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2012

La Newsletter 12/12 de l'AALEME

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La Newsletter 12/12 de l'AALEME

Jacob Gnahoui, le judo dans la peau

Publié le 15/05/2012

Jacob Gnahoui espère décrocher un podium aux prochains championnats de France militaires./ Photo DDM

Fraîchement naturalisé français, ce Béninois d'origine espère bien faire parler de lui dans les dojos de l'Hexagone.« Jacobi » fait partie de cette génération d'athlètes pour qui l'effort est la clé de la réussite. Pas besoin d'avoir l'œil du maître pour remarquer la hargne et la valeur qui l'animent dans sa passion. Le travail est bel et bien son moteur dans ce sport de combat.

Défait lors de sa première sortie sur les tatamis africains à l'âge de 7 ans, l'intéressé a vite compris que les progrès appartiennent à ceux qui se mettent à l'ouvrage. « Ce premier échec m'a forgé le caractère et m'a fait prendre conscience que pour atteindre un but dans la vie, il fallait travailler et s'entraîner sérieusement », relate-t-il. Et c'est par la répétition et à travers l'effort que ce premier dan a gravi les échelons pour décrocher deux podiums africains. Licencié aujourd'hui chez les judokas chauriens, ce légionnaire se décrit comme « une ceinture noire moyenne »: « Je dois continuer à peaufiner ma technique », déclare-t-il avant de préciser que «le judo est pour moi une école où l'on doit continuer à apprendre tous les jours pour ne pas baisser de niveau».

Athlète accrocheur ne rechignant pas devant la difficulté, sa force et sa dextérité dans les saisies font de lui un combattant hors pair.Et lorsqu'on lui demande de comparer le judo français au judo africain, nul doute que les différences prennent racine sur les conditions d'entraînement. « Là-bas, j'ai commencé sur des paillassons bâchés. Ici, les infrastructures excellent et permettent d'accroître son niveau rapidement ».

Côté ambition, Jacob espère décrocher un podium aux prochains championnats de France militaires début juin avant d'inscrire son nom sur les palmarès de la Fédération française. En attendant de porter le kimono tricolore ? L'avenir nous le dira…

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Chronique d'une misère ordinaire

Lundi 14 mai 2012

Je visitais dernièrement un de nos camarades placé,  pour raison de santé, dans une maison médicalisée, son témoignage est éloquent sur ces fins de vie où l’espoir, quoi qu’en disent certaines bonnes âmes bien intentionnées, n’est plus de mise…

tout est froid et pas de micro-ondes à la ronde...

Bonjour Christophe, comment va ?

-       Bonjour  mon commandant.  Je vais mal dans ma tête plus encore que dans mon corps qui m’impose de vivre ici.

-       Tu n’es pas bien ici ?

-       Parlons-en, j’ai l’impression très nette d’être l’homme invisible chez les fantômes. Je n’existe encore aux regards des autres que si je fais des bêtises, alors, et alors seulement, je vis. Les infirmières et aides-soignantes habillées de blanc, la couleur des fantômes, traversent l’établissement de part en part sans me voir, comme je n’ai rien à perdre, je fais tout pour qu’elles me regardent, mais j’ai beau faire, je reste invisible…

-       Que fais-tu à longueur de journée ?

-       Dans la journée, je m’isole des autres, les pensionnaires sont, pour la plupart, séniles, et heureusement pour eux, Il vaut mieux qu’ils n’aient plus leur tête. Le soir, dans la chambre, je regarde la télé, quand le fou avec qui je partage cet endroit me laisse tranquille, ce qui n’est pas le cas tous les soirs…

-       Que faire, Christophe, tu ne peux revenir à la Maison, ta santé nous l’interdit.

-       Bof ! c’est foutu, je suis aspiré par le passé, mal dans le présent parce qu’il n’a d’avenir que souffrances et malaises. Je suis là, à mendier à un Dieu, qui lui aussi ne m’entend pas, de ne pas subir les maux d’un corps qui ne me fait aucune concession et qui m’impose les misères physiques des vieux, sans aucune possibilité  de retour en arrière. Je me prive de tout, le train est inexorablement en marche vers une destination meilleure puisque inconsciente.

-       Nous viendrons te chercher pour que tu passes «quelques heures avec tes camarades de la Maison du légionnaire.

-       Je vis dès maintenant pour ce moment, merci !

-       A plus Christophe, garde confiance, combat comme si tu faisais un peu Camerone, je te laisse le dernier « Képi Blanc » et quelques friandises.

-       Au revoir, mon commandant, ne m’oubliez surtout pas !

 

Sans commentaires !

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La Newsletter 12/11 de l'AALEME

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Hors série 2e REI

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Accident d'un blindé du 2° Rep à Ville-di-Paraso: un mort et quatre blessés.

Publié le vendredi 11 mai 2012

B. Q.

Vendredi vers 17h30 un véhicule blindé du 2e Rep a plongé de 20 mètres dans le faussé, à Ville-di-Paraso, depuis la D63. Dans la chute, un homme est décédé et quatre autres blessés, dont deux gravement. L'un d'eux a été transporté au centre hospitalier de Bastia par hélicoptère. Les trois autres ont été conduits en ambulance à l'hôpital de Calvi. Outre les nombreux sapeurs-pompiers présents sur place, des légionnaires, dont un médecin du 2e Rep sont venus porter assistance aux blessés.

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La Newsletter 12/10 de l'AALEME

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Camerone 2012 à Diégo-Suarez.

Semaines du 2 au 15 mai 2012

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Camérone 2012 à Aubagne.

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La Newsletter 12/09 de l'AALEME

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Camerone 2012 à Diégo-Suarez.

Vent moyen, assistance ponctuelle,
Camerone 2012 s’est déroulé conformément à nos traditions.
Dés 9hoo, le Consul de France, Monsieur MANENT présent, la cérémonie a débuté :

Protocole, présentation du programme : Y.GALVEZ
Lecture du récit de Bir Hakeim : Monsieur le Consul
Lecture du combat de Camerone : Y.GALVEZ
Dépôt de couronne et plaque : Monsieur le Consul, Y.GALVEZ et responsable des anciens combattants Malgaches.
Vin d’honneur offert par le Consul à la Résidence de France.
Une cérémonie sobre et empreinte de dignité, avec la participation des anciens combattants malgaches, des militaires français de la coopération militaires, de civils motivés.
Je tiens, au nom des anciens Légionnaires de Madagascar a remercier vivement :
Monsieur MANENT , Consul de France
Le LCL LIANOS, président de l’AACLEM pour son esprit d’initiative et son implication,
Monsieur IBANEZ, président de l’association des anciens de Mayotte, soutien inconditionnel
Monsieur le président de l'amicale des anciens de Montpellier, mémoire vivante de notre institution, impliqué dans la préservation de nos cimetières Malgaches,
Monsieur le Général RAYMOND, moteur du renouveau des activités d’anciens de la Légion étrangère à Madagascar,
Et nos camarades d’active du DLEM qui ont œuvré pour que cette cérémonie soit réalisable.
Avec Honneur et fidélité,
Yves GALVEZ, légionnaire.

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« La Légion va très bien ! »

Secret défense

Lundi 30 Avril 2012

Un entretien avec le général de Saint-Chamas, commandant de la Légion étrangère, à l'occasion des cérémonies de Camerone.

Ce lundi 30 avril, la Légion étrangère célébrera Camerone, sa fête traditionnelle qui commémore le sacrifice de ses hommes, lors d'un combat au Mexique en 1863. Les cérémonies de Camerone rendront, cette année, un hommage particulier à la bataille de Bir Hakeim, dont on fête le 70e anniversaire. Au cours de la cérémonie, à la maison-mère d'Aubagne, la main du capitaine Danjou sera portée par Hubert Germain, 91 ans, compagnon de la Libération, ancien ministre et ancien de la 13e DBLE - le dernier officier de Légion vivant à avoir participé à ce combat de la France libre.
Au cours de la cérémonie, le père Yannick Lallemand, aumônier de la Légion, sera promu au grade de Commandeur de la Légion d'honneur. Le "Padre" est une figure des paras et de la Légion. Présent à Beyrouth lors de l'attentat contre le Drakkar (1983), il est aujourd'hui très actif dans l'aide aux blessés.
Enfin, le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud sera fait "caporal d'honneur" de la Légion étrangère, une distinction exceptionnelle.

A l'occasion de Camerone, nous avons voulu faire le point sur la Légion actuelle, avec le "Père Légion", surnom traditionnel du général commandant la Légion étrangère (COM.LE), Christophe de Saint-Chamas. Cet officier a notamment commandé le 1er REC et a fait un séjour de treize mois en Afghanistan avant d'arriver à Aubagne.

Comment se porte la Légion ?
Très bien ! Son recrutement est excellent. La Légion attire et, au delà, c'est la France qui attire des hommes issus de 150 pays. Nous sommes un vecteur du rayonnement national.

D'ou viennent-ils ?
De partout. Dans la dernière section de 50 hommes que nous venons d'intégrer, il y a une trentaine de nationalités. Historiquement, le recrutement est lié aux crises politiques : il y a eu les Russes blancs, les Républicains espagnols, les Allemands après-guerre, l'Europe de l'Est après la chute du mur... Aujourd'hui, environ un quart de notre recrutement s'effectue toujours dans l'Europe lointaine, à l'Est. Mais nous avons désormais beaucoup d'Asiatiques (environ 10%). On vient chez nous de Chine ou de Mongolie. Notre souci est de maintenir un équilibre pour que l'amalgame puisse s'opérer.
Internet est devenu un instrument essentiel : notre site de recrutement est en quinze langues. Mais nous ne recrutons que sur le territoire métropolitain : il faut que le candidat vienne chez nous par ses propres moyens, ce qui constitue une première preuve de sa motivation à l'engagement.

Et les Français ?
Les "Gaulois" - les Français - ne représentent que 10% à 15% de notre recrutement. Le total des francophones, entre 20 et 25%. C'est une situation différente de celle qu'on a pu connaitre il y a vingt ou trente ans, lorsque la moitié du recrutement était francophone. On ne peut donc plus pratiquer le "binomage" pour l'apprentissage du français (un francophone et un non-francophone), mais nous en sommes au "quadrinomage".

Combien d'hommes recrutez-vous par an ?
Notre biorythme est autour de 1000. Nous avons été au-dessus ces dernières années - jusqu'à 1400. Nous sommes cette année en dessous, autour de 800. Il faut dire que notre effectif global décroît, de 600 postes en trois ans.  Nos effectifs sont, aujourd"hui, de 7334, dont 7000 servent à titre étranger : ce sont tous les légionnaires et les sous-officiers, même si la Légion compte également quelques sous-officiers de l'armée de terre, surnommés "cadres blancs", pour des postes de spécialistes.

Quel est votre taux de sélection ?
Un sur huit, autant dire que nous avons le choix. Cela se voit au niveau général qui est assez élevé : 13,5/20. Il faut en finir avec une mythologie : nous ne recrutons pas des criminels qui viendraient se faire oublier en s'engageant à la Légion ! Certes, nos hommes sont souvent des blessés de la vie, qui viennent  chez nous pour repartir du bon pied avec la volonté de s'en sortir. Le ministre de la Défense confie au général COM.LE la responsabilité du personnel servant à titre étranger.

Il y a toujours eu beaucoup de déserteurs à la Légion. Qu'en est-il en 2012 ?
Entendons nous d'abord sur la notion de déserteur. Ce sont des étrangers, et ils peuvent avoir envie de rentrer chez eux, ne serait-ce que parce qu'ils vont mieux, qu'ils ont le mal du pays ou parfois sur un coup de tête. Ce dont on peut parler avec certitude, c'est du taux d'attrition : il est de 22% au cours de six premiers mois et de 10% les six mois suivants. Cela signifie qu'un engagé sur trois (32%)  nous quitte au cours de la première année. Conserver dans nos rangs les légionnaires qui ont fait le choix courageux de s'engager demeure pour nous un objectif permanent.

Est-ce qu'on s'engage toujours sous une fausse identité ?
Encore un mythe ! Il n'y a pas d'anonymat à la Légion. Il existe deux situations encadrées par la loi : "l'identité présumée réelle" et "l'identité déclarée". 80% des engagés préfèrent la première solution - ils s'engagent sous leur nom. Mais nous devons faire attention : identité présumée réelle ne veut pas forcément dire identité réelle. L'engagé peut arriver avec des papiers qui ont l'apparence du vrai mais qui sont faux. Nous devons donc le vérifier dans leurs pays d'origine et cela peut prendre plusieurs mois.

Ce "statut étranger" limite leurs droits civils, par exemple pour l'ouverture d'un compte en banque. Qu'en est-il ?
En France, pour permettre l'ouverture d'un compte bancaire, le banquier doit s'assurer de l'identité de son client. Dans ce contexte, la Légion vient d'établir un nouveau partenariat avec le Crédit Agricole Alpes-Provence, qui permet au légionnaire sous identité déclarée de détenir un compte bancaire et une carte de paiement.

Il y a eu des incidents regrettables au sein de vos unités, avec des traitements dégradants. Que faites-vous pour les éviter ?
D'abord, il faut être humble et ne pas penser que cela ne pourrait pas se reproduire. C'est un combat permanent sur le style de commandement pour toutes les unités de l'armée de terre. J'effectue un effort particulier sur les jeunes lieutenants : ils ne doivent pas être "mytho"? Je recherche des officiers capables de sentir rapidement que les légionnaires qui ont tout quitté attendent beaucoup de leurs chefs - et d'abord que ceux-ci créent du lien, du respect réciproque et de la confiance.
Que les choses soient claires : la Légion n'est pas au-dessus des lois ! Il n'existe pas d'immunité propre à la Légion qui nous permettrait de nous affranchir des lois et règlements. Et je ne suis pas là pour couvrir des erreurs de commandement.
La Légion ne protège les légionnaires que contre leur propre passé. Ou plus exactement contre le passé qu'ils nous ont déclaré à l'engagement. Si le légionnaire s'est engagé en nous disant qu'il était recherché dans son pays pour un vol de voiture, c'est une chose. Mais si on apprend ultérieurement qu'il est aussi recherché pour le meurtre de cinq personnes dans son village, c'en est une autre. Et nous le remettrons à la Justice.

Toujours pas de femmes à la Légion ?
Si, il y a quelques officiers et sous-officiers féminins - et les choses se passent très bien. Mais le recrutement étranger n'est pas ouvert aux femmes. La formation de base oblige à beaucoup de promiscuité. Le premier mois, les hommes vivent ensemble dans une ferme du 4ème étranger. Cette pédagogie assure un amalgame rapide et une intégration de toutes les cultures.
La présence de femmes provoquerait des tensions et des jalousies entre légionnaires dans un milieu déjà fragile. Et la principale difficulté viendrait de la différence de culture et d'approche, d'un pays à l'autre, dans la relation à la femme.

Les légionnaires deviennent-ils tous Français au terme de leur engagement ?
Il faut d'abord qu'ils en expriment le souhait et ce n'est pas toujours le cas. Certains rentrent chez eux et ne souhaitent pas rester en France. Chaque légionnaire reste libre de son choix. En moyenne, il y a 200 à 250 naturalisations par an. Si on compte que 1000 hommes s'engagent chaque année et qu'un tiers s'en va au cours de la première année, cela veut dire qu'un légionnaire sur trois devient français. Il existe, depuis 1999, une loi, adoptée à l'unanimité, qui permet aux blessés en opération et qui le souhaitent d'accèder de plein droit  à la nationalité française. C'est le principe de l'acquisition de la nationalité française "Par le sang versé".

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Le 4e étranger organise pour la troisième année consécutive une randonnée cyclosportive caritative au profit de l'IILE.

Le projet de cette année est, au minimum de participer au financement du changement de mobilier de la restauration des pensionnaires et au mieux de le financer entièrement. Si la campagne de sponsoring dépasse mes espérance, nous aimerions financer l'achat d'un petit véhicule pour le transport de personnes à mobilité réduite, ce qu'ils n'ont pas à l'heure actuelle.

Un blog créé pour cette manifestation, vous permet de suivre l'avancée du projet.

la-solidaire.legion-etrangere.com

Si vous souhaitez vous associer à cette action caritative, vous pouvez acheter quelques kilomètres parmi les 46700Kms au prix de 1€ l'unité.

En effet, 100 participants vont parcourir les 467Kms de l'édition 2012 !

Pour cela, adressez vos dons par chèque à l'ordre du CSA du 4e Régiment étranger :

Capitaine Serge JOFFREDO

4e Régiment étranger

Officier Supérieur Adjoint

Quartier Capitaine DANJOU

Route de Pexiora

11452 Castelnaudary Cedex

La Solidaire, une première au départ de Castelnaudary

Le 16/04/2012 Pour la première fois depuis sa création il y a trois ans, la Solidaire, course cyclosportive dont le but est de récolter des fonds au profit des invalides de la Légion, partira de Castelnaudary. Pendant trois jours, un peloton fourni affrontera un menu salé (concocté par le capitaine Joffredo) qui le mènera de la cité chaurienne à Formiguères en passant par Bagnères-de-Bigorre et Saint-Girons. Au total : 467 km, mais surtout les cols d'Aspin, de Peyresourde, de Menté, de Portet-d'Aspet, et pour finir, le terrible Pailhères. Le 22 juin, à la veille du départ, la Légion établira, sur la place de la République, un véritable petit village départ. Un départ fictif, suivi d'une déambulation en ville est prévu sur le coup des 16 h, avant un grand concert gratuit de la musique de la Légion étrangère.

Un printemps animé et un final en musique

Publié le 23/03/2012 Gladys Kichkoff
Camerone, moment fort du mois d'avril/Photo DDM, archives, GladysAvril, c'est le mois de Camerone à la Légion et pour tout le régiment qui dit Camerone dit effort collectif et esprit de sacrifice. Aussi, en guise de mise en jambe, tout le monde participera au cross qui cette année se déroulera à Fanjeaux le 16 avril prochain. « 4 km de descente et 4 de montée », prévient et résume le chef de corps, le colonel Talbourdel qui rappelle que « ce sera en tenue de combat ». Au « 4 », l'effort se poursuivra avec les challenges sportifs. Quant à la traditionnelle prise d'armes pour la commémoration de la célèbre bataille où se sont illustrés le capitaine Danjou et ses hommes, ce sera évidemment le 30 avril. Elle sera présidée, cette année, par le général de division Vergez, grand « patron » des bases de défense. Rappelons qu'elle est ouverte aux Chauriens, tout comme la kermesse qui suivra, l'élection de Miss képi blanc et le bal du Légionnaire… La fête continuera le 1er mai comme à l'accoutumée avec le tirage au sort de la fameuse tombola.Autre temps fort de ce printemps, c'est la venue, du 12 au 20 mai, d'un stage de préparation olympique pour l'équipe de France de boxe. En juin -du 1er au 3- la Fédération nationale des clubs artistiques de la Défense tiendra son salon aux Cheminières. L'occasion d'admirer de véritables œuvres d'art et de découvrir bien des talents. Juin, l'exercice Normandie pour deux compagnies dont les soldats partiront sur les traces du débarquement. Dans la roue de La Solidaire

C'est « la « course chère au capitaine Joffredo, officier supérieur adjoint du régiment. Cette année, la course cycliste au profit de l'institut des invalides de Puyloubier partira de Castelnaudary, le 23 juin et c'est une belle première avec passage à Bagnères de Bigorre, Saint-Girons et arrivée, au terme de 467 km et des poussières, de la sueur aussi… à Formiguères. L'an dernier ils partirent 47 de Nice et par un prompt effort, se virent 67 en arrivant au port. Combien seront-ils pour cette édition ? Une centaine certainement… avec des participations extérieures à l'institution d'amis et de sponsors.

La course n'est que dans trois mois. Fallait-il déjà l'évoquer ? Le choix fut cornélien mais le plaisir d'annoncer la venue de la musique de la Légion étrangère pour un concert gratuit, du car podium de l'institution et des nombreuses animations qui vont avec, a prévalu. Et puis, quelle belle et noble cause que la Solidaire. Pour en savoir encore plus, le site de la Légion hébergera un blog spécialement dédié à l'épreuve dont bien sûr, nous reparlerons. À défaut de pédaler, on pourra acheter des kilomètres. L'essentiel n'est-il pas de participer ?

La Solidaire

- 23 juin : Prologue dans Castelnaudary. Concert de la musique de la Légion étrangère.

- 24 juin : Castelnaudary- Bagnères de Bigorre (190 Kms)

- 25 juin : Bagnères de Bigorre (Hautes-Pyrénées)- Saint Girons (Ariège) avec au programme, les cols d’Aspin, de Peyresourdes, de Mente et le Portet d’Aspet (143 Kms)

- 26 juin : Saint Girons- Formiguères (Pyrénénées-orientales), en passant par le Port de Pailhères. (134 Kms). L’arrivée se fera au chalet de montagne du 4e RE qui est situé près de Font Romeux.

Légion étrangère. Cyclisme solidaire

Ainsi va le monde !

par Henri Weill

mercredi 1 février 2012

Pour marquer sa solidarité avec la centaine d’anciens légionnaires vivant à l’Institution des invalides de Puyloubier (Bouches-du-Rhône), le 4e régiment étranger (RE) a choisi le cyclisme. « Nous sommes partis d’un principe képi blanc : nous ne pouvons ni affectivement, ni moralement, les abandonner » explique-t-on à Castelnaudary (Aude) où est établi le régiment de formation de la Légion.

L’idée, La solidaire. L’épreuve, disons plutôt la randonnée, née il y a trois ans, permet grâce aux sponsors, « d’améliorer l’ordinaire de ces hommes dont certains sont devenus dépendants ». En 2010, les 8000 € récoltés ont été utilisés pour installer la climatisation réversible à l’infirmerie. L’année dernière, la soulte qui se montait à 10500 €, a servi à remplacer le lave-vaisselle industriel de leur cuisine (les pensionnaires participent en effet aux travaux ménagers collectifs).

En 2011, il y avait 65 inscrits. En majorité des hommes servant dans des unités de métropole mais aussi d’anciens légionnaires. Comme l’adjudant-chef Girard, « L’indien », maître de taille durant dix ans sur le domaine de Puyloubier. Les rouleurs sont répartis par « équilibres », afin que chacun puisse rouler à son niveau, afin de respecter l’esprit de cette Solidaire : « Chaque jour une étape, chaque étape un exploit, un exploit pour nos anciens !».

La centaine de participants (espérée) cet été, empruntera un itinéraire qui rendra les jambes lourdes :

- 24 juin : Castelnaudary- Bagnères de Bigorre (190 Kms)

- 25 juin : Bagnères de Bigorre (Hautes-Pyrénées)- Saint Girons (Ariège) avec au programme, les cols d’Aspin, de Peyresourdes, de Mente et le Portet d’Aspet (143 Kms)

- 26 juin : Saint Girons- Formiguères (Pyrénénées-orientales), en passant par le Port de Pailhères. (134 Kms). L’arrivée se fera au chalet de montagne du 4e RE qui est situé près de Font Romeux.

Mais avant la randonnée pyrénéenne, les organiseurs ( Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ) sont, d’ores et déjà, en train de négocier des pentes à fort pourcentage : la recherche de mécènes…

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Lettre à une mère.

Publié sur le site de la Maison du Légionnaire.

Le lieutenant-colonel (er) Antoine Marquet nous autorise à publier cette "lettre à une mère", romancée mais inspirée de faits réels. Une grande première inédite à ce jour, un vrai cadeau. MRT.

Chère Madame,

Me voici un peu plus libre. J’ai passé mon examen, et n’ai plus qu’à attendre le résultat. Je profite de mes loisirs pour vous envoyer le récit de la Campagne de votre fils comme je vous avais promis.

Nous partons de Melun le 25 août à midi. Dans la nuit était arrivé un ordre de départ pour mille hommes, destinés à combler les vides laissés par les combats des 21, 22 et 23 août. René, Doisneau et moi sommes volontaires et dans la même section. Doisneau vient d’être nommé adjudant et commande la section et nous deux, encore sergents, sommes en serre-files, en route pour Troyes et ensuite, destination inconnue…

Nous passons à Troyes dans la soirée. En gare, des trains remplis de blessés - première vision de la guerre. Profitant de l’arrêt, nous allons les voir. Par eux, nous avons les premiers récits des combats meurtriers qui ont fait rage pendant les trois journées fatales. « Les allemands, qui avaient étudié notre manière de manœuvrer, nous attiraient par de faibles contingents fuyant devant nous. Quand nous pensions les atteindre à la baïonnette, nous tombions sur de formidables tranchées garnies d’hommes et hérissées de mitrailleuses qui fauchaient nos rangs ». Les artilleurs, sur les quais, nous donnent de sages conseils : « Attention les p’tits gars, ne chargez pas comme des fous, attendez que nous ayons préparé le terrain ». Les commissaires de la gare écartent bien vite ces aimables conseilleurs… il ne faut pas que nous sachions ! Dans la nuit nous traversons le Camp de Châlons, le Camp de Mailly.

Nous voici maintenant en Argonne et nous débarquons le 26 à 8 heures du matin à Dombasle-en-Argonne à 18 kilomètres de Verdun. Nous assistons à la retraite du corps d’armée. Devant nous défilent pendant des heures toutes les voitures, le Génie, les aéroplanes, les parcs. Les Chasseurs à pied du 8ème passent également, ils viennent de se battre et sont gris de boue séchée et de poussière. En même temps, sur la route encombrée, cheminent de longues files de grandes voitures assez semblables à des prolonges dans lesquelles les habitants ont entassé, à la hâte, ce qu’ils ont de plus précieux. Les vieillards et les petits enfants sont sur les voitures, les valides marchent à côté, peu ou pas d’hommes parmi eux. C’est l’exode des habitants chassés par l’envahisseur. Ils viennent d’Etain – en flammes – Ce tableau est navrant et, la rage au cœur, nous avons hâte de prendre contact avec l’ennemi.

Nous partons enfin et, après marches et contre marches nous arrivons, sous la pluie, à Avocourt à 9 heures du soir. Le lendemain 27, nous repartons. Il pleut encore. A Apremont nous fusionnons avec des unités d’active et nous y cantonnons. Ce soir-là, nous sommes quatre à dormir sur la paille dans une cuisine : René, Doisneau, Lévy et moi. Toute la nuit nous entendons le canon tonner au loin. Nous sommes versés à la 5ème compagnie dont le lieutenant Laborde prend le commandement. René et moi restons dans la section Doisneau. Nous avons alors les récits des combats précédents qui furent en effet terribles. Pour reprendre les hommes en main, on nous fait pivoter et manœuvrer sans repos. Le 28 à 8 heures du soir, nous rentrons pour cantonner à Charpentry.

Pour le lendemain, ordre de se tenir prêts à partir à 3 heures du matin. Nous ne savons pas si nous aurons le temps de préparer la soupe. Nous sommes là, tous les cinq très déçus, causant en attendant le départ… C’est donc cela la guerre. Il y a René, Doisneau, Lévy, Caillat et moi. Nous souhaitons nous battre bientôt et prenons nos adresses, nous promettant mutuellement de prévenir nos familles en cas de malheur.

Sur les cinq, je resterai seul. Je viens en effet d’apprendre la mort de Lévy, au Bois de Grurie. Il avait déjà été blessé une fois et venait de repartir.

Enfin à 10 heures du matin, le ventre vide, nous repartons et après avoir encore marché et pivoté toute la journée, nous arrivons à la tombée de la nuit à Saint Julien-sous-les-Côtes. De là, on nous envoie prendre les avant-postes. Nous nous arrangeons pour rester ensemble, René, Doisneau et moi. La nuit est froide et l’humidité rend le froid plus pénible encore. Chacun sort ses provisions et nous soupons en commun à l’orée d’un bois où nous avons établi nos petits postes. Nous passons la nuit à nous relayer pour veiller puis, nous recevons l’ordre de rejoindre l’unité.

Nous sommes le 30 août. La chaleur est accablante. Nous marchons toujours, laissant du monde en route. Le soir, vers six heures, le capitaine Savanne qui commande le bataillon, nous tient le discours suivant : « Une grande bataille vient de se livrer, les allemands sont battus et nous allons apporter notre concours pour transformer leur retraite en déroute ». Et nous voilà repartis, ardents quoique fourbus. Au bout de deux heures d’une marche forcée, nous arrivons sur le terrain. Là, nous recevons le baptême du feu.

Le champ que nous avons à traverser est criblé d’obus de toute sorte ; un gros percutant tombe près de nous et ensevelit Doisneau qui se relève indemne - simple émotion. Nous sommes en rangs serrés et le commandant du bataillon se démène pour que nous restions en ordre sous la mitraille comme à l’exercice. Notre général de brigade est blessé au pied. Nous nous rangeons sur son passage et lui rendons les honneurs, sous le feu, en présentant les armes. Nous continuons notre marche en avant. La nuit est maintenant presque complète. Nous marchons sur des cadavres allemands. Au loin, sonne la retraite allemande, lugubre, traînarde. Nous entendons la charge d’un de nos régiments qui se précipite sur les boches en hurlant. « En avant à la baïonnette », commande le capitaine Savanne. Il fait nuit noire. Ce que nous faisons est fou, il nous sera impossible de reconnaître l’ennemi.

A ce moment notre chef fait sonner la charge par un clairon. Devant nous retentit la même sonnerie. « Nous les tenons » dit le capitaine et « voilà du renfort » crie-t-il. Comme nous allons atteindre le bois où nous pensons nous joindre à des forces amies, nous entendons des commandements en allemand. Une vive fusillade et le feu des mitrailleuses nous accueillent. Ce sont les boches qui ont sonné la charge pour nous attirer et nous sommes tombés dans leur piège. Une panique folle s’ensuit. Me ressaisissant, j’avise dans l’obscurité un vallonnement où je me couche à l’abri et je rassemble autour de moi un grand nombre de fuyards désemparés que je fais coucher également. La position est intenable car un régiment français qui croit à un retour offensif des boches nous tire sur le flanc droit. Je peux enfin, après de nombreuses émotions, rejoindre le point de rassemblement, semant encore pas mal de gens en route. Il est plus de minuit, nous faisons des tranchées et nous endormons sur place.

Vers trois heures du matin, réveillés par la fusillade suivie d’un feu d’artillerie très bien réglé, nous devons nous replier. Je retrouve une partie de la compagnie avec le lieutenant Laborde et René qui a pu s’en tirer dans les mêmes conditions que moi. Toute la journée, à Fossé, nous combattons l’un près de l’autre, échangeant de temps à autre nos impressions. Le soir, nous bivouaquons à 2 kilomètres en retrait de ce village. Nous n’avons pas été ravitaillés de deux jours. Nous retrouvons Doisneau et partageons ce qui reste de nos maigres provisions. Nous nous couchons côte à côte, nous serrant pour avoir moins froid, car si les journées sont torrides, les nuits sont extrêmement froides.

Nous partons le 1er septembre avant le jour. Nous reformons les sections très amoindries et nous sommes alors séparés. Je vais dans la section Lévy mais nous ne sommes pas loin l’un de l’autre. Nous défendons Apremont-en-Argonne où nous étions déjà passés le 27 août. Toute la journée, nous tirons sur les masses allemandes et couchons sur nos positions. Le lendemain nous continuons. Je m’installe avec Lévy dans le cimetière dont nous crénelons les murs. Doisneau défend une ferme et René une autre un peu plus loin.

Toute la journée, leurs positions sont criblées d’obus. Le soir, ils partent avant moi et rejoignent la colonne. Je dors dans la forêt d’Apremont et les retrouve tous deux le lendemain sur la route de Clermont-en-Argonne. Là, notre commandant de bataillon, le capitaine Savanne, se casse la jambe en tombant de cheval. Le soir nous faisons la popote à Clermont et couchons tous trois dans une grange. Le 4 septembre, pas de combats. Après une longue marche de retraite, nous dormons cette fois-ci dans une grange à Waly. Le lendemain, nous refaisons une longue marche, toujours en retraite, et arrivons à Louppy-le-Château. Je prends la garde au poste de police sans avoir réussi à me débrouiller pour trouver de la nourriture, étant tenu de rester au poste. René, lui, a pu faire la popote avec Doisneau. Ils m’envoient de quoi me restaurer ainsi qu’une bouteille de mousseux, que j’accepte avec joie.

Nous repartons à deux heures et demie le lendemain matin. Nous marchons vite, serrés de près par l’ennemi. A Laheycourt nous nous heurtons à lui par surprise et lui faisons face pour arrêter sa marche en avant. Toute la journée nous livrons un combat acharné. Nous essuyons, pendant six heures, un très violent feu d’artillerie. Nous dormons sur place et le lendemain, avant le jour, nous suivons la route de Bar-le-Duc. Nous prenons position sur des lisières de bois à environ huit kilomètres de cette ville, face à Fontenoy. Nous tenons bon et repoussons les attaques allemandes. René et moi commandons chacun un peloton de la 5ème compagnie et ne nous quittons plus, nos tranchées se faisant suite sur la même lisière. Il pleut sans arrêt depuis deux jours et nous sommes traversés.

Impossible de faire du feu, les allemands sont trop près. Nous passons la journée du 8 à repousser des attaques partielles sur notre front et à démolir des patrouilles allemandes. Au 9ème emplacement, après avoir tiraillé toute la matinée, nous subissons vers midi une attaque que nous repoussons. Après nous avoir bombardés pour se venger, les allemands reviennent à la charge vers 4 heures. Nous les repoussons encore, en leur infligeant de lourdes pertes. A ce moment nous recevons l’ordre de nous replier, René et moi décidons de ne pas bouger. Nous en avons assez de toujours battre en retraite. On nous en intime l’ordre une seconde fois. Nous demandons alors un ordre écrit qui nous est donné. Il faut obéir. Nous sommes furieux, les hommes aussi. Nous voyant sortir de nos tranchées, les allemands dirigent sur nous un feu violent. Nous nous en sortons et rejoignons le bataillon où nous sommes fort mal reçus.

Arrive un ordre, correspondant aux directives de Joffre, de tenir les positions jusqu’au bout. Nous comprenons qu’il n’y a plus qu’à reprendre nos tranchées. Les hommes refusent. René et moi faisons de notre mieux pour entraîner nos hommes et réussissons à convaincre une vingtaine d’entre eux. Laborde, resté en arrière, rallie à nous peu à peu, tous ceux qu’il peut empêcher de fuir. L’instant est critique, les boches sont là, à deux cents mètres, la tranchée juste au milieu… Qui arrivera le premier ? Nous tirons debout et en marchant sans songer à ceux qui tombent alentour. La tranchée est maintenant à dix mètres de nous, à plus de cinquante mètres des allemands. Nous faisons un feu d’enfer et ce qui reste de l’ennemi s’enfuit poursuivi par nos tirs. Nous sommes désormais maîtres du terrain. René et moi nous nous serrons les mains avec effusion, une fois encore nous sommes saufs.

Le soir nous sommes proposés comme sous-lieutenants et sommes nommés deux jours plus tard. Le lendemain, le 10, nous nous écartons un peu plus à droite pour laisser la place à des unités renvoyées à l’arrière. C’est une aubaine car les boches, furieux de l’échec de la veille, bombardent l’emplacement que nous venons de quitter. Ils tuent et blessent malgré tout, beaucoup des nôtres. Nous sommes toujours trempés jusqu’aux os et n’avons rien de chaud dans le corps depuis dix jours. On s’habitue à tout et notre amitié nous réconforte. Les nuits sont de plus en plus fraîches et nous nous attendons à tout moment à l’attaque des allemands. Tous trois, avec Doisneau, nous passons de longues heures à veiller et à causer de nos familles et de Paris. Pendant ce temps nous oublions nos maux. Le 2 septembre, nous recevons l’ordre d’attaquer mais cette attaque ne se fera que lorsque le canon aura soigneusement battu le terrain, en avant de nos positions.

Nous assistons au plus beau feu d’artifice qui soit. Pendant plusieurs heures les obus pleuvent sans arrêt devant nous, bouleversant les tranchées ennemies, faisant sauter les boches en l’air. Le mouvement d’offensive se fait sur la gauche. Nous restons sur place. Ce n’est que le lendemain, en avançant, que nous constatons les dégâts faits par nos 75. Il y a là des monceaux de cadavres, nous avançons sans combattre, l’ennemi est en pleine déroute. Nous trouvons des fusils, des casques et des équipements ; il y a là également des munitions, cartouches et obus, en nombre considérable. Le soir nous dormons en plaine, sous une pluie torrentielle et glaciale, renforcée par un vent violent. Nos vêtements à peine secs des pluies des jours précédents, que nous voilà à nouveau trempés. Nous repartons de bonne heure et traversons des villages pillés, brûlés, rasés. Les boches ne laissent que ruines sur leur passage. Tous les soirs devant nous, de grandes lueurs embrasent l’horizon. Ce sont les villages qui flambent. Ce soir du 13 septembre nous dormons dans une grange à Belval. Nous pouvons enfin faire du feu, nous sécher et nous réconforter. Le 14, nous repartons. Il pleut encore et nous sommes trempés à nouveau. Il n’y a pas d’ennemi en vue, la route est libre. Le soir nous pouvons dormir à nouveau dans une grange, à Froidos. Nous avons traversé de nombreux villages sans nous y arrêter. Tout est dévasté, il n’y a pas d’abri.

Le lendemain, après une longue marche, nous arrivons au bois de Cheppy au sud de Monfaucon. Nous recevons quelques coups de fusil, patrouillons devant nos positions, et après avoir reconnu les avant-postes ennemis, nous nous reposons dans le bois par une nuit pluvieuse. Le jour suivant, le 16, la pluie tombe sans arrêt. Nous sommes exténués et recevons un déluge incessant d’obus. La section de René est particulièrement éprouvée, mais nous restons sur nos positions. A ce moment, on nous fait relever par le 3ème bataillon pour nous mettre en repos, mais l’unité ne tient pas sous le feu et nous devons retourner à nos tranchées. Nous n’avons rien bu depuis deux jours, les bidons sont vides.

Le ruisseau qui coule à proximité de nos lignes est plein d’animaux crevés et il est défendu d’utiliser cette eau. Toute la journée du 17 nous résistons sous une avalanche d’obus qui blessent et tuent nombre d’entre nous, mais nous ne bronchons pas. A 8 heures du soir on nous donne l’ordre d’aller nous reposer à Avocourt, à quelques kilomètres en arrière. Nous y arrivons tard dans la nuit car la route est un véritable bourbier. A 2 heures du matin, nouvel ordre de départ. Nous n’avons pas eu le temps de nous reposer. La route est pénible et nous aurions préféré ne pas quitter nos tranchées. Nous allons reprendre position face à Monfaucon. La pluie n’a pas cessé, et la boue atteint le haut de nos chaussures. René commande alors la 5ème compagnie. J’ai la 6e et Doisneau la 7e. Nous nous installons à côté l’un de l’autre, sur des crêtes bombardées sans arrêt. Les 19 et 20 nous restons sur place.

Nous sommes couverts de boue, les tranchées sont inondées et les nuits de plus en plus froides. Le canon tonne sans interruption du côté allemand et nous n’avons pas d’artillerie lourde pour leur répondre, mais ne bronchons pas. Enfin, le 21, on nous annonce que nous partons au repos. Nous faisons une longue marche très pénible, toujours dans la boue. Le colonel s’installe dans une ferme et nous à l’extérieur. Nous pouvons tout de même nous sécher et nous restaurer un peu, mais au début de la nuit il se remet à pleuvoir. Le matin du 22, départ précipité. Nouvelle attaque violente des allemands que nous repoussons. Enfin, le soleil brille. Ce n’est pas trop tôt, nous nous sentons à bout de forces et ce rayon de soleil nous fait le plus grand bien. Nous établissons nos tranchées au bord d’un chemin derrière une haie. René est un peu en avant, à la ferme de la Neuve Grange, mais sa position est intenable et il revient près de nous. L’endroit se trouve à Verny. Monfaucon, occupé par nous, est en avant d’Avocourt, tenu aussi par les nôtres.

Devant nous se trouve un troupeau de moutons. J’ai appris ensuite que ces moutons étaient conduits par des allemands, des espions, et marquaient l’emplacement de nos positions. Les obus allemands s’abattent juste sur nos lignes et nous déplorons d’importantes pertes. Vers midi, Doisneau est sérieusement blessé à la cuisse. Caillat tombe mortellement frappé. L’endroit est mauvais mais nous y passons toute la nuit et tout le jour suivant. Le 23 sera le jour fatal à mon pauvre ami. Dans la matinée, alors qu’il est assis au bord de la tranchée, une balle perdue le frappe au côté. Il tombe évanoui. Ses hommes, dévoués, le transportent sur des fusils.

Je vois le médecin qui me rassure en me disant qu’aucun organe vital n’est touché. Ce n’est que plus tard, en cherchant à avoir de ses nouvelles, que j’apprends qu’il a, à Clermont-en-Argonne, succombé à sa blessure. Son départ me cause une profonde tristesse. Ses hommes, auxquels il a toujours donné le plus bel exemple de courage, d’endurance et de bonne humeur malgré notre pénurie et nos misères, sont profondément affectés.

Je vous suis très reconnaissant de m’avoir offert son portrait. C’est désormais pour moi une précieuse relique, qui me permettra de conserver intact, le souvenir de mon cher frère d’armes.

Veuillez agréer, chère Madame, avec mes hommages, l’assurance de mes sentiments de sympathie.

Antoine Marquet
Sous-lieutenant au 31e d’infanterie à Melun.

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Le Padré au cross de Camerone

Le traditionnel Cross de Camerone de la Maison Mère rassemblant les militaires du commandement de la Légion étrangère et du 1er Régiment étranger d’Aubagne a vu une fois de plus la participation très remarquée du Père Lallemand.


Aumônier à la Maison Mère depuis 2007, le père Yannick Lallemand sert comme officier du contingent en Algérie à partir de juillet 1958 en tant que chef de section dans un commando de chasse. Il s’y distingue rapidement et finit la guerre d’Algérie avec le grade de lieutenant de réserve et deux citations.

Répondant à sa vocation religieuse, il entre alors dans les ordres, comme prêtre à Châtellerault. Aumônier militaire à Chambéry en 1970 au profit des 7e et 13e BCA, il prend en compte les unités stationnées en Corse de 1975 à 1981, parmi lesquelles le 2e REI et le 2e REP avec lesquel il saute sur Kolwezi.

Engagé de nouveau à Beyrouth en 1983 il est cité entre autres pour son obstination à rechercher les parachutistes ensevelis sous les décombres de l’immeuble Drakkar. De même en 1984 et en 1986, il est au Tchad pour les opérations Manta et Epervier au cours desquelles il est encore cité. Mais touché par le sort des militaires locaux, il quitte l’armée française et devient aumônier catholique de l’armée tchadienne pendant 10 ans.

A son retour en France, il dessert la garnison de Montpellier puis celle de Castelnaudary au sein du 4e Étranger pendant six années. Atteint par l’âge de la retraite en 2002, il poursuit depuis cette date son ministère de façon bénévole.

Elevé au grade de commandeur de la Légion d’honneur depuis quelques jours, titulaire de quatre citations, le père Lallemand continue à 75 ans de susciter l’admiration de toute la communauté légionnaire.

Source : DCILE
Crédit photos : Légion étrangère

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Gers : un légionnaire si discret

dimanche 22 avril 2012 Par blandine philippon

26 Gersois, tous anciens de la Légion étrangère, commémoraient hier le 149e anniversaire du combat de Camerone

« Nous ne sommes pas des Rambo, ce ne se passe pas comme dans des films ». (photo michel amat « so »)

Christian Gérard n'a pas vraiment un physique furtif. Il a beau conserver une inclinaison manifeste pour les teintes camouflage en arborant velours et polaire kaki, il n'a rien d'un passe muraille. Il n'empêche qu'humilité et réserve naturelle lui rendent bien difficile l'exercice de se raconter, que d'aucuns trouvent pourtant fort flatteur. « L'important, c'est le groupe, la masse, pas l'homme, pas moi en tout cas. Je connais des camarades qui ont un passé bien plus glorieux que moi » se défend l'ancien légionnaire quand on le presse de narrer les épisodes les plus fameux de sa carrière.

« Nous ne sommes pas des Rambo, ça ne se passe pas comme dans les films » rectifie le quinquagénaire qui goûte très peu les blockbusters américains où la caricature le dispute au manque de réalisme.

En dix-sept années passées dans la Légion, Christian Gérard a eu le temps de se frotter à la réalité du terrain. Et si voir des parachutistes sauter d'un avion avec leur fusil d'assaut en bandoulière et canarder tout ce qui bouge en plein vol l'exaspère au plus haut point, il supporte encore moins les fanfarons qui crient sur les toits qu'ils en sont eux aussi… On lui objecte que l'on ne copie que ce que l'on admire, que prétendre avoir été légionnaire alors que l'armée ne vous a pas vu plus longtemps que le service militaire, prouve à quel point la Légion étrangère relève du mythe. Il en convient, mais considère surtout que cela porte tort aux légionnaires, les vrais.

Ceux-là, les spécimens gersois du moins, commémoraient hier matin à Auch le 149e anniversaire du combat de Camerone (lire ci contre). Désormais retraités de la Légion, ils n'en demeurent pas moins des légionnaires. « Vous savez ce que l'on dit : légionnaire un jour, légionnaire toujours » rappelle Christian Gérard.

Désert et képi blanc

Aussi loin qu'il s'en souvienne, ce natif de Miramont-Latour a toujours voulu rejoindre la Légion. « Petit, je voyais des affiches à la gendarmerie, le légionnaire dans le désert avec son képi blanc… ». Le désert, Christian Gérard le voulait, il l'a eu. Du Zaïre au Tchad en passant par Djibouti ou la Centrafrique, ce sniper, qui faisait partie de la section des tireurs d'élite, n'a raccroché les gants que le jour où il a rencontré la mère de ses enfants. « Si j'avais continué, je n'aurai pas vu mes enfants grandir ». Aujourd'hui, après une seconde carrière dans l'administration pénitentiaire du côté de Châteauroux, puis le retour aux sources dans le Gers pour la retraite, Christian Gérard a tout le temps de se consacrer à l'amicale gersoise des anciens de la Légion étrangère et à sa deuxième passion : la radio amateur. Une grande communauté fraternelle un brin mystérieuse celle-là aussi…

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Camerone 2012 à Diégo Suarez

Semaines du 18 avril au 1er mai 2012

Renouveau...

Article paru ce jour…Le plus difficile ici est de constituer une gerbe ou un bouquet avec bandeau commémoratif !

Je raconterai à l’assistance la bataille de Bir hakeim, et les troupes africaines qui y étaient incorporées, dont des Malgaches (à la 13e DBLE !)
Et le cas échéant l’information de la réactivation de l’amicale de Madagascar ?(le cimetière a été nettoyé à fond par nos amis du DLEM).

Je suis preneur de toute idée…

Bien cordialement et un bon dimanche civique.

YG

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J'allais devenir légionnaire...

Marchant d’un pas lent sur la plage, je voyais la mer et le ciel disparaitre à l’horizon et se confondre dans une opacité trouble,  un  pastel monotone,  accouplement  furtif  qui se perdait dans l’infini. Mes joues, caressées par les derniers rayons d’un soleil moribond s’enflammaient sous les gifles du vent du Nord. L’instant était bousculé par le tournoiement des envolées de sable fin, figures imaginaires que semblaient habiter des fantômes familiers.

La lune se levait derrière la dune. Mon esprit s’évada, aspiré  par une interrogation lointaine, comme attiré par l’espoir d’une aventure, qu’accentuait encore une impression intime, imprégnée d’une douce odeur de ressac, effluves iodées de vagues houleuses, sculptures animées des plages des eaux de la Terre.

Ce parfum enivrant de vent marin, soulignait encore la frustration d’inaccessibles rêveries, pour un adolescent, obsédé par la découverte d’images nouvelles. Le mirage s’évanouissait dans un léger brouillard, mariage incestueux de la mer et du ciel avec une dame de leur âge: la Terre. Cette harmonie envoutante, était la toile d’arrière-scène d’un théâtre  où les acteurs involontaires affichaient leur propre jeu de rôle, et où s’exprimait la nostalgie du temps qui passait. Sempiternelle comédie humaine, source perpétuelle d’inspiration,  qui faisait inlassablement se regrouper les vieilles femmes sur un banc du bord de mer, véritables chefs des familles matriarcales du Nord, directrices de conscience d’une société sans fragrance,  fidèles  à un passé qui se vivait  trop au présent pour construire l’avenir, mais aussi, source d’insatisfaction, d’ennui, de lassitude, de tristesse…

Voici le décor et la mise en bouche…

C’est ainsi qu’un jour, qui ressemblait aux autres jours… je réalisais que je ne pouvais plus supporter cette vie si courte mais si longue à la fois, à force de lenteur, de manque d’événements trépidants et qui devenait, parfois, insupportable. Elle se déroulait, toujours semblable, avec la mort au bout. On ne pouvait l’arrêter, ni la changer, ni la comprendre. Souvent une révolte indignée nous saisit devant l’impuissance de notre effort à provoquer un changement. Quoi que nous fassions, nous mourrons ! Quoi que nous croyions, nous mourrons.

Malheureusement, il semble bien que nous mourrons demain sans rien connaître encore, bien que désabusés par tout ce que nous connaissons.   Nous nous sentons écrasés par le sentiment que « tout n’est qu’une éternelle misère », tout n’est qu’impuissance et monotonie.

Alors, nous nous levons, nous marchons, quand nous sommes las du matin au soir, las des choses familières, de sa maison, de sa rue, las de soi-même, de sa propre voix, des choses qu’on répète sans cesse, du cercle restreint de ses idées. Il faut partir, entrer dans une autre vie, changer l’image projetée de son ombre.

Au  moment de la décision, l’aventure prend  la forme d’une espèce de porte par où l’on sort de la réalité, pour pénétrer dans une autre, inexplorée, qui n’est encore qu’un rêve.

C’est dans une gare, dans un port, un train, un grand navire qui halètent d’impatience et qui vont fuir là-bas, quelque part, n’importe où, vers des pays nouveaux, régénérateurs.

Ainsi, je quittais ma région natale par un jour de septembre de fin d’été, animé par la volonté de voir une terre de soleil, dans l’éblouissement fulgurant d’une lumière inconnue.

Je souhaitais de toute mes forces voir le midi du désert qu’incarnait, de façon quasi magique, l’image du légionnaire saharien qui représentait, dans ma naïveté juvénile, l’exemple de ce que pouvait être la liberté, sans horizons.

Décision irrévocable qu’imposaient à mon inconsciente rêverie les écrits de Flaubert : « On peut se figurer le désert, les pyramides, le sphinx, avant de les avoir vus ; mais ce qu’on ne s’imagine pas, c’est la tête d’un barbier Turc accroupi devant sa porte ». Il me fallait aller à la rencontre de ces personnages.

C’est ainsi, tableau rapidement brossé, que j’arrivais devant le bureau de recrutement  et m’engageais pour cinq ans, ce n’est pas rien, au titre de la Légion étrangère

De  la terrasse du Bas-Fort « Saint Nicolas » à Marseille, je  sentais mon cœur  emporté par une sensation nouvelle devant cette ville,  porte d’aventures, qui palpitait sous le soleil encore estival, riante, avec son port de plaisance bordé de grands cafés pavoisés, ses gens pressés, affairés et bruyants à souhait. Elle semblait ivre, avec un accent que tout le monde faisait sonner comme un défi à la morosité. Marseille transpirait et manquait de soin, elle sentait l’ail. Mais elle vivait !

Au loin, dans le bassin de la Joliette, les lourds paquebots, le nez tourné vers l’inconnu, attendaient.

Après un bon mois de séjour lié  aux formalités administratives, c’était le départ pour la Corse, début d’une instruction programmée, formation indispensable pour faire de moi cet autre homme, ce légionnaire apte à servir en tout lieu, à tout moment, là, où la Légion interviendrait de par le monde.

J’embarquai sur le « Napoléon Bonaparte ». Le vaste navire quittait son point d’attache, passait doucement au milieu de ses congénères encore immobiles, sortait du port. L’aventure commençait pour moi, je me sentais libre comme jamais.

J’allais devenir légionnaire !

Chef de bataillon (er) Christian Morisot

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Science fiction: Moi, je...

Certaines personnes ont le don de captiver un auditoire. Je revois et entends encore ces vieux légionnaires qui nous racontaient des histoires fabuleuses qui monopolisaient nos attentions, nous étions bouche bée.

Quand on leur demandait si c'était vraiment vrai, ils répondaient: "Ceux qui ne savent raconter que la vérité, ne méritent pas qu'on les écoute."

Les "Moi, je" ont tellement d'histoires à nous raconter...

« Moi, je », ce pléonasme tant entendu, est surtout utilisé par mes camarades légionnaires d’origine étrangère au moment où ils maitrisent un peu la langue de Voltaire.

Mais je constate, en regardant la télévision ou en écoutant la radio, que c’est le début de phrase le plus utilisé avec « écoutez » : « moi je pense que…» puis: « écoutez ».

J’ai ainsi différencié les gens qui m’entourent. Il  y a les : « moi, je » et les autres !

Les « moi, je » ont tous quelque  chose  à dire et parmi eux, j’ai connu de merveilleux mythomanes, de ceux qui vous font rêver, mais aussi en contrepartie les plus efficaces emmerdeurs, de ceux qui vivent leur racontars minables qui n’intéressent personne qu’eux-mêmes.

C’est ainsi que commence mon récit :

Ecoutez, moi je vais vous parler d’Auriol en imagination pure, type récit de science-fiction :

«La rouille ne laisse plus guère de place à la peinture d’origine, une grille en fer forgé, ouverte est figée sur ses gonds… Quelques souvenirs laissent toutefois, encore, l’illusion d’un passé radieux. La façade grise d’une grande bâtisse, se dresse sur la hauteur d’un jardin en friche. Elle n’attire pas le soleil ; la lumière peine à éclairer une végétation sauvage, dense et persistante qui regorge  d’ombres noires autant que de mystères. Les nuages passent au  loin, caravane indolente qui revient d’un long voyage. Lorsque l’on franchit la grille, une curieuse émotion vous saisit. Etrange sensation qui se dégage d’ici, comme si des regards enfouis dans l’ombre des arbres ou dans les vitres sombres, sales et glacées des fenêtres, saisissaient l’image furtive et implacable d’un  temps trop vite passé.

Tout sera détruit, démantelé, au profit de nouvelles constructions.

Juste retour des choses ? N’a-t-il pas été de même lors de l’installation des vieux légionnaires dans ce domaine de Vède, qui avait déjà l’empreinte indélébile, la marque  de l’histoire des gens qui y avaient vécu avant eux ?

Pouvions-nous changer le déroulement des choses, un destin implacable ne saurait empêcher l’aspiration monstrueuse vers le vide de toute chose vivante ? Sommes-nous, par ailleurs, autre chose que les rêves que nous poursuivons sans cesse tout au long de notre existence et l’espoir qui les anime ?»

Science-fiction ? Prémonition ? Réveil !

Signature MOMO

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Obsèques du GCA FUHR

Les obsèques auront lieu le jeudi 12 avril à 10h30 au temple protestant, 26 rue Ravon, 92340 Bourg la Reine.

Décès de l'adjudant-chef (er) DELION Christian

C'est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons le décès de l'adjudant-chef (er) DELION Christian. Médaillé Militaire,  matricule 145812. Il était né le 19 juillet 1941. Ancien du 2e REI, 3e REI, 5e RE et 13e DBLE il totalisait 32ans et 4 mois de service.
Les obsèques auront lieu en l'église de Bouillargues (30) le jeudi 12 avril 2012 à 14H30.
Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
http://www.aalenimes.fr

Décès du général de corps d’armée FUHR

Le GCA Fuhr nous a quitté et a rejoint le dernier Bivouac.

Le général FUHR a commandé le 1er Régiment étranger de 1968 à 1970, que ceux qui connaissent l'Histoire se souviennent.

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Le combat de Camerone raconté en rimes

En 1863, dans une auberge au Mexique,
Se déroula un combat historique !
C'était le 30 avril exactement,
De 7 à 18 heures très précisément !

Déterminé, Danjou, capitaine légionnaire,
De Chalabre originaire,
A Milan, le mexicain, refusa sans hésitation,
Des légionnaires la reddition !

Vaillants, les légionnaires du détachement
Avec leur chef firent le serment :
Jusqu'à la mort, combattre pour sauver
Le convoi qu'à Puebla devait arriver.

Par la faim et la soif tiraillés
Onze heures durant ils ont bataillés.
A la poitrine, Danjou, à midi fut touché
En combattant à la vie il fut arraché.

A quatorze heures, au cours de l'affrontement,
Vilain au front est frappé mortellement.
La souffrance, dans l'auberge en feu, augmente
Les légionnaires sont dans la tourmente.

A dix-sept  heures, douze sont les résistants,
Avec Maudet toujours vivants.
Le colonel Milan demanda alors la reddition
Mais Maudet la repoussa avec indignation.

Plus tard, Maudet et cinq autres survivants
Dont les noms sont les suivants :
Maine, Catteau, Wendel, Leonard et Constantin
Firent face à l'ennemi dans cette espèce de fortin.

Leurs fusils sur l'ennemi déchargèrent
Et leur détermination démontrèrent.
A la baïonnette décidés à prouver
Que leur intégrité voulaient préserver.

Avec deux camarades Maudet fut éliminé
Et Maine sur le point d'être exterminé.
Mais un officier mexicain s'interposa
Et la soumission à Maine proposa.

Pour l'acceptation de la reddition
Maine accepta à la condition,
Que les blessés soient relevés
Et leurs fusils conservés.

Trois cents morts et autant blessés,
Furent les pertes des mexicains surclassés.
Jusqu'au bout, le serment fut tenu
Et le convoi à bon terme est parvenu.

Le nom de Camerone est inscrit désormais
Sur le drapeau du régiment étranger à tout jamais.
Et  en lettres d'or sur les murs des Invalides
Les noms des trois officiers intrépides.

Un monument sur les lieux du combat fut érigé
Il porte un texte ainsi rédigé :

ILS FURENT ICI MOINS DE SOIXANTE
OPPOSES A TOUTE UNE ARMÉE
SA MASSE LES ÉCRASA
LA VIE PLUTÔT QUE LE COURAGE
ABANDONNA CES SOLDATS FRANÇAIS
LE 30 AVRIL 1863
A LEUR MÉMOIRE LA PATRIE ÉLEVA CE MONUMENT


Ancien Légionnaire
Antoine  GIARMOLEO
dit le calabrais

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PONOMAREV EVGUENII peintre des armées

 

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