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La Newsletter 16/07 de l'AALEME

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La Newsletter 16/07 de l'AALEME

LA MORT DU LIEUTENANT DE PIERREBOURG


Journal officiel de Madagascar et dépendances du 01/09/1898

NÉCROLOGIE

Le Général commandant en chef du Corps occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances a le regret de porter à la connaissance de la colonie la nouvelle de la mort de M. le lieutenant Harty de Pierre- bourg, de la légion étrangère, tué à l'ennemi le 15 août 1898.

Né le 23 septembre 1867 à Saint-Lubin (Loir et Cher), porté par ses aspirations et les traditions d'une famille militaire vers la carrière des armes, M. de Pierrebourg entrait à Saint-Cyr en 1888 et en sortait avec le grade de sous- lieutenant le 1eroctobre 1890.

Affecté au 95e régiment d'infanterie, il y était promu lieutenant le 1er octobre 1892.

Peu après, son activité et ses aptitudes pour la topographie lui valaient d'être désigné pour faire partie des brigades chargées du levé de la carte en Tunisie et en Algérie; il y accomplissait coup sur coup trois campagnes de 1894 à1897.

Plein d'ardeur, il sollicitait et obtenait bientôt d'être envoyé à Madagascar et était affecté, par décision du 2 mai 1897, à l’État-major du Corps d'occupation.

Les qualités de travail et d'intelligence qu'il y déploya dans des fonctions particulièrement délicates lui valaient l'inscription au tableau d'avancement pour le grade de capitaine.

Lorsque survinrent les incidents du Ménabé, le lieutenant de Pierrebourg fut réintégré, sur sa demande, à l'une des compagnies de la légion étrangère qui étaient destinées à engager les opérations les plus actives contre ces rebelles et à rétablir dans cette contrée l'ordre et la tranquillité. Après s'être fait remarquer au cours de cette période par son zèle et son entrain, il était dernièrement chargé de la création du poste d'Antsoa.

La campagne venait de nous assurer la basse Tsiribihina et l'occupation d'Antsoa, qui couvre flanc Sud de cette ligne de communication importante, avait été effectuée avec habileté par M. de Pierrebourg, sans coup férir et par le simple moyen de la confiance qu'il avait su inspirer aux indigènes.

Une telle réussite dans l'exécution des instructions du Général en chef lui valait, d'ailleurs, de la part de ce dernier, un témoignage de Satisfaction.

Malheureusement, au cours des travaux d'installation du poste, un petit groupe de rebelles, trompant la surveillance des sentinelles, réussit à s'embusquer à portée de fusil et deux balles frappèrent le malheureux officier au moment où il sortait de sa tente. Il était mortellement atteint.

Intelligent, sérieux et instruit, le lieutenant de Pierrebourg avait su acquérir l'estime de ses chefs. Son caractère simple, aimable, et ses qualités de cœur et d'esprit lui avaient gagné l’amitié de tous ses camarades. Sa mort de soldat met en deuil, non seulement une famille dont il continuait les traditions d'abnégation et de dévouement à la patrie, mais le Corps d'occupation tout entier.

La lettre du Capitaine Deleuze, commandant la 2e compagnie du bataillon de marche de la Légion étrangère, au père du LTN de Pierrebourg...

Camerone 2016, le général Grosjean porteur de la main


Ainsi va le monde !

lundi 29 février 2016

Il sait tout ou presque de la Légion. De cette Légion étrangère qui combattit en Indochine puis en Algérie. De cette Légion post Seconde Guerre mondiale. Mais aussi des hommes qui la servirent et se battirent avec lui. Le général René Grosjean, qui a été choisi pour porter le 30 avril la main du capitaine Danjou, incarne cette "Légion au combat" qui sera célébrée en 2016, à l'occasion du 153ème anniversaire du combat de Camerone. Dans la dernière livraison de Képi blanc, le général Maurin, commandant la Légion étrangère, insistait sur ce "poids du sang".
"Il est considérable : la Légion a perdu en Indochine près de 12 000 des siens lors de ce con­flit, soit en moyenne 4 morts par jour pendant huit ans. En Algérie, ce sont près de 2 000 légionnaires de tous grades qui ont laissé leur vie, soit en moyenne 4 morts par semaine pendant huit ans. Depuis, les guerres passées ont laissé la place à des engagements bien moins meurtriers. Ces 40 dernières années, la Légion a perdu 70 des siens en opérations, et un peu plus de 90 des siens à l’entrainement, en service aérien commandé ou en service commandé, soit une moyenne de 4 morts par an. Des deuils douloureux nous ont marqués : je ne peux tous les citer, mais Hol-Hol, le Mont Garbi, et aujourd’hui la Maurienne, marqueront des générations de légionnaires pour encore longtemps".

Né en 1928, René Grosjean s'est engagé en 1947 au titre du Centre de perfectionnement de l’infanterie de l’Ecole militaire préparatoire d’Autun.
Après l’Ecole spéciale militaire interarmes, l’Ecole d’application de l’infanterie de Saint-Maixent, le sous- lieutenant Grosjean est ensuite affecté au 35e Régiment d’infanterie à Belfort. En 1953, il rejoint la Légion en Indochine où il sert au 2ème régiment étranger d'infanterie. Deux ans plus tard, direction l'Algérie où il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Il a 31 ans. A l’issue de la guerre, le capitaine Grosjean commande la Compagnie de transit du Détachement de la Légion étrangère de Marseille. En 1963, il retrouve l’Algérie indépendante et le 2e REI, à Colomb-Béchar. Suivent le Centre de regroupement de la Légion de Strasbourg, le commandement du Détachement de la Légion de Bonifacio, la direction du Service du moral et du foyer d’entraide, à Aubagne puis d'autres commandements, le Groupement d’instruction et le Détachement du 1er Régiment étranger, en Corse. En 1975, le lieutenant-colonel Grosjean devient chef de corps du 3e Régiment étranger d’infanterie (Kourou, Guyane). D'autres affectations suivront jusqu'en 1985. Commandeur de la Légion d'honneur, le général Grosjean totalise 21 années de service à la Légion étrangère.

Les anciens légionnaires affirment leur solidarité

Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale

Publié le 27/02/2016

Les rencontres et animations permettent de tisser les liens entre les anciens de la Légion étrangère.

Les rencontres et animations permettent de tisser les liens entre les anciens de la Légion étrangère. |

Une fois l'an, les anciens légionnaires, regroupés au sein de l'Aadale (Amicale des anciens de la Légion étrangère de la Vendée), se retrouvent en assemblée générale. Lors de leur rencontre, samedi dernier, au restaurant des Chasseurs de Fougeré, les adhérents ont dressé un bilan de leurs activités 2015 et présenté les animations 2016.

Forte de 83 adhérents, l'association recrute chaque année de nouveaux adeptes. Ainsi, neuf membres viennent de rejoindre le groupe. Les adhérents apprécient la convivialité et le soutien qu'ils peuvent trouver auprès des anciens légionnaires de l'association.

« Notre association a pour but de resserrer les liens de camaraderie et de solidarité qui unissent les anciens de la Légion étrangère, explique l'adjudant Roger Denis, président de l'association. L'association est aussi un soutien matériel pour les légionnaires et leur famille, éventuellement elle peut aider à retrouver un emploi. Parmi nos missions, nous rendons hommage à ceux qui sont tombés au champ d'honneur en participant aux cérémonies patriotiques. » Les portes de l'association sont ouvertes aux nouveaux adhérents, qu'ils soient anciens légionnaires ayant posé leurs valises en Vendée ou sympathisants.

Roger Denis rappelle que « la Légion étrangère recrute en permanence. Pour rejoindre ses rangs, il faut avoir entre 17 ans et demi et 40 ans. Après différents tests de sélection, et une formation initiale de quatre mois, les candidats s'engagent pour cinq ans. »

La prochaine manifestation sera la commémoration de Camerone, à Treize-Septiers, le samedi 30 avril.Elle aura lieu en présence de nombreuses personnalités du département. Dans la région, le poste de recrutement de la Légion est situé à Nantes. Renseignements au 02 28 24 20 70.

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Lettre d'ailleurs nº 157

La Plume et le Képi

Publié le 18 février 2016par légionnaires-officiers

Pour comprendre le coup de gueule de notre ami Antoine, il est intéressant de prendre connaissance de ce qu'écrit le général Bachelet sur ce qu'il appelle: "Une fois de plus, l'affaire Piquemal"...

« Une fois de plus, « l’affaire Piquemal » illustre qu’en matière éthique, un comportement, avant d’être moralement condamnable, est stupide et contre-productif. Un rassemblement d’ampleur modeste, des objectifs flous, la présence annoncée de néo-nazis allemands, qu’allait faire un général de corps d’armée en deuxième section, de surcroît paré du titre d’ancien « père de la légion », dans cette galère ?Ce que, de prime abord et avant d’aller plus loin, on peut qualifier de défaut de jugement n’étonnera que ceux qui pourraient imaginer que c’est pourtant là le fait de quelqu’un que l’on pourrait qualifier d’ancien « grand chef » de l’armée française, et même, pour reprendre une expression journalistique lue et entendue ici et là, de « grand soldat ».

La réalité est plus modeste.

De la promotion « Vercors » (60-62), donc post Algérie, le général Piquemal a, de fait, connu une honnête carrière « d’apparatchik » militaire de cette génération, sans plus.

Un positionnement, comme colonel, en adjoint « terre » du chef de cabinet militaire des premiers ministres Cresson puis Beregovoy, le place sur une trajectoire haute.

Ceux qui l’ont connu à l’époque n’ont alors identifié, ni un sens politique affirmé, ni quelque sensibilité que ce soit en ce domaine. Ils ont même pu s’étonner d’un tel positionnement, que certains n’ont pas hésité à expliquer comme la mise sur trajectoire d’un poulain de la Légion, à toutes fins utiles, de la part d’éminents représentants, alors, de cette subdivision d’arme dans les postes clés de la gestion des personnels.

La « vitesse initiale » ainsi acquise en fera quasi « mécaniquement » un général et, pour finir, un 4 étoiles. Remarquons toutefois que cette étape ultime est atteinte dans son dernier poste de Commandant de la Légion Etrangère (COMLE), qui n’est en rien « stratégique »…

Voilà pour les réalités au-delà des apparences.

Ce n’est qu’en deuxième section, en tous cas dans la dernière période, que le général Piquemal fait entendre sa voix – pour le moins discrète lorsqu’il était en activité- pour faire part de ses inquiétudes quant à l’avenir de la France, son identité, sa cohésion, les périls qui menacent celles-ci.

Sur les réalités complexes que nous vivons, il projette alors, comme d’autres, quelques idées simples qui viennent conforter tous ceux qui considèrent qu’il n’est pas de tâche plus urgente que de relever « une France éternelle » à restaurer de toute nécessité. Il en résulte une certaine popularité dans ce microcosme, via des textes qui circulent sur le web.

On peut penser que c’est ce qui le conduit à Calais.

Tout cela serait resté insignifiant si, à la faveur de cet épisode, des esprits non moins simples ne croyaient pouvoir identifier la présence au sein du monde militaire, d’active et de réserve, d’un « fascisme » latent et la possibilité d’occurrence de quelque nouveau « putsch des généraux ».

Or, la réalité est bien connue et ce, depuis des décennies.

Sur fond d’inculture politique, voire d’inculture tout court, c’est la permanence, au sein de ces armées, d’une famille d’esprit bien typée : l’armée, considérée résolument étrangère à un monde politique jugé sulfureux, y est vécue comme le conservatoire des valeurs nationales qui seraient oubliées, voire trahies, dans la société civile, monde politique, éducation, médias, conjuguant pour cela leur œuvre de sape, sur fond d’immigration massive incontrôlée.

Ce n’est pas le fascisme qui est à l’œuvre, c’est la rémanence de l’état d’esprit de « l’armée d’armistice » des années noires. C’est l’armée de Weygand et de Giraud.

Derrière se cache « une certaine idée de la France ».

On proclame alors hautement que l’on « sert la France ». On ajoute rarement « pas la République », mais on le pense. D’ailleurs, en ce temps-là, il n’y a plus de République.

Ce thème – quelle France sert-on ?- est plus que jamais actuel et la formation donnée en la matière au sein des armées reste une ardente obligation, sur la base des fondamentaux rappelés à l’aube de la professionnalisation.

Dans ce paysage, l’orchestration de l’arrestation du général Piquemal est fantasmagorique.

Fantasmagorique de la part de tous ceux qui voient là une occasion de nourrir la défiance vis-à-vis des armées et qui pensent ainsi être confortés dans leur volonté de réduire le « pouvoir militaire » à la portion congrue.

Fantasmagorique au sein des armées, notamment de la part de jeunes officiers – et de moins jeunes- qui croient devoir prendre fait et cause pour leur ancien érigé en figure de proue…

Les uns et les autres prennent ainsi le risque de faire de cet incident dérisoire l’aliment d’un malaise délétère pour les armées et leur place dans l’appareil d’Etat. »

Signé Bachelet.


Le crétin des Alpes

La gent politique en général et celle qui nous gouverne en particulier, nous avait habitués au triste et désolant spectacle de la boueuse médiocrité dans laquelle ils se battent et se débattent. Voilà que le monde militaire semble marcher sur les mêmes brisées. En tout cas un certain monde militaire…

Grâce à Jean-Dominique Merchet animateur d'un blog de « potins de la commère à tendance militaro-politique» qui s’est fait un « devoir » de publier le billet rance arrogant et suffisant trempé dans un acide délétère, d’un général « qu’il a connu et qu’il apprécie… » qui se comporte comme un chiffonnier ! J’ai pu alors constater comment un général d’armée, français, a atteint la plus vile bassesse par une sorte de descente vertigineuse vers les abimes de la médisance crétine. D’emblée je l’ai méprisé !

Il s’appelle Bachelet, l’élégant moraliste des alpages ! Ce triste sire, toute honte bue, se comporte comme une vulgaire poissonnière à l’endroit d’un autre général, saint-cyrien comme lui et de surcroît son ancien ! Cet obscur personnage qui a produit un livre vert, travaillé à un livre blanc et aussi inventé un code du soldat, largement inspiré du code d’honneur du légionnaire, a l’outrecuidance, dans un billet jeté en pâture publique, de qualifier une action de son ancien de « stupide et non-productive ». Il poursuit sa malfaisante diatribe en résumant, en deux lignes, la carrière de la cible de ses aigreurs le comparant à un apparatchik du système qui, placé au grade de colonel dans le cabinet de plusieurs premiers ministres, grâce à la connivence de gestionnaires du personnel haut et bien placés (sic) (comprendre : les directeurs de la DPMAT de l’époque, fonction exercée successivement par trois généraux légionnaires dont un est décédé), qui l’auraient mis sur une trajectoire propice à la Légion étrangère que le général alpin confond avec une subdivision d’Arme, ce qui est un peu léger pour un ancien inspecteur des Armées ! Donc après avoir accusé ces « gestionnaires haut et bien placés » de forfaiture et ayant retrempé sa plume dans le fiel, il continue de descendre son « camarade » en flammes. Pour M. Bachelet, le général qu’il agonit de sottises, est en fait un planqué ayant poussé son audace jusqu’à se faire élever au rang et appellation de général de corps d’armée dans un commandement qui n’a rien de stratégique… après il élargit son propos et, convoquant les années noires de notre histoire contemporaine, compare l’esprit de notre armée actuelle – évidemment repliée sur elle-même et ses valeurs obsolètes – à l’armée d’armistice qu’il place sottement entre guillemets conspuant au passage Weygand et Giraud…

Sous certains aspects, ce général qui me semble mûr pour aller donner à manger aux pigeons dans les squares d’Annecy, scie la branche sur laquelle il est assis !

Les missions de la subdivision alpine à l’époque où notre pisse-vinaigre des alpages exerçait son métier sur le terrain, concernaient surtout la marche en montagne, l’exercice du ski - alpin et de fond (qui n’a pas connu la peau de phoque ?) - et la varappe. Le bronzage hivernal était néanmoins un marqueur d'aptitude sérieux…

Issu de la promotion Centenaire de Camerone (pas de chance), c’est-à-dire deux promotions après celle de celui qu’il attaque avec bassesse (Vercors), il est encore plus post Algérie que sa « tête de turc »… Ce général, rat d’état-major, ne porte pas dans son cœur ni la Légion ni ses chefs, qui, bien et hautement placés, affectent leur « poulain Légion » qui peut toujours être utile (sic) dans les ministères… Cela sent le soufre de vieilles querelles et le feu non éteint de jalousies anciennes...

Et lui qu’elle carrière a-t-il eue ? Capitaine instructeur à l’EMHM il commande,lieutenant-colonel, un bataillon au 1er RI avant de commander le 27e BCA. Plus tard, général de brigade authentiquement républicain, il commande à Sarajevo dans le cadre de la Forpronu en 1995, tant et si bien qu’il est relevé de son commandement par ordre du Président Jacques Chirac. Maintenant divisionnaire il prend la tête de la très glorieuse (!) 7e Division blindée à Besançon. Tel Lyautey au Maroc, il pacifie alors la Bourgogne et la Franche- Comté. Ce n'est pas rien!

Evidemment on comprend comment on peut mal aimer les troupes légères, souples, félines dans ce désert des tartares aux marches de l’est chez les « culs de plomb » jaloux de notre sort. Mais arrêtons-nous un instant à Sarajevo. Le brillant officier général en charge du secteur a un comportement tellement sensé qu’il se lâche devant les journalistes et critique sévèrement les accords de Dayton. Il est immédiatement convoqué à Paris et relevé de son commandement par ordre du président Jacques Chirac ! Fallait-il être stupide et grotesquement ingénu et imprudent ; quelle impudence alors de traiter son ancien de « stupide contre-productif ».

Dans la sphère militaire nous savons que la carrière d’un officier supérieur ou d’un officier général relevé de son commandement opérationnel suite à une faute grave personnelle, est mise en voie de garage et en tout cas bien retardée et celui qui nous occupe a cruellement manqué de jugement ! Alors pour franchir les étapes et recevoir les 5 étoiles qui guérissent définitivement le prurit stellaire dont certains sont atteints aux avant-bras, il faut « pour un poulain alpin » dans le cas d’espèce, être drôlement protégé par des gens haut et bien placés pour dérouler une telle carrière dont le seul fait d'en imaginer les méandres salit l’âme d’un soldat.

Que l’échine courbée a dû lui être douloureuse. Quels hommes politiques flattés ? Quelles rangers astiquées ?

Général Bachelet, je vous méprise. Je vous méprise, non pas pour votre position politique, diamétralement opposée à celle de la victime de vos griefs sulfureux. Je vous méprise pour votre attitude de dénonciation d’un officier général comme vous, d’un saint-cyrien comme vous, d’un soldat comme vous mais auquel vous n’êtes pas supérieur. Je méprise votre vulgarité, votre jalousie de la chose légionnaire, votre hargne contre l’armée de métier. L’armée de 40 que vous conspuez devait compter nombre de gens de votre acabit... Vous auriez pu conclure votre fielleuse prose par un : « Je suis un bon Français monsieur l’officier ...» !

Vous vous croyez aigle et n’êtes que corbeau !

Je vous chasse de ma mémoire.

Antoine Marquet
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BEAU GESTE - Hans Hartung, peintre et légionnaire

DANS LE RETRO. 24 février 1991, les troupes occidentales entrent au Koweït

24 Févr. 2016

LES ARCHIVES DU PARISIEN. Il y a 25 ans jour pour jour débutait l’assaut terrestre de l’opération «Tempête du désert» au Koweït pour repousser l’armée irakienne. Récit de la première journée de la Guerre du Golfe sur le terrain.

Des soldats français de la Légion étrangère à l'entraînement en Arabie Saoudite en octobre 1990.
Des soldats français de la Légion étrangère à l'entraînement en Arabie Saoudite en octobre 1990. (AFP/Pascal Guyot.)

Des chars d’assaut américains, français et britannique dans le désert du Koweït. C’était il y a 25 ans jour pour jour. Le 24 février 1991 débutait l’opération « Tempête du désert ».

L’objectif : repousser les armées irakiennes de Saddam Hussein, qui occupaient le petit émirat depuis plus de six mois. Près de trente pays, un million d’hommes mobilisés et plusieurs dizaines de milliers de morts – en majorité dans les rangs irakiens. En à peine quelques jours, la première Guerre du Golfe est devenue l’un des conflits les plus vastes et les plus meurtriers depuis 1945. Les archives de notre journal racontent la première journée au sol du conflit.

L’origine du conflit remonte à juillet 1990. L’Irak accuse le Koweït de se servir dans ses nappes de pétrole depuis des stations de pompage situées à la frontière entre les deux pays. Le 2 août, les troupes irakiennes envahissent l’émirat, balayent son armée et occupent le territoire, déclaré « annexé » par Bagdad. La communauté internationale, Etats-Unis en tête, s’insurge. L’Irak réplique avec la fermeture de ses frontières, prenant en otage plusieurs milliers de ressortissants occidentaux. Le 16 janvier 1991, au lendemain de l’échéance d’un premier ultimatum des Nations unies, réclamant le retrait des troupes irakiennes du Koweït, l’aviation d’une coalition internationale de 27 pays lance les bombardements. Saddam Hussein ne plie pas, malgré une tentative de médiation de l’URSS de Gorbatchev. Le 22 février, les Etats-Unis lancent un nouvel ultimatum : si l’évacuation du Koweït n’est pas entamée dans les 24 heures, la coalition lancera l’offensive au sol.

«Le Parisien» du 24 février 1991.

Le délai expire sans réponse satisfaisante de Bagdad. «Nous regrettons que Saddam Hussein n’ai pris aucune mesure avant l’expiration de l’ultimatum. L’action militaire se poursuit selon le calendrier et les plans prévus», lance le président américain George Bush. Le 24 février, à 2h30 heure française, un demi-million d’hommes, dont 450 000 Américains, massés jusque-là en Arabie Saoudite, ouvrent les hostilités avec l’armée irakienne.
«Le Parisien» du 25 février 1991.

L’avancée des forces de la coalition est décisive. En à peine quinze heures, elles capturent 5 500 soldats irakiens et atteignent les faubourgs de Koweït City, la capitale de l’émirat. Sur les télévisions du monde entier, les images des chars d’assaut et des hélicoptères en formation serrée inondent les écrans. A Bagdad, les médias diffusent l’appel à l’aide du régime : « nous appelons tous les pays arabes à attaquer, partout où ils se trouvent, les Américains et leurs complices ». L’état-major américain de son côté prépare l’assaut sur Koweït City : « Nous sommes confiants. La ville est parfaitement dessinée, les avenues sont larges et rectilignes et nous pouvons entrer avec nos blindés pour nettoyer la place. »

«Le Parisien» du 25 février 1991.

L’armée irakienne recule en incendiant les puits de pétrole et en semant la mort parmi les civils. «Rafles, tortures, exécutions, incendies : avant de devoir abandonner le Koweït, les troupes irakiennes s’y livrent à une campagne de terreur», écrit «Le Parisien», reprenant les propos du général Neal, porte-parole de l’armée américaine. «Les Irakiens arrêtent des gens dans la rue, les torturent et enfin les exécutent pour faire disparaître les témoins gênants. La routine paraît-il pour les soldats de Saddam Hussein.» Un représentant du Koweït à l’ONU fait état d’un millier de mort depuis l’annexion du pays par l’Irak. Au total, près de 5 000 civils seront tuées au cours du conflit - dont plus de 3 500 en Irak. «Si un jour je peux retourner au Koweït, je ne reconnaîtrai pas mon pays, lance Salwa, une enseignante réfugiée en France. Pour moi, c’est le plus beau des pays et ils sont en train d’en faire un tas de ruine.»

Sur le terrain, 9 000 soldats français sont mobilisés. La «Division Daguet», du nom de l’opération française, n’entre pas au Koweït. Sa cible, c’est l’Irak et la base aérienne irakienne d’As Salman, à 150 km au cœur du territoire irakien, pour couper la route à une éventuelle contre-offensive lancée depuis Bagdad vers le Koweït. En quelques heures, les Français parcourent un tiers de la distance, appuyés par 4 000 hommes de la 82e division aéroportée américaine. Positionné à la frontière irakienne, un journaliste du «Parisien» raconte la prise d’une colline dans les premières minutes de l’assaut : «A trente à l’heure, véhicules français et américains partent à l’assaut, dans un nuage de poussière. Pas de coup de feu, pas de résistance. Rien qu’un fortin vide. Le point Nachez, de son nom de code, est conquis sans dommage.»

«Le Parisien» du 25 février 1991.

Cette facilité apparente laisse perplexe. «La mauvaise surprise serait que tout le monde (parmi les troupes irakiennes, ndlr) se soit regroupé sur les deuxième et troisième échelons, c’est là que le plus gros de la bataille devrait avoir lieu », prévient le Général Buis dans les colonnes du Parisien. La peur des occidentaux : les armes chimiques. Saddam Hussein disposerait d’éléments chimiques, notamment de gaz moutarde. Une procédure d’alerte est instituée. A la moindre alerte, les hommes n’ont que quelques secondes pour s’équiper de leur masque à gaz.
«Le Parisien» du 25 février 1991.

A 4 500 kilomètres du théâtre des opérations, la France se réveille en pensant à ses soldats. « On s’y attendait tous mais c’est très dur, témoigne Martine, dont le mari, Bruno, fait partie de l’opération Daguet. Je ne sais pas où il est. Je sais seulement qu’il doit faire son métier à fond.» «Cette offensive, je savais que c’était pour cette nuit. Une intuition, confirme Suzanne à Toulouse. C’est dur d’avoir peur et de ne rien pouvoir faire.» A Paris, l’ambiance est partagée entre la fatalité, la résignation mais aussi une certaine forme de soulagement que la situation évolue enfin après plusieurs mois d’attente. «J’ai l’impression que les gens sont presque soulagés qu’on crève l’abcès», peut-on entendre dans un bistrot parisien.
«Le Parisien» du 25 février 1991.

Deux militaires français tombent au combat pendant les huit jours d’opération. Le sergent Yves Schmitt et le caporal-chef Eric Cordier, tous deux membres du 1er régiment de parachutiste et d’infanterie de marine, sont tués le 26 février au cours d’un affrontement sur la base aérienne d’As Salman. La veille, la presse irakienne avait relayé un ordre supposé de Saddam Hussein d’évacuer le Koweït. «Nous ne savons rien à ce propos, la guerre continue», répond Washington, qui voit la manœuvre comme une stratégie de Bagdad pour gagner du temps. «Tempête du désert» s’achève officiellement le 28 février au terme de violents combats qui laisseront une marque indélébile chez les soldats. «Le Koweït est libéré, l’armée irakienne est défaite», lance George Bush. Il ne sait pas encore que, douze ans plus tard, les Américains reviendront en Irak pour s’y embourber durablement.
«Le Parisien» du 1er mars 1991.

Traduction

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