le ratissage au REP. L’après-midi, Kolwezi est libérée. Transportant les Européens jusqu’à Kamina, les Belges les acheminent le 21 sur Bruxelles avec huit Boeing. Fin juin, une force africaine assure la relève.

Malgré la fulgurance de Bonite, les Tigres ont tué 700 Africains et 170 Européens. Le REP aperdu 5 hommes, les Belges 1, les Marocains 1. La force d’intervention compte 20 blessés, l’armée zaïroise 14 tués et 8 blessés. 250 rebelles ont péri et 160 ont été capturés. Les légionnaires ont détruit 4 automitrailleuses, saisi 1 000 armes légères d'infanterie (ALI),10 mitrailleuses, 38 fusils mitrailleurs (FM), 21 RPG7, 15 mortiers et 4 canons. Si Bonite fut un succès militaire, cette opération d’évacuation inédite a provoqué des turbulences dans une région déjà bien troublée. Par la suite, le départ des Européens a encouragé le pillage, et le tissu industriel s’est momentanément désagrégé.


Droits : armée de Terre 2017


Traduction

aa
 

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