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La Newsletter 16/16 de l'AALEME

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La Newsletter 16/16 de l'AALEME

L'hommage gersois à Camerone

Actualités

Publié le 18/04/2016

Remise de médaille devant le monument aux morts./ Photo DDM N. Debbiche

 

Dimanche 17 avril, l'association des anciens légionnaires du Gers rendait hommage aux morts de la bataille de Camerone, au Mexique. Pour cette commémoration étaient entre autres présents, les représentants de la mairie, le lieutenant-colonel Flourette, délégué militaire départemental, le général Yvan Baus, président de l'association des anciens combattants et l'association MVCG (military vehicle conservation group) qui exposait des modèles de jeeps du débarquement.

Le 30 avril 1863, lors de l'expédition du Mexique, une troupe de légionnaire est chargée d'escorter un convoi de vivres et d'armes entre Veracruz et Pueblo. Les 65 hommes se retrouvent acculés face à 2000 Mexicains dans une auberge, au lieu-dit Camerone. Il lutteront onze heures durant. Seulement trois survivront. «C'est un élément fondateur de ce corps d'armée qui venait juste de se créer», explique le docteur Thomas, vice-président de l'association. «L'idée est d'aller au bout de la parole donnée, valeur chère à la légion.» Au cours de la cérémonie, Pierre Portal, ancien légionnaire a été décoré de la croix du combattant volontaire, agrafe Afrique du Nord.

La Dépêche du Midi

Biterrois : à Puisserguier, le légionnaire aura tenté le coup de force

Midi Libre

Publié le 21 avril 2016

Biterrois : à Puisserguier, le légionnaire aura tenté le coup de force
Jean Aubelle avait pris soin de prévenir les gendarmes de ses intentions. J.M.

Les gendarmes ont assuré la médiation pour désamorcer une situation tendue entre le propriétaire d'une maison de Puisserguier et les occupants des lieux.

Pas de plan B pour Jean Aubelle. Le légionnaire de retour du Cambodge. Déterminé à reprendre possession de sa maison, occupée depuis 6 ans après une cession immobilière caduque, il est revenu sur les lieux ce jeudi matin à Puisserguier, accompagné de proches. Le septuagénaire y recevait livraison d'un conteneur en provenance du port de Fos (Bouches-du-Rhône) dans lequel ses effets personnels, des meubles notamment, avaient été transportés depuis l'Asie.

Sur place, le commandant de la brigade de gendarmerie de Capestang avait pris la mesure de l'enjeu, alors que de vives tensions semblaient inévitables entre le propriétaire et les occupants des lieux. Le gendarme a donc usé de diplomatie afin de canaliser les griefs des uns et des autres.

En attente d'une nouvelle décision de justice

Arguant notamment d'une décision de justice, prise en première instance en février, en faveur du légionnaire, les gendarmes sont parvenus à maîtriser le feu qui couvait. Les occupants des lieux ayant fait appel de cette décision, la justice devra, dans les prochains mois, se pencher une nouvelle fois sur ce différend qui perdure depuis des années.

D'ici là, le légionnaire de retour en France devra garder patience et trouver une solution de logement au moins temporaire. Restait alors, ce jeudi matin, la question bassement prosaïque : où vider le container ? Là encore, les forces de l'ordre ont usé de médiation. Et, utilisant leur arme secrète, (un téléphone portable), elles ont fini par dégoter un local fermé dans lequel Jean Aubelle et quelques bras vaillants pouvaient décharger les 30 m3 du container. Un chargement décidément bien lourd...

Sarreguemines : la mémoire vivante du combat de Camerone

Le Républicain Lorrain

15/04/2016

 

Le combat de Camerone qui opposa une compagnie de la Légion étrangère à deux mille Mexicains en avril 1863, Jean Dubois le connaît sur le bout des doigts. L’ancien militaire le racontera dimanche place Sibille.

A 81 ans, Jean Dubois récitera par cœur le déroulement de la bataille de Camerone,  dimanche lors de la commémoration.  Photo RL

A 81 ans, Jean Dubois récitera par cœur le déroulement de la bataille de Camerone, dimanche lors de la commémoration. Photo RL

A 81 ans, Jean Dubois ne laisse rien passer. Il ne supporte pas l’approximation, l’à-peu-près. Son penchant naturel pour la perfection est la raison pour laquelle, depuis de longues années maintenant, il récite par cœur le récit du combat de Camerone, lors de chaque commémoration au monument aux Morts à Sarreguemines.

Fête de la Légion

Ce dimanche, place Sibille, il retracera cette bataille qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes libérales du gouvernement mexicain le 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique.

Domicilié à Woustviller depuis une trentaine d’années, Jean Dubois, natif du Lot, explique comment il est devenu le narrateur de cet événement, célébré tous les 30 avril et qui correspond aussi à la fête de la Légion.

« J’ai fait la guerre d’Algérie pendant trente mois et j’ai passé vingt-huit ans dans la gendarmerie mobile et départementale. A la retraite en 1986, j’ai adhéré à l’Amicale des Anciens combattants 39-45 TOE et AFN. À l’époque, le président Hubert Schroten était un ancien légionnaire. Il avait placé l’association sous l’égide de Camerone », rappelle Jean Dubois, qui est aussi conciliateur de justice pour le secteur de Sarreguemines-Sarralbe depuis 21 ans.

Le président Schroten, qui connaît la bonne élocution de Jean Dubois, lui demande de lire le récit de Camerone lors des cérémonies commémoratives. C’est mal connaître le bonhomme : « Je l’ai appris. C’est plus vivant. Je ne voulais pas lire en trébuchant sur les mots », remarque Jean Dubois.

Le récit authentique

L’ex-militaire ne se contente pas d’un texte sorti de nulle part. Il demande le récit original au bureau de recrutement de la Légion étrangère à Metz.

Le combat de Camerone est d’ailleurs le seul texte qu’il lit en public. « Ce récit est le fait d’arme le plus glorieux de l’armée et la meilleure preuve de l’honneur et de la fidélité dont f ont preuve les légionnaires », affirme Jean Dubois.

L’apprentissage par cœur d’un texte de trois pages ne lui a pas fait peur. « J’avais l’habitude d’apprendre par cœur. Cela date de l’époque où je préparais mon examen d’officier de police judiciaire. » Il nous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

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La Légion commémore la Bataille de Camerone.

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Castelnau-le-Lez : honneur et fidélité pour se souvenir de Camerone

Midi Libre

Publié le 19 avril 2016

Castelnau-le-Lez : honneur et fidélité pour se souvenir de Camerone

Dépôt de gerbe par la légion et la municipalité.

Cimetière de la Crouzette à Castelnau-le-Lez

Les anciens de la légion étrangère regroupés au sein de l'amicale de Montpellier et environs ont choisi cette année Castelnau-le-Lez pour commémorer dimanche 17 avril le souvenir de la bataille de Camerone, symbole des légionnaires dans le but ultime de leur engagement "servir".

De nombreux porte-drapeaux honoraient cette cérémonie au monument aux morts de la ville, en présence d'élus, de Castelnauviens fidèles au souvenir et d'une majorité de bérets verts. Après le récit du combat de Camerone, deux gerbes ont été déposées au nom de l'Amicale et de la municipalité.

Les retrouvailles dans les salons de l'Hôtel de ville pour partager le verre de l'amitié ont clôturé de manière conviviale cette cérémonie.

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Epinal : des dépôts de gerbes en mémoire de la bataille de Camerone

Vosges Matin

16/04/2016

Des gerbes ont été déposées au monument aux morts, par l’amicale des anciens de la Légion étrangère (AALE) des Vosges, en mémoire de la bataille de Camerone.    Photo Philippe BRIQUELEUR

Des gerbes ont été déposées au monument aux morts, par l’amicale des anciens de la Légion étrangère (AALE) des Vosges, en mémoire de la bataille de Camerone. Photo Philippe BRIQUELEUR

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées place Foch, ce samedi matin, à l’invitation l’amicale des anciens de la Légion étrangère (AALE) des Vosges, pour commémorer la bataille de Camerone, le 30 avril 1863. Deux gerbes ont été déposées en mémoire des 63 légionnaires qui, ce jour-là, avaient combattu contre 2 000 Mexicains. A la fin de cette journée, seuls six légionnaires survivants se rendirent, à court de munitions.

Déserteur acquitté

Le Gaulois du 07/12/1912.

 

Les premières années de Diego Suarez - 1900-1901 : La vie quotidienne à Diego Suarez

1 mars 2016

 Parmi les premiers commerçants, le plus connu est l’indien Charifou Jeewa, le premier installé aux tout débuts de la ville basse et qui a ouvert dans la ville haute le « Grand Bazar » où l’on trouve… tout !
Parmi les premiers commerçants, le plus connu est l’indien Charifou Jeewa, le premier installé aux tout débuts de la ville basse et qui a ouvert dans la ville haute le « Grand Bazar » où l’on trouve… tout !

Entre 1899 et 1901, la population de Diego Suarez a plus que doublé. Ce formidable accroissement démographique s’explique essentiellement par l’arrivée des milliers de militaires pour la mise en place du Point d’Appui de la flotte de l’Océan Indien, mais aussi par l’afflux de très nombreux civils attirés par la manne financière que représente l’Armée

Un afflux de population

Les « Renseignements économiques » fournis par le Journal Officiel de Madagascar, en juin 1901, précisent que « Les travaux exécutés à Diego Suarez ont attiré en 1900, outre des entrepreneurs et des commerçants, une foule d’étrangers de toutes nationalités [...] A signaler l’arrivée de quelques Boers qui désirent s’installer définitivement à Madagascar et coloniser. Des Indiens et des Chinois ont ouvert des magasins et des débits ». Par ailleurs, les besoins en main d’œuvre pour les travaux d’urbanisme, de logement et de fortification ont entraîné l’enrôlement de malgaches des autres parties de l’Ile, notamment des habitants des Hauts Plateaux (que l’on appelle à Diego Suarez des « bourjanes ») et des Antaimoro. On a également fait venir des Chinois et des Algériens dont nous avons vu, dans un article précédent, qu’ils avaient eu du mal à s’adapter au climat et aux conditions de travail. D’autres groupes ethniques, Betsimisaraka, Antankarana, Saint-Mariens se sont installés dans les vallées occupées par les Hovas avant la colonisation, notamment dans la plaine d’Anamakia et du côté de Mahagaga. Ces agriculteurs, qui cultivent le riz et élèvent des troupeaux, vivent, selon l’Annuaire « dans l’aisance » du fait des prix importants qu’atteignent les produits alimentaires. Aussi « Leurs femmes sont parées de bijoux et d’étoffes voyantes » (ce que semblent attester les photos de l’époque). D’ailleurs, tous ceux qui produisent ou qui vendent, à Diego Suarez, profitent de la présence militaire et de l’afflux de population.

L’essor du commerce

La liste des commerçants à Diego Suarez est d’ailleurs impressionnante par rapport à une si petite ville. On y trouve ainsi 5 marchands de bœufs, 3 marchands de bois, 7 bouchers, 4 boulangers, 2 charcutiers, 2 coiffeurs, 1 cordonnier, 5 couturières, 4 menuisiers, 4 forgerons, 11 débitants de boissons et 29 épiciers/ débitants de boissons, 7 restaurateurs et 47 bijoutiers /marchands de tissus ! Ces commerces, comme maintenant encore, sont tenus par des ethnies assez spécialisées : Les Chinois s’occupent essentiellement d’épicerie et de vente de vin et de spiritueux ; les Indiens sont marchands de tissus et de joaillerie. Les bouchers, charcutiers, boulangers, restaurateurs, coiffeurs, sont généralement français. Parmi ces commerçants, le plus connu est l’indien Charifou Jeewa, le premier installé aux tout débuts de la ville basse et qui a ouvert dans la ville haute le « Grand Bazar » où l’on trouve…tout ! On trouve également des prestataires de services : les canotiers (une dizaine) souvent yéménites, qui font le service du port où ils transportent les voyageurs au débarquement ; les colporteurs, une dizaine également. A un niveau économique supérieur, on trouve les « négociants » et ce que nous appellerions maintenant les professions « tertiaires ». Les négociants en gros et en détail sont environ une vingtaine sans compter les trois grandes Compagnies (Compagnie Marseillaise de Madagascar, Comptoir Colonial de Marseille, Société française de commerce et de navigation). Il existe également trois Compagnies d’Assurances (L’Union, La Confiance, La Mutuelle) ; un avocat, un médecin, deux pharmaciens et un couple de photographes. Enfin, pour approvisionner ces dizaines de débitants de boissons qui s’enrichissent de la clientèle militaire, on trouve cinq vendeurs de vins en gros plus une société, la « Société Vinicole du Languedoc ». Et surtout, signe de sa prospérité, Diego Suarez a une banque ! Le Comptoir National d’Escompte vient d’ouvrir une agence, au coin de la rue Flacourt. Le premier bâtiment « civil » construit en dur dans la ville ! Mais Diego Suarez s’enorgueillit aussi d’un certain nombre d’industries, déjà en place ou en train de naître.

 L’agence du Comptoir National d’Escompte, au coin de la rue Flacourt, est Le premier bâtiment « civil » construit en dur dans la ville
L’agence du Comptoir National d’Escompte, au coin de la rue Flacourt, est Le premier bâtiment « civil » construit en dur dans la ville
Les débuts d’une vie industrielle

Les « vieilles » industries qui datent tout au plus de quelques années, ne sont pas toutes dans leur meilleure forme. La plus ancienne - et la plus importante - l’usine d’Antongombato, qui date de 1890, a dû arrêter la fabrication des conserves de bœuf en raison de la « hausse énorme du prix du bétail » et n’a procédé à aucune exportation en 1901. Sous un autre nom (La Graineterie française a été cédée à la Compagnie coloniale française d’élevage et d’alimentation) elle s’est reconvertie dans d’autres activités, notamment l’industrie du bois. En juillet 1901, le Général Gallieni a rendu visite au domaine d’Antongombato en prenant une chaloupe à vapeur jusqu’au fond du port de la Nièvre, puis en remontant, sur 500m, la rivière des Makis jusqu’à Anamakia où se trouve le débarcadère. De là, en prenant le chemin de fer Decauville, il est allé jusqu’à l’immense usine dont le matériel, à l’arrêt, ne demande qu’à retrouver du service. Sous la conduite du nouveau directeur, M.Jeanson (qui a donné son nom à un des pics de la montagne d’Ambre), et en reprenant la voie ferrée sur 3 km, il s’est enfoncé dans la forêt d’Antongombato où poussent le palissandre, le bois de rose ; le bois de buis, le nato, le takamaka et bien d’autres essences. Ces bois, qu’on laisse sécher pendant un an sont ensuite traités dans la scierie à vapeur, très moderne, installée dans l’ancienne usine de conserves. Si l’usine d’Antongombato est en déclin, ce n’est pas le cas de la Compagnie française des salines qui, après la faillite de la Société française des salines, reste seule à produire le sel de Diego Suarez. D’après le J.O de Madagascar « après des débuts assez difficiles, faute de main d’œuvre et de moyens de transport » et après les dégâts causés par le cyclone de 1899 « la société est en progrès très marqués ». Elle a donc pu exporter 391 tonnes de sel, ce qui n’est pas considérable mais s’explique par le manque de moyens de transport (faute de remorqueurs les gros voiliers ont du mal à entrer dans le port. Aussi, la majeure partie du sel produit, notamment dans les salins de Betahitra et de la Main (23 400 tonnes) est vendue sur place.
Par ailleurs, une nouvelle industrie est en tain de naître : MM. Montagne et Massot ont entrepris, vers le mois d’avril 1901, l’exploitation de la chaux de la montagne des français. Dès juillet, ils ont produit 100 tonnes par mois et envisagent de passer à 300 tonnes mensuellement. Cette chaux est utilisée sur place en complément de celle qui est produite à Cap Diego par les services de l’artillerie. En 1901 également, MM Pivert et Dubois ont créé la première briqueterie à Ankorika, industrie qui ne prendra une réelle importance qu’en 1902. Enfin, depuis 1894, la société Leques et Grenet, fabrique industriellement (avec des pétrins mécaniques), le pain et la glace consommés à Diego Suarez.

Les beaux jours de l’agriculture

En raison du manque de produits frais à Antsirane, les cultivateurs – et surtout les maraîchers – connaissent en 1901 leur âge d’or. Généralement malgaches ou créoles venus de La Réunion, ils cultivent le riz et les légumes à Anamakia, à la Rivière des Caïmans et à Sakaramy. La plupart de ces légumes sont ceux que l’on trouve à La Réunion (maïs, ambrevades, manioc…) mais des essais d’espèces européennes sont tentés, notamment les pommes de terre. Ceux qui possèdent des terrains d’une assez grande superficie (notamment la Société Franco-Antankare d’Antongombato) tentent le café, le tabac, la vanille, la canne à sucre, le caoutchouc (prélevé sur les lianes à caoutchouc Voahely et Lambiro). M.Jeanson, le directeur de la scierie d’Antongombato, possède à titre personnel dans la montagne d’Ambre, une concession où il a planté 10 000 pieds de caoutchouc. Et, puis, bien sûr, on a planté des arbres fruitiers, notamment des manguiers ainsi que des citronniers, orangers et mandariniers que l’on a importés d’Algérie. Ces produits sont essentiellement destinés à la population européenne et aux militaires et se vendent un bon prix. Le riz coûte, au marché, 32 francs les 100 kilos, soit environ 2 800 Ariary le kilo. La douzaine de bananes se paye 0, 60 centimes c’est à dire 1,50 euros ou 5 250 Ar. Des prix beaucoup plus élevés que ceux qui sont pratiqués, à l’époque, dans le reste de l’Ile.
D’ailleurs, la vie est chère à Diego Suarez, en 1901. Dès son arrivée, le voyageur doit payer le débarquement par chaloupe au prix de 50 centimes par personne, soit 1,25 euro, puis le transport de ses bagages à raison de 0,25 franc par colis de moins de 30 kg (2 100 ariary). Evidemment, les prix sont plus élevés s’il se rend dans la ville haute ! Là, s’il descend à l’hôtel (il y en a 3 à Antsirane : l’hôtel d’Europe, l’hôtel de Paris et des messageries, l’hôtel du Piémont) il payera sa chambre (au confort rudimentaire) 3 francs la nuit (7.50 euros). Même prix pour un repas au restaurant (il y en a 2 : le restaurant des Colonies et le restaurant du Casino). Et s’il s’installe à Diego Suarez…il devra chercher longtemps un logement et payer un loyer très élevé. S’il se rend au marché ou chez les commerçants, il trouvera de nombreuses denrées, presque toutes importées, donc très chères. Quelques exemples : le beurre : 1F (2,50 euros), la douzaine d’œufs 3F (7,50 euros) ; même prix pour un poulet ; 50 centimes (1,5 euros) la boite de sardines. Finalement, le moins cher à Diego Suarez, c’est encore le vin rouge qui arrive par barriques de 100 litres dont l’Armée est la principale cliente ! Il faut dire que la population d’Antsirane, qui travaille dur, a besoin de se détendre.

Les distractions à Diego Suarez en 1901

Elles ne sont pas très nombreuses…
Si la « bonne société » se retrouve au Cercle français qui vient d’être créé, les principales occasions de divertissement sont les fêtes données pour le 14 juillet ou lors de la venue d’un personnage important. En juillet 1901, lors de la visite du Général Gallieni, des fêtes somptueuses sont données en son honneur, bals, banquets, et surtout une merveilleuse fête nautique à laquelle participe la marine mais aussi tout le petit peuple de Diego Suarez : « La fête nautique a commencé dans ce superbe décor, que les projecteurs électriques du Catinat et de l’Infernet éclairaient de faisceaux éclatants de lumière, promenés tour à tour sur les eaux, sur les embarcations brillamment illuminées et pavoisées, sur l’estrade d’honneur et sur toutes les parties du rivage. » Les divers bâtiments en rade ont défilé ainsi que les embarcations particulières, décorées avec goût et la totalité des récompenses (100 F soit 250 euros) a été attribuée « aux embarcations indigènes et anjouanaises » (J.O de Madagascar). Puis, la « fête vénitienne » a été suivie d’un bal populaire.

Arc de triomphe érigé par les commerçant de Diego Suarez en l’honneur du Général Galieni à l’occasion d’une fête populaire
Arc de triomphe érigé par les commerçant de Diego Suarez en l’honneur du Général Galieni à l’occasion d’une fête populaire

On est loin de la petite bourgade triste qu’était encore Diego Suarez au lendemain de la conquête coloniale de 1895 …mais, parmi ceux qui avaient afflué dans la ville, dans l’attente d’un avenir meilleur, beaucoup durent renoncer à leurs rêves de fortune et de grandeur.
■ Suzanne Reutt


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